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Un Rédacteur Factornews vous demande :

Forums

[Edito] Keep calm and play video games
__MaX__
David Croquette
Admin 4848 msgs
Je crois que je l'avais déjà dit sur un autre sujet, mais juste pour remettre les choses à leur place et voir combien les gens jouent avec des choses sérieuses sur des commentaires : les menaces de mort, de viol, les fausses déclaration d'attentat (alerte à la bombe), diffamations sont punies par la loi.

Si il y avait un simple moyen d'identifier immédiatement les gens qui postent ce genre de choses et qu'ils aient à prendre leurs responsabilités, l'internet serait une zone bien plus raisonnée et raisonnable.
 
PoF.be
Membre Factor
Membre 996 msgs
__MaX__ a écrit :
Si il y avait un simple moyen d'identifier immédiatement les gens qui postent ce genre de choses et qu'ils aient à prendre leurs responsabilités, l'internet serait une zone bien plus raisonnée et raisonnable.


Mais bonjour les dérives du contrôle, les risques de vol d'identité, et ça ne ferait qu'encourager certaines personnes à chercher des moyens de contournement.
 
das_Branleur
Membre Factor
Redac 1269 msgs
PoF.be a écrit :
Est-ce que les mecs auraient quelque chose à perdre si on devait abandonner les features sexistes et l'objectification sexuelle injustifiées? Je ne crois pas. Si au moins cela faisait sens dans le jeu, s'il y avait un fond, je n'aurais aucun problème avec le fait que la prostitution ou le rabaissement de la femme soit abordés. Mais quand la raison réelle est limitée à la satisfaction du fantasme du frustré de base, je préférerai qu'on laisse cela aux jeux de niche.

Franchement, je sais pas. Peut-être pas? Ca serait une bonne chose, nous sommes d'accord...
 
Monowan
Membre Factor
Membre 430 msgs
On en a parlé récemment, Silent Hill 2 est très balèze dans son traitement des relations homme-femme.

Edit : Oulah ça poste vite
 
das_Branleur
Membre Factor
Redac 1269 msgs
Darkee1980 a écrit :
Je l'ai déjà dit plusieurs fois : ce n'est pas la question. On parle d'évolution du traitement, pas de remplacer un extrême par un autre ;-)

Mais forcer l'évolution n'est pas une solution ; il faudrait éduquer. Et ça, c'est déjà en cours. Ca prend juste du temps, d'autant que le mass-media et le mass-marketing n'aident pas trop.

Darkee1980 à écrit :
Euh... J'avoue ne pas avoir compris ^^
Tout ce que je dis, c'est que cela ne sert à rien de mettre les joueurs dans des cases. Si tu es mordu par un jeu, t'es un joueur, point. Après, on est plus ou moins passionné par le médium (comme nous). Je connais des joueurs de CoD qui ne jouent qu'à ça et qui ne comprennent rien quand je parle de jeux vidéo dans leur ensemble.

Mmmh, tu oublies que dans le marketing, la segmentation, c'est la base...
 
__MaX__
David Croquette
Admin 4848 msgs
PoF.be a écrit :
__MaX__ a écrit :
Si il y avait un simple moyen d'identifier immédiatement les gens qui postent ce genre de choses et qu'ils aient à prendre leurs responsabilités, l'internet serait une zone bien plus raisonnée et raisonnable.


Mais bonjour les dérives du contrôle, les risques de vol d'identité, et ça ne ferait qu'encourager certaines personnes à chercher des moyens de contournements.


Je ne dis pas qu'il faut appliquer une politique comme cela a déjà été évoqué. Je parle simplement d'une gestion identique à la loi actuellement en place.

En gros, tu peux griller les feux rouge... ya pas de flics postés à chaque feu, mais mieux vaut pas qu'il y en ait un dans le coin quand tu le fais. Idem pour les excès de vitesse, les vols, les meurtres...

En somme théoriquement, je ne vois qu'une solution viable pour équilibrer neutralité et respect des lois : que les responsables d'un site, lorsqu'un commentaire ne respectant pas les lois établies est posté puisse communiquer les informations minimale (IP, heure, email) à un organisme qui se chargera d'agir en conséquence.
 
Darkee1980
Membre Factor
Membre 55 msgs
Un jour, il faudrait que je me prenne une PS2 rien que pour faire, enfin, Silent Hill 2. Ou sur émulateur.

das_Branleur : qui parle de forcer l'évolution ? C'est à force d'en parler que l'éducation/évolution se fait. D'où l'intérêt de la vidéo qui fait débat, malgré tout ce qu'on pourrait lui reprocher.

Je sais bien pour le marketing. Mais je parlais d'ici-même.
 
nono_le_robot
Membre Factor
Membre 1592 msgs
__MaX__ a écrit :
un organisme qui se chargera d'agir en conséquence.

La police? Le problème c'est plutôt un manque de moyens. On met relativement pas mal de flics pour le contrôle de la circulation parce que c'est une question de sécurité globale et parce que ça rapporte du pognon à l'État. Sur Internet les bénéfices sont déjà plus flous, donc y a peu de moyens.
 
nono_le_robot
Membre Factor
Membre 1592 msgs
Darkee1980 a écrit :
Un jour, il faudrait que je me prenne une PS2 rien que pour faire, enfin, Silent Hill 2. Ou sur émulateur.

Il est sorti sur PC, même s'il est peut-être difficile à trouver maintenant. Sinon y a l'infâme Silent Hill Collection.
 
Darkee1980
Membre Factor
Membre 55 msgs
La Collection n'est pas sortie sur PC, non ? Et puis vu ce que j'ai lu...
Je rêve de pouvoir trouver et télécharger tous les grands classiques, sur une même plateforme ;-)


Pour en revenir au sujet de base, ce qui est particulièrement relou et fatiguant dans tout ce qui a été listé dans la news de CBL, c'est l'image que cela donne auprès de ceux qui n'y connaissent pas grand chose.

