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Un Rédacteur Factornews vous demande :

PREVIEW

Gamescom 24: Lost Records: Bloom & Rage

Newin par Newin,  email  @newincpp
 
Jusqu’à maintenant, je m’étais restreinte aux formats audio à cause de ma maîtrise approximative de l’écrit. Mais aujourd’hui, je ferai une exception, pour ce titre spécifiquement. Cette preview sera très différente de celles que vous lisez d’habitude sur Factor. Pour la Gamescom, j’ai joué à une bêta du jeu, mais j’ai aussi eu l’occasion d’échanger avec les développeurs d’une œuvre et d’une expérience qui m’ont profondément touchée.

Et c’est ce qui rend cette preview si particulière. Lost Records: Bloom & Rage est un gros flashback sur la jeunesse des années 90 qui met en scène des personnages que je définirais comme queer. Ce mot est délibérément choisi ici malgré l’absence de thématiques LGBT, mais j’y reviendrai plus tard.
Lost Records : Bloom & Rage se joue à la troisième personne avec des mouvements relativement limités et quelques interactions qui mènent à des choix. La filiation avec Life is Strange est évidente. Ça bouge comme un Life is Strange, on interagit comme dans un Life is Strange, c’est découpé comme un Life is Strange. L’intérêt dans le gameplay réside donc ailleurs. Dans la démo, on nous mettait devant deux mécaniques relativement circonstancielles.

La première où le jeu nous demande d’interagir avec une boîte à rythme, la deuxième où on manipule un caméscope. Je reviendrai sur le signifiant de cette dernière interaction plus tard. Retenez simplement que l’essentiel du gameplay tourne autour de cette caméra. Cela étant dit, comme c’est un jeu narratif, j’aimerais surtout vous parler de ce qui s’y dit et ce qu’on y montre. J’ai commencé cet article en qualifiant les personnages de queer. J’ai choisi cet adjectif parce qu’il a deux sens, l'original qui désigne des personnes étranges et celui maintenant plus répandu.

Le mot a aussi et surtout été utilisé pour désigner les personnes LGBT qui se le sont par la suite réapproprié comme une bannière de rassemblement. Kat (l’un des quatre personnages principaux du jeu) le dit d’ailleurs très bien : “I can’t complain, I like weirdos”. Cela dit, sur ce point, le titre n’évoque jamais le sujet LGBT et c’est donc probablement moi qui lis un peu trop dans les signaux que le jeu me donne. Dans mon entretien, j’ai fait part de cette lecture aux développeurs et, même si le sujet LGBT n’a pas été évoqué par eux (je dirais même qu’il a été évité), celui de la sororité était par contre très important.

Pour continuer sur ce thème, j’ai mentionné un autre détail qui m’avait beaucoup intéressée et qui était très présent dans la démo : le punk. En cherchant un peu, on trouve notamment le terme “Riot Grrrl” utilisé pour décrire Kat. Je ne vais pas vous faire l’affront de vous expliquer tout l’ancrage protestataire dans le punk. Beaucoup des mouvements qui en sont issus ont leurs spécificités, souvent stylistiques, parfois politiques, ou les deux. Les Riot Grrrl ont un ancrage à la fois politique et stylistique, évidemment marqué par le féminin. Un féminin qui essaye de se défaire des contraintes de la féminité par les codes du punk.

De façon intéressante, “punk” est (comme queer) une réappropriation d’un terme péjoratif, porté comme l'étendard d’un style de vie différent. Les Riot Grrrl s’inscrivent dans les années 90 (comme le jeu) et les développeurs me confiaient qu’ils étaient particulièrement intéressés par le côté “les femmes peuvent le faire aussi”, qui est l’une des fondations du mouvement. Ils me disaient aussi que cette lecture politique était introduite par Kat, qui est décrite comme une personne cultivée et lettrée. Mais on découvre surtout cette émancipation par l'aspect contestataire qu’induit la relation entre Nora et Autumn.

