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Kunai

Rozzo par Rozzo,  email
Développeur / Editeur : The Arcade Crew TurtleBlaze
Supports : PC / Switch
Comme la fourgonnette à pizza qui passe tous les jeudis à Rambouillet, le monde merveilleux du jeu vidéo voit arriver chaque semaine un nouveau membre de la famille du Metroidvania. Le petit dernier, Kunai, developpé par les hollandais de TurtleBlaze a une tronche d’iPad, une direction artistique de Game Boy, et une poignée de shurikens à nous jeter en pleine face. 
Les Robots ont gagné. Eh oui, encore. Depuis Terminator, ce postulat post-apocalyptique est devenu un joli poncif du genre. Mais dans Kunai, il n’y a pas que des vilains automates ayant soif de se libérer du joug d’un Homme créateur pourtant devenu néfaste. Il y a aussi des petites machines sympathiques qui s’entendaient bien avec nous autres. On ne saura jamais vraiment comment cette lutte est devenue celle de deux conceptions de la robotique, de Asimov contre Cameron. Toujours est-il que nous voilà dans le futur. Des Robots-Résistants sacrifient leurs cartes-mères pour nous faire revenir à la vie, nous, modeste… iPad ?!

iPad 42 XS+ 16Go 

Les premières minutes du jeu nous mettent entre les mains l’Elu de ce peuple, rien que ça. Dans un monde dominé par des robots à la gueule très cathodique, notre maigre héros possède une tête de tablette. Logique. Avant même d’apprécier la réactivité dans les contrôles de notre iHéros, c’est la direction artistique qui frappe. Pour nous autres enfants biberonnés au Gameboy premier du nom, c’est un trip nostalgique que Kunai nous propose. Décors simples, mais souvent lisibles, gamme chromatique qui frôle le tricolore, tous les petits ingrédients de la formule y sont. On aurait presque aimé que le délire aille jusqu’à nous imposer un format 4/3. Il convient aussi de saluer la variété dans les environnements dont le jeu fait preuve. Sur la poignée d’heures qu’il dure, le changement de ton dans les atmosphères arrivera toujours à point nommé pour nous sauver de la lassitude, chaque biome introduisant de nouvelles subtilités de gameplay.



Bref, toujours est-il que quand notre héros bouge, il bouge bien. Metroidvania oblige, on commence le jeu assez limité dans nos mouvements avant que l’éventail des possibilités s’ouvre, cette fois vitesse grand V. En dehors d’un katana couleur rouge sang qui nous permet de regagner de la vie à chaque coup, on récupère tôt les Kunais qui donnent leur nom à la cartouche. Et d’un coup, le sentiment d’être un peu étriqué dans les décors que l’on ressentait en jouant fait sens : on peut s’agripper presque partout. Une pression de la gâchette gauche, notre kunaï gauche part s’accrocher et notre personnage fuse vers le mur. Une pression de la droite et notre kunaï droit part s’accrocher sur la droite. 

Cette liberté dans l’espace est rafraîchissante dans un genre qui offre souvent très tard la verticalité au joueur et on prend un réel plaisir à virevolter durant l’aventure, dont l’histoire au demeurant reste volontairement simpliste. On sauve le monde, on tue des boss, on traverse des usines, des forêts, des mines et des déserts, des zeppelins, etc. Les ennemis auraient gagné à être plus variés et une fois une certaine compétence complètement craquée obtenue, le jeu devient vraiment simple. On peut néanmoins difficilement pester contre ça dans la mesure où l’expérience a été voulue décomplexée et sans prise de tête.

Bonzaï !

On sent rapidement que la grosse inspiration du titre est Hollow Knight, tant notre petit iPad se meut et frappe comme son homologue insectoïde. Le level design pour sa part, arrive, malgré un certain classicisme, à rester assez limpide pour qu’on ne s’ennuie jamais vraiment. Tout du moins au début. Passé la satisfaction du « jouet » dans le jeu (le fait de grappiner partout), on sent poindre une petite lassitude. Malgré l’ajout de nouvelles armes comme des mitraillettes et des shurikens, il manque à Kunai une petite dose de folie dans la gestion de ses espaces. Des séquences brillantes, il y en a, c’est juste dommage qu’elles ne soient pas plus nombreuses. Heureusement, cette lassitude-là n’aura jamais le temps de vraiment enfler jusqu’à gâcher le plaisir de jeu, vu qu’il faut entre cinq et six heures pour en voir le bout. 



Six heures maximum ça peut paraître court quand on voit les cadors du milieu frôler la quarantaine, mais les développeursont compris que leur expérience ne doit pas durer plus, et on ne peut que saluer ce parti-pris. Le réel défi qui se dresse face à notre NinjaiPad tient surtout de l’écosystème dans lequel il évolue : le genre est littéralement rempli de très bons titres. Et quand on compare Kunaï à Hollow Knight ou Iconoclast, notre petit élu se bat bien mais perd sur la longueur.

Kunai est un jeu qui apporte une mécanique sympathique, le double grappin, à un genre de plus en plus codifié. Il n’a pas d’autres prétentions que celle, assez noble au demeurant, de vous divertir sur quelques heures. Alors certes, face aux monstres il ne tient pas la comparaison, mais son prix doux, sa bonne bouille et la qualité de sa réalisation nous ont convaincus.
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