Suite aux accusations contre Chris Avellone, les langues se délient et l'éditeur numéro un dans la ligne de mire est Ubisoft. Cela a commencé avec Ubisoft Sofia (raconté ici) puis les accusations ont fusé de tous les côtés sur Twitter. On ne va pas rentrer dans le détail car c'est assez brut de décoffrage et certaines choses relèvent plus de la vie privée.

Mais pour résumer, des pontes d'Ubisoft comme Maxime Beland, Tommy François ou Alexandre Amancio sont accusés de comportement abusif et d'harcèlement sexuel voire d'aggressions, le tout souvent à l'occasion de fêtes trop arrosées. Pire encore : la direction des ressources humaines était généralement au courant et a décidé de ne pas sanctionner les individus accusés. La femme de Maxime Beland travaillait même dans la DRH au moment des faits racontés...

Selon une source anonyme chez Ubisoft, un message a été envoyé sur le forum interne de la boite pour expliquer que les allégations sont prises au sérieux, que des mesures vont être prises et qu'il y aura des audits externes pour les enquêtes. Mais les employés ont répondu qu'ils ne font pas confiance aux RH, qu'ils ont tenté à de multiples reprises d'évoquer ces problèmes mais sans suite et qu'il y a un manque complet de transparence.

[MAJ] : la réponse officielle n'a pas trainé et réitère la même chose postée en interne.

Lire la suite sur le site : Ubisoft dans la ligne de mire.

Ben merde alors, une grosse boîte où on ne fait pas confiance aux RH? Comme c'est étonnant ça!

Les RH, c'est vraiment une classe à part.

Rassurez-vous, c'est la même chose dans la fonction publique.

Les jeux vidéo, c'est notre passion! Schlack!

DU PORN EN FOND D'ECRAN TROLOL C'EST TRODROL. Les mecs ont 8 ans quoi. Et encore... j'ai pas le souvenir d'avoir fait ce genre de "vanne" même lorsque j'étais pré-pubère-débile.

Nous on se contentait de mettre des gif de Mitch Buchannon en fond d'écran à une collègue à une période... bon, c'était partit d'une discussion avec elle qui a terminé en fou rire total concernant une inside joke sur les poils de torse. Pour le coup, ça nous faisait tous rire, elle y compris... et c'était pas hardcore pour le simple plaisir de foutre son / sa collègue mal à l'aise avec des images graphiques que tu n'as pas demandé.

Ce que feymakes raconte mine de rien, si on fait abstraction des trucs vraiment limite légalement et des autres exemples qui commencent à émerger qui révèlent à nouveau des gars qui sont éduqués avec le fion... c'est en fait la vie de tous les jours en entreprise quoi. C'est dramatique eing. Je dis pas que c'est bien, ni qu'il ne faut pas le condamner... je suis le premier à lever les yeux au ciel quand la vanne misogyne du jour part.

Mais ce que je veux dire par là c'est que... les gens se réveillent pour les studios de jeux vidéo. Mais, en fait... ces gens n'ont jamais bossé dans des entreprises de plus de 15 salariés ou quoi ? J'ai eu la chance dans mon parcours professionnel d'être dans deux entreprises qui avaient pour une pas loin de 1000 employés, pour l'autre pas loin de 50... mais c'est quotidien ce qui est décrit là.
Les vannes racistes, les vannes myso, transphobes, homophobes, le manque de respect indéniable de certaines personnes... le harcèlement moral des employés qui n'ont pas un caractère très forgé et se laissent traiter comme de la merde et j'en passe.
Même des collègues que je trouvais sympas à peu près "globalement"... certains comportements ou vannes à répétition me donnait envie de les gifler.

Donc, oui bien entendu il faut que ça change. Mais au delà des comportement punissables par la loi... j'ai envie de dire : bienvenue dans le monde du travail, où, comme dans la vraie vie ; au moins 40% de la populace est malheureusement représentée par des cons mal éduqués.

Les RH à Ubi ça a toujours été tout un poème. Demandez à ceux qui ont travaillé ou qui travaille au studio de Montreuil...

