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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

Alienware Pro Wireless Headset : à fond dans l'e-sport, mais pas trop

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Supports : PC / Alienware / Casque audio
Plutôt connu pour ses ordinateurs gaming aux designs qui font tourner les têtes, Alienware n'a pas été le dernier à se lancer sur le marché des accessoires. Mais avec sa nouvelle gamme Pro initiée il y a tout pile un an, la branche gaming de Dell passe à la vitesse supérieure en sortant enfin des accessoires haut de gamme. Preuve en est le Pro Wireless Headset qui propose pour un prix public de 260 euros des transducteurs en graphène, de la réduction de bruit active et les certifications Hi-Res Audio et Dolby Atmos de série. On ne pouvait donc pas manquer son test dans notre tour d'horizon des casques gaming de 2025.
Sobriété est le mot qui nous vient en tête lorsqu'on prend en main cet Alienware Pro Wireless Headset. En plus de la petite boîte contenant le câble USB-C vers USB-A (pour une connectivité filaire directe), du dongle USB-C 2,4 Ghz et de l'adaptateur USB-C / USB-A, le casque est disponible en deux coloris, Dark Side of the Moon et Lunar Light (notre modèle de test). L'un comme l'autre ne sont ni vraiment noir, ni complètement blanc, ce qui tranche avec les gammes de leurs concurrents. Ici, on a un entre-deux agréable, plus proche du gris que du blanc, qui passe réellement bien.

La structure du casque fait la part belle au métal avec un arceau entièrement recouvert d'un simili-cuir très confortable, gaufré au logo de la marque. Surtout, malgré la relative rigidité des oreillettes (on va y revenir), l'arceau est souple, extensible et résiste bien à la torsion. Les deux fourches qui partent de l'intérieur de l'arceau, elles aussi en métal, prennent le pli de la mode de 2025, à savoir un coulissage en douceur, sans crantage particulier, ce qui une fois de plus met mes problèmes de symétrie à rude épreuve et me demande de faire attention à ce que les deux fourches soient bien étendues avant de poser le casque sur mes oreilles. Les oreillettes, parlons-en, sont elles aussi dans un métal plus froid que le reste du casque, moulées dans une forme passe-partout et affublées de la tête de Roswell iconique d'Alienware, en impression légèrement brillante.

Du métal, partout.

Première constatation, les oreillettes ne sont pas orientables sur l'axe horizontal. Pas de panique cependant, l'élasticité de l'arceau fait bien le job et permet d'adapter le casque à toutes les morphologies de crâne, tout en maintenant fermement les transducteurs sur les oreilles. Face oreille justement, on retrouve sur les supports et même le fond de l'oreillette le même simili-cuir que sur l'arceau. Ici encore, le confort est assez exceptionnel pour être signalé. Pour un peu, on se croirait sur un casque haut de gamme Sony, les oreilles étant juste légèrement chaudes après quelques heures d'utilisation, la faute au coussinet façon pouf. En terme d'isolation phonique, le pari de cette matière est immédiatement gagnant puisque le Pro Wireless Headset est juste ultra efficace en sortie de boîte, même sans ANC.

C'est bien simple, il nous a complètement bluffés. Par contre, comme toujours avec ce genre de matériau, on ne peut que s'inquiéter de sa durée de vie avant qu'il ne commence à se désagréger. Enfin, le casque est extrêmement léger (317 g sur la balance), ce qui en fait un bon candidat pour le nomadisme.
 
Sur l'oreillette droite, on retrouve deux boutons de type toggle. Un premier qui permet d'allumer ou d'éteindre le casque en le basculant en haut ou en bas (attention à ne pas le confondre avec le Bluetooth, malgré le coloris bleu apparent lorsqu'il est en position allumée). Plus bas, sous la discrète LED de contrôle, le second bouton toggle sert à basculer entre faible latence 2,4 Ghz et Bluetooth 5.3. En le maintenant vers le bas, on entre en mode appairage Bluetooth. L'oreillette gauche héberge le bouton de coupure immédiate du micro, une molette de volume crantée qui ne dispose que d'une résistance toute relative et un tout petit bouton-pression pour basculer entre la réduction de bruit active, passive et le mode transparence. Celui-ci est assez désagréable au toucher car il affleure le métal, si bien qu'on a parfois du mal à appuyer dessus. Globalement, les contrôles ne sont pas le point fort du casque.

Les boutons sont trop proches des oreilles.

Après de nombreuses heures d'écoute, on cherche encore ses petits dès qu'on passe les doigts à l'aveugle sur le casque, la faute à des interrupteurs placés trop près des oreilles et moins reconnaissables au toucher que par exemple chez Razer. Le tour de l'appareil se termine par le microphone détachable posé sur une tige d'apparence lâche, mais qui s'avère souple et à la mémoire de forme efficace dans toutes les directions. La qualité de la bonnette par contre tranche avec le reste, ce qui donne un premier indice sur le soin apporté au micro...
 
