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Factor Motorsport : padanagua et Xavor se comparent les leviers (de vitesses)
MOZA Racing SGP, une bonne barre de shift ?
Le SGP est un shifter séquentiel à 130 euros, qui est l’équivalent sous forme de levier des palettes du volant. Tirer le levier vers soi permet donc d’augmenter d’un rapport, le pousser de descendre (ou l’inverse, vous faites ce que vous voulez mais c’est comme ça dans la vraie vie). Cet accessoire permet donc soit de remplacer les palettes si votre volant n’en possède pas, soit d’être cohérent par rapport à la voiture que vous conduisez (comme certaines vieilles F1) ou si vous conduisez des voitures récentes en rallye car atteindre les palettes quand votre base se transforme en Beyblade est un sacré challenge. Personnellement, je me l’étais offert quand je m'étais assemblé un volant rond avec un Quick-Release Aliexpress ne comportant aucune électronique. Il me fallait donc quelque chose pour changer les vitesses.
Il n’y a pas 50 choses à raconter sur cet accessoire : c’est un bel objet pénien en aluminium se fixant par en-dessous via huit points de fixation filetés en M6 et/ou via des perçages sur l'extérieur du bidule. Cela permet d’assurer une bonne stabilité car c’est un objet auquel nous allons être amenés à donner de bonnes gifles. Malheureusement, pas de fixation sur les côtés, obligeant l’utilisation d’un support pour le fixer à son cockpit. Si cela vous interesse, voici un fichier 3D Fusion d'un support pour stand GT Omega que j'ai dessiné : https://a360.co/47WG7mJ.
Sur le côté justement, il y a un réglage au niveau de l’axe de pivot du levier permettant de régler sa fermeté si jamais vous le trouvez un peu mou. Le levier est réglable en hauteur selon trois positions prédéterminées. Le tout se branche soit en USB, soit sur la base directement. Terminons cette description en soulignant la qualité du pommeau lui aussi en alu et très agréable une fois en main. Nous n’avons pas l’impression de manipuler ce qui est en définitive un jouet pour adulte.



Niveau bitoniaux, le levier propose cinq entrées différentes : on peut pousser le levier vers l’avant et le tirer vers l’arrière et le manche dispose aussi d’une sorte de griffe en plastique pour la marche arrière, ainsi que de deux boutons rétroéclairés customisables. Niveau réglage logiciel, le Pit House permet de changer les couleurs des boutons rétroéclairés et de demander à ce que les entrées du levier et des palettes du volant soient solidaires. Ainsi, vous ne paramétrez les passages de vitesses que sur l’un ou l’autre et vous n’avez pas besoin d’aller dans le menu du jeu pour modifier les passages de vitesses à chaque fois que vous changez de style de pilotage. Pratique.

Pour terminer, parlons sensations. Le levier est extrêmement satisfaisant à utiliser, il claque fort (ce qui pourrait être un défaut mais moi j’aime bien) et au bout d’un an d’utilisation, il ne semble pas faillir. Le ressort ramène le levier au centre efficacement et n’a presque pas de jeu. Les boutons en plus sont toujours pratiques et bien finis. Comme d’habitude pour ce genre de produit, il existe des concurrents moins chers sur Aliexpress mais si vous avez une base Moza Racing, vous gagnez en praticité. À voir donc où sont vos priorités mais niveau qualité, il n’y a pas de peur à avoir.
MOZA Racing HGP, ça s’est du bon H
Après le SGP, attaquons-nous donc au HGP de Moza Racing. Nous sommes ici en présence d’une boîte en H 7 rapports + marche arrière, mimant la boîte mécanique des voitures à transmission manuelle que l’on connaît bien en Europe. Ce genre de boîte s’utilise surtout sur de vieilles caisses, sur Euro Truck Simulator 2 ou en NASCAR mais rien ne vous empêche de l’utiliser sur F1 25 (bon, vous aurez l’air un peu bête car les Formule 1 modernes ont huit rapports). Ce HGP est un peu plus cher car plus complexe à construire et se trouve autour des 150-160 euros selon les revendeurs.
Pour ce prix, vous avez un boîtier relativement gros tout en alu, surmontée d’une bouboule à visser et donc customisable. L’accessoire se fixe lui-aussi par en dessous, via douze trous filetés en M6 et/ou via des perçages à l'extérieur de la boîte, tout comme le SGP. Pas de fixation sur le côté encore une fois et il vous faudra acheter ou bricoler un support dédié au cas où. Concernant les finitions, le produit est plutôt bien construit, agréable à prendre en main malgré du jeu dans le manche au point mort. La boîte bénéficie aussi d’une protection anti-poussière interne en simili-cuir. Comme souvent avec la marque, pas trop de souci dans ce domaine. Par ailleurs, la grille comporte huit positions : six au milieu ainsi que deux ressortant de chaque côté pour la marche arrière et le septième rapport. Ces deux positions sont accessibles en poussant légèrement sur le levier.

Le HGP se branche soit en USB, soit directement sur la base. Attention, vous ne pouvez pas avoir le SGP et le HGP branchés en même temps sur la base. L’un ou l’autre devra donc passer par l’USB. Un premier passage par le Pit House sera nécessaire pour la calibration et pour l’activation ou non de l'Intelligent downshift throttle blip system. Si vous utilisez une pédale d’embrayage en jeu, la bonne pratique pour un rétrogradage sera d’utiliser la technique dite du “talon-pointe” qui consiste à donner un petit coup de gaz pour relancer le moteur et éviter de déstabiliser la voiture. Je vous mets ici une fameuse vidéo d'Ayrton Senna enchaînant les talons-pointes en mocassin/chaussettes blanches à Suzuka au volant d’une NSX. C’est une technique un peu compliquée à apprendre et la techno de Moza permet en théorie de se passer de donner le coup de gaz pour se concentrer uniquement sur le frein et l’embrayage. Malheureusement, j’ai beau avoir activé la fonction dans le Pit House, impossible de la faire fonctionner. Il y a sûrement quelque chose qui m’a échappé.

Reste alors les sensations en jeu : ça claque ! Les passages de vitesses sont nerveux et clairs. Je ne me suis quasiment jamais trompé de rapport (ce qui arrivait souvent avec la boîte de Logitech) et j’ai beau l’avoir maltraité en jouant récemment à Assetto Corsa Rally, je ne constate pas de soucis d’électronique foireuse. Seul le passage en marche arrière m’a posé problème quand je retournais en première : la pression que l’on doit exercer pour accéder à la marche arrière est assez faible et dans le feu de l’action, je retournais sur celle-ci au lieu de la première. Rien de très grave, mais après s’être crashé dans une spéciale, c’est assez frustrant.

À la recherche d'un levier ? Nous espérons que ces petits retours d'expérience vous seront utiles dans votre choix !