Je sais bien que pour certains, cela n'a aucune importance. Mais j'aime partage mes passions, en discuter, faire découvrir. A mon sens, le jeu vidéo a toujours été synonyme de partage (multi, coop, partager son expérience en solo, regarder un ami ou un frère jouer, etc). J'essaie de montrer, autour de moi, à quel point le jeu vidéo est (peut être) riche (surtout ces derniers temps). Qu'il est possible d'avoir des expériences extrêmement différentes, diversifiées. Que le jeu vidéo n'est plus le cliché véhiculé par les grands médias. Que jouer, cela ne signifie pas forcément perdre son temps (cf Twitch au Grand Journal).
Et puis tous ces trolls débarquent, sont odieux, et les médias se frottent les mains. Déprimant.
 
nono_le_robot
Membre Factor
Membre 1592 msgs
La collection c'est PS360, mais l'original avait été porté sur PC à l'époque. Par contre il est pas forcément donné.
 
MrPapillon
Membre Factor
Membre 1537 msgs
Quand le pouvoir est trop orienté, quand l'opinion populaire est dangereuse, il y a eu des solutions parfois amusantes : la franc-maçonnerie, etc... Les petits indés sont de plus en plus en train de consolider un espèce de réseau discret. Ça a l'air d'apparaître dans certains témoignages post-mortem. J'ai l'impression qu'il commence à y avoir des rapports d'influence aussi. En gros, l'industrie n'est plus composée d'une nébuleuse de studios se faisant concurrence, mais de groupes d'intérêts et de visions communs. L'objectif par rapport à de simples conférences, c'est de pouvoir y développer des opinions extrêmes, d'avoir le temps d'y réfléchir et de pouvoir essayer de les mettre en pratique sans avoir des bâtons dans les roues. Je ne suis pas toujours fan du 100% démocratique, parce que la grande majorité ne fait pas d'effort de réflexion souvent.

Un exemple : Jonathan Blow avait proposé de réunir régulièrement d'autres game designers, qu'il ne connaissait pas, dans des lieux privés, à l'abri du public, pour pouvoir discuter de sujets théoriques sur le jeu vidéo.

Pour l'instant c'est mineur, mais je pense que ça peut être une solution : beaucoup d'échanges entre indés pour constituer une vraie force et "dessiner/architecturer" l'avenir du jeu vidéo au lieu de le laisser dériver en produits consuméristes classiques. Par contre sans fondement solide, ça deviendrait une mini-mafia avec protection d'intérêts abusive, comme le cinéma français.

Mais je pense que c'est important d'élargir l'éventail de solutions petit à petit. De mon point de vue, le jeu vidéo a un plus gros potentiel de développement que le cinéma. Le cinéma, le cadre commence à se solidifier et l'étendue est maintenant claire. Pareil pour les livres ou le théâtre. Le jeu vidéo peut se présenter d'énormément de façons et on a réussi à ne développer qu'une partie infime des possibilités aussi bien techniques que du contenu lui-même.
 
vasquaal
Dumber
Membre 2825 msgs
PoF.be a écrit :
Mais bon sang. En quoi le fait qu'elle ne jouerait que depuis 4 ans devrait être un argument invalidant sa constatation (documentée) de l'image du traitement de la femme dans le JV? Qui a besoin de 20 ans d'ancienneté dans la pratique des jeux pour s'apercevoir que, malgré l'existence d'héroïnes fortes, la femme "objet de désir sexuel et dépourvue de personnalité" est un standard hyper-récurent dans l'univers des JV.


Non absolument pas. Le problème ne se situe pas là, il se trouve dans le fait où Anita Sarkeesian s'est vendue, lors de sa campagne Kickstarter, comme étant une joueuse assidue et surtout aimant les jeux vidéo. Or, une vidéo la montrant lors d'une présentation sur un sujet plus vaste que les jeux vidéo, qu'elle n'a utilisé que comme un exemple, elle avoue tout de même à ses collègues présents qu'elle n'est pas une fan de jeux vidéo, qu'elle n'y joue pas, quand bien même elle voudrait bien s'y essayer, si ce n'est que courir en rond en tirant des gens ou en leur arrachant la tête ne l'intéresse pas.

Alors outre le fait que de toute évidence, elle a démarré son travail critique avec une vision très arrêtée et très limitée de ce média, elle a menti sur ce qu'elle est. Il est donc légitime de remettre en question son discours, qui ayant démarré sur un mensonge vis à vis de son public (et backers) peut très bien s'être poursuivi sur toujours plus de mensonges. Je vais éviter de réfléchir à savoir si de telles pratiques fallacieuses sont juridiquement punissables ou pas, car je n'en ai pas la compétence.

Mais voilà, ça fait déjà une première entaille dans sa crédibilité. Je n'aurai rien eu contre si elle avait été honnête dès le départ en se positionnant comme une néophyte en la matière, essayant de porter un regard critique sur le sexisme dans le jeu vidéo. Ce ne fut pas le cas. Pourtant, une personnalité importante comme Roger Erbert ne s'était pas caché du fait qu'il n'était pas un joueur quant il a balancé dans la mare cet énorme pavé comme quoi le jeu vidéo n'est pas un art. Il a d'ailleurs lui aussi subit les foudres d'internet, mais est resté ouvert au débat.

Elle vole des extraits de vidéo à d'autres Youtubeurs?
Donc la capture vidéo (sans commentaire ni montage) d'un Youtubeur devrait être protégées contre la récupération d'extrait à but informatif. On est d'accord qu'on parle de ces mêmes "vidéastes" qui ont gueulé à l'injustice quand Youtube a décidé de faire appliquer des règles plus strictes en matière copyright? Apparemment, Se servir dans le contenu des autres, c'est uniquement valable quand on est pas "les autres".

