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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
ARTICLE

Le Mans Ultimate : le sim racing est-il trop élitiste ?

Laurent par Laurent,  email
Ce 22 juillet est sorti Le Mans Ultimate (LMU pour les intimes). Aimant les sports automobiles au point d'avoir investi dans un volant à retour de force par le passé, ça me semblait le bon titre pour replonger. Visuellement, le jeu m'attirait et je m'attendais à un titre sérieux, pointu et orienté multi, ce qu'il est assurément, mais j'ai quand même été surpris pour bien d'autres raisons dont il faut que je vous parle.
En préambule, je tiens à dire que ce papier ne sera pas un test de Le Mans Ultimate. La raison en est simple : je ne suis ni pilote dans la vraie vie pour comparer le jeu à la réalité, ni pilote de simulations comme Xavor2Charme pour le jauger face à d'autres simulations déjà en place.
 
Ce dossier ne parlera donc que d'expérience de jeu et pas de gameplay ou de graphismes, sous l'angle d'un joueur qui découvrirait le sim racing en 2025 avec ce titre. Un joueur qui aime les visuels, qui a vu des tests et des vidéos et qui sait que le jeu va lui demander de la discipline mais qui veut s'investir pour mériter un jour sa place sur un podium.

Showroom

LMU est vendu sur Steam pour 40 euros. Il sort d'un an et demi d'accès anticipé que je n'ai absolument pas suivi mais qui semble avoir eu son lot de dramas et est désormais disponible en v1.0. Je ne sais donc pas exactement à quoi m'attendre mais je devine que s'il est sorti avec ce numéro de version, c'est que ses développeurs jugent qu'ils ont atteint les objectifs nécessaires pour que tous les joueurs puissent profiter d'une expérience de jeu satisfaisante et stable.
 
Cinq DLC sont aussi déjà disponibles pour le titre. Ceux-ci sont apparemment sortis au cours de l'accès anticipé. C'est un peu surprenant car en général, on attend plutôt d'avoir sorti un jeu avant de livrer des extensions. Mais peut-être que les DLC permettaient aux développeurs d'être tranquilles financièrement pour peaufiner leur jeu, donc ok. Et puis Star Citizen nous a aussi prouvé qu'on peut bien vendre du contenu téléchargeable sans sortir de jeu.
 


Par contre, ils auraient peut-être pu inclure ces DLC dans la v1.0, une fois le développement financé, car ils représentent quand même quasiment la moitié du contenu du jeu. En effet, le titre de base compte dix-sept voitures et sept circuits tandis que les DLC ajoutent onze véhicules et six pistes, avec deux nouveaux bolides et un nouveau tracé pour la plupart des extensions.
 
Si tout n'est pas inclus de base, on peut raisonnablement penser que tout ce contenu additionnel est optionnel et que certains circuits et voitures plaisent plus à certains joueurs qu'à d'autres. Tout ayant un prix et plutôt que de forcer les joueurs à tout acheter pour un prix plus élevé, on nous propose une offre de départ au prix raisonnable de 40 euros. Libre à nous de prendre ensuite ce qui nous plait si le contenu par défaut ne suffit pas.
 
Je suis la logique et prends le jeu de base. J'y rajoute un DLC parce que j'adore la Lamborghini Huracán LMGT3 Evo2, ce qui fait que je récupère le circuit du Qatar au passage. Au total, j'ai donc le contenu initial plus un DLC pour 50 euros et jusque là, tout va bien.

Au fil des saisons

Je branche mon volant et lance le jeu. Une cinématique épique m'accueille et je passe sur le menu général. Celui-ci est clair, avec une capture du jeu avantageuse en plein écran et trois éléments plus grands que les autres : Week-end de course, En ligne et Coop. Les trois autres étant Ralentis, Paramètres et Générique, j'en profite pour paramétrer mon volant et reviens sur le menu.
 
Le premier menu est le week-end de course (en solo) et on peut donc naïvement penser qu'il s'agit du mode qu'on utilisera le plus fréquemment, vu sa position. Et puis en tant que nouveau joueur, il vaut mieux commencer par là, prendre les contrôles en main, jauger la physique et (re)prendre ses marques sur des circuits avant d'affronter la meute des joueurs en ligne.

