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Railroad Tycoon 3

Sidoine par Sidoine,  email  @sidoinedw
Un beau jour, Sid Meier se pencha sur nous, pauvres pécheurs, et constata que les petits garçons aimaient bien jouer avec des petits trains. Dans sa magnanimité il décida de prendre un peu de son temps pour en faire un jeu vidéo qui apportera du bonheur dans chaque foyer. C'est ainsi que naquit Railroad Tycoon, précurseur de Civilization et successeur de Pirates!.

Les règles du jeu


Dans ce jeu, on dirige une compagnie de chemin de fer : on doit construire des gares, tracer des lignes de chemin de fer et acheter des trains. À nous alors de déterminer les itinéraires qui rapporteront le plus, sachant que sur la carte sont dispersées villes, usines et ressources naturelles, et qu'on doit affronter la concurrence des autres moyens de transport : avion, route et bateau. On pourra prendre en compte de nombreux paramètres, comme par exemple la longueur des trajets ou la raideur de la pente, pour choisir le type de locomotive (lente et puissante ou rapide mais incapable de franchir les cotes) et le nombre de wagons.

Le jeu ne s'arrête pas là puisqu'on peut également acheter des usines qui nous rapporteront de l'argent si on les fournit en matière première et si on écoule leur production. Pour satisfaire le voyageur on pourra enfin bâtir des restaurants et hôtels aux alentours de la gare.

Pour finir, Railroad Tycoon est aussi une simulation économique puisqu'il faudra composer avec ses actionnaires en versant (ou pas) des dividendes et en ayant un œil sur le cours de l'action. On pourra racheter les compagnies concurrentes, émettre des actions, faire des emprunts, etc.



Pas de panique


Dit comme ça, Railroad Tycoon 3 peut paraître complexe mais il ne faut surtout pas se laisser impressionner. En réalité le jeu propose un petit dictaticiel très clair d'environ dix minutes pendant lequel on fait le tour de toutes les options du jeu. Il ne reste plus alors qu'à se lancer dans une première partie en niveau facile qu'on peut difficilement perdre. En effet tout est plus ou moins automatisé et on peut se contenter de construire lignes et gares et d'acheter des trains : l'ordinateur se chargera d'établir lui-même la composition des wagons en fonction de l'offre et de la demande. L'aspect économique - actions, emprunts... - peut être complètement négligé ce qui évite le risque de se retrouver avec des dettes jusqu'au cou. Ce n'est qu'au fur et à mesure des parties qu'on intégrera à notre rythme de nouvelles techniques de jeu qui nous permettront d'être plus efficace.

Il y a trois types de jeu. Dans le plus simple, bac à sable, on peut s'amuser à construire des lignes comme on l'entend. L'absence de compétition pourra plaire à certains, surtout les personnes âgées qui, je le sais, sont nombreuses à lire Factornews. Pour les plus jeunes, on aura deux campagnes, qui sont une suite de scénarios se suivant plus ou moins chronologiquement et illustrés par de courtes vidéos : une campagne aux Etats-Unis et une campagne en Europe. Enfin on trouve des scénarios divers, depuis les débuts du chemin de fer jusqu'aux temps modernes et ceci sur les cinq continents. Ces scénarios, joués en environ deux heures, sont sympathiques, entrecoupés d'évènements historiques qui influent plus ou moins l'économie (par exemple en temps de guerre le prix des armes flambe) et nous assignant des tâches diverses (relier un certain nombre de villes...).



La bête humaine


L'interface du jeu est articulée autour d'une carte en 3D qu'on peut zoomer et dézoomer à volonté. C'est plutôt joli, avec de grandes forêts, des montagnes venteuses, et au milieu les trains qui filent à toute vitesse en crachant leur fumée. En plus c'est rapide même sur une configuration très modeste, grâce aux niveaux de détails (les captures d'écran sont prises au niveau moyen). Cela manque quand même de vie, des pandas ou à défaut des petits animaux gambadant dans les prairies n'auraient pas été de trop. Tous les menus sont clairs et ne cachent au plus que partiellement la carte, ce qui est important en mode multi-joueur puisqu'on ne bénéficiera pas nécessairement de pauses. De manière générale l'interface sert bien le jeu et je n'ai pas eu à m'en plaindre. La seule chose gênante c'est pour placer les voies : ce n'est pas toujours évident de voir le relief et l'ordinateur trace tout droit, sans chercher à éviter les petites déclivités. Heureusement on peut annuler toute pose de voie et à force d'essais on arrive à ses fins. Les voies, électrifiées ou pas, s'ornent de viaducs, de ponts suspendus et de tunnels du plus bel effet.