Et parce que l'extrait proviendrait de la vidéo de quelqu'un d'autre, le propos d'Anita devrait être invalidé?
Parce qu'elle aurait fait la conne en choppant une image sans avoir demandé une autorisation à son auteur, ses analyses n'auraient aucune valeur, même informative?
Si vous pouviez me rappeler la définition du sophisme, il me semble qu'elle serait nécessaire dans ce cas-ci


Cela pose un problème d'éthique et de déontologie. Si elle se positionne au-dessus de ceux qui l'attaquent, dans ce cas-là, pourquoi avoir recours au vol de la propriété intellectuelle d'autrui ? Si sur les extraits vidéos, cela est plus discutable, et que je n'ai très certainement pas envie de me lancer sur un débat sur les youtubers, une chose est sûre, l'utilisation d'un fan art (même si c'est du collage, le collage est une technique qui a fait son chemin depuis longtemps en art, et nous ne sommes pas là pour discuter de la pertinence, ni de la qualité du travail de l'artiste spolié) sans l'autorisation de son auteur est un viol de sa propriété intellectuelle évident. Outre les implications juridiques possibles, cela montre qu'Anita Sarkeesian a un gros problème d'éthique personnelle, et que sa seule réponse est leur utilisation dans le cadre du ''fair use''. Or, quand on récolte 160000$ dans une campagne en racontant des mensonges et en utilisant le travail d'autrui pour illustrer sa page Kickstarter, on est en droit de se poser des questions sur la légalité et surtout l'honnêteté de son entreprise.

Maintenant, cela est un tout autre problème que le contenu rédactionnel de ses vidéos. Je n'ai appris ce que je viens d'écrire à l'instant, qu'après les avoir vu. Ma curiosité sur sa personne s'est en effet accentuée qu'après les avoir vu. Quand j'ai commencé à visionner ''Tropes vs Women in Video Games'', j'y suis allé sans aprioris, avec la seule intention de passer un bon moment et l'espoir d'apprendre des choses.
J'ai un intérêt grandissant pour les vidéos et les articles portant sur des analyses ou des expériences liés au milieu ou sur les jeux vidéo eux-même. Je dévore par exemple très régulièrement les billets laissés par des développeurs sur Gamasutra.

C'est donc dans une optique similaire que j'ai regardé le fruit du travail d'Anita Sarkeesian espérant y trouver de quoi m'instruire sur le rôle des personnages féminins dans le jeu vidéo.

Malheureusement pour moi, ce contenu s'est avéré plus négatif que positif, et pas parce-que j'aurai pu me sentir meurtri dans mon âme de mâle dominant. Non, ce genre de connerie, je m'en fiche. D'ailleurs je crache sur la majorité des MMORPG, car je ne supporte pas leur représentation de la femme, étant souvent dans l’hyper-sexualisation, et aussi surtout je trouve cela ridicule qu'elles portent des espèces de bikinis en tant qu'armure. Ça nuit à la crédibilité de l'univers selon moi, et cela manque de réalisme.

Non, ce qui me dérange le plus dans son discours, c'est qu'il n'est que cela, un discours propagandiste sans aucune subtilité qui n'offre aucune analyse concrète du média et de la représentation de la femme dans le jeu vidéo en se contentant de balancer évidence après évidence. Et sans même le savoir à cette époque, elle m'a très vite donné l'impression de ne pas maîtriser son sujet, ni d'y connaître grand-chose aux jeux vidéo.

La première de mes constations est l'absence totale de contextualisation donnée aux images. Or, je trouve ce genre de pratiques très dangereuses. Elle part sur un principe d'association d'images, comme représentation concrète de ce que le jeu vidéo serait, en y associant des termes forts censés les décrire. Par ce principe, l'esprit faible va associer le JV au sexisme/misogynie/etc sans faire la part des choses, un peu comme Jack Thompson et ses raccourcis sur la violence et le sexe dans le JV.

Si je dis cela, c'est qu'elle ne propose aucune réelle piste d'apprentissage pour changer les mœurs, elle n'ouvre pas le débat, elle se contente de constater ce qu'elle appelle des faits, sans donner le contexte de ces images. Franchement, montrer la partie du cabaret de Bioshock et parler de sexisme dans le jeu vidéo, ce n'est pas du tout crédible, surtout que dans le cas de Bioshock, il y a comme je l'ai dit un contexte, une histoire tragique derrière ce cabaret rose, et surtout un élément révélateur de la personnalité d'un personnage important de l'intrigue. En retirant ce contexte, elle vide de sa substance le jeu en ne se focalisant que sur une représentation imagée de la femme qui devient alors forcément creuse et vide de sens, renforçant l'idée que la femme dans ce cas-là, n'est qu'un objet de décoration qu'il est normal de brutaliser.

Alors que dans les faits, ce n'est absolument pas le cas. Bien évidemment, un jeu comme GTA devient du pain béni pour elle, car il n'y a alors aucun véritable contexte pour y justifier certaines choses, si ce n'est un semblant de liberté laissée au joueur. Mais dans le fond, ce qui me gêne, c'est qu'elle prétend avoir passé en revue des centaines de jeux différents, et semble incapable de sortir le moindre chiffre ou liste de jeux démontrant ce qu'elle avance. Combien de jeux se livrent réellement à ce qu'elle dénonce ? Son analyse flirte donc volontiers avec la légèreté d'une argumentation trompeuse et vide d'intérêt.

Elle va même jusqu'à accuser Seplunky d'être sexiste, car ce dernier perpétuerait la représentation de la demoiselle en détresse, et même en faisant pire, puisque la femme serait au niveau du chien en terme de valeur, car Spelunky dans sa version HD vous laisse choisir entre une femme aux attributs généreux, un chippendale métrosexuel et un chien. Le chippendale, représentation sexiste d'un homme, lui s'en sortirait à bon compte d'après elle. Merci pour le deux poids, deux mesures. Mais surtout, en arriver à de telles conclusions montre l'absence totale de sérieux de son propos.

Bref, elle réfute même le droit à l'humour et à la parodie. Des jeux indés comme Eversion ou Castle Crashers en sont pour leur compte aussi, car quand bien même ils tenteraient de s'affranchir du rictus de la demoiselle en détresse en le détournant sous la forme d'un trait d'humour volontairement caricaturiste, ils poursuivent se faisant une tradition de la représentation sexiste de la femme dans les jeux vidéo.

