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Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder's Revenge

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : DotEmu Tribute Games
Supports : PC / Xbox One / PS4 / Switch
Quand on pense Tortues Ninja, on pense forcément à Turtles in Time. Le big boss du "beat-them-all arcade à la maison" des années 90 a en effet longtemps creusé la croix de la manette Super Nintendo dans nos pouces boudinés d'adolescents. Tant et si bien que lorsque Nintendo ressort sa SNES au format Mini en 2017, il fait partie de ces titres qu'on a rajouté dès qu'on a pu pour s'en repayer une tranche entre potes à l'apéro. Alors quand les maîtres du pixel Tribute Games proposent leur vision d'un BTA Tortues Ninja modernisé, on ne réfléchit même pas et on saute sur l'occasion pour s'y essayer, à plusieurs évidemment.
Crime de lèse-majesté pour certains intégristes du stick, gentil tutoriel de prise en main pour d'autres, la découverte de Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder's Revenge passe immanquablement par son mode Histoire qui reprend l'intégralité des 16 niveaux entrecoupés par de cours passages sur la carte de Manhattan qui permettront de refaire à volonté tel ou tel stage pour terminer des challenges annexes, ou d'aller rendre visite à des PNJs qu'on aura débloqués dans les tableaux précédents. En effet, à la différence du classique des classiques mode Arcade, ici le jeu introduit des bribes de RPG. Oh pas grand-chose, juste de quoi découvrir ce que les 21 mouvements proposés par les développeurs ont de spécial, à la cool, sans la pression du fameux 1-credit les yeux bandés, les mains dans le dos. Pour ça, les 3 ou 4 défis par niveaux vous demanderont par exemple de "balancer X ennemis à travers l'écran" (oui, le mouvement est bien de retour !), "éviter de tomber dans les trous plus de X fois" ou encore "ne pas se faire toucher plus de X fois par un obstacle" dans les damnés niveaux à scrolling automatique en Cheapskate. En sus, la plupart des niveaux regorgent d'objets collectibles qu'il faudra ramener à tel ou tel personnage iconique de la série (des VHS pour Vernon le caméraman aux dents longues, une série d'artefacts aux Punk Frogs, les journaux de Burne et plein d'autres).

En échange, les personnages refilent des points qui font monter un compteur. A certains paliers, on débloque par exemple une nouvelle barre de coup spécial, une barre de vie supplémentaire, le (pas vraiment dingue) super-spécial coup R.A.D.I.C.A.L., etc. Une entrée en matière en un peu plus de 2h30 montre en main qui sert surtout à bien prendre en main le jeu et ses quelques subtilités. Avec sa maniabilité franchement impeccable et un impact des coups qui fait qu'on ne s'ennuie jamais, on a forcément le gout de reviens-y caractéristique des ténors du genre et il fallait satisfaire tout le monde pour que le jeu gagne en rejouabilité. Alors bien plus accessible qu'un Streets of Rage 4, la revanche d'Oroku Saki mise tout sur l'accessibilité et le fun en famille. J'en veux pour preuve Casey Jones qu'on débloque une fois le jeu terminé et qui est juste le perso pété par excellence, mais qui ravira les plus jeunes pas forcément à l'aise avec le genre.



Le jeu est en outre assez généreux dans les frames d'invincibilité qu'offrent ses roulades. En plus, on peut casser n'importe quelle animation de combat et rouler, bouler n'importe quand. Idéal pour se sortir d'une situation compliquée quand on a eu les yeux plus gros que le ventre et qu'on s'est attaqué à un pack d'ennemis un peu trop puissants. D'ailleurs, à ce sujet, le bestiaire est plutôt complet avec évidemment une demi-douzaine de déclinaisons des ninjas de pacotille du Clan des Foot (pas les adorateurs de Football Manager, non, les autres) : ceux qui surgissent de nulle part, les adeptes du bō-jutsu, les motards, les archers, etc. En plus de ce menu fretin, TMNT inclus un roster d'ennemis robotiques réplicateurs et de golems élémentaires assez costauds. Bref, de quoi éviter la lassitude en faisant varier les situations de combat et forcément les réponses à apporter aux attaques ennemies.