En choisissant Week-end de course, un nouveau menu apparaît avec deux encarts : l'un pour le WEC, le World Endurance Championship, la licence de course automobile du jeu et l'autre pour l'ELMS, l'European Le Mans Series "bientôt disponible". Bon, l'ELMS est en effet en développement, donc on patientera. Sans doute un futur DLC (à quel prix ?). Le menu est en place en tout cas pour nous signaler qu'il manque ces épreuves.
 


Retour donc à l'encart WEC pour remarquer qu'il y a trois petites encoches sous l'année et que celles-ci permettent de changer la date en 2023, 2024 ou 2025. Comme c'est une simulation, ils ont classé le jeu par saison pour reproduire la réalité. En fonction de l'année choisie, on a donc accès aux circuits de la saison et aux voitures inscrites à celle-ci.

Je réalise immédiatement qu'il y a un problème : la moitié des véhicules sont dans des DLC que je ne possède pas. Et pour nous introduire au concept du tout payant, le titre nous indique pour chaque voiture laquelle est en DLC et ce qu'il suffit de payer pour pouvoir jouer avec. Donc, au lieu de n'afficher que le contenu auquel on a accès, le jeu choisit de tout nous montrer et nous rappelle en permanence qu'on a un choix limité.

Mais justement, j'ai acheté un DLC. Où est donc la Lamborghini ? Elle, au moins, je devrais y avoir accès mais je ne la vois pas. La raison est toute simple : celle-ci n'a été présente qu'en 2024. Je me retrouve donc avec une voiture que je ne peux utiliser sur aucune épreuve de 2023 ou 2025.

J'ai quand même de la chance dans la mesure où tous les circuits étaient présents en 2024, ce qui fait que je pourrai au moins courir avec sur toutes les pistes, mais imaginons qu'un tracé ait été retiré fin 2023 ou qu'un autre ait été ajouté en 2025 ? Ça voudrait dire que je ne pourrais jamais jouer dessus avec la Lamborghini, juste parce qu'en réalité, cette voiture n'a pas tourné sur ce circuit ces années-là...
 
Donc, je résume. On nous vend des DLC de voitures ou de circuits mais sans aucune information sur le fait qu'ils ne sont pas jouables, suivant la saison que l'on va choisir en jeu. Donc possiblement, un prochain DLC de circuit ne vous permettra pas de jouer dessus avec la voiture avec laquelle vous avez le plus d'affinité. Ou au contraire, la voiture que vous avez achetée ne pourra pas être jouée sur un circuit trop ancien que vous connaissez par coeur.

Je comprends bien que "c'est réaliste", mais ça pousse un peu loin le bouchon du réalisme là quand même, non ? Ce type de jeu est déjà très exigeant par nature, mais en plus, il va forcer les joueurs débutants à apprendre plusieurs tracés et plusieurs véhicules s'ils veulent participer à des épreuves avec un accès à des circuits spécifiques. Quand on débute, on va vouloir se faire la main sur une voiture et peut-être sur une piste spécifiques mais ça ne sera pas possible parce que "ce n'est pas réaliste".

Le solo ne sert à rien

Bref, on choisit une année puis un circuit parmi ceux proposés, on sélectionne une voiture dans le catalogue et on peut tout paramétrer dans le détail : la météo, les conditions de course, avec ou sans essai, avec ou sans qualif, avec ou sans tour de formation et la durée de chacun. Ma première course est un modèle du genre, je pars dix-huitième en ayant raté mon tour de qualification et en course, à la faveur de sorties de piste, je remonte et passe en tête dans le dernier tour...

Et voilà. Comment ça, "et voilà" ?


 
Je veux dire que rien ne se passe. Non seulement le jeu ne vous gratifie d'aucun retour d'aucune sorte (il n'y a de toutes façons aucune notion d'argent dans le jeu, on peut donc courir avec n'importe quelle voiture, bonjour le réalisme), mais cette course ne compte en rien dans vos statistiques. Ni dans la liste de vos meilleurs places, ni dans celles de vos meilleurs tours, ni dans votre classement de conduite propre, alors que celui-ci est pourtant entièrement calculé par le jeu et pas par un juge humain. De fait, la partie solo ne sert qu'à vous familiariser avec les voitures, les circuits et à régler votre véhicule avant d'aborder le multi mais c'est tout. Non, en fait c'est pire que ça car vous entraîner en solo pour le moment vous préparera mal pour le multi, mais on va y revenir plus loin.
 