Par contre, quand Anita Sarkeesian propose un pitch de jeu où la fameuse demoiselle en détresse, exaspérée d'attendre son chevalier en armure, décide de sauver elle-même, de prendre épées et armure et d'occire tous les méchants (que des hommes au passage) du coin, non, elle ne pérpétue en aucun point un cliché, ni le fait que beaucoup de jeux vidéo ne propose que la violence comme solution à tout problème et comme mécaniques de gameplay. Non, son pitch, c'est celui d'un vrai jeu féministe. Si je voulais être méchant, et me sentir offensé par cela, je pourrai quand même lui rappeler que dans la plupart des jeux violents, ce sont des hommes qui tuent d'autres hommes plutôt que des femmes.

Enfin bref, ce qui me dérange le plus, c'est que son discours n'est pas approprié. Il n'est en rien pédagogique, ni ouvert à la discussion. Plutôt que d'analyser de façon objective, elle se livre à un véritable plaidoyer, ce qui naturellement l'aliène d'une bonne partie des joueurs. Je ne cautionne bien évidemment aucune forme de violence, qu'elle soit psychologique ou physique, et serait le premier à condamner les connards qui se permettent d'utiliser plus l'épée que la plume à bon escient.

Mais je dois en convenir qu'actuellement, Anita Sarkeesian a un discours néfaste et ciblé. Ce qui semble compter pour elle, ce n'est pas la cause féminine puisqu'elle n'est pas dans une dialectique d'apaisement, de compréhension et encore moins de main tendue. Non elle prêche très clairement pour sa paroisse, et cherche visiblement à se mettre en valeur. C'est bien simple, elle se retrouve invité dans des conférences, alors que de toute évidence, elle ne maîtrise pas son sujet, et de toutes ses vidéos (car elle porte un regard critique sur la place des femmes dans la pop culture depuis quelques années déjà) ne portant pas sur le jeu vidéo n'ont jamais fait autant de vues que celles-ci. Il y a clairement une volonté personnelle de se vendre pour atteindre je ne sais quel statut, et cela me dérange personnellement, car elle ressemble plus à mes yeux à certaines femmes plus arrivistes que féministes, et qui au final font plus de mal à la cause que de bien. Ceci reste bien sûr une interprétation très personnelle.

Mais si je devais me renseigner sur le sujet, dorénavant, je préfère retourner lire des interviews de femmes travaillant dans le milieu par exemple, même si elles sont encore assez rares, et je le déplore. Je regrette aussi que sur beaucoup de points, elle ne critique pas plus généralement notre société de consommation gouvernée par des business men qui en ont clairement rien à foutre que la femme soit sexualisée dans un jeu vidéo. Car cette maxime le dit si bien : ''le sexe fait vendre''. En omettant cette part très importante, elle apporte une vue forcément biaisée sur l'industrie en reportant presque la faute uniquement sur les développeurs. Je ne tiens donc pas à remettre en question la représentation sexiste, immature et injuste des femmes dans certains jeux vidéo, mais je tiens par contre à dire que Anita Sarkeesian n'a rien d'une experte, que son discours est maladroit, et donc je ne vois pas en quoi elle est un bénéfice pour cette industrie. Le mieux est de laisser parler des femmes de la profession et les vrais joueuses, pas cette pseudo-sociologue-journaliste qui n'a su faire que mensonge sur mensonge pour galvaniser son audience (sophiste donc).
 
PoF.be
Membre Factor
Membre 996 msgs
@Vasquaal

Désolé de t'avoir obligé à écrire un pareil pavé, mais vu les arguments développés, c'est toujours bon à prendre.
 
Darkee1980
Membre Factor
Membre 55 msgs
Vasquaal, je ne suis pas d'accord à 100% sur ton fascinant pavé (en tant que joueur qui a fait la quasi-totalité des jeux montrés dans la vidéo, je me suis rendu compte du même travers) ; cela dépend des paragraphes. Par contre, je suis pareil pour les papiers sur Gamasutra ou autres. Si je perdais mes marque-pages, je chialerais comme un petit chiot ^^
Y aussi des groupes sympas sur FB, très enrichissants quand on s'intéresse à la création vidéoludique (à condition de ne pas se faire refuser à l'entrée).

MrPapillon a écrit :
Mais je pense que c'est important d'élargir l'éventail de solutions petit à petit. De mon point de vue, le jeu vidéo a un plus gros potentiel de développement que le cinéma. Le cinéma, le cadre commence à se solidifier et l'étendue est maintenant claire. Pareil pour les livres ou le théâtre. Le jeu vidéo peut se présenter d'énormément de façons et on a réussi à ne développer qu'une partie infime des possibilités aussi bien techniques que du contenu lui-même.


C'est ce que je pense, au mot près.

Et l'accusation de mafia existe déjà. Pour l'instant, je trouve cela plutôt prometteur. Après tout, si on part dans une comparaison avec le cinéma, ce dernier était au départ une attraction de foire, avant de devenir une industrie, et peu à peu un art, et tout en même temps. On a eu l'arcade/la foire, l'industrie... Maintenant, on va pouvoir tout avoir, et ce n'est qu'un début.

Sérieux, à chaque fois que quelqu'un me dit que "le jeu vidéo, c'était mieux avant", je fais la même tronche qu'en regardant les mecs qui gravissent des tours sans filins sur Youtube. Et le meilleur est à venir, je n'en doute pas.
 
Mimyke
Membre Factor
Membre 351 msgs
Pour en revenir à l'édito de CBL (j'avoue, j'ai hésité de poster), je trouve qu'il aurait pu être plus exhaustif.

_ "un déchainement de haine et de désinformation contre Zoe Quinn"
Moui. Mais avant ou après qu'elle ait accusée WisardChan de harcèlement pour deux malheureux post? J'aimerais savoir. Pour ma part, elle s'est faite mal voir à cause de cela, des journalistes avec qui elle aurait couché, des FYCs, et du reste. Quant à Fish...

_ L'affaire de la game jam des Fine Young Capitalists n'y apparait pas. Je n'irai pas dans les détails, mais ils accusent Zoe Quinn d'avoir menée une campagne mensongère contre eux.

