Mais c'est par la propriété intellectuelle que l'on extorque des revenus de la reproduction d'une œuvre, c'est justement tout le problème..
]Au contraire, elles en tiennent compte en s'y opposant Tu te rends compte que ces "réalités" sont justement les conséquences du capitalisme, et que chercher à les résoudre sans en sortir n'est qu'une manière de le maintenir en vie plus longtemps ?.
Le vertueux a écrit :
Extorque ?
Le vertueux a écrit :
Ça revient un peu à dire que pour sortir de la forêt dans laquelle on s'est perdu, il faut parler de la plage. C'est exactement ça quand on commence à parler de la fin de la propriété intellectuelle ou du revenu universel. Ça parle de la plage, mais on est dans la forêt là, tu ne vas pas te mettre en bikini, les conditions ne sont pas réunies.
choo.t a écrit :ptitbgaz a écrit :
Ce qui serait injuste, c'est que le petit gratteux honnête du coin soit considéré de la même façon que Hendrix parce qu'ils font le même "travail". Je ne verrais pas ça comme une incitation à la créativité, à faire des efforts pour mais plutôt comme un nivellement par le bas.
Il n'est pas question de considération mais de rémunération, le "petit gratteux" a les mêmes besoins primaires que la rock star, aucune raison qu'un soit dans un appart miteux et l'autre dans une villa de 10 chambres et 3 piscines.
Cette idée que la propriété privée récompenserai les efforts est complètement risible, et ne sert qu'à justifier les inégalités à travers le mythe du mérite.
Y'a des tas de prolo qui font bien plus d'efforts que Taylor Swift, sans en toucher le centième de la rémunération. Et encore je reste gentil en prenant pour exemple qu'une artiste, je pourrais citer le contraste entre Larry Ellison et un·e infirmièr·e.
ptitbgaz a écrit :
Et je préfère une démocratie parfois idiote, inculte voire moutonnière qu'une dictature du bon goût.
choo.t a écrit :
Quel rapport ?
ptitbgaz a écrit :
De la même façon que l'ordre moral et la religion traçaient les frontières de l'art, à de rares exceptions près, dans les siècles précédents (avant la propriété intellectuelle donc).
choo.t a écrit :
Ni l'un ni l'autre n'ont disparu avec la propriété intellectuelle.
ptitbgaz a écrit :
mais elle suppose de convaincre le monde entier dans ce monde globalisé. Y compris des gens pas d'accord et je ne suis pas sûr que la parole suffise.
ptitbgaz a écrit :
Bah voir l'exemple des régimes communistes qui s'ils peuvent donner des courants majeurs dans l'exaltation des révolutions comme l'a justement noté Anglemort, ont quand même eu dans les faits une fâcheuse tendance à opprimer voire enfermer tout ce qui dépassait de la doxa, culturellement ou politiquement...
c'est s'offrir de ringardiser une bonne fois pour toutes la confortable exploitation de franchises, suites, remakes et autres adaptations, et plus généralement l'usage débridé de la repompe légale et institutionalisée.
Le vertueux a écrit :
Le dadaïsme, les surréalistes, théâtre épique sont des mouvements occidentaux sous des régimes capitalistes où les règles de la propriété intellectuelle étaient appliquées.
Je ne crois pas, de toute façon, que quelques exemples radicaux sur un forum de jeu vidéo culture populaire (surréalisme carré noir sur fond blanc pour rappel) , permettent de faire une démonstration convaincante sur le niveau de créativité lorsque l'on est sous un régime où la propriété intellectuelle est détenue par l'Etat.
La surabondance de même produit, même décliné, viendrait lasser le public. Ça parait logique, mais lorsque l'on regarde la durée de vie des franchises historiques et le phénomène de reproduction des succès commerciaux, cette théorie est plus proche de la foi.
__MaX__ a écrit :
Quant aux "intermittents" qui vivent bien... on doit pas connaitre les même.