"mais c'est quotidien ce qui est décrit là.", mais c'est bien le problème... le truc c'est que ce n'est pas non plus une fatalité. J'ai eu la chance de passer dans une boite d'une centaine de personnes, plutôt "jeune" et pas esprit vieilles vannes de tontons, où les gens ont fait gaffe à ne pas développer une ambiance "sales blagues et bizutages", mais ont à coeur d'avoir une attitude respectueuse, et où blagues racistes et misogynes sont très mal vues : eh bien ça m'a fait un choc, ça change carrément la vie. Même si je ne suis pas la cible de ces blagues, il faut voir que tout est lié dans un ensemble "je fais tout mon possible pour humilier mon prochain car ça me fait rire", et enlever ça, c'est enlever un sacré poids pour tout le monde. Je suis attristé que ces sujets soient considérés souvent comme "politiques" ou "théoriques", et que des gens pour c'est abstrait, et qui parlent de "politiquement correct", ne se rendent pas compte qu'il y vraiment un impact humain, et que c'est aussi une question de savoir vivre et de bon sens.

ultraviata a écrit :
bla

Très bien dit. Meilleur message que j'ai lu depuis des années.

ultraviata a écrit :
"mais c'est quotidien ce qui est décrit là.", mais c'est bien le problème... le truc c'est que ce n'est pas non plus une fatalité. J'ai eu la chance de passer dans une boite d'une centaine de personnes, plutôt "jeune" et pas esprit vieilles vannes de tontons, où les gens ont fait gaffe à ne pas développer une ambiance "sales blagues et bizutages", mais ont à coeur d'avoir une attitude respectueuse, et où blagues racistes et misogynes sont très mal vues : eh bien ça m'a fait un choc, ça change carrément la vie. Même si je ne suis pas la cible de ces blagues, il faut voir que tout est lié dans un ensemble "je fais tout mon possible pour humilier mon prochain car ça me fait rire", et enlever ça, c'est enlever un sacré poids pour tout le monde. Je suis attristé que ces sujets soient considérés souvent comme "politiques" ou "théoriques", et que des gens pour c'est abstrait, et qui parlent de "politiquement correct", ne se rendent pas compte qu'il y vraiment un impact humain, et que c'est aussi une question de savoir vivre et de bon sens.

Mais bien entendu que ce n'est pas une fatalité ! Tu noteras que mon argumentation tourne autour du fait que ça me saoule et que, ayant un peu de caractère, j'ai souvent relevé le fait que leurs vannes de merde ou leur comportement limites étaient lourds et arriérés.

Ce que je cherchais juste à dire c'est que les gens ont l'air de se réveiller et / ou de penser qu'il n'y a que le secteur du jeu vidéo qui est comme ça... en tout cas sur les sphères qui parlent du sujet sur internet. Mais en fait non. C'est partout, et y'a une tonne d'entreprises de 30, 50, 100 employés pour qui c'est journalier et dont on ne parle pas. C'est plus facile d'avoir notre voix qui est écoutée quand on parle d'Ubi ou Quantic Dream... c'est dramatique.

C'est aussi dans ces entreprises que le gens devraient se réveiller et endiguer ces comportements.

Un exemple ce jour dans un autre domaine (même si la beaufitude du journalisme sportif n'est pas non plus une grande surprise, sans parler des cas extrêmes comme Candeloro...).

__MaX__ a écrit :
Ce que je cherchais juste à dire c'est que les gens ont l'air de se réveiller et / ou de penser qu'il n'y a que le secteur du jeu vidéo qui est comme ça... en tout cas sur les sphères qui parlent du sujet sur internet. Mais en fait non. C'est partout, et y'a une tonne d'entreprises de 30, 50, 100 employés pour qui c'est journalier et dont on ne parle pas. C'est plus facile d'avoir notre voix qui est écoutée quand on parle d'Ubi ou Quantic Dream... c'est dramatique.

C'est aussi dans ces entreprises que le gens devraient se réveiller et endiguer ces comportements.

Non mais qui est surpris? Qui a l'air de penser que ça ne se passerait que dans le JV?
Je pense naïvement au contraire qu'avec les 100aines d'histoires sorties du placard ces dernières années "on" avait compris que le problème était global, non?
Ce n'est pas parce qu'on voit ça par le bout de notre lorgnette jeux video/réseaux sociaux que le reste n’existe pas, qu'on en parle pas, que ces affaires n’envahissent pas les prudhommes tout les jours.