_ "Au début de cette décennie, il était presque enfin socialement acceptable d'être joueur. Maintenant c'est en train de redevenir une tare."
Là, CBL, tu parles de ton propre ressenti, il n'est pas celui de tout le monde. Il est vrai que la misogynie, la haine ou les Médias traditionnels voire les Kikoulols de 12 ans sur COD (ou sur Saints Row 4 comme j'ai vu faire) desservent le JV, mais tu ne va tout de même pas nous resservir un refrain similaire aux médias JV sur Internet (mouillé dans ce "Gamergate") qui,le même jour, ont tous dit, sans rire, que le terme "gamer" était mort.
 
LeGreg
Membre Factor
Redac 1867 msgs
Vous savez qu'il y a autant de garçons qui jouent aux sims que de filles (j'en fais partie). Mais apparemment quand c'est 50/50 ça en fait automatiquement un truc de "filles". Sinon je peux le constater dans mon entourage (américain) mais Minecraft a autant de succès chez les ados et prë ados filles que garçons.
 
GrOCam
Membre Factor
Membre 671 msgs
Moi je trouve qu'on fait beaucoup de bruit pour rien ses derniers temps.

Mais les reportages d'Anita sont sympas, ca fait decouvrir plein de jeux tout en soulevant quelques problematiques nottament sur le traitement demesuré sur les NPCs en parralele avec les films, series B ou autres et series TV.
 
FlavioMousquetine
Membre Factor
Membre 123 msgs
Dernière édition : 00h04 — 18/9/2014, ajout de l'article d'Indius, j'en profite pour placer une dédicace à nos amis, je vois que ça leur a plu. Big bisous.

Édito qui se veut clair et concis. C'était certainement là la volonté de CBL, et on peut le saluer ne pas s'être lancé dans un énième récapitulatif à rallonge brassant du vent, vu les nombreuses interrogations en suspens et les infos / intox qui circulent. Pourtant, l'édito passe à mon avis à côté de beaucoup de choses importantes car il y a des tenants et des aboutissants étonnants.

Ce qui est sûr, ce qu'il est difficile d'y voir clair pour quelqu'un qui ne passe pas des heures entières sur le sujet. Et c'est là que réside tout le problème : la culture de l'instantané. Je vais commencer par ça.

Accrochez-vous, ça va être long et pas forcément parfait. TL;DR totalement assumé et si vous voulez la version ultra courte : Twitter n'est pas (ou plus) un bon média.

________________________


Si vous préférez une version plus neutre et ne présentant que des faits, cet article d'Indius peut vous être utile.

________________________


1 - Le média
Twitter est un formidable outil de communication et de partage d'infos. J'ai pourtant fini par arrêter de l'utiliser il y a quelques mois. On le dit souvent mais 140 caractères pour s'exprimer, c'est court. Et c'était là tout le principe à la base : synthétiser sa pensée pour que tout rentre dans un tweet sans en perdre les nuances, les subtilités, l'humour, l'ironie, les traits d'esprit… On avait la même pression il y a une dizaine d'années que lorsque l'on écrivait des SMS à 0.10€ l'unité. Au début, on se prend au jeu : on écrit, on reformule, on efface… ça peut mettre entre 5 à 10 minutes pour écrire un tweet parfait, un truc qui fait mouche… Le résultat est parfois un peu bancal mais c'est le jeu.

Aujourd'hui avec l'essor des forfaits illimités, les SMS ne valent plus rien ou presque. C'est grosso merdo de la messagerie instantanée avec une limite de 160 caractères par message, rien de moins. On peut s'en envoyer des tas, y'a pas de souci. Twitter a également évolué en ce sens, parfois avec l'appui de Twitter lui-même (ajout des fils de conversation ou retweets [relayer un tweet de quelqu'un d'autre] par exemple). Le principe des tweets réfléchis s'est progressivement perdu, notamment auprès des plus jeunes. Ce que l'on a aujourd'hui, particulièrement dans le milieu du JV et du féminisme, ce ne sont plus des tweets réfléchis mais des messages raccourcis à la va vite, rédigés de manière impulsive. Le temps passant, on assiste logiquement à la formation de groupes, de petits cercles. Certaines personnalités rayonnent de ces cercles et deviennent particulièrement influentes.

2 - Les féministes et les SJW
Le féminisme maintenant. Il n'y a pas *UN* féminisme, mais plusieurs courants. On va pas tous les faire mais pour vous donner une idée, on a par exemple le féminisme institutionnel qui milite pour l'égalité H/F au regard de la loi (droit de vote, droit de travailler etc).

Celui dont on a eu beaucoup à faire ces derniers temps, via Mar_Lard notamment, c'est le féminisme intersectionel : il consiste à croiser les différentes formes de discrimination et promeut la "justice sociale" pour tous. Par exemple, une femme noire est possiblement discriminée ou "oppressée" par son sexe *et* sa couleur de peau. Le problème, c'est qu'à la base, "l'intersectionalité" était censé être un outil de compréhension, pas un leitmotiv à part entière. De plus, c'est un concept anglo-saxon, et nous savons tous que la vision anglo-saxonne de la diversité est bien différente de la notre.

Sans fondation véritable, le courant a construit ses règles et son jargon mais est resté en circuit fermé, sans jamais réfléchir à sa manière d'agir, à sa pédagogie. En l'absence de véritable leader / vision, les concepts déjà bien fragiles, mal expliqués et mal assimilés, sont appliqués à tort et à travers par ce qu'on appelle les Social Justice Warriors (SJW) qui croient déceler de la discrimination dans la moindre virgule : raccourcis foireux, amalgames, mauvaise foi et j'en passe…

3 - Les têtes d'affiche
Maintenant, les têtes d'affiche. Anita Sarkeesian, du fait de ses vidéos, est une personne influente sur Twitter. C'est un petit évènement à chacune fois. De part son initiative, Anita a mis de facto sa personne en avant, c'est une figure publique. Il se trouve que les vidéos d'Anita ont beau être intéressantes de par leur point de vue, on retrouve tout de même régulièrement des passages extrêmement tirés par les cheveux voire carrément malhonnêtes.

