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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

VelocityOne Race KD3, c'est beau mais c'est (encore un petit peu) loin

Xavor2Charme par Xavor2Charme,  email
Supports : PC / Steam
Il y a quelques semaines, je vous avais parlé d’un petit volant à entraînement direct d’environ 3 Nm, le PXN V10 Ultra. Aujourd’hui, je vous propose le test de son concurrent direct, le pack volant + pédales VelocityOne Race KD3 que Turtle Beach propose autour des 350 euros (le PXN étant lui à 280 euros). Ce volant compatible PC et Xbox de l'accessoiriste américain est-il en mesure de concurrencer son homologue chinois ?
Turtle Beach, vous les connaissez déjà peut-être si vous êtes amateurs d’accessoires gaming : micro-casques, joysticks, manettes, souris, claviers, patin, couffin. Il fut assez logique qu’ils finissent par proposer leur version du volant Direct Drive en pleine explosion post-covid, le VelocityOne Race tout court proposant alors pour 700 euros pas mal de petites choses sexy. En plus des 7 Nm de couple, Turtle Beach y ajoutait un écran pour la télémétrie ainsi qu’une boîte à boutons, le tout accompagné d'un pédalier load cell. Bref, tout ce qu’il fallait pour séduire les potentiels clients voulant lâcher leur modèle d’entrée de gamme Logitech pour s’enjailler avec de gros Nm dans les bras.

Malheureusement, les retours ne furent pas fameux, les critiques reprochant un retour de force timide et une finition moyenne, avec notamment une base imposante. La marque au palmier a donc changé son fusil d’épaule avec ce KD3 : proposer une base d’entrée de gamme moins chère, visuellement bien conçue et discrète embarquant quelques gimmicks récurrents comme un écran pour attirer le chaland. Voyons si le pari est réussi.

Une belle cylindrée

N'y allons par quatre chemins, c’est un joli petit cylindre. D’un diamètre de 130 mm pour une longueur de 150 mm, la base est plutôt élégante, mélangeant aluminium et plastique. Il n’y a bien que les cerclages en plastique avec vis apparentes qui gâchent un peu la fête. La face arrière dispose de cinq port USB-C pour brancher le volant à l’ordinateur et les accessoires ainsi que le port pour l’alimentation. Des boutons sont présents sur le côté pour les Start, Select et compagnie, ce qui est pratique, ainsi qu’un gros bitoniau rouge pour éteindre la base. Celui-ci est légèrement trop sensible au vu de son emplacement et il n'est pas rare d'appuyer dessus sans le faire exprès. À l’avant, nous notons la présence d’un chouette petit écran permettant d’affiner les réglages ainsi que d’afficher la télémétrie (les vitesses et le régime moteur) via le logiciel dédié de Turtle Beach ou au travers de SimHub.




Néanmoins, je n’ai jamais réussi à la faire s’afficher via le logiciel officiel mais cela fonctionne très bien avec SimHub, ce qui n’est pas le plus simple si vous êtes débutant. Autre déception un peu mesquine, le Quick Release ressemble beaucoup au D1 Spec utilisé par moult marques mais quelques modifications dans le placement des billes font que la base n’est pas compatible avec des volants concurrents ou custom. Il est de plus beaucoup plus difficile à enclencher que les autres QR équivalents que j’ai pu tester. Dommage.

L'Haas du volant

Le volant offert avec le pack est ici beaucoup plus agréable que celui du V10 Ultra. Rappelez-vous, nous étions en présence d’un tout petit volant qui faisait assez toc, avec un simili-cuir mal cousu, me faisant dire que j’aurais préféré de la gomme. Eh bien, j’ai été entendu par Turtle Beach car c’est le cas ici et il est très agréable à prendre en main. Cet arceau de 300 mm est plaisant dans les paluches et les finitions sont nickel malgré la présence majoritaire de plastiques. Cela fait sérieux. Les boutons de façade sont idéalement placés et tombent bien sous les pouces et surtout, les palettes, si elles ne sont pas magnétiques, cliquent vite et fort avec un retour à la position satisfaisant. Nous sommes loin de celles toutes molles du V10 Ultra.