Automn, accordant sa guitar, Qualité VHS
Une qualité VHS qui sent bon les 90's

Les deux ados sont les musiciennes du groupe et ont l’air instantanément proches, suffisamment pour exciter l’aiguille de mon gaydar à peu près aussi fort qu’un compteur Geiger à côté d’un demon core après une sale histoire de tournevis. Elles ont aussi une dynamique, avec l’une très exubérante et fière et l’autre en miroir qui a encore beaucoup de honte à s’afficher ; dynamique qui apparaît comme les deux faces d’une pièce sur l'acceptation de cette singularité que j’ai décrite au début.

Maintenant, c’est la partie de la preview qui va devenir personnelle. Pour celles et ceux qui n’écoutent pas les podcasts, j’ai une nouvelle pour vous : je suis trans (et accessoirement aussi bisexuelle). Ma musique se compose d’à peu près 80% de jeux vidéo et le reste d’une énorme quantité de punk. J’aime surtout écouter du punk féminin avec des groupes tels que Not On Tour, War On Women, Besserbitch... J’ai aussi appris la guitare (électrique) quand j’étais ado, mais je n'ai jamais joué dans un groupe. Je suis de 92 et je n'étais donc définitivement pas adolescente à cette époque, mais le jeu a quand même réussi à faire quelque chose que je n’avais pas vu depuis Ladybird : ressentir une nostalgie par procuration d’une enfance que je n’ai jamais eue.

Pour la personne trans que je suis, cette vie de jeune fille que je n’ai pas vécue me manque profondément. C’est à la fois une source de frustration liée à cette partie de ma vie que je n’ai pas connue et ne connaitrai jamais. Mais c’est aussi beaucoup de regrets de ne pas avoir compris et transitionné plus tôt. Alors, quand une œuvre parvient à me faire ressentir un petit bout de cette enfance, j’ai le cœur serré et les glandes lacrymales qui s’agitent. Mais la beauté de Lost Records: Bloom & Rage ne s’arrête pas là. Elle touche à un autre aspect qui parvient à titiller en moi à la fois la critique envers les tendances formalistes et mon autre amour qu’est le cinéma. La protagoniste, répondant au nom de Swann, est une cinéphile d'un cinéma que je qualifierais d’alternatif et que d’autres désigneraient sous l'appellation de “films de vidéoclub”.

Le jeu s’ouvre notamment sur Swann qui cherche sa VHS du film Dark Crystal et le titre est à deux doigts de citer The Crow. Après avoir trouvé sa cassette vidéo, le jeu nous demande de nous saisir d’un caméscope, qui s’avère être la réplique exacte de celui que j'avais quand j’étais petite. Parce que oui, je vous le donne en mille, ma connexion avec Lost Records: Bloom & Rage ne s’arrête pas là. J’ai passé un bout de mon enfance à être une grande fan de science fiction et j'avais à l'époque mis la main sur un caméscope Sony avec lequel je tournais des scénettes d’action en compagnie d'amis. Imaginez mon petit cœur se mettre à fondre à la vitesse d'une glace à l’italienne sur mercure quand le jeu nous demande de saisir ledit caméscope pour commencer à filmer. Le jeu présente une mécanique à base de pointer et filmer. Je me suis vite demandée si c’était un gimmick spécifique au début de la démo ou une mécanique qui allait s’inscrire tout le long du jeu. Les développeurs m’ont dit que cette caméra allait être centrale et le concept de point de vue important.

Une etagère pleine de VHS
Point Break ? Heavenly Creatures ? Serais-tu en train d'essayer de me dire quelque chose ?

Elle constitue alors une mécanique tangible de gameplay, au contraire de Life is Strange qui introduisait Maxine par la photographie, sans véritablement inscrire celle-ci dans le jeu alors qu'elle aurait pu constituer une force évocatrice forte de la mémoire figée dans le temps, complémentaire de cette capacité de réécrire le passé. Ici, la question du point de vue et de la mémoire est centrale et mécanique. En jeu, cela se traduit par le fait de pointer vers les objets et les personnages puis d'enregistrer, personnages qui ont tendance à réagir à ce que Swann filme.

