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Serial Cleaner

hohun par hohun,  email
Dans l’enfer d’incertitudes que constitue la vie moderne de l’homme.e.s, où même les terminaisons ne sont plus une constante, il est quand même une vérité difficilement muable : le meurtre rend les choses bien plus intéressantes. Un rendez-vous à Pôle Emploi ? Envie de meurtre. Prendre une demi-journée de congé pour faire une démarche à la sécu et se faire dire qu’il manque un papier dont ils n’avaient pas parlé ? Meurtre. La pause-café avec les collègues racistes qui ont jamais vu un arabe ? Idem. Allumer l’autoradio et se rendre compte que même RTL passe Despacito ? Ben tiens !

Bref, en vérité, je vous le dis, le meurtre est une pensée salvatrice qui nous aide à faire notre chemin dans la vie sans avoir recours aux pilules qui ramollissent le biscuit. Alors automatiquement, quand on me propose une activité de type chiant comme le ménage, qui est comme un emploi qui servirait à quelque chose, je me mets à rêver que les tâches de liquide sont des traces de sang et que les moutons sont autant de bouts de cadavres. Et apparemment, je ne suis pas le seul.
Dans Serial Cleaner, vous incarnez un nettoyeur des années 70 qui habite seul avec maman dans un très vieil appartement et qui collectionne les trophées de ses scènes de nettoyage. Quand il n’est pas occupé à parier sur des matches de boxe et à jouer au bridge avec les amies de sa mère, il traîne sur les scènes de crime pour faire disparaître les preuves avant l’arrivée des enquêteurs.

Le jeu se déroule en deux phases distinctes : l’une, relativement chiante, se passe dans votre maison où quelques actions répétitives permettent de glaner un peu plus de contexte et de faire avancer petit à petit le scénario. Pensez le vaisseau de Unreal 2 mais sans les temps de chargement lourdingues. L’autre, les scènes de crime, se joue à la manière d’un Monaco solo et sans pouvoirs spéciaux. Chaque map dispose d’un nombre donné de cadavres, de preuves et de traces de sang à faire disparaître. Tout ceci devra se faire discrètement, sans attirer l’attention des policiers qui patrouillent et qui vous oneshot s’ils vous touchent.



Pour vous aider, chaque niveau dispose de paramètres dont le nombre croît avec la progression dans le scénario. Si la seule option en début de partie est de se cacher dans des objets divers, il devient vite possible de modifier le chemin des policiers en déplaçant des objets, de les attirer avec des objets sonores ou encore d’utiliser des raccourcis. Tout ceci forme un ensemble qui se révèle de plus en plus intéressant à mesure que les maps se complexifient, d’autant plus que chacun des trois types de choses doivent disparaître de façon distincte. S’il suffit de ramasser les preuves, les corps devront être ramenés jusqu’à une zone de débarras et les traces de sang devront être aspirées, au risque d’attirer les policiers à cause du bruit. Et il est également possible de ramasser des objets non surlignés, comme des costumes ou des missions supplémentaires pour faire durer le plaisir une fois le scénar’ terminé.

Dans la pratique, nous sommes en face d’un bon petit jeu, pas transcendant mais suffisamment amusant pour aller jusqu’au bout. Il faut néanmoins noter que s’agissant ici d’un early access, quelques bugs et manques de finition sont encore à déplorer. Personnellement, le seul bug que j’ai rencontré est un black-out total des menus, ce qui m’a obligé à naviguer à l’aveugle pour retrouver ma partie (et c’est pour cela que je n’ai pas pu enfiler les costumes que j’ai looté dans les niveaux, par exemple). Concernant le gameplay en lui-même, le cône de vision des policiers peut ne pas être très visible suivant la couleur du niveau, et les cachettes sont cheatées : si vous rentrez dans une cachette sous le regard d’un garde, celui-ci ne vous en délogera pas et retournera à sa ronde. Cet aspect crée un système de zones sûres qui sont probablement un choix de gameplay et pas un mauvais réglage, mais qui font retomber la pression et tendent à ralentir le rythme.
 
Peu ambitieux, mais agréable et assez bien rôdé pour une early access, Serial Cleaner fait passer un bon moment sur une bande-son 70s sympa.

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