Et il n'y a aucun mode championnat. On ne peut donc pas courir sur tous les circuits de la saison comme les vrais pilotes et en accumulant des points pour au moins reproduire la réalité. Tout ce qu'on peu faire, c'est organiser une course à la fois... et compter les points à la main dans un fichier Excel, j'imagine.

C'est difficile à comprendre alors que tout est déjà en place : les circuits sont tous présents, les voitures modélisées, l'IA se bat plutôt bien sur la piste et vaut bien des jeux de caisses auxquels j'ai déjà pu jouer mais non, ils n'ont pas voulu ajouter une page pour enchaîner les courses et calculer les points après, histoire que les joueurs puissent se faire les tracés loin des fauves du multi. Rassurez-vous, un mode championnat est bien dans les tuyaux et celui-ci est possiblement ambitieux, mais pour le moment, sur un jeu en 1.0, il n'est pas présent. Et la raison est peut-être toute simple : vous pousser à aller sur le multi.

Le multijoueur

Si on veut une progression, un classement et se forger à la force du poignet une carrière de sim racer, on va donc lancer le multi nommé En ligne.


 
On est submergé de choix : Online Championships, Daily, Weekly, Special Events et Hosted. Ici encore, tout est affiché, mais on va vite se rendre compte que rien ou presque n'est disponible. La première raison est légitime : tant qu'on n'a pas un niveau de sécurité suffisant, certaines courses sont bloquées. C'est compréhensible, le jeu écrème la tonne de joueurs qui ont cru que c'était un nouveau Burnout afin de permettre à ceux qui sont sérieux et réguliers de profiter d'une bonne expérience de jeu.
 
Du coup au final, il ne nous reste pratiquement que la course du jour dite Daily, en fait deux courses alternées toutes les vingt minutes, chacune se déroulant sur un circuit et avec une catégorie de voitures et on aura ces mêmes choix pendant une semaine avant que deux nouveaux tracés et sets de véhicules ne soient imposés.


 
OK mais et ma Lamborghini et la piste que j'affectionne et sur laquelle je me suis bien entraîné ? Eh bien, j'ai deux choix : soit j'attends qu'un jour le combo incluant mon circuit et ma voiture soit présent dans les courses quotidiennes, soit je vais devoir m'entraîner sur d'autres bolides et d'autres tracés pour pouvoir commencer à jouer en ligne. Comme si la courbe d'apprentissage n'était pas déjà assez élevée, il faudra donc s'investir sur un ou deux autres circuits et sur une ou deux autres voitures pour pouvoir commencer à monter un peu son profil.
 
Apprendre un tracé est long et apprendre à piloter un véhicule l'est tout autant. Pour un nouveau joueur, c'est donc imposer des heures de route pour pouvoir seulement commencer à espérer finir correctement une course. Je mentionne au passage qu'on n'a aucune visibilité sur quels circuits et avec quelles voitures se dérouleront les courses des semaines suivantes. Aujourd'hui, je ne sais donc même pas si je pourrai un jour tourner avec ma Lambo (sur laquelle je ne vais donc pas m'entraîner si je veux jouer maintenant).
 

 
Et les autres options alors ? On va les balayer rapidement : Weekly et Special Events ne servent actuellement à rien autant que je sache. Apparemment, il y a eu une fois les six heures du Qatar organisées en événement spécial. Autant dire que ce n'est pas destiné aux nouveaux venus.

Hosted permet de créer une partie ou d'en rejoindre une créée par un autre joueur. Ici, pas de niveau de sécurité mais la création d'une partie nécessite des crédits. De ce que je comprends, un crédit vaut 0,013 dollars et on ne peut pas en acheter moins de 500, soit 6,50 dollars. L'organisation d'une course étant facturée plus ou moins à l'heure au tarif de 50 crédits de l'heure, 500 crédits vous permettent d'organiser environ dix heures de course, ce qui ressemble fort à de la location de serveur déguisée.

Enfin, rejoindre une partie se fera à condition que ce ne soit pas sur un circuit que vous n'avez pas, évidemment. Par contre, ici non plus les courses ne comptent pas dans votre classement. Enfin, il reste les championnats mais eux aussi sont derrière des niveaux de sécurité et surtout derrière un abonnement.