Deux choses en ressortent, la première est que la réaction des compagnons a tendance à “mettre en jeu” (comprendre au sens “mettre en scène”) le commentaire sur le point de vue. Le jeu essaye de mettre en lumière et de façon dynamique le sens évocateur du regard. La seconde est la mémoire. Le jeu va conserver ce que le joueur a décidé d’enregistrer pour rejouer les séquences plus tard. Les développeurs m’ont expliqué que Swann avaient pris l’habitude d’enregistrer tout et rien, comme une sorte journal de vie, ce qui vient compléter l’idée d'un grand flashback et accentue l’aspect nostalgique du jeu.

Je pourrais encore longuement vous parler de l’évocation du style MTV qui est très présent ou du found footage qui apparaît vers la fin de la démo mais cette preview est déjà bien assez longue. Je vais donc m’arrêter ici et résumer en vous disant que Lost Records: Bloom & Rage m’a touchée au plus profond ; que les intrications à la fois mécaniques et narratives lui donnent un potentiel évocateur qui me passionne ; qu’il est traversé par une quantité de sujets politiques qui m’intéressent.

Alors certes, je pourrais faire ma pisse-froid et dire que les mécaniques de montage et d'enregistrement pourraient être plus étoffées afin de rendre l’action de filmer intrinsèquement fun. Mais au vu de la quantité d’émotions que m’a données cette démo, Lost Records: Bloom & Rage s’est fermement inscrit comme un rendez-vous que je ne raterai pas. Rendez-vous que j’attends pleine d’espoir pour un jeu qui me marquera longtemps. Et même si ça ne devait pas être le cas, cette démo à elle seule était déjà un bonheur à découvrir.
 

Commentaires

Masquer les commentaires lus.
Leewards
 
Merci beaucoup pour cette preview, on sent que le sujet vous a bien remuée. C'est le genre de chose qui arrive rarement dans le jeu vidéo, mais c'est ce qui donne une saveur très particulière à un titre quand ça arrive. Du coup, je vais checker si une démo existe ou est prévue.
dagon
 
:le titre n’évoque jamais le sujet LGBT et c’est donc probablement moi qui lis un peu trop dans les signaux que le jeu me donne...
...
Maintenant, c’est la partie de la preview qui va devenir personnelle. Pour celles et ceux qui n’écoutent pas les podcasts, j’ai une nouvelle pour vous : je suis trans (et accessoirement aussi bisexuelle).


Il n'y a que moi que cet article surprend ? Oui je te confirme que tu lis un peu trop entre les lignes et interprètes un peu le jeu comme étant un reflet d'un épisode de ta vie.

On parle d'un jeu qui n'évoque pas le sujet LGBT, avec une lecture entre les lignes sur le style punk/weirdos effectuée comme prétexte à exposer son identité trans et ses orientations sexuelles.En fait je ne vois pas le rapport. Si le sujet LGBT n’a pas été évoqué, c'est peut être tout simplement que les développeurs n'en voyaient pas l'utilité, et non pas qu'ils a été sciemment évité comme pour cacher je ne sais quelle vérité.

Soyons clair, je ne suis pas transphobe, homophobe, biphobe (ça existe ?) ni "...."phobe (remplissez par ce que vous voulez).

Chacun à sa vie, ses orientations, passions ou centre d'intérêts ou manière de vivre qui les font passer pour des bizarreries pour les autres et je déteste toute forme de discrimination.

Par contre, lorsqu'on se sert d'un article pour brandir un drapeau qui n'a rien à voir, ça me parait juste... déplacé.

Je vais sans doute me faire pointer du doigt / bannir ou traiter de vieux con pour ce commentaire qui ne va pas dans l'air du temps, mais bon.

