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TEST

La Razer Raiju V3 Pro ne me fait pas vibrer, mais elle a d'autres atouts

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Supports : PC / PS5
Et un concurrent de plus pour Sony et sa DualSense Edge, un ! L'accessoiriste aux moult partenariats avec l'esport, Razer, revient en cette fin d'année 2025 avec une troisième version de sa manette sans fil dédiée aux joueurs dits exigeants, la Raiju, avec un positionnement prix proche (209 euros). Bardée d'options de configuration et de boutons supplémentaires pensés pour nous donner un petit coup de pouce et améliorer le confort de jeu, j'ai pu m'y essayer pendant quelques semaines sur des jeux en ligne pour vérifier tout ça et surtout si je pouvais être meilleur grâce à ses fonctionnalités (spoiler alert : non, je suis toujours aussi nul).
Le packaging du constructeur singapourien annonce la couleur avec un flocage "FOR THE PRO" sur son emballage cartonné et bien rigide. À l'ouverture, on est immédiatement accueilli par une sacoche de transport en velours synthétique qui héberge la manette. On y trouve également de quoi personnaliser la bête, à savoir deux capuchons pour les stick, l'un concave monté sur une tige de 5 mm plus haute que l'original, l'autre convexe. À leurs côtés, l'adaptateur HyperSpeed Wireless 2,4 GHz, ainsi qu'un tournevis qui permet de dévisser les palettes de la Raiju V3 Pro pour les remplacer par des caches. Au fond de l'emballage, un second carton contient un câble USB-C vers USB-A et des caches pour les palettes à l'arrière de la manette.

Justement, venons-en à l'objet en lui-même. Disponible en coloris noir ou blanc (notre version), la manette reprend le design aux sticks symétriques iconiques initié par Sony. Sauf qu'ici, point de sticks à potentiomètres physiques, on est face à des modèles TMR (pour tunneling magnetoresistance), une technologie semblable aux sticks à effet Hall dont on parle beaucoup depuis la débâcle du Joy-Con drift. Toujours sur la face avant, on retrouve sur la gauche une croix directionnelle en PBT débrayable sur quatre ou huit positions montée sur des switchs de souris.

 
Sur la droite, on trouve quatre boutons également en PBT et eux aussi montés sur des switchs mécaniques pensés pour durer. La face avant contient un discret bitoniau situé entre le bouton PlayStation et celui de coupure du micro qui servira à basculer entre les profils personnalisés sur l'application (on en reparle ci-dessous). Les branches sont quant à elles recouvertes d'un matériau plastique antidérapant nervuré qui offre une excellente prise en main. En retournant la manette, on aperçoit les quatre palettes entièrement personnalisables ajoutées par le constructeur de chaque côté des branches du pad et montées sur les mêmes switchs mécaniques.

Au-dessus, deux boutons poussoirs verticaux permettant d'activer ou de désactiver la connexion sans fil, la connectivité PS5 ou PC. Mais ce sont les deux autres boutons poussoirs horizontaux qui nous intéressent le plus, puisqu'ils permettent de verrouiller les deux gâchettes analogiques Pro HyperTrigger dans une position permettant un déclenchement instantané. Dans cette configuration, elles reposent là encore sur des switchs mécaniques. On termine le tour d'horizon du design avec les gâchettes L1/R1 et pourquoi pas deux autres estampillées M1/M2 positionnées entre le setup de gâchettes.
 
Avant d'aller plus loin, parlons tout de suite des choses qui fâchent : la manette a beau être sous licence officielle PlayStation, elle ne comporte ni retour haptique, ni même moteur de vibration. On ne peut pas non plus allumer sa PS5 avec. Il faut l'avoir en tête lors de l'achat. Mais ce n'est pas forcément un mal suivant ce qu'on veut faire avec, comme nous le verrons plus tard. Sans même aller faire un tour dans les options, on va d'abord voir comment se comporte le contrôleur. Déjà, la prise en main est assez remarquable pour un produit tiers, malgré un bloc plastique principal un peu plus allongé. Et c'est en partie dû aux 264 g de la bestiole contre les 275 g de la DualSense de base qui fatigue moins vite les mains. Le grip sur les branches est très bon et le placement des boutons assez bien fichu, si bien qu'on n'est pas vraiment perdu en passant de l'une à l'autre.

Mais c'est surtout le cliquetis des boutons qui vient nous rappeler qu'on est sur un produit pensé pour l'esport. Après un premier allumage un peu capricieux, la manette nécessitant absolument que l'adaptateur soit branché pour être démarrée puis l'allumage prenant au moins cinq secondes, la console la détecte finalement instantanément.

