TEST
Minute test : Dawnfolk en fait moins, mais c'est pour le mieux
Développeur / Editeur : Astra Logical Darenn Keller
J'adorerais aimer les city builders modernes, mais je les trouve trop compliqués et demandant beaucoup trop d'investissement pour mon maigre quota de temps à consacrer au jeu vidéo. Alors, lorsque j'ai découvert Dawnfolk et son concept de city builder minimaliste mâtiné de survie en début d'année, il m'a tout de suite fait de l'oeil. Mais il a fallu attendre encore quelques mois sa sortie sur Switch pour que je puisse fondre dessus. Séance de rattrapage, donc.
Développé en solo par Darenn Keller, le titre nous balance dans un univers empli de ténèbres où le joueur va devoir utiliser la lumière pour illuminer des tuiles dans un damier qui servira de carte et y construire divers bâtiments. Dans la micro-campagne de son mode histoire (quatre heures à tout casser), on va progressivement découvrir les mécaniques de jeu, à commencer par les ressources à gérer. La lumière, donc, permet de découvrir des cases sur la carte en éclairant les environs. La population servira à alimenter vos fermes et autres cahutes de bûcheron. Les matériaux générés par ces derniers permettront de construire les bâtiments et enfin, la nourriture est indispensable puisque consommée par tout bâtiment et certains événements particuliers. Une quatrième ressource, la science, vous est octroyée lorsque vous faites fortifier votre village à la manière du passage vers une nouvelle ère dans Age of Empires en rassemblant certains prérequis. Cette ressource permettra de mettre à jour les bâtiments pour produire différemment ou booster vos mini-jeux.


Des mini-jeux ? Oui, car Dawnfolk nous met à contribution lorsque, par exemple, on devra chasser des loups ayant envahi la forêt que l'on convoite sur l'une des tuiles de la carte. À ce moment-là, on a droit à un petit zoom sur la tuile, une petite animation sur la droite nous rappelant le but du mini-jeu et en avant pour ici un tir au pigeon de deux secondes et demie, là un jeu qui nous demandera de choper des pixels qui tombent de l'écran tels des fruits d'un arbre, ou même des combats à l'épée contre des amas de pixels qui surgissent des quatre coins de l'écran. Des mini-jeux éclairs qu'on viendra à faire jouer automatiquement par le jeu si on le souhaite, mais qui ne sont jamais rébarbatifs.
Enfin, la lumière a une utilisation supplémentaire et on devra faire marcher notre moteur d'économie miniature pour en stocker le plus possible, car le mystérieux Nuit viendra régulièrement nous mettre des bâtons dans les roues, ou plutôt des tornades sur le coin du pif et essayera de détruire le coeur de notre village. Pour se débarrasser de ces anomalies, il faudra bourrer la lumière (et parfois les habitants). Ajoutez à cela divers groupes qui s'inviteront à la fête comme des orcs avec lesquels on pourra faire ami-ami et on obtient un jeu minimaliste (qui se joue très bien à la manette), mais avec un certain coffre qui permet de monter des moteurs d'économie ultra satisfaisants. Les missions se suivent, ne se ressemblent pas et une fois la campagne terminée, on n'a qu'une envie, c'est d'aller se creuser les méninges dans les puzzles et autres défis, dont des quotidiens, qui mettent nos méninges à rude épreuve, nous demandant par exemple de générer une production de matériaux avec un damier limité à 4x4 cases.
Mention spéciale pour son pixel art ultra clean dans lequel chaque bâtiment ne ressemble à aucun autre, ainsi qu'une bande son simple et efficace, presque effacée au profit des sons ambiants. Un minimalisme jusque dans ces détails artistiques qui font là aussi mouche sur le joueur à la recherche d'une expérience apaisante.
Mention spéciale pour son pixel art ultra clean dans lequel chaque bâtiment ne ressemble à aucun autre, ainsi qu'une bande son simple et efficace, presque effacée au profit des sons ambiants. Un minimalisme jusque dans ces détails artistiques qui font là aussi mouche sur le joueur à la recherche d'une expérience apaisante.
Un concept simplissime, mais extrêmement bien orchestré, une bande originale zen qui laisse la place aux clapotis de la pluie et aux bruits des animaux sur la carte, une campagne contenue mais très satisfaisante qui lui donne un goût de reviens-y... Dawnfolk rempli parfaitement son pari de city builder minimaliste, que ce soit pour une longue session un dimanche pluvieux d'automne ou de plus longues soirées à se casser la tête sur ses puzzles. Bravo !




