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Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Voyage au Centre de la Terre

lilo par lilo,  email
Les jeux en images pré-calculées sont loin d’avoir tiré leur révérence, preuve en est avec un nouveau titre du genre : Voyage au Centre de la Terre. Après Sherlock Holmes, le Mystère de la Momie, Frogwares nous revient avec un soft aux inspirations ambitieuses, destiné avant tout au grand public.

Retour sur un concept qui date…


Les programmes appelés communément « en images pré-calculées » se sont démocratisés avec la Playstation. Suffisamment puissante pour afficher des images en haute définition mais beaucoup plus limitée pour donner un rendu 3D temps réel convenable, un savant mélange entre 3D et 2D a été opéré pour rendre les jeux criant de réalisme tout en donnant l’illusion de profondeur. Ce type de jeux se présente sous forme de plans fixes où peuvent se mouvoir un ou plusieurs protagonistes. Cette technique a donc ses avantages mais apporte aussi son lot de défauts. D’une part, le passage d’un tableau à un autre est terriblement lent, on se souviendra par exemple des jeux comme Les Chevaliers des Templiers sur PC qui, sur une machine modeste de l’époque devenait carrément injouable. Les années ont passé depuis ce temps et de l’eau a coulé sous les ponts mais il n’en reste pas moins que le passage d’une zone à une autre est loin d’être instantané. La vue étant fixe, déplacer son personnage devient alors beaucoup plus problématique, surtout dans les jeux d’actions où toucher un adversaire au gun relève généralement de l’exploit.

Des titres comme Resident Evil ont rendu le concept très populaire aux yeux de la masse en offrant une ambiance glauque et terrifiante calquée sur les films d’horreur. Mêlant action et exploration, la série a divisé les joueurs entre ceux qui se font complètement happer par l’intrigue et les autres qui ne supportent pas la maniabilité monstrueusement rigide. A l’inverse, d’autres ont abandonné l’idée d’action dans ce type de jeu et ont favorisé l’exploration à grande échelle et la résolution de quelques puzzle pour diversifier l’évolution de la partie. On retiendra l’excellente série des Myst ou le plus récent Syberia s’approchant plus de l’histoire interactive que du jeu d’aventure. Vous l’aurez donc compris, le nouveau soft de Frogwares reste sensiblement identique au précédent, reprenant le même système du point and click et misant lui aussi sur une référence prestigieuse de la littérature.



« Inspiré librement de l’œuvre de Jules Vernes » …


… voilà ce que vous pourrez lire sur la boîte du jeu. Le jeu reprend cette fois-ci le livre le plus connu de Jules Vernes, une référence qu’il semble inutile de présenter tellement elle a fait parler d’elle à son époque et encore aujourd’hui. Le livre se marie d’ailleurs très bien avec l’ambition du jeu et la référence en elle-même constitue un des gros points forts du soft. Si le scénario librement inspiré de l’œuvre de Jules Vernes vous emmènera dans une histoire assez bateau (la grande reporter qui a un accident d’hélicoptère et qui tombe, comme par hasard, sur un drôle de volcan), les tableaux sont parfois étonnant et variés. Dommage que la finition ne soit pas transcendante et surtout plutôt inégale. L’animation est loin de casser trois pattes à un canard, votre héroïne – ressemblant comme deux gouttes d’eau à Kate Walker (Syberia) - se déplace avec une démarche rigide et peu réaliste, les décors vont du fantastique à l’immonde ramassis de pixels, sans parler de la modélisation des personnages plus que douteuse. Toujours dans la catégorie aspect technique bâclé, j’appelle le son. Si les musiques sont pour la plupart réussies, la voix de votre jeune acolyte est horripilante et les bruitages sont bons à jeter. Non, le mieux c’est de faire tourner vos propres scuds en fond et de couper le son du jeu.



Un problème récurrent, le gameplay…


Comme précisé en début de test, si l’image en pré-calculée a ses avantages, le gameplay qui est en résulte est souvent mou, voir insipide. Myst a su proposer quelques innovations bien sympathiques comme les plans à 360° très intéressants mais on est loin d’avoir atteint le summum dans ce domaine. En attendant peut-être le prochain Resident Evil sur GC s’annonçant révolutionnaire (rires), aucun jeu de ce type n’a su réellement proposer une jouabilité convenable et le Voyage au centre de la Terre ne déroge pas à la règle. Si pour certains l’action lente du jeu ne dérange pas, les énigmes répétitives et linéaires du soft devraient déjà plus les gêner. On amasse tout un tas d’objet au cours de l’aventure pour les placer dans des puzzles deux mètres plus loin frôlant la stupidité pour certains. Pour comparaison, le parti pris de Syberia était finalement plus astucieux : en limitant les recherches d’objets et en favorisant l’histoire et l’ambiance, on se laissait conter une histoire tel un jeune enfant émerveillé par tant de poésie…

Voyage au centre de la Terrese rattrape par sa licence qui pousse réellement le joueur à en savoir davantage sur cet univers fascinant qu’a dépeint Jules Vernes à l’époque. Les lacunes techniques et surtout le gameplay toujours aussi mou comme la plupart des jeux du genre gâchent malheureusement une bonne partie du plaisir. Un concept qui aurait du bon à se renouveler mais qui semble ne pas déranger certains, pour ceux-là, l’achat du Voyage au Centre de la Terre est à méditer (le jeu étant court)…

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