My two cents.
Zaza le Nounours
 
Cool preview, ça change agréablement d'avoir un ressenti un peu plus personnel sur un jeu plutôt qu'un simple étalage de features.

Par contre ce qui est sûr, c'est que vu le casting des personnages, va falloir se tenir très, très, très éloigné de tous les sites et forums de gamerz, parce que ça va être un coup à faire une rupture d'anévrisme en moins de deux minutes.

--

Ah ben j'ai même pas le temps de taper deux phrases que ça commence déjà ici. La journée va être longue.
padanagua
 
"Cool preview, ça change agréablement d'avoir un ressenti un peu plus personnel sur un jeu plutôt qu'un simple étalage de features."

Voilà ! Merci :P
Fwdd
 
dagon a écrit :
Par contre, lorsqu'on se sert d'un article pour brandir un drapeau qui n'a rien à voir, ça me parait juste... déplacé.


Y'a absolument rien de déplacé. C'est courant que la perception et la compréhension des oeuvres sortent loin du cadre initial, de la lecture des créateurs.
D'ailleurs, y'a beaucoup d'artistes en galerie qui aiment discuter avec les gens pour connaitre leur interprétation de ce qu'ils font.

Par contre, la ou ton commentaire est particulièrement gênant, c'est qu'il amalgame ressenti personnel et propagande.
Latium
 
La 3D stylisée est très belle je trouve.
Fougère
 
Moi ce qui me surprend, c'est que des gens vont penser, verbaliser et écrire ce genre de commentaire. Puis c'est pas 5 lignes, t'y met un minimum d'effort, tout en ayant conscience que t'es clairement du mauvais côté de la barrière.

Pro tip : généralement, quand t'arrives au point ou tu dois écrire "Je ne suis pas XXXXphobe mais...", ca transmet pas le message que tu veux faire passer. Plutôt le contraire même.

Donc la prochaine fois que l'envie te prend d'exprimer ce genre d'opinion, considère tes options, et surtout celle qui consiste à juste rien dire. Tu verras, parfois ça fait du bien. Essaye, juste pour voir.
androide
 
Le visuel illustrant cet article me fait terriblement penser à l'affiche du film Closet Monster. OK, tout le monde s'en fout. Même moi !

J'ai lu en diagonal l'article car je me suis rapidement senti non concerné bien que gay.

Je voulais simplement en profiter pour exprimer ma lassitude sur cette époque où l'ouverture d'esprit est obligatoire mais où c'est le repli sur soi qui est généralisé. Chacun ne s'intéressant qu'à son nombril et où la cohabitation pacifique des différences est difficile.
Zaza le Nounours
 
androide a écrit :
exprimer ma lassitude sur cette époque où l'ouverture d'esprit est obligatoire

Je comprends pas ta phrase, ça serait... mal, l'ouverture d'esprit ?
Fwdd
 
androide a écrit :
J'ai lu en diagonal l'article car je me suis rapidement senti non concerné


androide a écrit :
où c'est le repli sur soi qui est généralisé.Chacun ne s'intéressant qu'à son nombril


Kamoulox.
Prezspurer
 
Je ne vois pas le problème d'aborder l'écriture d'un article concernant du jv par le prisme de sa vie personnelle. Celle qu'on a vécu ou pas, fantasmée ou regrettée. La résultante peut être positive pour toutes les personnes qui pourraient se retrouver dans le récit et donc, accrocher assez au jeu pour le mettre dans sa liste de jeux à suivre, ce qui est -je pense- le but lorsqu'on veut partager le fait qu'on ait aimé ce que l'on a testé.

Par contre la forme est importante.