Et là on touche à un truc très important : si tu comptes t'adresser aux gens, attends toi à ce qu'ils répondent à tes propos, surtout si t'as merdé quelque part. Bien sûr, il y aura toujours les cons qui gueuleront quoi que tu fasses et qui te voudront du mal. Pourquoi croyez-vous que les politicards se baladent avec des gardes du corps ? Vous avez déjà vu un maire en train d'avoir une altercation avec des citoyens mécontents ? On vous prend à partie et la température monte très vite. Ça doit pas être rose tous les jours. La première partie du puzzle est là : je pense qu'Anita & les autres ne sont pas préparées ou n'imaginaient pas les implications de leur engagement. C'est aussi ça être une figure publique. On ne s'improvise pas "politique" comme ça. Et c'est p'têt ce que voulait dire channie dans son commentaire (ou pas).

Heureusement, il y aussi les critiques respectueuses, construites et légitimes. Mais c'est là aussi peine perdue. Anita a retiré la possiblité de rajouter des commentaires sur ses vidéos (ainsi que de voir le ratio pouce haut / pouce bas…). Tout se fait sur Twitter, tout arrive directement dans les notifications d'Anita. Anita ne s'explique jamais vraiment sur ses arguments fallacieux, elle fait même régulièrement la sourde oreille… mais a-t-on vraiment le choix quand on doit répondre aux tweets de la planète entière ? On arrive à la seconde pièce du puzzle : imaginez Hollande seul face à standard de 65 million de lignes. C'est tout simplement ingérable. Les personnes au bout du fil ne sont pas nécessairement mal intentionnées, elles veulent discuter et attendent des explications. Là c'est pareil. Twitter est tellement inadapté qu'à chaque vidéo, tout le monde essaie d'avoir une discussion avec Anita, ce qui génère un flot considérable de tweets critiques sur telle ou telle partie. Grâce à une subtile pointe de mauvaise foi, tout cela est pris pour… du harcèlement… et quand on mélange féminisme et harcèlement, vous savez à quel point c'est explosif. On vous balance ça à la gueule et hop, discussion terminée.

Tout le reste n'est qu'un enchainement logique : en absence de réponse et à balancer des accusations "d'harcèlement" sur quiconque essaie d'obtenir des explications, personne ne se comprend, les esprits s'échauffent et la situation s'envenime. On peut pas non plus se permettre de jeter l'anathème sur tout et n'importe quoi et se dispenser de toute critique par un simple "je pose ça là, c'est tout" comme l'a fait Mar_Lard. C'est d'ailleurs étonnant car Mar_Lard a fait Sciences Po', elle devrait le savoir. Tu crois que tu peux poser ta pêche et pouvoir te barrer tranquillement sans que personne ne dise rien ? Faut assumer tes propos.

Il y a ensuite un autre élément important là dedans : avec Twitter, tu n'es pas maître de ta communication. Alors oui, Anita a plus d'influence que les autres, mais tout le monde n'est pas abonné à Anita sur Twitter. Avec les retweets, sa parole est propagée une première fois. La seconde fois, ce sont les personnes de son cercle qui discutent entre eux de ses actions. Eux-même voient leurs tweets être relayés… mais je pense que vous avez déjà repéré le schéma : c'est le téléphone arabe tout simplement. L'information se perd, se transforme, se déforme et perd tout son contexte… Twitter repose plus que jamais sur ce schéma aujourd'hui. C'est là que nous avons des personnes engagées, qui parlent au nom d'Anita, et qui profitent d'un écho considérable : les fameux SJW… ce sont des gens comme vous et moi mais qui véhiculent leurs opinions, j'entends par là qu'ils n'ont rien de "vrais" militants. Ils sont en bout de chaîne. Et là, c'est le festival : déjà dépourvus de tout bon sens, leur utilisation de Twitter correspond tout à fait à celle décrite au début de ce (trop) long commentaire…

Vous voyez le carnage. Et lorsque les critiques arrivent, elles remontent toute la chaine… sauf que les SJW sont en première ligne, le premier maillon de cette chaîne à remonter. Et là, ça ne passe plus car impossibilité totale de les raisonner. Nourrie par le comportement borné des SJW, l'incompréhension générale et le manque de transparence sur les critiques, la frustration peu à peu cumulée explose et c'est la baston : mauvaise foi, procès d'intention, conclusions attives, absence de remise en question, accusations lourdes, indignation sur commande, hiérarchisation et instrumentation de la souffrance… tout y passe. En voulant peser dans le Tweet game, ils ne font que véhiculer une image détestable. Et fatalement, tout ça est associé à Anita. En plus d'être totalement anti-productif car ne convaincant personne et polarisant encore plus les points de vue, tout ce système forme un catalyseur de haine, ni plus, ni moins.

4 - Les indés, les journalistes
On arrive à Zoe Quinn. Supportrice d'Anita, c'est une dev indé ainsi qu'une SJW revendiquée et influente. Si vous avez suivi jusqu'ici, ça explique déjà une grosse partie du problème. Maintenant, outre le côté "people" machin a trompé bidule avec truc, l'affaire a considérablement terni son image car en couchant avec un journaliste de JV, elle aurait "couché pour réussir" et aurait ainsi trahi les principes pour lesquels elle milite quotidiennement (émancipation de la femme, empowerment etc). La colère emmagasinée envers les SJW qui cassent tant les couilles à tout le monde se libère de la manière la plus brute qui soit, telle une rupture de faille sismique. Il ne faut donc rien voir de rationnel là dedans.

