PREVIEW
Gamescom 2025 : première dystopie avec Replaced
Développeur / Editeur : Thunderful Publishing Sad Cat Studios
Supports : PC / Xbox Series
Replaced est un jeu qui a été annoncé lors du Xbox & Bethesda Showcase 2021 pour une sortie prévue en 2022. Il s'est ensuite retrouvé aux Game Awards 2022 et décalé en 2023. Lors de la Gamescom 2024, il était également présent, avec une sortie annoncée en 2025. Du coup, je suis allé voir ce jeu cette année… et il est repoussé à 2026. J’ai donc joué à une arlésienne qui ne verra peut-être jamais le jour.
Il y a des jeux qui ont des développements compliqués. C’est le cas de Replaced, sur lequel Sad Cat Studios Limited planche depuis 2018, avec un projet qui avait débuté pour sortir sur mobile. Le temps passant et les idées arrivant par centaines, le studio, et plus particulièrement son CEO Yura Zhdanovich, n’a fait que repousser sa sortie. Alors oui, manette en main, c’est ultra prometteur, mais à un moment, il va bien falloir statuer sur une date, à moins que l’éditeur Thunderful Games ne laisse le temps qu’il faut aux développeurs pour bosser leur sujet.J’ai donc pu jouer à la dernière version de cette arlésienne, avec une démo annoncée comme “reflétant ce qu'est actuellement le jeu, en fin de production”. En tout cas, la personne qui m’a fait la présentation était assez confiante sur l’état du titre. De mon côté, j’ai effectivement découvert un jeu magnifique, tout en pixel art 2,5D. Il s’agit d’un action platformer en scrolling horizontal, avec beaucoup d’éléments que l’on a vus ces dernières années dans différents titres (tu m’étonnes, en sept ans, on a eu pas mal de choses).

Par exemple, les phases d’infiltration à la Limbo / Inside / Little Nightmare où il faut éviter de se faire repérer. Je note aussi que les combats consistent en une sorte de beat ’em up très bien rythmé, rappelant par moment la série des Batman: Arkham, mais sur un seul plan. C’est assez spécial, mais cela fonctionne parfaitement bien, avec quelques roulades ici et là, des contres, des poings dans la gueule et des coups de feu. D’ailleurs, j’ai eu le droit de me servir d’une arme, alors qu’en ce début de jeu, ce n'est apparemment pas du tout le cas. Ma démo ne reflète donc pas vraiment le titre dans sa version finale. Il y a aussi pas mal d’énigmes environnementales, comme dans n’importe quel jeu de ce style.

Du côté de l’ambiance, ça dégouline de Cyberpunk et de Blade Runner, avec tous les clichés qui vont bien : il fait nuit, il pleut, il y a des néons un peu partout, c’est sale, les seules personnes qu’on croise sont de potentiels problèmes. Bref, c’est le futur dont on rêve toutes et tous. De plus, toute l’histoire se déroule dans une uchronie des États-Unis des années 80, après qu’une catastrophe nucléaire a éclaté. Du moins, dans la démo à laquelle j’ai joué, puisque la personne sur place a mentionné la présence d'autres environnements. Pour ce qui est de l'histoire, on y incarne REACH, pour Research Engine for Altering and Composing Humans, une intelligence artificielle prisonnière dans le corps d’un humain qui va devoir tenter de comprendre ce qui se passe et apprendre ce que c’est que de vivre dans ce monde en étant un humain.

Tout cela ne m’a clairement pas laissé de marbre. On sent que le travail accompli est énorme pour un si petit studio (même pas trente employés), mais j’ai aussi ressenti un objectif peut-être un peu trop énorme avec ce développement à rallonge, ce qui n'est pas forcément bon signe. Et cela pourrait être à double tranchant lors de sa sortie. En parlant de cela, Replaced est prévu pour le printemps 2026 (avant un autre report), sur Xbox Series et PC, la version Xbox One n’existant plus.
J’ai demandé s’il y avait une envie de le sortir aussi sur PS5 et Switch 2 et la personne du studio m’a simplement répondu : “On va déjà essayer de sortir notre jeu sur les plateformes cibles. Ensuite, on verra bien”. C’est pas hyper rassurant, mais au moins, c’est honnête, même si je trouve cela dommage de ne viser que le PC (sur lequel il a clairement ses chances) et une console qui floppe. Mais de mon côté, je le garde du coin de l’oeil, parce que ce à quoi j’ai joué était hyper plaisant.