Sammy Fabelman est le premier né de Mitzi et Burt, un couple juif vivant au New Jersey. Elle est excentrique et pianiste. Il est terre à terre et ingénieur. Un soir il l'emmène voir Sous le plus grand chapiteau du monde de Cecil B. DeMille. Marqué par la scène d'accident de train, Sammy essayera de la recréer avec une maquette et de la filmer avec un caméra 8mm. Ce sera le début d'un passion. On va alors suivre Sammy faire ses premiers pas dans le cinéma, réaliser ses premiers films, diriger ses premiers acteurs et inventer ses premiers effets spéciaux le tout pendant son adolescence et au sein d'une famille hautement dysfonctionnelle. 

Je suis gâté : après Clerks III et avant de Babylon de Damien Chazelle, The Fabelmans est encore un film dont le sujet est le cinéma. C'est aussi le nouveau Steven Spielberg. Et même si la carrière du cinéaste est en dent de scies, on attend toujours ses films au tournant surtout quand le scénariste est Tony Kushner dont c'est la quatrième collaboration avec Spielberg après Munich, Lincoln et West Side Story. Mais surtout The Fabelmans est autobiographique. Spielberg raconte sa propre adolescence et son propre parcours et apparemment la majeure partie est vraie. Il a juste changé les noms.

Lire la suite sur le site : [Popcorn] The Fabelmans.

Je pense que Spielberg est a un point de sa fabuleuse carrière où il a décidé de faire les films qu'ils aiment sans ce soucier du budget et des pertes. Et c'est très honorable de sa part, Coppola aussi va le faire, Ridley Scott c'est aussi quel dommage que Lucas n'est pas profité de sa retraite pour enfin faire un film sans pression..

Lucas a eu une énorme implication sur Red Tails et on a vu comment cela a fini... Je pense que ça l'a vacciné et qu'il préfère profiter de la vie/faire du caritatif

Jaco a écrit :
Je pense que Spielberg est a un point de sa fabuleuse carrière où il a décidé de faire les films qu'ils aiment sans ce soucier du budget et des pertes

Ouais enfin je pense aussi qu'il aimerait que les gens aillent voir les films en question. Ca devient fatiguant que le cinéma populaire soit vampirisé par le néant artistique qu'est Marvel, DC, Fast & Furious et compagnie.

Coppola a claqué 100 millions de dollars pour produire Megalopolis, son prochain film, et je te garantis qu'il aimerait bien avoir au minimum un retour sur investissement.

CBL a écrit :
le néant artistique qu'est [...] Fast & Furious

Hé.

Parle pas mal de la famille.

Faire un remake de West Side Story (et prochainement Bullit) c'est peut être juste un rêve de cinéphile. Mais est ce que ça intéressait vraiment le très grand public...je sais pas.
On a l'impression que chaque génération à héros (et qu'on est actuellement dans une phase de nerd au pouvoir qui adapte à tout va les comics, des mangas, hier ça pouvait être les western issue de roman ou les récits de guerres..)

Faut savoir que Spielberg a lâché la réalisation du prochain Indiana Jones à James Mangold pour réaliser The Fabelmans,

Au moins, le mec est intègre ! Et effectivement, je pense qu'il en est à un point dans sa carrière où il profite.
Même Ready Player One était en quelque sorte un passage de flambeau, tout comme West Side Story était un rêve de gosse pour lui.
Tant mieux pour ce géant du cinéma, et pourvu que le public finisse par se réveiller et se rediriger vers les auteurs plutôt que de bouffer de la franchise rincée jusqu'à l'os.

Tant mieux pour ce géant du cinéma, et pourvu que le public finisse par se réveiller et se rediriger vers les auteurs plutôt que de bouffer de la franchise rincée jusqu'à l'os.

Les gens veulent voir du indiana jones, tu terminator 2 et toi tu leur proposes d'aller regarder du film d'auteur mais ça n'est pas le même loisir, ça n'est pas transposable.