Mais il faut voir plus loin, car tout comme Anita, il y a des raisons légitimes qui ont amené Zoe à être autant sous le feu des critiques, de *vraies* critiques, qui ont été considérées sans distinction comme du harcèlement, cf plus haut. Le fait qu'elle soit une SJW qui ne se remet jamais en question d'une part, mais aussi parce qu'elle a usé de son influence et de ses relations pour couler un projet de The Fine Young Capitalists (TFYC), permettant à une femme n'ayant jamais réalisé de jeu d'en créer un à l'aide d'une équipe constituée pour l'occasion. Zoe considère que les conditions imposées par TFYC étaient de l'exploitation, alors que TFYC développe le jeu gratuitement, reverse 8% à la game designer et donne le reste à une œuvre de charité. On a vu pire comme deal… Du fait de l'influence de Zoe, TFYC a subi une véritable campagne de dénigrement de la part de sa meute de SJW (notez le "you might get in trouble" digne d'une mafia…). Pire, les journalistes sont allés dans son sens…

Et c'est là que ça pue vraiment… Du fait de sa coucherie avec un journaliste, du fait de son sabotage médiatique de TFYC, on s'est aperçu que Zoe avait ouvert le financement de sa "Rebel Jam"… à laquelle des journalistes ont contribué… et qui était en concurrence directe avec le projet de TFYC. Si Zoe s'est pris un tel backslash, c'est que la question porte désormais sur l'intégrité de ces journalistes et les liens qu'ils entretiennent avec les indés, indés qui ont l'air d'être bien plus puissants qu'il n'y parait. La plupart de ces journalistes sont des SJW revendiqués (Leigh Alexander et les gars de Polygon entre autres) et on s'est rendu compte également que ces mêmes journalistes avaient financés des jeux via Patreon. J'ai toujours trouvé bizarre ces mises en avant de jeux indés sortis de nulle part… C'est peut-être une coïncidence mais c'est tout simplement pas acceptable sauf si on veut une "indépendance 5/5 Gameblog©®™ approved". Outre les travers de la presse produit, le journalisme anglo-saxon a une façon bien différente de gérer ses relations, et elle est dans une démarche bien plus publiciste.

Et quand on demande des comptes à ces journalistes, ceux-ci se drapent systématiquement derrière le sexisme et les "harcèlements" (toujours selon la définition écrite plus tôt) qu'ont reçu Anita et Zoe. Trop facile et tellement dégueulasse que certains féministes commencent à lâcher Zoe et à sévèrement critiquer les SJW, jugés trop incompétents. Ces journalistes rajoutent de l'huile sur le feu car couvrent toute l'affaire avec un parti pris sensationnaliste de la pire espèce, toujours avec cette hiérarchisation des souffrances, des pathos en veux-tu en voilà. Les critiques appelant à revenir sur Terre et à recadrer le débat fusent, mais en face, ça fait toujours la sourde oreille… Pour tenter de mettre un terme à la grogne qui sévit, on a eu droit en l'espace d'un jour ou deux à une déferlante d'articles titrant "The Gamer is dead" de la part de diverses rédactions. Comme c'est étonnant. Aucune réponse sur l'éthique des journalistes (ou si peu), et uniquement du pathos, de l'instrumentalisation des souffrances de Zoe et Anita pour finir sur un laconique "voilà c'est comme ça, vous avez perdu, deal with it". Belle façon de façonner l'opinion et de mettre fin à toute discussion. Forcément, c'est la déclaration de guerre et vous pouvez voir les critiques sur Twitter grâce au MOT CROISILLON #GamerGate. Certains sites de moindre influence comme The Escapist gueulent aussi ainsi que pas mal de Youtubers connus comme TotalBiscuit. D'ailleurs, pour son avis "divergent", TotalBiscuit a été menacé par le dev indé de Canabalt de censurer ses vidéos en usant du DMCA (~ droit d'auteur US sur Internet), autant utilisé pour faire supprimer les contenus illégaux que pour faire taire tout forme de critique. Suite à tout ça, TotalBiscuit a été mis au ban par une bonne partie de la communauté indé. Ouais ça pue bien comme il faut…

Les "gamers" ne sont pas contre les meufs, seulement, si on est contre le cliché de la demoiselle en détresse, il faut commencer par arrêter d'agir comme telle et aller de l'avant. C'est ça l'empowerment. Et c'est tout le contraire de ce qui est actuellement opéré par Anita, Zoe, Mar_Lard et les journaleux qui ne font que dans la course à la chougne. Et quand on parle de conflits d'intérêts avec les journalistes, de corruption et de façonnage d'opinion, il faut bien comprendre que cette histoire va bien au delà de la simple lutte féministe et qu'on ne peut se soustraire aux interrogations uniquement parce que l'on est une femme et que l'on a subit des "harcèlements".

5 - Conclusion
Prenez une cause sensible


Prenez un média de communication inadapté à une cause sensible


Prenez des militants inadaptés socialement et inadaptés à cette cause


Il ne faut pas s'étonner d'obtenir…


Pour terminer, je vais donc reprendre les passages de l'édito qui m'ont un peu chiffonné et les remettre dans le contexte de ce que je vous ai raconté :

CBL a écrit :
Pourtant Anita n'a pas fait disparaitre les jeux macho/sexistes. Elle pointe juste du doigt le problème. "Don't shoot the messenger" disent les anglo-saxons.

Non, ça ne marche pas ici : Anita ou Mar_Lard ne sont pas des messagères, elles *SONT* leur message. Elles seraient messagères s'il existait un moyen de rapporter des faits actés, càd faire un discours 100% objectif. Hors, de par sa nature, le sujet rend la chose ici très difficile voire quasi impossible : il n'y a pas de rapport de faits, mais bien des analyses, des interprétations. Et leurs analyses et interprétations sont très largement perfectibles car très subjectives.

CBL a écrit :
Si un homme avait fait la même vidéo, il aurait probablement reçu des réponses nettement moins violentes.

Dans l'idée, je peux te laisser le bénéfice du doute et te dire que tu as raison mais sur le principe, je proscris totalement ce genre d'arguments fallacieux qui ont d'ailleurs largement contribué à arriver là où nous en sommes aujourd'hui : avec des si, on peut refaire le monde. On ne tire pas de conclusions attives à partir de faits qui ne se sont pas produits. Ce sera donc un non, ferme et absolu.

Je te répondrais également qu'il faut voir ce qu'on appelle violent. Avec tout le sensationnalisme ambiant, c'est plutôt difficile. Enfin, il arrive régulièrement que l'on touche à la sexualité masculine. L'approche est certes différente mais je me prends régulièrement des "gonna cut your dick" or "I'll rape your ass" pour un oui ou pour un non par des excités en ligne, et je ne pense pas être le seul à en avoir eu ou vu. Pour l'exemple, on se rappellera d'un certain Phil Fish. D'ailleurs, je pense apprendre à personne qu'un troll ajustera ses insultes en fonction de sa cible pour que ça la touche le plus profondément possible. Mais visiblement, ces gens des internetz ne sont pas trop au courant et préfèrent jouer leur jeu en s'offusquant à tout va, comme s'ils brandissaient un trophée… forcément, c'est vu comme de la provoc', comme si t'en redemandais. Qu'est-ce que t'as à gagner avec ce genre d'attitude à part un nouveau tour de circle jerk ? C'est entretenir toute la haine autour de toi… "Help yourself".

