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tiny & Tall : Gleipnir épisode 1

Nicaulas par Nicaulas,  email  @nicaulasfactor
Développeur / Editeur : Lucas Arts Plug In Digital t&T Studios
Support : PC
tiny & Tall sont un duo de forgerons plutôt réputés : ils ont forgé le marteau de Thor, rien que ça. Quand Fenrir, le loup géant fils de Loki, commence à foutre le boxon sur Terre et à Asgard, les Dieux demandent à nos deux héros de forger une chaîne magique capable d'entraver la bestiole. Et qui dit objet magique dit ingrédients magiques, qu'il va falloir aller récolter. Premier jeu du dessinateur pins (on vous avait fait un petit topo il y a quelques temps), tiny & Tall : Gleipnir se présente donc sous la forme d'un point'n click en trois épisodes dont le premier vient de débarquer sur Steam. On fera un test grandeur nature une fois le jeu complètement terminé, mais voici un avant-goût avec nos impressions sur "Impromptu Questing", qui ouvre la trilogie.
tiny & Tall s'assume comme un hommage appuyé aux LucasArts de la grande époque, un chemin beaucoup plus difficile à emprunter qu'il n'y paraît. Notamment parce qu'à trop vouloir copier les univers loufoques et les énigmes barrées, certains jeux ont fini par être purement infaisables sans soluce sur les genoux, ou bien lourdingues au possible, et parfois les deux. Soyez rassurés : Gleipnir évite cet écueil. Il y a beaucoup à dire sur le jeu, mais deux éléments méritent d'être mis en avant plus que les autres : 1° les énigmes et la difficulté sont bien gérées et 2° c'est drôle. 



En alternant entre comique de situation, joutes verbales entre deux héros que tout oppose et petits détails, l'humour fait souvent mouche. Si vous aimez les strips publiés par l'auteur sur Twitter, vous y retrouverez le même sens de la chute et de l'absurde. Visuellement, forcément, Gleipnir emprunte beaucoup à la BD, avec ses héros au chara-design très cartoon et ses décors soignés. On débloque d'ailleurs les pages d'un album retraçant l'histoire au fur et à mesure qu'on avance. Si les animations semblent parfois un peu raides sans toutefois gêner la progression, le résultat est globalement de très bonne facture avec des décors très jolis et aucun souci de collision ni de perspective ou de parallaxe. En revanche, les cinématiques sont quand même un bon cran en dessous, surtout celles ne contenant pas nos deux héros : le trait s'y fait plus grossier et les animations poussives, et en lisant la BD on en vient à se dire que remplacer les cutscenes directement par des cases aurait donné un meilleur résultat. Mais c'est finalement de l'ordre du détail, tout comme l'absence de voix qu'on oublie assez rapidement. L'occasion de souligner également la présence de musiques bien foutues et plutôt agréables à l'écoute.



Quant aux énigmes, elles sont certes loufoques, mais dans la limite du raisonnable, chaque objet ayant une utilisation assez logique. Surtout, les indices sont suffisamment nombreux pour s'y retrouver et une pression sur espace permet de mettre en surbrillance les éléments interactifs. Et quand on patine un peu trop, il reste possible de demander un indice à Tall, voire même la solution complète de l'énigme en cours si on préfère progresser sans trop se prendre la tête. Le système rappelle le bon équilibre qu'avait trouvé Pendulo avec le premier Yesterday en 2012, ou les versions DS des Chevaliers de Baphomet. Plus globalement, l'interface a le mérite d'être simple et claire, même si on n'aurait pas craché sur des icônes d'items un poil plus petites pour pouvoir afficher plus d'un coup dans l'inventaire. Là encore, on est sur du détail tatillon. En fonction de votre auto-discipline vis-à-vis du système d'indices, et de votre culture point'n click, comptez 3 à 5 heures pour boucler ce premier épisode. Et notez bien qu'on ne s'y ennuie jamais, notamment parce que l'écriture ne faiblit pas.
Ce premier épisode de tiny & Tall : Gleipnir est assez réussi, entre hommage nostalgique aux productions LucasArts et style personnel. C'est drôle, par moment sacrément joli et avec des énigmes bien foutues.

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