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Pikmin 4

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : Nintendo Nintendo EPD
Support : Switch
La série Pikmin est un véritable casse-tête pour les huiles de Nintendo. Elle possède bien une base de fans hardcore qui jouent du sifflet comme personne. D'un autre côté, elle n'a jamais su dépasser son statut de niche pour s'inviter chez tous les possesseurs de consoles du constructeur japonais. Alors pas étonnant de voir la formule se muer d'épisode en épisode. Et avec ce quatrième opus, on tient peut-être là le bon compromis entre tradition et juste ce qu'il faut de modernité pour que chacun puisse y trouver son compte.
Et justement, parce que le scénario de la série se poursuit encore depuis... 2001, Pikmin 4 tente l'exercice du récapitulatif en douceur des aventures du plus malchanceux des explorateurs de l'espace : Olimar. Trois poils sur le caillou, une adorable tête ronde boudinée dans sa combinaison spatiale et une guigne incroyable, le minuscule astronaute extra-terrestre nous explique ce qu'il s'est passé depuis le crash de son vaisseau sur une mystérieuse planète. Des premiers pas sur ces terres inconnues (pas tant que ça) jusqu'à la découverte des Pikmins, ces créatures mi-animales mi-végétales extrêmement serviables.

Le jeu nous présente son concept de stratégie-lite dans un tutoriel flashback qui sera apprécié de ceux qui n'ont jamais touché au jeu jusqu'à présent. Les autres qui ont surement déjà dévoré Pikmin 3 Deluxe ne seront pas surpris d'y retrouver à peu près les mêmes contrôles déjà retravaillés lors du passage sur Switch. Le stick gauche permet de contrôler notre héros, le stick droit de diriger les Pikmins sous nos ordres. Ainsi, on peut leur ordonner d'aller dénicher des "trésors" dans l'environnement, utiliser leurs propriétés physiques pour dégager des chemins bloqués ou pourquoi pas carrément aller se frotter à la dangereuse faune locale.

Rendez-vous en terrain connu

En cas de panique, un coup de sifflet suffit pour annuler leurs actions et les rappeler à nous. Cette séquence d'introduction permet aussi d'introduire la vraie star de Pikmin 4 : Otchin, le chien sauveteur de l'espace. En l'utilisant comme destrier, le héros peut traverser de longues distances et notamment s'aventurer à la nage dans les flaques d'eau avec ses Pikmins accrochés au pelage du toutou. Il sera également un allié de poids puisqu'il est en capacité de renifler de nombreuses pistes, ou de foncer tête baissée pour à la fois défoncer des structures friables et attaquer n'importe quelle bestiole. Enfin, entre ses petits aboiements de chiot asthmatique et sa bouille d'amour avec ses gros yeux et sa langue pendante, il va très bien avec la mignonceté générale de la série.

En termes de gameplay, la présence d'Otchin facilite et fluidifie la prise en main. Pour tout vous dire, le principe du titre, de la stratégie temps-réel manette en main, n'est jamais frustrant contrairement à ce qu'on pourrait croire. On n'est pas non plus gênés par la caméra qui est plus proche de l'action et jamais entravée par l'environnement.

En ce qui concerne le système de jeu, on est plus pieds et poings liés par le nombre de Pikmins qu'on peut transbahuter à un instant T. Et on est donc plus continuellement à la recherche des moyeux d'augmenter notre armée. Ainsi, on passe plus de temps sur le coeur du jeu : l'exploration de chaque nouvelle zone et la collectionnite d'un maximum d'objets et d'explorateurs dans un temps limité. Ah oui parce qu'une fois le tutoriel fini, le jeu débute vraiment et on se retrouve dans la peau d'une toute nouvelle recrue envoyée avec une équipe de sauveteurs de l'espace et leur chien pour sauver Olimar. Sauf qu'évidemment... rien ne va se passer comme prévu et notre vaisseau va lui aussi se poser en catastrophe sur la planète.

La mission de sauvetage doit donc d'abord se consacrer à la recherche de nos camarades disparus puis d'un certain nombre de ressources (les "trésors" renfermant du Lumium indispensable à notre vaisseau) pour s'avancer toujours plus loin sur la planète, cette fois-ci en quête d'Olimar. Pour cela, on part en expédition du levé au couché du soleil, une limite temporelle matérialisée par une jauge d'environ 15-20 minutes.