CBL a écrit :
C'est de la misogynie pure et simple ce qui est assez paradoxal vu que la vidéo dénonce justement la misogynie des jeux.

Non, les propos d'Anita, Mar_Lard & co sont très subjectifs. Le combo attitude bornée + Twitter rend impossible toute discussion et fatalement, ça s'échauffe. Les critiques légitimes sont au mieux ignorées, au pire perçues comme du harcèlement. Ça ne fait que faire monter la pression. À partir de là, j'ai envie de dire "help yourself" encore une fois quoi…

________________________


Voilà… c'était très long, pas forcément parfait (faites-le moi savoir) mais je pense que vous avez maintenant bien plus de recul ainsi que tous les éléments et outils pour mieux comprendre comment on peut arriver à un tel merdier. Je pense que vous avez aussi maintenant un nouvel éclairage sur cette affaire dont on prend soin d'éluder et ignorer toute la composante business.

S'il vous semble pertinent, SVP SVP SVP SVP SVP partagez ce commentaire. Je le disais déjà à l'époque de la polémique sur Assassin's Creed: Unity, mais la situation est hors de contrôle et il faut mettre un terme à ces conneries. C'est épuisant pour tout le monde. J'en ai assez de cette campagne de FUD : ce n'est pas un appel à l'empowerment, ça instaure juste un climat de terreur pour se foutre des barrières totalement inutiles et faire des montagnes pour 3 fois rien. Les gens de TFYC l'ont bien compris et préfèrent agir et penser par eux-même avant tout. (lisez les réponses aux questions sur leur Tumblr, c'est très instructif et leur message est à des années lumière d'une Mar_Lard etc.)

Et nous ne sommes pas les seuls…
Sophie Gourion a écrit :
Depuis quelques jours, j’ai peur de tout. Peur de dire le mauvais mot. De retweeter la mauvaise personne. De laisser planer une ambigüité qui pourrait laisser croire que j’aggrave mon cas.

Ca ne me ressemble tellement pas, moi qui ai toujours tweeté en mon nom et pas planquée derrière un pseudo. Librement.

J’ai toujours assumé mon franc-parler, ma transparence sur Twitter. On m’a dit que ça pourrait me porter préjudice. Effrayer de futurs employeurs ou de futurs clients. Ca ne m’a jamais fait peur ou bridé. J’ai affronté les sexistes, les antisémites.

Je n'aurais jamais imaginé que ce serait finalement des féministes qui arriveraient à me faire taire.


Ça en dit long.

@+

P.S. : si vous voulez faire un geste, allez donc voir la page IndieGogo de TFYC, qui, avec cette histoire, est en train d'obtenir réparation.

J'ai pour ma part donné 150$.



Ouaip.

Oh et bien sûr, les SJW ne seraient pas ce qu'ils sont sans leur logique niquée de la tête : n'espérez donc aucun soutien du projet de leur part.

Oh the irony…
 
vasquaal
Dumber
Membre 2825 msgs
Oui, je suis désolé pour mon pavé, mais j'ai l'impression que si on écrit pas en conséquence, les gens ne comprennent pas exactement ce que vous voulez dire en quelques phrases seulement, et ils vont tirer des conclusions hâtives à votre place.

Sinon, j'aimerai dire que à sa manière, le jeu vidéo évolue en ce qui concerne les rôles de ses héros. Des titres indés et même AAA se multiplient avec un sens critique plus aiguisé. Ayant terminé The Last of Us, je peux définitivement dire que j'ai rarement été témoin d'une expérience aussi intense dans le jeu vidéo. Sur le gameplay, j'aurai des choses à redire, mais sur la qualité de ses personnages, c'est du tout bon. Il en fut de même pour la saga des The Walking Dead, qui avait choisi comme personnage principal un homme de couleur noire pour la première saison, et une jeune fille du même groupe ethnique pour la seconde. Je suis désolé de le préciser de façon aussi crue, mais il me fallait souligner la diversité ethnique et de genre de certains jeux.
Et si je le voulais vraiment, je pourrai en sortir d'autres, d'exemples.

De même, de plus en plus de titres tentent de contextualiser avec plus de finesse des histoires et des backgrounds plus audacieux, ou à la limite plus intelligemment raconté. J'ai l'impression que par exemple Anita n'a vraiment pas du jouer à Dishonored, ou alors elle a un problème avec l'idée de représenter un père qui s'inquiète pour sa fille, ce qui est à mon sens une image relativement positive (vu que dans toutes les catégories sociales, le père est plus souvent absent que la mère).

Je suis conscient qu'il y a encore du chemin à faire, mais je préfère laisser le temps au temps plutôt que de précipiter les choses, ce qui en général n'amène jamais rien de bon. Mais bon, il faut visiblement désormais faire avec toute une bande de revendicateurs qui veulent absolument tout et tout de suite, et ceci même au détriment d'autrui. Je n'appelle pas cela être quelqu'un de réfléchi, et donc de bons conseils.

D'ailleurs, ça a été dit maintes fois, mais si certaines femmes, et aussi des hommes, veulent des jeux avec plus de femmes (fortes) comme héroïnes, il serait de bon ton d'acheter ceux existant, surtout que la plupart des titres en question sont loin d'être mauvais. Par exemple, les Metroid que j'adore, sont parmi les licences de Nintendo, l'une de celles qui se vendent le moins bien. Pareil pour Beyond Good & Evil, Mirror's Edge, Alice: Madness Return, etc.
Car si comme les études le démontrent si bien, les femmes représentent environ 50% des joueurs, pourquoi ces titres ne se sont pas mieux vendus ? Là est la véritable question à laquelle j'aimerai que l'on réponde avant de se plaindre que ça manque de femmes dans les jeux vidéo.
 
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