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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
PREVIEW

Sigma Theory

Nicaulas par Nicaulas,  email  @nicaulasfactor
Développeur / Editeur : Mi-Clos Studio Goblinz Studio
Pour être tout à fait honnête, quand on a récupéré une clé pour Sigma Theory, nous étions persuadés que le jeu sortirait en version définitive le 18 avril. Il s'agissait en fait du lancement d'un early access, de probablement quelques mois. On a donc élagué un peu notre prise de notes, laissant de côté quelques remarques sur la technique ou l'ergonomie pour nous concentrer sur les principes de jeu et le contenu, qui sont eux dans leurs formes finales, ou presque.
Fruit des efforts de Mi-Clos, Goblinz Studio, FibreTigre, Benjamin Carré et Siddhartha Barnhoorn, Sigma Theory est donc un jeu d'espionnage tactique en tour par tour, avec une bonne grosse dose de narration. Dans un futur proche, l'avènement de la théorie Sigma chamboule la recherche scientifique dans tout un tas de domaine : neurosciences, robotique, santé, finance et astrophysique. Toutes les grandes puissances mondiales se lance dans la course à cette technologie, créant une sorte de Guerre Froide cyberpunk. Pour en sortir vainqueur, une seule solution : il faut recruter des scientifiques pour bosser dans un ou plusieurs de ces champs d'études, par tous les moyens. Chef.fe de la Division Sigma de votre pays, vous allez donc gérer une équipe d'agents à travers le globe.



En début de partie, on se crée un personnage, on choisit sa nationalité, son ou sa conjointe et on recrute 4 agents aux caractéristiques variées. Le mini-jeu de recrutement est un avant-goût de l'importance de la narration dans le jeu : il faut lire en détail la biographie de chaque agent, pour en déduire la réplique qui le convaincra de bosser pour vous. Ensuite, on est lâché sur le planisphère sur lequel se déroulera toute la partie. On déplace ses agents d'un pays à l'autre, on leur affecte des missions (trouver une arme, rechercher les scientifiques, espionner le leader politique du coin, recruter un scientifique identifié, etc.) et quand on a planifié toutes ses actions on passe au tour suivant. La partie peut se terminer de façon différentes, et souvent par des défaites. S'il est en effet plutôt complexe d'atteindre le niveau maximal dans les 5 technologies Sigma, seule condition de victoire, et il est bien plus fréquent d'obtenir l'un des game over. Qu'on déstabilise trop l'équilibre mondial et minuit sonnera à l'horloge de l'apocalypse. Qu'on s'écarte trop des demandes de nos dirigeants et on sera viré sans ménagement. 



Et les occasions de chuter sont nombreuses : non seulement la mission d'un agent peut échouer, non seulement les agents étrangers viennent également jouer dans votre cour, mais en plus des événements scriptés apparaissent à intervalles réguliers, poussant à arbitrer des choix compliqués. Vaut-il mieux refiler notre technologie toute fraîche à un lobby puissant ou la rendre publique ? Aider ma conjointe en difficulté pour s'assurer qu'elle reste de mon côté ou la laisser de démerder pour satisfaire ma hiérarchie ? La rythmique du jeu évoque souvent Out There, une course de fond où l'on essaie de se maintenir à flot le plus longtemps possible mais où l'on finit noyé la plupart du temps. D'autant plus que quand un pays découvre une technologie Sigma, cela change radicalement la donne : il n'est ainsi pas rare de voir le pays spécialisé dans la santé ou les neurosciences se mettre à piller les scientifiques des autres grâce à des super soldats ou des techniques de conversion mentale contre lesquelles on se sent fort démuni. 



C'est d'ailleurs, avec la redondance des mini-jeux d'exfiltration, l'une des seules inquiétudes à propos du jeu : tout comme Out There en son temps, Sigma Theory assume sa difficulté relevée et ne s'inquiète pas de frustrer ses joueurs.euses. En revanche, contrairement à Out There, il nous semble être moins dépendant de l'aléatoire et moins immédiatement punitif, parce qu'il fait la part belle à de la micro-gestion, un peu partout, un peu tout le temps. On dispose de plus de moyens d'actions, on peut courir plusieurs lièvres à la fois ou se spécialiser, et on peut corriger ses erreurs en changeant son fusil d'épaule. De la diplomatie à l'interrogatoire d'agent capturé en passant par le piratage, le jeu contient un réseau de petits modules de gameplay qui lui confère une richesse insoupçonnée de prime abord. Pour en maîtriser les rouages, il faut lire attentivement tous les textes et fiches de personnages, afin d'anticiper au mieux l'issue de chaque décision. Ainsi, malgré plusieurs heures et un paquet de parties, il nous reste encore des tactiques et des équipes d'agents à essayer : avec des dizaines de profils à débloquer au fil des parties, le nombre de combinaisons est faramineux.

On n'est pas trop inquiet pour Sigma Theory : le fond du jeu est déjà là, atypique et plutôt convaincant, et les quelques semaines ou mois d'early access devraient permettre d'affiner la forme. Bien que très narratif, difficile et basé sur des événements aléatoires, le jeu se démarque nettement d'Out There sur la partie tactique et micro-gestion.

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