Une fois arrivé dans la zone d'exploration, on pourra également s'aventurer dans l'une des grottes à trouver sur la carte. Dans ces "cavernes", le temps passe 6 fois moins vite qu'à la surface. Un prétexte pour les designers qui s'en sont donnés à coeur joie dans les puzzles qu'on y rencontre. Sans être particulièrement retors, ils changent du train-train et permettent quelques surprises à la fois dans les mécaniques de jeu comme dans les monstres qu'on y rencontre. En fin de journée, retour au camp de base, on fait le compte des trésors, des éventuels explorateurs récupérés et on recommence le lendemain.

Nuit de folie

Quelques nouveautés font tout de même leur apparition. Tout d'abord, le jeu propose des éléments de RPG. Entre les missions, on peut se servir de points de compétence glanés au fil des explorateurs récupérés pour augmenter les capacités d'Otchin et le rendre plus mobile et plus puissant. Le sauveteur en formation pourra également construire des gadgets pour lui faciliter la vie dans ses missions. Deux composantes optionnelles qu'on pourrait croire là pour faciliter la vie des nouveaux venus, comme le lock du réticule sur les objets et la possibilité de rembobiner l'action, juste avant le possible massacre accidentel de dizaines de Pikmins.

Finalement, le jeu gagne en profondeur et on regrette presque que Nintendo n'ait pas poussé le délire jusqu'à ajouter de nouvelles fonctionnalités à déverrouiller pour résoudre des puzzles spécifiques dans l'environnement. Autre changement, il est désormais possible de partir en expédition nocturne. Cela devient même indispensable pour soigner les explorateurs atteints d'un mystérieux mal. A l'aide d'une race de Pikmin luisants, le joueur va partir dans des missions qui ressemblent plus à du tower defense qu'à de la stratégie dans lesquelles il faudra protéger les terriers luminescents de la faune enragée. Là encore, le TD on en a soupé. Et pourtant, cela fonctionne ici étonnamment bien. Les sessions sont assez courtes et on amasse assez de Pikmins luisants pour avoir une sensation de puissance. Evidemment le chien est de la partie et l'ensemble tient contre toute attente complètement la route.

Enfin, l'autre délire de Pikmin 4, c'est la mise en avant de l'art japonais du Dandori qui promeut la gestion efficiente du temps. Dans les défis du même nom, il s'agit de ramener un maximum de trésors à sa base en un temps limité. Le twist ? La présence d'une IA (ou d'un autre joueur en écran partagé) qui a lui aussi le même objectif sur la même carte ! Là encore, les premiers pas sont un peu cahoteux, mais on se prend vite au jeu et l'ajout de nouvelles règles du jeu vient pimenter les parties. Au final, on ne s'ennuie jamais durant la quinzaine de parties qu'on a pu faire pendant la campagne.

D'ailleurs, le jeu est assez généreux en contenu, puisque cela devient une habitude, sa campagne ne se termine pas vraiment après le générique du jeu. Encore mieux, si la campagne principale (environ 30h de jeu) a abandonné la limite de jours de mission pour la terminer, les fans de la première heure retrouveront les frissons de cette limitation du tout premier Pikmin dans une mini-campagne bonus. Techniquement, le jeu s'en sort pas si mal malgré des textures qui peuvent avoir tendance à baver. Surtout quand on sait qu'il est développé sous Unreal Engine 4, notoirement connu pour ne pas être au mieux de sa forme sur Switch. D'ailleurs, c'est peut-être pour cela qu'on ne retrouve pas de vrai mode coopératif en écran partagé, mode qui était pourtant présent sur Pikmin 3 Deluxe. En tout cas, les éclairages et effets d'ombre sont réellement excellents et donnent vie aux environnements traversés. Et si l'aliasing est ultra-prononcé, le petit écran de la console gomme un peu ses aspérités.

Sans vraiment se réinventer, Pikmin 4 a étoffé sa formule pour qu'elle soit enfin appréciée par le plus grand nombre. Au-delà des simples ajouts de qualité de vie, le jeu possède de nouvelles mécaniques qui sont tout autant de véritables murs porteurs qui permettent de profiter encore plus de toutes les qualités de la série. Tant et si bien qu'on ne voit pas comment les développeurs pourraient revenir en arrière sur une suite. Et si le concept de stratégie à la manette vous rebute encore, une démo très représentative de ce qui vous attend dans le jeu complet est déjà disponible sur l'eShop.

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