Les abonnements

C'est là l'autre raison du blocage des options en multijoueur. Si vous voulez faire autre chose que des courses individuelles dans ce mode, il faut acheter un abonnement à l'année... On est alors dirigé vers cette page qui nous explique les tarifs :
  • l'accès gratuit qui permet de jouer au jeu tel que je l'ai décrit, donc majoritairement les Daily, Weekly et Special Events s'il y en a un jour, plus les parties hébergées
  • pour 48 € / an ou 8 € / mois, vous pourrez vous inscrire en avance à une course et avoir accès aux championnats (il vous faudra le niveau de sécurité quand même), vous pourrez contester un accident de course dans ces championnats et vous pourrez créer votre propre livrée de voiture
  • ou alors pour 84 € / an ou 14 € / mois, vous aurez la même chose PLUS tous les DLC pour LMU et rFactor2
Alors certes, Steam indique "Nécessite un compte tiers : RaceControl (liaison à un compte Steam prise en charge)" mais cela n'explique pas du tout qu'une partie particulière du jeu est bloquée derrière un abonnement. Et à moins de savoir déjà sur quel site se fait l'abonnement, on peut très bien penser acheter un jeu complet sur Steam et découvrir trop tard son erreur.


 
Il me vient donc une question : si je souhaite jouer un peu plus que sur deux circuits qui tournent en boucle toute la journée, ou faire un championnat sur plusieurs circuits et que j'achète le Pro+, ça veut dire que pendant un an j'aurai accès à tous les DLC et que j'aurai donc acheté mes DLC séparément pour rien... On me dira qu'une fois l'abonnement terminé, je pourrai encore tourner sur ces circuits mais c'est plutôt maigre comme argument.

Heureusement que je n'en ai acheté qu'un, parce que déjà que je ne peux rien en faire à part tourner en local sans que cela ne compte pour rien d'autre que mon entraînement personnel... Je n'ose pas imaginer le joueur qui s'est dit : "Allez, je vais prendre tous les DLC pour être bien et avoir mon jeu complet pour 100 euros (40 euros pour le jeu de base et 60 euros pour les cinq DLC) et qui découvre qu'en fait, s'il veut jouer sur un peu plus que deux circuits par semaine, il va devoir prendre un abonnement à 50 euros de plus (total : 150 euros) ou à 80 euros de plus (total : 180 euros) alors qu'il aurait pu prendre le jeu seul pour 40 euros plus l'abonnement et s'en tirer tout compte fait pour 120 euros pour un an.

On me dira que quand même, ça fait 120 euros pour un an mais pour ce genre de simulation, les joueurs ont tendance à moins s'éparpiller et donc à jouer surtout à un jeu de course dans l'année. 120 euros, c'est le prix de deux jeux. Donc, pour un passionné qui joue surtout à ce titre, ça peut passer. Ce n'est pas tellement le prix qui me gêne, mais le manque de communication qui va possiblement faire acheter des DLC qu'on aurait pu avoir gratuitement avec un abonnement. Et on a vu que même sans abonnement, ils ont un intérêt très relatif.

Ça ne tourne pas rond

Mais admettons. Abonnement ou pas, Lambo ou pas, j'ai pas mal tourné sur l'un des circuits disponibles cette semaine avec une des voitures requises, donc je me lance en multi. Deux boutons sont disponibles : Rejoindre les essais et S'inscrire.

Ne faites pas l'erreur de croire que participer aux essais vous inscrit à l'événement, car ce n'est pas le cas. Si vous faites des essais jusqu'à l'heure de début de la course sans vous être inscrit, la course partira sans vous et vous vous retrouverez comme un con devant l'écran d'attente de la prochaine course.


 
Donc la deuxième fois, vous vous inscrivez et en attendant, on vous propose à nouveau de faire des essais. Cette fois, on peut y aller et une fois arrivé à une minute du début de la course, on aura un message "Quitter les essais pour rejoindre la course". Il faut donc complètement quitter le garage, revenir au menu en ligne et attendre l'apparition du bouton "Participer à l'événement" pour cette fois rejoindre la course... et qu'on nous propose de faire trois minutes d'essais.
 
Mais pourquoi ? Pour ceux qui n'ont pas attendu vingt minutes ? Pour ceux qui voudraient faire des réglages de dernière minute ? Mais en trois minutes, on fait au mieux deux tours... Du coup, je cherche mais je ne vois pas l'intérêt, ni de nous forcer à sortir de la voiture et de revenir au menu en ligne, ni de nous reproposer des essais inutiles. Si un vrai sim racer peut m'éclairer, il sera le bienvenu. Ensuite, on a cinq minutes de qualification, ce qui signifie un tour de lancement et un, voire deux tours de qualification, puis vient la course en elle-même et la désillusion.
 