Notons la présence de deux potards sur la tranche pouvant servir en course ou pour naviguer dans le menu de la base. Ils sont malheureusement un peu trop sensibles et il est difficile de ne passer qu’un seul incrément. En outre, il m’est arrivé en jeu de les actionner malencontreusement du bout du pouce à cause de leur placement. Bizarrement, un port USB-C est présent à l’arrière pour pouvoir l’utiliser indépendamment de sa base, alors que comme dit plus haut, son QR n’est pas standard. Peut-être si vous voulez l’utiliser comme manette supplémentaire encombrante pour vos soirées entre amis.

Il ne me fait pas perdre les pédales

Pas mal de vilaines choses pourraient être dites à propos des pédales, grosses, tout en plastoc et sans embrayage. Eh bien moi, je les trouve très bien et surtout cohérentes. Je m’étais plaint que les belles pédales du V10 Ultra n’étaient pas utilisables sous un bureau. Ici, elles sont moches mais se calent parfaitement contre un mur, proposant des réglages assez malins pour modifier les duretés du freinage et de l’accéleration, le tout sans outil. Si elles ne peuvent pas bouger de là où elles sont, les plaques peuvent néanmoins être placées où bon vous semble vu le nombre de perçages. Nous ne sommes pas face à un pédalier load cell évidemment mais les capteurs à effet Hall font tout à fait le taf et il est complètement à sa place dans ce pack destiné au débutant.


Ok, mais en jeu ?

La base se branche en USB sur l’ordinateur évidemment et se paramètre via l’application Turtle Beach VelocityOne Tuner (à vos souhaits). Il n’y a pas 50 réglages et seulement trois types de presets mais le logiciel permet de créer ses propres profils que l’on peut ensuite sélectionner depuis le volant, ce qui est fort pratique. Mais une fois en jeu, je me suis aperçu d’un gros souci... Le degré de rotation configuré dans le Tuner ne modifie pas celui entré dans la base en elle-même. Au début, j’ai failli crucifier le volant car c’était tout simplement injouable, n’arrivant pas à tourner correctement. En gros, ses réglages sont prioritaires sur ceux du logiciel. Cela va donc dans le sens de ce que je disais à propos de la télémétrie plus haut : le produit est destiné aux débutant. Turtle Beach met en place des couches logicielles et matérielles pour aller dans ce sens mais dans l'exécution, il y a beaucoup de petites incohérences compliquant finalement plus l’expérience au lieu de la simplifier. Appelez ça le syndrôme Monster Hunter Wilds.



Une fois les choses bien réglées, je répéterai globalement les même choses que pour le V10 Ultra : avec ses 3,2 Nm, le volant a du mal à retranscrire les détails envoyé par des jeux trop précis comme iRacing mais s’en sort tout à fait bien avec des retours de forces plus expressifs comme sur Assetto Corsa Competizione. J’ai cette fois-ci voulu tester le volant avec un jeu grand public et j’ai donc réinstallé EA Sport F1 24 pour mon plus grand (dé)plaisir. C’est le jeu sur lequel la base a finalement été la plus convaincante. F1 24 n’envoyant pas des tonnes d’informations (ce qui est plutôt vu comme un défaut), le volant semble pouvoir mieux les gérer et les retranscrire, rendant ma session sur le titre de Codemasters loin d’être désagréable.

Gros bémol néanmoins, j’ai trouvé le retour de force malgré tout assez pataud. S’il s’en sort bien pour retranscrire les pertes d'adhérence sur F1 24 ou sur des GT, il galère quand cela nécessite d’être vraiment rapide comme dans Assetto Corsa Rally. Les virages en appuis rapides sont aussi particulièrement fades, là où le V10 Ultra s’en sortait plutôt bien malgré le manque de puissance. Cela peut être dû au fait que le volant du KD3 est beaucoup plus gros et lourd que celui de son concurrent chinois.

Si les premières impressions sont donc plutôt bonnes avec un produit bien fini, semblant avoir été réfléchi de manière logique au vu du public visé, son utilisation effective révèle quelques approximations et mesquineries se mettant sur la route des débutants. Le KD3 est l’inverse du V10 Ultra aux finitions cheap mais possédant une partie logicielle solide et un retour de force convaincant. L’avantage de Turtle Beach reste que ces défauts peuvent être corrigés à coup de mises à jour et mon expérience sur un titre grand public reste satisfaisante. Les deux bases restent malgré tout engoncées dans leur marché sans trop de possibilités d’évolution, au contraire du Moza R3 par exemple qui constitue une offre beaucoup plus flexible.
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