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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

Nintendo Switch 2 Welcome Tour

Ricardo par Ricardo,  email
Développeur / Editeur : Nintendo Nintendo Cube
Support : Switch 2
Le test que la France, que dis-je, le monde attendait, est enfin arrivé sur Factor. N'entretenons pas plus longtemps le suspense afin que vous puissiez vous lancer dans la lecture de notre avis sur ce titre, lequel répondra à la question qui brûle toutes les lèvres : que vaut vraiment cette nouvelle licence made in Nintendo, pleine de promesses mirobolantes ? Vous le saurez en lisant ce test fleuve, et la réponse va vous surprendre...
... ou pas hein, car malgré cette introduction putacliquesque en diable, nous sommes entre personnes de bonne compagnie et on a tous senti que le fumet s'échappant de cette cartouche virtuelle n'était pas des plus agréables. Ne reculant devant aucun sacrifice, votre serviteur aura passé plus de dix heures à rechercher toutes les qualités ludiques de ce logiciel, et la pêche n'a pas vraiment été abondante.

Mais avant de vous exposer cela en détail, j'aimerais digresser sur ce dont "les gens" s'offusquent dès que l'on évoque ce programme vidéoludique : son prix et le fait même qu'il soit payant. C'est vrai ça, pourquoi donc tout le monde hurle qu'il devrait être gratuit alors que des développeurs ont travaillé dessus et ont l'idée saugrenue de vouloir être payé pour l'avoir fait ? La première et quasiment seule réponse est lâchée sans ménagement, comme une évidence : Wii Sports était offert avec la Wii, lui ! Alors, permettez-moi de vous rappeler quand même certaines choses.

Tout d'abord, c'est partiellement vrai. Wii Sports n'était offert en pack avec l'achat de la Wii qu'en occident, mais il devait être acheté au Japon. "Oui mais on est en France ici Monsieur, et s'ils l'ont fait une fois, ils peuvent le refaire. C'est pas comme s'ils n'en avaient pas les moyens". Je leur répondrais que cela fait bientôt vingt ans, que depuis, des yens ont coulé sous les ponts de Kyoto et que faire des cadeaux aux joueurs/clients ne fait pas vraiment partie de l'ADN de Big N. Entretemps surtout, le petit artisan a bien fait payer des titres aux ambitions à peu près similaires (dont certains développés également par Nintendo Cube) comme la suite Wii Sports Resort ou le duo Wii Play / Wii Play: Motion sur la vénérable Wii, Wii Sports Club sur Wii U ou encore les deux 1-2 Switch sur ... vous avez deviné, bravo.

Du coup, je me dis que ce ne serait pas si étonnant de devoir payer pour ce Welcome Tour ... si on omettait le cas récent d'un petit robot chez Sony. En effet, pour promouvoir sa dernière console de salon (et en particulier son nouveau pad DualSense), PlayStation a misé sur la Team Asobi et a intégré dans chaque PS5 Astro's Playroom, jeu-démo utilisant toutes les facultés de sa nouvelle manette pour un résultat plus que positif. En conséquence, voir débarquer quelques années plus tard la nouvelle console de Nintendo "vide" et que ce dernier nous demande, en plus du prix musclé de sa Switch 2, de rajouter un billet et de télécharger ce Welcome Tour (qui a même l'outrecuidance d'être moins bon qu'Astro), ça ne passe pas. 

Donc oui, c'est une formidable occasion manquée par Nintendo de ne pas l'avoir offert et installé dans chaque Switch 2, car cela aurait été la meilleure des publicités pour cette nouvelle machine hybride et notamment pour montrer les différences et améliorations qu'elle amène par rapport à son aînée. Mais en l'état, très peu de personnes vont mettre les mains dessus. Alors une fois que l'on a dit ça, on fait quoi ? On rejette en bloc toute analyse de l'expérience proposée et on le fout à la poubelle? Tatata, c'est mal nous connaître.

Bienvenue au pays de la Switch 2


Résumons ce que propose le titre. C'est une balade dans une sorte de musée où vous arpentez la surface et l'intérieur de la Switch 2 et de ses accessoires, à la manière d'un "Chérie, j'ai rétréci les gosses" moins champêtre et plus technophile.
 
L'exposition est divisée en douze zones de A à L, correspondant à une partie de la console ou à un accessoire officiel. Dans chaque zone, le cheminement est le même : des mini-jeux et démos techniques faisant généralement référence au thème de la zone, des quizz qui se débloquent après avoir lu des panneaux explicatifs et des pancartes à trouver pour obtenir des tampons et progresser dans le jeu. À ce propos, le fait de devoir lire TOUTES ces pancartes (correspondant à tous les éléments de la zone comme les boutons, connecteurs, prises, etc.) pour débloquer la partie suivante rend l'avancée fastidieuse. Clairement, on a connu plus fun, en particulier à l'intérieur de la console, véritable labyrinthe foisonnant d'éléments. Pour le reste, si au début, marcher sur le circuit imprimé d'un Joy-Con ou glisser sur l'écran tactile comme sur une patinoire fait son petit effet, il s'estompe rapidement et on finit par traverser les zones en bâillant. 