Car si les quelques tours faits en attendant la course ne vous avaient pas mis la puce à l'oreille, la course vous la met dans le crane : la voiture ne se comporte pas du tout comme vous en avez pris l'habitude en solo. Certes, il faut penser à réduire l'essence réelle ou virtuelle embarquée et aussi penser à remettre des pneus neufs. On pourra même avoir remarqué que les valeurs de Traction Control sont différentes et on les aura mis au niveau habituel, mais ce qu'on va découvrir surtout, mais un peu plus tard (parce qu'on est débutant et qu'on joue avec les réglages par défaut), c'est que la configuration que le jeu nous donne en multi ne correspond pas du tout à celle du solo. Et pire que ça, elle est bien moins stable !


 
Du coup, on se dit qu'on va enregistrer ses réglages de voitures du solo vers le multi mais non ! Car pour l'équité entre les pilotes, les réglages en multi sont fixes pour tous les pilotes ! On peut donc oublier tous les entraînements faits en solo pour être prêt pour le multi. Il va falloir s'adapter à ces réglages imposés pour réussir à avancer en multijoueur.

Donc, la seule voie de rédemption qu'il nous reste est d'entrer dans une course multi, d'enregistrer les réglages de la voiture avec le bouton dont on ne voit qu'un pixel à cause de la traduction française trop longue, repasser en solo et importer les réglages du multi pour pouvoir enfin vous entraîner dans les conditions que vous aurez à affronter en multijoueur. Quel enfer...
 
Note : enfin ça, c'est si vous ne voulez pas vous faire insulter en multi, mais vous pouvez aussi très bien vous lancer dans ce mode et jouer au billard avec les autres voitures le temps de vous faire la main, c'est vous qui voyez. Ici, je pars du principe qu'on respecte un minimum les autres joueurs.

Un dernier tour pour la route

Bref, aussi bon soit le comportement des voitures, aussi fidèles soient les graphismes, aussi impeccable soit le netcode, le modèle de vente est vraiment pitoyable. Merci les DLC non inclus dans le jeu de base mais que celui-ci affiche en permanence dans les menus pour mieux nous faire comprendre qu'on ne les a pas achetés ou l'abonnement qui débloque des possibilités et qui peut inclure des DLC qu'on a achetés pour rien, sans que cela ne soit clairement indiqué. Certes, une fois qu'on est informé, on peut faire les bons choix, mais c'est bien l'information qui manque ici.
 
Si on ajoute à cela les voitures bridées aux circuits d'une année particulière "pour le réalisme" (alors que les courses en ligne se déroulent avec des dégâts imposés en x1.5, donc très exagérés), que le titre ne récompense absolument pas le fait de jouer hors ligne et qu'il complique la vie des joueurs débutants en leur imposant discrètement des réglages moins bons que ceux du mode solo, on commence à se demander si les développeurs souhaitent qu'on joue à leur jeu.
 
Alors on me dira : "Oui mais iRacing" ou "Oui mais Assetto Corsa"... Sans doute que le modèle de business et la conception générale de Le Mans Ultimate ne sont que l'extension de ce qui se fait ailleurs, qu'il en est arrivé à ce point d'obfuscation et de limitation des joueurs afin de ne garder que les vrais des vrais, ceux qui payent le prix de leur passion et ignorent les nouveaux venus. Peut-être qu'il est aussi peu accueillant parce qu'il ne veut pas des nouveaux joueurs, qu'il ne cherche à parler qu'aux joueurs pro. Mais dans ce cas, il ne faudra pas s'étonner si les serveurs se dépeuplent et si les nouveaux venus se font rares.
En découvrant le sim racing à travers Le Mans Ultimate, on peut voir les murs que ce type de jeu dresse face aux nouveaux joueurs. Tellement focalisé sur la retranscription physique des voitures, sur le netcode et sur un business model qu'il en oublie complètement toute abordabilité, toute introduction et même tout accompagnement pour ceux qui voudraient demain faire partie de cette communauté de passionnés. Et après, on s'apitoiera de voir un autre studio développant une simulation automobile fermer et on nous expliquera que c'est parce que les joueurs préfèrent les jeux d'arcade et que les simulations n'ont pas la cote...
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