Terminons notre survol du jeu par le multijoueur. Gamespy propose des serveurs et, depuis l'interface du jeu, il est facile de rejoindre une partie, même si pour l'instant il n'y a pas énormément de joueurs en ligne. Vu la nature du jeu, le lag n'est pas trop un problème : il n'y a pas d'affrontement direct entre les joueurs, c'est plus une guerre froide. Il y a quand même des petits défauts : il est impossible d'annuler la construction des voies et surtout il est impossible de sauvegarder la partie. Bof.



20 000 francs pour les 4 gares


C'est un jeu de simulation. Déjà il ne faut pas s'attendre à un jeu très scénarisé. Ensuite, même si diriger une compagnie de chemin de fer est amusant, surtout pour l'esthétique des trains et des paysages, on n'aura pas l'exaltation qu'on a à Civilization en envahissant le pays voisin après avoir planifié minutieusement une stratégie géniale. L'intérêt du jeu sur le long terme (quand on s'est lassé de faire mumuse avec les traintrains) vient donc du jonglage savant entre les différents paramètres et plus ils sont nombreux, mieux c'est. Vu la complexité des interactions économiques, je crois qu'on est bien servi de ce côté là : il y a bien une centaine de bâtiments différents et plusieurs dizaines de types de ressource. Jouer avec l'offre et la demande pour gagner un maximum d'argent pourra être un challenge intéressant.

Le jeu n'est pas exempt de défauts. Par exemple on aurait aimé que pour les joueurs expérimentés soient introduits des concepts plus avancés, par exemple avoir la possibilité de déterminer soit même les tarifs, de faire des campagnes de publicité, etc. Même si on s'éloignerait de la simplicité qui permet des parties rapides et ludiques, cela aurait pu à peu de frais donner une nouvelle expérience de jeu. Ensuite les joueurs dirigés par les ordinateurs sont plutôt mauvais. Je les ai systématiquement battus à plate couture en niveau moyen. En vrac, on regrettera également qu'on ne puisse pas construire de lignes à grand vitesse et qu'il n'y ait pas d'accidents de train spectaculaire (les feux de signalisation du premier opus qui permettaient de jouer au chef de gare ne sont plus là). Dans un autre registre, la localisation en français n'est pas très bien faite : il y a souvent des textes qui débordent de la fenêtre ou qui se recouvrent. Mais le plus grave défaut c'est que Montpellier n'est pas présente sur la carte de la France !

Qu'est-ce que j'ai oublié de dire ? Ah oui, il y a un éditeur de carte très complet, vous allez donc pouvoir représenter votre Drôme natale et faire la ligne dont vous rêviez toujours entre Bourg-la-caillasse et Chougnac.



Terminus, tout le monde descend


L'heure est venue de conclure, Maître Sonny râle parce que j'ai largement dépassé le temps imparti. On a donc là un jeu basé sur de très bonnes règles (dues au grand Sid Meier) avec de graphismes fort jolis. Alors après c'est à vous de voir si vous aimez ce genre de jeu ou pas. En tout cas dans son genre Railroad Tycoon 3 est un très bon jeu.

Bien... Maintenant, le plus dur pour moi, trouver une note. Je vais faire comme ce vieux pro de Joule m'a conseillé : je vais relire le test et lui en attribuer une. Allez, je me lance...

Un jeu aux règles bien rodées, facile d'abord tout en étant suffisamment complexe pour faire travailler la cervelle des joueurs qui le souhaitent. En plus c'est joli avec des graphismes de bon goût, des effets sonores sympathiques et une musique variée. Normalement j'aurais mis 35 sur 20 à ce jeu mais il se prend un malus de 20 points parce qu'il n'y a pas Montpellier sur la carte de France.

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