 
En jeu, basculés en mode course courte, les sticks analogiques répondent au poil et permettent de gagner un temps certain sur des titres comme Call of Duty: Black Ops 7 ou ARC Raiders sur lequel on a passé de très (trop) nombreuses heures. Mais pour aller plus loin dans la personnalisation, il faut dégainer Razer Synapse. Et là encore, pas de compatibilité de la manette avec la version Mac de Synapse 4. Heureusement pour nous, Razer a pensé aux joueurs n'ayant qu'une console et un Minitel à la maison et a créé une application mobile dédiée au pad : Razer Controller.

Après avoir synchronisé sa Raiju V3 Pro avec l'appli via un mode Bluetooth semi-propriétaire (on ne peut pas appairer sa manette avec son smartphone), on débloque toute une panoplie d'options qui transforment le contrôleur. La configuration des boutons tout d'abord propose de dupliquer l'input d'un bouton sur l'un des six boutons/palettes. On peut même y configurer le débrayage de sensibilité des sticks analogiques qui accorde carrément le droit de réduire leur course d'une pression d'un bouton pour gagner immédiatement en précision.
 
Autre option inédite et redoutable lorsqu'on joue les snipers (mais moins lorsqu'on court après des ARC aux mouvements aléatoires), les paramètres des sticks nous autorisent quelques modifications sur leur comportement : mode de circularité pour avoir une courbe de rotation plus circulaire que d'habitude, réglage de la zone morte, de la sensibilité et calibrage. Du reste, les gâchettes peuvent être débrayées en mode numérique, ce qui est pratique lorsqu'on est en course courte pour être certain que le mouvement du doigt soit interprété comme une simple pression. On peut même ajuster la plage de déclenchement de la pression sur la gâchette.

Par ailleurs, les amoureux de jeux de combat et de titres rétro seront ravis d'apprendre que la croix directionnelle peut être basculée sur quatre ou huit positions. Idéal pour aligner les quarts de cercle sur Street Fighter 6, sans pour autant faire une croix (sic !) sur les quatre directions indispensables sur des jeux comme Ghouls 'n Ghosts. Un réglage fin permet même de choisir le comportement de la croix lors de la pression de plusieurs entrées simultanées (priorité à la première, neutre, etc.). Enfin, tous ces paramétrages sont sauvegardés dans la manette sur quatre profils différents.
 
Et ça, c'est plutôt bien quand, comme moi, on a tendance à enchaîner quelques runs sur ARC avant de passer sur Gran Turismo 7. Mon profil ARC Raiders comprend la réattribution de deux des palettes arrière sur le carrousel des emotes pour dispenser un "Don't shoot!" tout en gardant le doigt sur la gâchette (on n'est jamais trop prudent), avec débrayage du stick, course courte et commande numérique sur les sticks, histoire de dégainer et viser le plus rapidement possible. Alors que sur GT7, j'utilise les deux palettes pour passer les vitesses en manuel et une course courte sur le stick gauche pour freiner instantanément.



À l'usage, je trouve les choix offerts assez complets, mais j'aurais aimé pouvoir aller plus loin dans le débrayage du stick et choisir a minima des niveaux de sensibilité supplémentaires (25, 50 et 75% auraient été un plus). En ce qui concerne les embouts des sticks, team goofy ici, je préfère les sticks concaves aux bombés qui me rappellent mes douloureuses heures passées sur la DualShock 4. Un autre truc qui m'a pas mal gêné dans mon test est la relative sensibilité du dongle 2,4 GHz de Razer vis-à-vis des "bruits" extérieurs.
 
J'ai en effet dû remiser mon casque Turtle Beach Stealth 700 Gen3 car son dongle créait des interférences avec celui de la manette, même à 20 cm de distance, générant des gros retards dans les inputs voire une déconnexion pure et simple du contrôleur, tout au long des parties. Je n'ai par contre pas reproduit ça avec un SteelSeries Arctis Nova 3 Wireless ou, encore heureux, le BlackShark V3 Pro de Razer.

Pour finir, évoquons le sujet de l'absence de vibrations et de retours haptiques. Est-ce que cela m'a dérangé dans les titres orientés jeu en ligne ? Pas du tout. C'est sûr que sur d'autres jeux étudiés pour profiter à fond de ces fonctionnalités (Ghost of Yotei, Star Wars Outlaws), ça risque d'entacher le plaisir de jeu. Mais en tout cas, pendant mes trente heures de test, je n'ai pas ressenti de manque. Et puis, troquer les vibrations contre une batterie plus grande que celle de la DualSense ou de la DualSense Edge et ses calamiteuses quatre heures d'autonomie, y'a pas photo ! Et à ce niveau-là, Razer explose la concurrence avec jusqu'à 36 heures d'endurance (une trentaine dans mon cas, ce qui est déjà très bien).
Suis-je devenu un dieu sur ARC Raiders avec la Raiju V3 Pro ? Sûrement pas. Mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier sa prise en main vraiment très agréable, la précision offerte par ses increvables sticks TMR et le confort de jeu qu'ajoutent toutes ses options de personnalisation. Razer signe là un digne successeur à sa manette haut de gamme.

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