Xidius a écrit :
plutôt que de bouffer de la franchise rincée jusqu'à l'os.

Ah oui Avatar, je connais.

Les gens veulent voir du indiana jones, tu terminator 2 et toi tu leur proposes d'aller regarder du film d'auteur...

Mais C'EST des films d'auteurs.
Spielberg et Cameron ont apporté quelque chose au cinéma. On aime ou pas, mais leur films ont laissé une empreinte dans le 7ème art.
Un film d'auteur, c'est pas seulement un film iranien, une palme d'or, Godard ou Wong Kar-wai.

Ce sont des films d'action et d'aventures, de gros blockbuster comme il y en avait des tas d'autres à l'époque. Ils sont excellents, ont peut-être apporté quelques chose mais ce ne sont pas des films d'auteur.
Et si, un film d'auteur c'est justement le film iranien ou un godard et certainement pas un film d'action grand public du style de Terminator 2 ou démolition man. C'est la def communément admise, on ne va pas commencer à tout mettre dans le même panier.

Quelle que soit la def, ça ne change rien, tu veux voir un genre de Terminator 2, un genre d'Indiana jones, t'as pas grand chose à te mettre sous la dent depuis la fin des années 90.

Big Apple a raison : ce sont des films d'auteurs.
Le budget n'a rien à voir là-dedans, à partir du moment où un film est drivé par une personnalité unique, suffisamment forte pour infuser toute la fabrication.

Ce qui distingue le cinéma des autres arts à l'origine, c'est d'être un langage visuel en mouvement (c'est précisément ce qui le définit), et de la même manière que tu reconnais la patte d'un écrivain qui manie les mots à sa manière, tu reconnais un plan de Spielberg en une seconde.
Sa caméra, c'est la plume d'un écrivain. Ça marche pour Hitchcock, Ford, Kurosawa, Kubrick...

Il y a un exemple qui anime les cinéphiles depuis toujours, et qui est criant : Michael Bay.
Le mec a beau plier des films monstrueusement beaufs, mercantiles ou crétins, son style est reconnaissable entre mille, personne ne filme comme lui, et il a engendré une tétra-chiée de copycats tous plus foireux les uns que les autres.
Ça rend toujours fou les gens qui estiment le cinéma avant tout comme un médium intellectuel (le point Godard, n'est-ce pas ?), mais tu vois UNE image de ses films : tu SAIS ce que c'est lui, instantanément. N'est-ce pas la marque d'un auteur ?
d'ailleurs il y a un super bouquin qui vient de sortir chez Aardvark sur l’œuvre de ce bourrin foufou)

Cameron ou Spielberg sont plus facilement identifiables comme tels par les thématiques qui les animent et qui se recoupent au fil des films.
Tu peux faire des ponts entre La Liste de Schindler et Jurassic Park, entre Tintin et War Horse, entre Ready Player One et Pantagon Papers...
Ce cher Steven est un des cinéastes contemporains sur lequel il y a le plus de documentation et de bouquins, il suffit d'aller dans le rayon cinéma d'une librairie pour trouver la pluie de thèses sur sa filmographie.

Et si c'est les thématiques qui vous branchent, Cameron est d'autant plus un auteur selon vos termes : il écrit tous ses films.
Quand à la tic de Zaza : c'est vrai que tu viens de bouffer du Avatar à toutes les sauces depuis 13 ans.

Xidius a écrit :
Quand à la tic de Zaza : c'est vrai que tu viens de bouffer du Avatar à toutes les sauces depuis 13 ans.

Non par contre ça fait clairement 13 ans qu'il y a une bande d'illuminés qui forcent avec cette soupe coupée à l'eau tiède qui n'a rien apporté au cinéma (à part la 3D, lol).

Bordel, dans les 25 dernières années, les sorties cinés de Cameron, ce n'est que du Avatar.

Brace yourself, le monstre qui débarque en salles mercredi va relancer la machine.

