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Day of the Shell, le fils caché de X-COM et Bastion

Laurent par Laurent,  email
Développeur / Editeur : Duper Games Goblinz Publishing
Supports : PC / PS4 / Steam / Switch / PS5 / Epic Games Store
Le 20 novembre 2024, le hasard me faisait tomber sur la démo de Day of the Shell. Les graphismes étaient mignons, les contrôles se résumaient au clic gauche mais les combats au tour par tour se révélaient simples et intuitifs. Évidemment, c'était encore un rogue-lite, mais à par ça, j'avais hâte de découvrir le jeu complet, qui est finalement sorti ce 29 juillet.
Day of the Shell est un titre minimaliste. Ça se voit direct à son prix (dans les 15 euros), à son gameplay mais aussi à son scénario : il y a un méchant et un gros coquillage rouge et vous êtes la gentille qui doit ramener la paix dans le coin. A t-`on vraiment besoin de plus pour un petit jeu de combat tactique ? Absolument pas, donc parlons gameplay.

On nous propose tout de suite de choisir entre trois armes : un pistolet qui donne deux coeurs de vie en plus, une arbalète qui permet de se déplacer d'une case supplémentaire ou un fusil à pompe qui fait moins de dégâts à distance mais les double au corps-à-corps. Puis on nous offre un premier pouvoir, qui applique un modificateur uniquement valable pour le run en cours. Évidemment, ce n'est que le premier d'une longue série, et on va y revenir.



On rentre ensuite sur le terrain de jeu, qui est agréablement représenté en vue isométrique avec ses cases. On comprend immédiatement à la zone bleue qui se matérialise autour de son personnage et qui suit les contours des obstacles qu'on ne peut se déplacer que d'un certain nombre de cases. Ces obstacles font office de couverts quand on se colle à eux, mais seulement temporairement car un à deux coups suffisent à les affaiblir avant qu'un dernier ne les fasse disparaître.

On comprend aussi très vite qu'on ne peut faire qu'une chose par tour : se déplacer ou tirer, mais pas les deux en même temps, avec cependant un avantage. Si on peut tirer à chaque tour, les ennemis ne peuvent le faire que tous les trois tours. Si seulement il n'y avait qu'un adversaire, ce serait simple, mais les niveaux nous mettent aux prises avec des groupes d'ennemis qui se mettent également à couvert et nous bombardent sans ligne de visée directe.



Les adversaires du jeu sont des lourbeaux, un mélange de loups et de corbeaux et qui comme eux aiment les bazookas et les haches de lancer. On se retrouve donc dans un mini X-COM, avec les chances de toucher qui s'affichent sur chaque ennemi qu'on survole de la souris et celles qu'ils nous touchent si on survole son personnage.

Tout est très visuel et toujours représenté à l'écran, que ce soit les zones où on peut se déplacer ou celles qui sont sous le feu de l'ennemi, avec un code couleur simple : bleu, on est à couvert ; turquoise, on est protégé mais pas à 100 % et rouge, on a toutes les chances de se prendre un coup. Il s'en suit alors une partie de cache-cache dans des niveaux conçus pour la guérilla urbaine et dont les couverts changent à chaque coup porté. Et c'est vraiment là que réside tout le fun du titre.



Rogue-lite oblige, chaque run dispose de ses modificateurs temporaires, piochés parmi trois à chaque premier et huitième niveau, avec en prime un marchand au troisième niveau qui nous demande de l'or. Trois occasions donc d'améliorer ses capacités. Ces pouvoir et reliques permettent d'améliorer sa précision au tir, d'augmenter ses chances de critiques, celles de geler un ennemi, et si on tombe deux fois sur la même, elles s'amplifient. Les combinaisons sont nombreuses et rendent chaque partie différente de la précédente.

Des modificateurs permanents sont aussi disponibles en échange de cristaux bleus, lâchés par certains adversaires ou en récompense de fin de niveau, qui permettent de peu à peu augmenter ses chances de succès, quelle que soit sa réussite ou sa guigne au cours des runs, que cela concerne le tirage des pouvoirs ou la précision des tirs, ainsi que ceux des ennemis. Il y a aussi les orbes rouges des boss qui sont échangeables contre des améliorations pour les armes. Ces orbes sont plus lentes à obtenir puisque les boss, comme tout bon boss qui se respecte, se trouvent dans le dernier niveau de chaque monde et que, s'ils ne sont pas imprenables, ils peuvent rapidement submerger le joueur.



Il faut avouer que le jeu est quand même axé sur la chance. Si les jets sont contre vous, une partie peut rapidement se terminer parce que cinq ennemis ont eu les stats favorables pour vous toucher derrière un couvert, lesquels sont parfois aussi bizarrement gérés. À certains moments, on peut infliger des dégâts en tirant à travers les murs et à d'autres, on n'arrive pas à atteindre un monstre exposé à quatre cases de distance. Même chose pour les pouvoirs. Même si vous pourrez plus tard demander un nouveau tirage, certains sont beaucoup plus puissants que d'autres. Je pense à ce +70% de chances de toucher à quatre cases qui m'a juste permis de rouler sur le jeu.

Petite déconvenue aussi en ce qui concerne les niveaux. Faits à la main avec amour, ils sont cependant en nombre fini et même s'ils sont tirés aléatoirement, on les retrouvera encore et encore à l'identique au fil des runs. Enfin, les mondes sont au nombre de trois. Certains diront que c'est un jeu minimaliste. Certes, mais à part quelques petites surprises en terme de mécaniques propres à chaque monde, ça rend le titre assez peu varié en terme d'environnements. 



Les parties durent entre 30 minutes si ça tourne mal et 1h30 pour faire un run complet. On passe en effet beaucoup de temps à jouer au chat et à la souris dans le jeu, à éviter pendant plusieurs tours les tirs ennemis avant d'en avoir un tranquille où on va rater son tir... Une partie des combats se déroule aussi malheureusement à attendre l'exécution des animations des tirs ennemis (ceux au bazooka sont assez lents) ou la résolution d'autres éléments (chutes de pierre, objets qui explosent).

En ce qui concerne la durée de vie, j'aurai mis une douzaine d'heures pour finir le titre, mais si les tirages sont avec vous, ça peut être largement moins que ça et j'ai même vu un joueur sur le Discord dire qu'il l'avait fini du premier coup. Il y a bien entendu un New Game+, voire ++, voire 8+, mais chaque cran va surtout augmenter la vie des ennemis. C'est donc vous qui voyez.
Day of the Shell est le fruit d'une poignée de développeurs français. Leur ambition n'était pas de tenter de conquérir le monde mais de réaliser un petit jeu bien sympathique. On peut discuter sur la durée de vie ou les quelques soucis mineurs, mais le résultat, c'est bien un petit titre de combat tactique facile à aborder, à prix réduit et qui saura occuper agréablement vos après-midis.

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