Fernand a écrit :ptitbgaz a écrit :
Bah voir l'exemple des régimes communistes qui s'ils peuvent donner des courants majeurs dans l'exaltation des révolutions comme l'a justement noté Anglemort, ont quand même eu dans les faits une fâcheuse tendance à opprimer voire enfermer tout ce qui dépassait de la doxa, culturellement ou politiquement...
La dictature stalinienne a à peu près autant à voir avec le communisme révolutionnaire que la Chine de Xi Jinping contemporaine, c'est à dire pas grand chose. L'enfermement dont tu parles, c'est celui du totalitarisme.
Du reste, les mouvements artistiques qui l'ont accompagné (le communisme) ne se résument certainement pas au constructivisme russe ou au réalisme soviétique. Les dadaïstes, les surréalistes, les suprémacistes, l'agit-prop, le théâtre épique ou le cinéma militant occidental sont les premiers trucs qui viennent en tête. Plus largement le rejet des valeurs traditionnelles bourgeoises est le point de départ de la plupart des expérimentations qu'englobe le terme imprécis d'art contemporain. Et si ce dernier est parvenu à ébranler la main mise des possédants sur les pratiques et représentations artistiques, c'est précisément en ôtant à ces derniers l'exclusivité des moyens de leur production (le fameux "Art de la Main").
Je rejoins donc les quelques uns qui soutiennent l'idée contre intuitive que la PI est davantage une bride à la créativité qu'autre chose et qu'elle protège essentiellement ceux qui jouissent des moyens juridiques de la rendre effective. Faire sauter ce verrou, c'est s'offrir de ringardiser une bonne fois pour toutes la confortable exploitation de franchises, suites, remakes et autres adaptations, et plus généralement l'usage débridé de la repompe légale et institutionalisée.
Vu mon historique sur ce site et les accusations de procès d'intention, je me priverai de développer en profondeur sur ta conception du mérite et du talent. Je ne peux quand même pas taire que ta position relève, sinon de l'eugénisme (le talent, absolu, inné, serait pré-inscrit dans nos gènes, vraiment?), au moins d'un déterminisme auquel la lecture d'un peu de littérature sur la question ne résiste pas bien longtemps.
Bref. J'aimerais pas être à la place de celui qui évalue qu'un artiste est assez talentueux pour ne pas crever la dalle.
ptitbgaz a écrit :
De la même façon, j'ai du mal à comprendre comment on peut considérer l'art comme du "travail". Même s'il en faut, c'est le talent ou l'inspiration qui fait la différence et il est par définition injuste car inné (et s'améliore par l'acquis). Ce qui serait injuste, c'est que le petit gratteux honnête du coin soit considéré de la même façon que Hendrix parce qu'ils font le même "travail". Je ne verrais pas ça comme une incitation à la créativité, à faire des efforts pour mais plutôt comme un nivellement par le bas.
Et je vois pas en quoi le rejet des valeurs traditionnelles et/ou bourgeoises seraient l’apanage unique du communisme ni ce qu'il à voir fondamentalement avec les dadaïstes ou les surréalistes qui étaient surtout épris de liberté individuelle et totale (et pas totalitariste :D).
Enfin quant à la PI, je ne sais pas si faire "sauter ce verrou ringardiserait une bonne fois pour toutes la confortable exploitation de franchises". Elle pourrait l'ouvrir à tous au contraire qui ne se priveraient pas de s'en emparer ad nauseam et notamment les plus populaires par facilité.
ptitbgaz a écrit :
Ou un revenu universel pour tous comme le suggère Choot ? En théorie je suis pour mais ça me parait très complexe voire utopique et tu n'empêcheras pas les différences d'appréciation, de traitement et de statut.
ptitbgaz a écrit :
J'ai dit "correctement" ce qui n'est quand même pas pareil. Quant à la part donnée aux auteurs, on pourra se rejoindre.
Ou un revenu universel pour tous comme le suggère Choot ? En théorie je suis pour mais ça me parait très complexe voire utopique et tu n'empêcheras pas les différences d'appréciation, de traitement et de statut.
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