Commencer des paragraphes par des tournures "il faut que je vous raconte ma vie" et indiquer ses goûts précisément "j'écoute à 82% de ça, regarde à 7%" avec l'apothéose des "donc cela me définit parce que...", c'est une très mauvaise idée parce que tu vas assurément cliver.
Cela est valable quelque soit le domaine et le style de jeux : pour une simu auto, raconter que tu passes tes weekends sur des circuits parce que ce que toi tu aimes c'est l'odeur de l'essence après avoir démonté la moitié de ton moteur, ça n'intéresse personne et toute la communauté anti-voiture (pour raisons économiques, écologique, nécessité, etc.) te sautera dessus. Un FPS militaire et ta collection d'armes ? Les pro-paix et les conflits armés actuels.

C'est d'autant plus gênant ici que tu avoue toi-même lire entre les lignes du contenu de cette preview. Peut être que l'histoire d'amour lesbienne sera abordé mais ce n'est que supposition à ce niveau. J'aurais même envie de pousser le raisonnement pour rétorquer "et alors ?", le sujet a déjà été abordé plein de fois et fait maintenant des arcs narratifs usuels dans le jeu vidéo. Un jv n'est plus "politique engagé" lorsqu'il aborde (ou n'utilise seulement) ce sujet, donc next, ce n'est pas la peine de vouloir extrapoler et monter en épingle un propos que les auteurs du jeu n'ont pas voulu faire passer.

Un dernier problème que ce type de rédaction peut amener sera ton catalogage. On s'en fiche que tu sois trans et bi. Ce qui nous importe ce sont tes goûts et ouvertures en matière de jv (comme ton appetence pour tes obscures visual novel japonais par exemple) et ce que ça peut nous apporter, nous lecteurs de factornews. Et pour avoir écouter les deux épisodes de la nouvelle formule, je ne peux que encourager le travail pour d'autres numéros.


Bref l'exercice de rédaction d'un objet culturel est très compliqué si tu ne veux pas t'attirer les foudres X ou Y tout en faisant passer ton message. Loin de moi l'idée de vouloir censurer ce genre de propos, mais la forme est primordiale.

Bon courage pour la possible future shitstorm (mais ça devrait aller, on est sur factor :-*)).
Fwdd
 
Non mais faut arrêter les amalgames gênants. Faire un papier personnel sur ta perception d'une oeuvre que t'as apprecié parce que (...), c'est pas un pamphlet "politique engagé" (pour reprendre tes mots), c'est juste une contextualisation.

Vraiment, faut arrêter là.
Prezspurer
 
Tu aurais raison il n'y aurait pas autant de commentaires par rapport à ça.

En vrai on s'en fout de la contextualisation car elle n'apporte rien pour le lecteur.
Fougère
 
"Bon courage pour la future Shitstorm"
=> Ca serait ptet plus simple à gérer si tu suivait le conseil que j'ai donné à Dagon et que tu venait pas apporter ta pierre à l'édifice.

Au dela de ça, je vais faire un petit recadrage, qui concerne mon approche de Factor :
J'écris ce que j'ai envie d'écrire, comme j'ai envie de l'écrire. Et j'encourage tous les rédacteurs a avoir la même approche.

Désolé si ça te défrise, mais que mes papiers apporte ou pas quelque chose aux lecteurs, c'est très accessoire dans le process. Voir même un heureux hasard plus qu'autre chose.

Donc les commentaires sur la "forme" qui correspond pas à tes attentes, c'est la même choses que pour ceux qui considère que "le fond" est a côté de la plaque : shit happens, deal with it. De préférence, sans balancer des pavés dont on se passerait bien dans les commentaires.
Le vertueux
 
raconter que tu passes tes weekends sur des circuits parce que ce que toi tu aimes c'est l'odeur de l'essence après avoir démonté la moitié de ton moteur, ça n'intéresse personne


C'est exactement l'inverse, c'est intéressant. Au contraire, les joueurs de simu sont TRÈS friands des retours de pilotes réels, amateurs ou professionnels ainsi que d'éventuelles digressions.




En vrai on s'en fout de la contextualisation car elle n'apporte rien pour le lecteur.