La spécificité du milieu JV, c'est qu'il est encore relativement jeune (et très masculin, ok). On peut quand même être catastrophé, à défaut d'être surpris, de voir que toute une profession aussi jeune reproduit sans sourciller les mêmes travers que les générations de nos parents, voire grand parents, non?

Ça n'invisibilise pas les autres domaines professionnels, c'est juste que ce milieu est naturellement plus en phase avec les réseaux sociaux, qui sont des hauts parleurs de l'époque, c'est tout.

On sait très bien que la caissière, l'assistante un bureau ou la serveuse se prend des réflexions, voire des mains au cul de son manager. On sait très bien que dans nos entourages proches respectifs il y a statistiquement au moins une femme de toute génération qui s'est déjà faite agressée. Et pourtant elles ne bossent pas forcément dans le jeu video.

Donc non, tous les "gens ne se réveillent pas". Et pour ceux qui se réveilleraient seulement maintenant ou qui étaient trop jeunes pour avoir vraiment conscience du problème avant, tant mieux s'ils sont choqués maintenant, c'est plutôt sain, ça donne espoir.

Bah une portion des gens faut croire, suffit de lire les commentaires et réactions sur le sujet pour bien voir qu'il y en a qui n'ont pas conscience du problème et / ou imaginent que ce n'est que chez les autres qu'il existe. Et même en soirée en discutant avec des potes de potes... pas seulement sur internet.

Le simple fait, que ça ne fait que quelques temps que des mouvements émergent sur les réseaux sociaux et que des papiers sont écrits ou repris par pelles entières invalide une portion de ce que tu dis.

Si des gens mettent 5 ans à faire leur "coming out" sur des maltraitances manifestes en entreprise c'est bien que non, le problème n'est pas si évident que ça pour tout le monde. Ni même pris en compte comme un axe important à éviter et surveiller dans les entreprises avec des gens qui sont prêts à t'écouter et à te supporter si tu essaies d'en parler.

Et d'ailleurs je n'ai pas dit "tous les gens", j'ai dit "les gens"... en faisant écho à une portion de gens qui tombent des nues sur ces sujets. Bien évidemment qu'il y a une portion de la population qui est consciente de ça.

Je crois que ce que je cherchais à exprimer pour la portion de gens qui sont en âge de comprendre ça, c'est que des personnes qui sont actives depuis une paire d'années et réalisent seulement l'ampleur et la généralisation du phénomène sont forcément des personnes qui avaient littéralement les yeux fermés.

Et si certes oui, ça donne de l'espoir je suis d'accord avec toi. Et que si maintenant on doit considérer qu'une partie de la population est réveillée, il serait bien que maintenant elle réagisse sur le moment quand il indéniablement un truc qui va pas, plutôt que de s'arrêter à s'offusquer sur les internettes ou en discussion amicale quand on refait le monde en soirée.

Parce que (et ça ne concerne que mon expérience personnelle), mais en 20 ans de boulol... j'ai quand même été sacrément souvent le seul à l'ouvrir dans des situations scabreuses alors que plus de la moitié des gens présents n'en pensaient pas moins.

Les changent commencent à changer, et les langues se délient, rien que ça c'est du positif, espérons que les choses bougent vite car c'est toujours aussi gerbant de lire ce genre d'affaires.

Red1812 a écrit :
Les RH à Ubi ça a toujours été tout un poème. Demandez à ceux qui ont travaillé ou qui travaille au studio de Montreuil...

Je peux pas te dire, je ne les ai vues que pour mon entretien d'embauche qui n'a pas "donné suite"...

Hey Factor, la ville bulgare c'est Sofia avec un F pas Sophia comme le prénom :)

Phactor c'est tromper sa arrive

Comme la communauté factor est assez équilibrée, je voulais confronter mon point de vue sur la question car dans le fond je n'ai aucun avis sur ce qui est (in)admissible. Je suis par contre frappé de la place que peut prendre ce genre d'informations, je veux dire par là, non pas que les faits sont triviaux, mais ça reste assez faible sur l'échelle de la gravité contrairement à des situations abusives qui existent dans toutes les entreprises de cette planète dont la gravité est autrement plus perceptible que la contradiction de ses idéaux moraux, exprimés par un groupe, dont est révélée ici l'opposition crasse.