Et c'est toujours drôle de voir les Anti-Avatar essayer de nier le succès démesuré que ça a été à sa sortie (ne serait-ce que 15 millions de spectateurs en France, juste ça...) et l'impact technologique sur toute l'industrie bien au-delà du relief, à savoir la perf-cap, le tournage virtuel et la méthodologie de travail chamboulée.
J'ai interviewé l'an dernier un lighting supervisor ayant bossé sur le premier, et depuis sur Happy Feet 2, le dernier Planète des Singes, les films Lego ou le futur Mario Bros. Et il m'expliquant combien toute l'industrie courrait encore après Avatar, qui restait un maître étalon plus de 10 ans après sa sortie.

Titanic sortait il y a 25 ans sinon.

Xidius a écrit :
Et c'est toujours drôle de voir les Anti-Avatar essayer de nier le succès démesuré que ça a été à sa sortie (ne serait-ce que 15 millions de spectateurs en France, juste ça...)

Ca se saurait si le nombre de spectateurs/joueurs/auditeurs était un bon indicateur de la qualité d'un film/jeu/album.

Xidius a écrit :
Et il m'expliquant combien toute l'industrie courrait encore après Avatar, qui restait un maître étalon plus de 10 ans après sa sortie.

Un mètre étalon dont personne ne se rappelle la moindre scène, le moindre personnage, le moindre moment marquant. C'est quand même navrant et ça confirme ce que tout le monde sait déjà : sorti de sa technique, il a rien pour lui ce film. C'est un benchmark. C'est le 3DMark du cinéma.

Xidius a écrit :
(ne serait-ce que 15 millions de spectateurs en France, juste ça...)

Soit 6 millions de moins que Bienvenue chez les Ch'tis…

Xidius a écrit :
Big Apple a raison : ce sont des films d'auteurs.

Tu confonds le fond et la forme. Cameron et Bay ont bien une patte identifiable mais ils n'ont rien de bien passionnant à raconter. Ce ne sont en rien des films personnels, impactant ou profonds. J'adore le cinéma de Cameron (et je déteste celui de Bay) et ce qui y est raconté est bien raconté mais honnêtement le propos reste très bas de plafond. C'est souvent très convenu et sans surprise.

Zaza le Nounours a écrit :
C'est le 3DMark du cinéma.

En plein dans le mille.

Franchement je comprends pas qu'il y ait encore des gens pour défendre cette mièvrerie drapée dans une performance technique qui tient de la kitscherie de boutique de souvenirs.

Quitte à citer de vrais artisans, autant aller chez Cuaron, Boyle, Villeneuve ou Fincher qui ont bien compris que la technique est à sa place quand elle sert un récit, pas quand elle se regarde le trou de balle.

CBL a parfaitement résumé la chose (y compris sur Cameron et Bay). Un vrai cinéaste d'auteur est (idéalement) admis comme tel quand il allie la forme et le fonds et que sa filmographie a un vrai propos, un fil conducteur et des partis pris forts facilement identifiables (et pas seulement sur un montage clipesque ou une technique de capture 3D, aussi révolutionnaire soit-elle). L'exemple type c'est Godard, Welles, Lang ou Tarantino en moderne.

ça c'est la théorie mais en pratique, c'est plus compliqué. Spielberg est un formidable technicien (genre meilleur artisan de France) mais Munich, la liste de Schindler (ou davantage the Fabelsmans) suffisent ils à le ranger du côté des auteurs juste parce que ça renvoie à son histoire personnelle ? Et Eastwood après Impitoyable ? Fincher que j'adore mais qui n'écrit pas ses scénarios ? Perso c'est non/oui/j'aurais tendance à dire oui :D.
Autant d'exemples que de cinéastes et autant d'avis que de cinéphiles ;).

Ps : perso j'ai trouvé qu'Avatar était un divertissement très calibré mais très honnête. Du bon taf d'artisan sans surprises, ni plus ni moins. ça vaut mieux qu'un Marvel sans saveur.