Il n'y a pas de "On", tu ne peux pas utiliser un pronom impersonnel à la place de la première personne.
GTB
 
Fwdd a écrit :
amalgame ressenti personnel et propagande.


Je pense effectivement qu'on est un peu là dessus. L'article partage un ressenti perso sur l'expérience de jeu (il y a pas une once de "propagande") et, contrairement à ce qui est prétendu en com, c'est un apport toujours intéressant par rapport à une simple description wikipedia de ce qu'est un jeu/film/série/livre. C'est enrichissant d'être confronté à d'autres point de vue, et c'est de là que peut naitre le débat, l'échange. Et bien évidemment on peut prendre en compte ce ressenti, ou pas. C'est très différent que de prétendre qu'une opinion ou un ressenti perso (forcément chargé de sa propre histoire) n'a pas à être exprimé. Ca ne me semble pas être très sain, ou a minima bien dommage. Quand j'échange à propos d'une oeuvre c'est aussi le ressenti de l'autre qui m'intéresse, même si je ne partage pas ce ressenti, que je ne le comprend pas, que je ne suis pas d'accord, voire que des erreurs s'y glissent.

Mais d'un autre côté je peux comprendre le pourquoi de ce type d'amalgame bête dû à un agacement. Parce qu'autant ici l'article le fait de la meilleure des manières, autant beaucoup instumentalisent ces sujets. Des sujets très discutés et très présents, parfois à tort et à travers sans raison, pouvant provoqué un sentiment de "trop" et de nawak . Mais je te rejoins complètement, il me semble important d'éviter les amalgames et les réactions épidermiques (comme on le voit de plus en plus) à leur moindre évocation. C'est essentiel de faire la part des choses.

Ici, le ressenti de Newin et sa contextualisation me semblent à la fois intéressants et raccord avec ce jeu Don't Nod, quand on connait ce qu'ils ont fait sur d'autres jeux.
__MaX__
 
Merci Newin pour cette joulie preview!

Prezspurer a écrit :
parce que tu vas assurément cliver.


Si t'avais raté l'info pendant la page de pub, c'est un peu la ligne éditoriale d'être clivant. Les rédacteurs écrivent comme ils veulent, sur ce qu'ils veulent.
On va pas refaire le débat de l'objectivité et de la liberté rédactionnelle, c'est bon eing, on l'a déjà fait 8593 fois.

On est là pour parler du jeu de DontNod.
JusdePoubelle
 
Fougère a écrit :

Désolé si ça te défrise, mais que mes papiers apporte ou pas quelque chose aux lecteurs, c'est très accessoire dans le process. Voir même un heureux hasard plus qu'autre chose.

Donc les commentaires sur la "forme" qui correspond pas à tes attentes, c'est la même choses que pour ceux qui considère que "le fond" est a côté de la plaque : shit happens, deal with it. De préférence, sans balancer des pavés dont on se passerait bien dans les commentaires.


Mais oui merci !
Je viens pas ici pour du publi rédactionnel ou meme un listing factuel des features d'un jeu. Je lis des paiers culturelles pour savoir ce que le/la journaliste pense d'une oeuvre. Et d'autant plus quand le sujet critiqué ne m'interesse pas de prime abord.
Sinon pourquoi parler de culture ? On parle pas d'un test de robot de cuisine. Ce sera tjrs subjectif.

Et les conseils "bienveillants" pour éviter les trolls, de mon point de vue c'est l'équivalent de dire aux adolescentes de faire attention à leur tenues pour éviter les prédateurs. C'est reporter le probleme sur les vicimes.

Merci Newin pour ton taff ici.
Reez
 
Article top, jeu qui a l'air top. Merci!
(J'aimerais tellement que Don't nod fasse un truc dans le monde de Tales from the Loop.)
choo.t
 
Newin a écrit :
Point Break ? Heavenly Creatures ? Serais-tu en train d'essayer de me dire quelque chose ?