Et pour ne rien gâcher, on y retrouve également environ tous les grands méchants de l'ère 87 des comics et dessins animés, de Bebop et Rocksteady au Roi des Rats. Ici encore, le maître mot est la coolitude. S'ils ont chacun leur pattern, il ne faut généralement pas bien longtemps pour en venir à bout. Et en cas de problème, les joueurs peuvent se serrer les coudes en partageant leurs barres de vie d'une pression sur la gâchette gauche. A l'inverse, en laissant appuyé sur R1 pendant 2 secondes, on recharge une barre de coup spécial. Une fois qu'on a pigé comment ça fonctionnait, on use et abuse de ces techniques entre 2 vagues d'ennemis. Cela n'empêche pas de perdre quelques vies sur un run dans le plus grand mode de difficulté, mais ça conforte cette volonté de coopération poussée à l'extrême par les québecois de Tribute, des défis du mode Histoire à ces coups de main, voire à certains coups spéciaux à réaliser ensemble, mais chut on ne vous a rien dit ! On apprécie d'ailleurs les différentes options multijoueurs : le mix grill jusqu'à 6 en local et en ligne, mais surtout la, trop rare en 2022, possibilité de rejoindre ou se faire rejoindre sa session n'importe quand par d'autres joueurs en ligne. Un incontournable quand on a personne sous la main (ou dans le cas de votre serviteur coincé à la maison avec la COVID comme seul partenaire de coop en plein test du jeu).

L'habillage du jeu est lui juste sublime pour qui sait apprécier le pixel-art. Entre l'hommage appuyé et le néo-rétro, la direction artistique du jeu est moins écrasée qu'elle ne l'était sur Teenage Mutant Hero Turtles: Turtles in Time. Les sprites sont plus détaillés et la palette de couleurs est plus chatoyantes. Notamment, les seize niveaux visités, tous différents, regorgent de détails : des boites à pizza aux éléments de décors dont on peut se servir pour dégommer une brochette de minions d'un coup, aux objets qui passent dans les parallaxes en fond.



En plus d'une bonne quantité de lieux déjà vus et revisités (les bureaux de Channel 6, les rues de Wall Street, les égouts), le jeu se paye quelques petites nouveautés comme le Zoo de New York et ses maudits singes qui balancent leurs crottes (?) sur les tortues ou un passage dans la Dimension X via un tableau extraterrestre qui fait méchamment penser à Battletoads in Battlemaniacs (et ses phases d'évitement d'obstacle à connaître par coeur). Entre ça, la cinématique d'intro à laquelle il ne manque qu'un petit logo IDDH pour nous faire lâcher une larmichette et les nombreux artworks entre les stages, on n'a pas grand-chose à reprocher à sa plastique. Il en va de même pour sa bande originale composée par Monsieur Tee Lopes et qui sait vous mettre la banane dès l'écran de sélection des personnages, gage de qualité.

Non, la petite déception, elle vient comme souvent sur les phases en scrolling automatique à dos de Cheapskate. Comme fréquemment avec ces niveaux "en l'air", on a du mal à apprécier les perspectives et on se mange régulièrement des obstacles sans le vouloir. C'est même ici qu'on rencontre le moins réussi des boss du jeu. Et puis il y a le cas du mode 6 joueurs, rigolo le temps de la découverte. L'écran est déjà saturé de sprites en duo, alors c'est rapidement du n'importe quoi à plus de quatre joueurs. 

Certains le trouveront peut-être moins technique qu'un Streets 4, mais la vérité est ailleurs : Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder's Revenge offre un meilleur compromis entre plaisir accessible pour tous et rejouabilité. C'est tout ce qu'on aimait dans Turtles in Time : une maniabilité ultra-agréable, de l'humour à tous les étages et des clins d'oeils aux comics et à la série TV originelle, le tout modernisé sans en faire des caisses. Arriver à faire mieux que TMNT IV, il fallait le faire, aussi le studio Tribute Games peut être fier de lui !

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