Les différents éléments (mini-jeux, démos techniques, quizz, etc.) sont listés dans le menu Carte et ont le bon goût, une fois découverts, de vous y téléporter instantanément d'un simple clic. Le tout est quand même très austère. C'est le contraire d'un Mario Kart ou Mario Party. En bref, on est au musée : c'est intéressant et chiant à la fois. Nintendo n'est pas parvenu à insuffler du fun et de la vie dans ce titre, plus proche d'un CD-ROM interactif que d'un jeu festif typique de la firme.
 

Mini-jeux


Même s'ils sont nommés ainsi, les "mini-jeux" sont plus précisément des micro-jeux comme on peut en trouver dans Wario Ware. Certains possèdent plusieurs niveaux de difficulté, jusqu'à quatre au maximum, à débloquer grâce aux médailles obtenues ailleurs dans le logiciel. De manière globale, c'est ludiquement très pauvre, et sur les vingt micro-jeux, seuls huit peuvent être qualifiés d'intéressants, et je n'en ai trouvé qu'un seul de fun. Pour le détail de chaque jeu, je vous invite à consulter la seconde page de ce test.

Démos techniques


Au nombre de quatorze, les démos techniques font, elles, ce qu'on leur demande. Plus ou moins intéressantes, elles permettent de se rendre compte concrètement de ce qu'apporte telle ou telle technologie (HDR, 4K, vibrations HD, etc.) et c'est plutôt bien vulgarisé. Avec les quizz, ce sont les éléments que l'on retient le plus. Pour le détail de chaque démo technique, direction page 2.

J'espère que vous aimez lire


Vous aurez également droit à des quizz, accessibles après avoir lu les panneaux explicatifs, qui mettront vos compétences de lecture et de mémorisation à rude épreuve (non). Cela permet néanmoins d'apprendre quelques petites choses, même pour un geek averti comme votre serviteur. En plus des explications, nous avons droit à de brêves anecdotes "historiques" sur l'utilisation des technos par Nintendo depuis la Game & Watch et l'arrivée de la société dans l'électronique.

Parce qu'on est généreux chez Factor, je vous livre les quelques infos que j'ai apprises : 
  • Les aimants ne se trouvent que dans la console, et pas dans les Joy-Con 2. Les boutons SR/SL sont en métal, et tout a été pensé pour que le champ magnétique ne perturbe aucun élément autour. Du coup, j'en déduis (peut-être bêtement) qu'ils auraient pu mettre des sticks à effet Hall.
  • On peut utiliser le mode souris des Joy-Con 2 sur la Home de la console (basculez simplement vos Joy-Con 2). Et après quelques essais, je dois avouer que faire fonctionner la souris sur le haut de ses cuisses lorsqu’on est assis est contre toute attente tout à fait recommandable.
  • Le Joy-Con 2 Charging Grip vendu à part possède, comme le Pro Controller 2, les boutons additionnels GR/GL, ce qui rend son achat un peu plus pertinent que le précédent pour la première Switch.
  • La manette Pro 2 et le Grip de charge 2 utilisent la communication filaire et non le Bluetooth lorsqu'ils sont branchés à la console (ou au dock de la portable elle-même dockée) contrairement à leurs aïeuls sur la première Switch. Du coup, ça réduit l'input lag et ne ça sert pas qu'à la charge.
  • Toujours pas de charge rapide sur Switch 2. C'est un choix volontaire pour éviter la détérioration de la batterie.
 
D'ailleurs, je ne suis pas le seul à avoir découvert certaines choses grâce au titre. Les experts es-technique de chez Digital Foundry ont constaté dans l'une de leurs vidéos (et relayé par écrit sur twistedvoxel) que Welcome Tour ajuste la définition dynamique en fonction de la sortie d'affichage utilisée. C'est d'autant plus étonnant que Nintendo n'a pas communiqué sur cette capacité dont serait doté la Nintendo Switch 2 de gérer le Dynamic Resolution Scaling (DRS).

En revanche, aucun mot sur le Joy-Con drift lors des explications sur les joysticks employés sur la Switch 2, et c'est un peu honteux si vous voulez mon avis.

Enfin, les pancartes "cachées" qui se révèlent si vous vous trouvez juste à coté sont l'élément le plus pénible du soft. Comme dit plus haut, il est en effet obligatoire de toutes les trouver pour passer à la zone suivante. 

Voilà, rien de plus à faire que de ratisser l'espace avec votre avatar, aucun skill ou connaissance ne sont demandés dans cet exercice, que j'ai vécu comme une punition.

Bilan de la visite


Vous l'avez déjà compris, Welcome Tour Switch 2 est un mauvais jeu, mais fournit néanmoins quelques informations et expériences intéressantes. À chacun de juger si l'investissement est valable ou pas. Personnellement, je suis mitigé et je n'ai toujours pas réussi à trancher. On ressort de l'expérience plus cultivé, non seulement à propos de la console, mais aussi plus généralement sur les technologies embarquées. On va donc dire que l'objectif est atteint. Mais je ne me suis presque pas amusé, et je me suis forcé à le "finir" pour les besoins du test. Je pense que j'aurais laissé tomber sans ça.

Voilà, vous êtes arrivés à la fin de ce test, bravo. Si je vous ai complètement écoeuré du soft, vous venez d'économiser 10 euros, que vous pourrez réinvestir dans le DLC de DK Bananza (ou pas, il vaut a priori encore moins ses deniers).

Sinon, vous pouvez consulter la seconde page de ce test pour, comme indiqué plus haut, voir plus en détail les micro-jeux et démos techniques qu'il a à offrir.
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