Point Break et Priscilla sur la même cassette, y'a de quoi faire le cast de Matrix.
Feed
 
On a ici quelqu'un qui nous explique qu'un jeu lui fait ressentir des choses, pour pleins de raisons, et qui nous explique pourquoi ; c'est un peu la rêve de n'importe quel artiste, de pouvoir faire ressentir des choses à travers ses créations.

Et à côté de ça, on a des gens qui chouinent "gngngn si tu pouvais fermer ta gueule et garder tes émotions pour toi, on préférerait un communiqué de presse"

Y a pas à être diplomate là, c'est juste une vieille tentative dégueulasse de gatekeeping alors si vous pouviez bien fermer vos gueules, ça serait parfait.
Anglemort
 
Merci pour la preview, pour une première à l'écrit c'est top !

Et si tu n'en a pas encore entendu parler, le jeu Dustborn qui est sorti il y a une quinzaine de jours devrait t'intéresser. En fait ça coche beaucoup des mêmes cases : jeu narratif, influences punk, l'aspect queer est cette fois totalement assumé (du coup je te laisse imaginer les réactions...).

Un super road trip dans une Amérique dystopique.

Et moi je vais wishlister Lost Records.
Nicouse
 
Je m'insurge contre ce pompage éhonté de la pochette de l'album The Miracle de Queen.
dagon
 
Loin de moi avoir voulu déclencher un quelconque shitstorm.

Mon ressenti était là. J'ai eu l'option de fermer ma gueule, comme je le fais d'habitude, puis je me suis dit qu'en tant qu'habitué de Factor, j'allais y mettre un mot. Puis je me suis dit qu'en faisant court, ça allait être trop brutal. D'où la longueur de mon post.

Je rejoins l'avis de Prezpuree : On s'en fiche des orientations de l'auteur et extrapoler en précisant qu'on lit entre les lignes pour ressortir une histoire d'amour lesbienne n'est qu'une supposition. Quoiqu'il en soit, un test écrit de la sorte sur un jeu comme Tell me Why de DontNod me paraissait par contre être pile dans le sujet et mon commentaire n'aurait pas eu lieu d'être. Là non.

Bref... mis à part le flashback nostalgique, au niveau du scénario ce n'est pas trop lent à démarrer ?
Selon les jeux, les DontNod possédaient quelques moments glorieux, mais d'autres carrément.... soporifiques (et je suis gentil sur le terme) dans leur exécution (qui se souvient des 5 bouteilles à rechercher dans la décharge...).
CBL
 
[met sa casquette d'éditeur/rédacteur en chef]

Le point fort des jeux de Don't Nod à forte tendance narrative n'est pas le gameplay ou même l'histoire mais plutôt les émotions qu'ils évoquent chez le joueur et les souvenirs qu'ils rappellent. Le but est de s'identifier aux personnages pas forcément pour avoir vécu la même chose mais pour avoir un ressenti similaire. Queer ou pas, il est toujours question d'ados filles qui traversent une période compliquée de leur existence. Après tout les jeux sont une forme d'échappatoire et une manière de se replonger à une époque plus innocente de notre vie. Donc ça me parait plutôt logique de mentionner une expérience personnelle similaire surtout pour un jeu dont l'appréciation est finalement vachement subjective.

Mais surtout dire qu'on s'en fiche quand Newin partage quelque chose de super personnel est un peu triste. Peut-être que toi, tu t'en fiches. Mais je suis persuadé qu'il y a pas mal de monde qui va lire cet article et avoir de l'empathie pour la rédactrice exactement comme le joueur est censé éprouver de l'empathie pour les personnages des jeux Don't Nod. Accessoirement dire que Newin agite son petit drapeau arc-en-ciel est aussi un peu limitant quand l'article parle aussi pas mal de la connexion avec le punk et le caméscope.

[/enlève sa casquette]
BuzzerMan
 
Merci pour la preview Newin ! Ça donne bien envie de tester le jeu et de lire ton test quand il sera sorti !
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