Des gens homophobes, racistes, primaires, sectaires, j'en croise tous les jours dans mon boulot, chez les fournisseurs, chez les clients, dans mes connaissances, dans mes amis... Ce que je constate c'est qu'à partir d'un certain niveau d'études et de progressisme affirmé, il est de bon aloi de s'offusquer du comportement des autres et de la médiocrité humaine. Cependant, je ne comprends pas que des gens si intelligents ne puissent passer outre et/ou faire de la pédagogie.

J'ai assisté des dizaines de salariés face à la DRH pour des histoires similaires (harcèlement par la hiérarchie). Je n'ai jamais vu ces gens détruits prendre le temps d'exprimer leur détresse sur Twitter. Il y a quelque chose qui me choque profondément dans le procédé, j'y vois des meutes qui attendent d'en découdre sur un terrain virtuel. Les twitts originaux sont une longue complainte qui semble être posée la pour fédérer les LGBTQ+ contre/faire émerger les GG (tous les mecs frustrés ou pas qui font des blagues lourdingues, des mecs au bar en fait).

Enfin, quand on veut exister dans la marge, il ne faut pas non plus se plaindre d'y être.
(Oui, oui, transgenre c'est la marge, désolé les amis, mais ca sera la norme quand les hétéros cisgenres seront la minorité...En attendant si chacun pouvait faire ce qu'il veut de son cul quand il le veut, on vivrait dans une meilleure société sûrement, mais petit tips pour vous, vivez heureux, vivez cachés).

Je rejoins donc _MaX_ car même si les expériences personnelles ne sont pas une source fiable d'information, leur répétition dans les expériences de chacun tendent à démontrer une forme de constante dans les groupes humaines. Notamment celle de se taire, de laisser couleur et de ne pas se mettre en porte à faux pour sa petite carrière. Il suffit de sortir les gens de leur zone de confort (le travail), dans laquelle s'exerce une forme d'autorité (hiérarchique), pour les faire redescendre (on peut sortir et s'expliquer sur le parking) et retrouver une forme de laisser-faire/laisser-aller si chère à nos économies capitalistes (individualistes).

Oh vous savez l'individu, cette petite étoile brillante unique dont les désirs ne doivent pas être aliénés. Je vous laisse réfléchir à la question et je vais reprendre un demi au bar.

Tout ça pour retourner au bar, ça ressemble presque a du troll...
Sinon, vivez heureux vivez cachés: ahah. Parce que tous les transgenre sont "passables",que les non-binaires n'existent pas et qu'il est normal de lutter pour sa simple existence...
Bref, tout ce que je lis là c'est un petit gars hétéro sur son trône dans la droite lignée du beauf éternel "moi les xx me dérangent pas tant qu'ils m'approchent pas".
C'est sur avec un esprit comme ça l'individu vaut pas grand chose.

Le probleme c'est que la pauvrete de ton argumentation a base d'amalgame ressemble plus a ce que tu pretends combattre que ce que tu defends. Malheureusement pour toi je ne juge pas les autres à leurs preferences personnelles, donc je suis assez serein avec ca.

Pour ma culture non binaire c'est sociologique ou scientifique ? Sinon, on peut se retrouver au bar je sens qu'on sera a un niveau de discussion acceptable... et tu prendras bien le temps de m'expliquer qui lutte pour sa simple existence derriere un pc à envoyer des tweets.

Donc je te la refais, ce que j'ai lu c'est ce que je vois depuis une bonne quizaine d'annees tout secteur confondu. La construction, l'automobile et la publicité pour les 3 gros, une dizaine de boites, partout des comportements sexistes, remarques deplacees... certains ils en sont a deux ou trois ruptures conventionelles car la femme refuse les avances. Ouais et la societe les maintient en poste. Ouais la drh et les autres directeurs sont copains.

C'est la vie, c'est moche. Il y a un code du travail en France et une justice. La plupart des victimes ne veulent rien faire pour en finir rapidement meme au mepris de leur propre souffrance. Des gens detruits.


Parlez des humaines, des salaries, de la pression hierarchique, mais pitié arreter de ranger les gens dans des cases par leur sexe, leur preference sexuelle, leur droit a vivre comme bon leur semble.

Ca va ca te parait moins troll et ca pousse la reflexion sans avoir besoin d'ette manicheen ?