Une fois allumé et branché à l'aide du dongle 2,4 Ghz, le casque peut enfin délivrer son potentiel audio. Et quel potentiel ! Pour son modèle haut de gamme, Alienware a opté pour le SSD magique des casques audio, le graphène qui vient progressivement remplacer les membranes en plastique sur ce segment de prix et qui équipe ses transducteurs 50 mm. Il en ressort généralement un son plus puissant, à condition de le maîtriser. Sans passer par un quelconque égaliseur, l'Alienware Pro Wireless Headset délivre une prestation en effet immédiatement plus puissante que la concurrence à volume égal et qui ne s'essouffle pas en montant le volume. J'ai même été surpris du son en Bluetooth déjà surpuissant à 20 % sur mon Pixel 8.

Les basses sont généreuses, très présentes lorsqu'il faut et toujours dans la justesse pour complimenter par exemple les joueurs de FPS compétitifs (la cible de ce casque orienté e-sport). On peut tout de même noter des infrabasses parfois à la limite d'écraser le milieu du spectre, mais sans jamais y parvenir, ce qui permet de conserver une bonne cohérence globale. La scène sonore nous a tout de même semblé plus resserrée que sur la concurrence, ce qui joue un petit peu sur l'immersion, sans que cela ne vienne gâcher le plaisir en jeu ou en écoute musicale. L'empreinte stéréo joue également plus en subtilité qu'ailleurs.

Une offre logicielle un peu chiche. À noter que les sliders de volume ne permettent pas de jouer sur le gain et viennent juste modifier le volume affiché dans le mixeur de Windows.

Pour aller plus loin, il faut passer par un égaliseur et pourquoi pas celui intégré au module Dolby Atmos (le casque est livré avec une licence d'utilisation qui s'active sur son outil de configuration Alienware Command Center). En triturant un peu les potards, on arrive à des réglages qui viennent gommer ces petites imperfections, à condition de laisser son casque connecté au PC, évidemment.
 
L'outil du constructeur permet également quelques réglages annexes comme un économiseur d'énergie qui vient couper l'ANC en cas de batterie faible, le paramétrage du niveau de transparence ANC ou un réglage de l'effet local du microphone (muet par défaut). À la différence de ses pairs, ce casque fait tout de même pas mal l'impasse sur les possibilités de configuration. Pas d'EQ intégré, pas d'options supplémentaires pour améliorer le son. Seul un toggle permet d'activer la suppression de bruit sur le micro, ce qui me permet de rebondir sur la capsule choisie par Alienware qui est pour moi le gros point faible de son matériel. En sortie de boîte, le micro semble configuré avec une tonne d'options qui permettent d'éviter les bruits parasites. Et c'est "normal", vu le positionnement produit e-sport du bouzin. Mais le problème, c'est que le constructeur ne nous laisse pas la possibilité de jouer avec le micro dans son Command Center assez anecdotique. Même en désactivant l'option de suppression du bruit et en mettant à jour le casque dans sa version 4.1.0, le son reste étouffé, nasillard, écrasé sous le poids d'algorithmes qui compressent trop les voix. C'est un vrai tue-l'amour après avoir goûté aux compétences du casque en matière de rendu sonore.
 
On continue sur les déceptions : la prise en compte des consoles. Pas de doute, entre sa dynamique audio idéale pour le boom-boom des jeux compétitifs, son Command Center et ses options dédiées à Windows, le casque est clairement à destination des joueurs PC. Même s'il est indiqué comme compatible PS4/PS5/Switch, le casque est à peine reconnu et utilisable sur consoles. Ainsi, la molette de volume ne fonctionne pas sur PS5. Par ailleurs, si le micro ne rencontre pas ce problème, il semble avoir un léger lag. Enfin, le micro n'est juste pas compatible avec la Switch 2.

 
Par contre, on le disait plus haut, son poids plume, son design presque passe-partout avec microphone détachable et son isolation phonique exceptionnelle donnent envie de s'y adonner en nomade. Et dans les faits, il a passé avec succès le test des transports parisiens avec de longues heures d'écoute de podcasts et playlists, qui plus est lorsque l'isolation passive est complétée par une réduction de bruit active qui fonctionne un peu mieux que chez la concurrence. Même si on reste sur un système hybride pensé pour gommer les sons environnants (ventirad du PC, climatisation, etc.), les résultats du Pro Wireless sont honnêtes sur ces terrains souvent casse-gueule pour les casques gaming. Passé un léger effet de compression lors de l'activation et un petit souffle persistant qui s'efface en écoute, l'ANC choisie par Alienware délivre d'excellentes performances pour gommer les sons ambiants déjà bien atténués naturellement, sans évidemment égaler pour autant les ténors de l'audio nomade. Du reste,  l'autonomie est au rendez-vous avec environ 33 heures d'écoute avec ANC activée et pas loin du double sans réduction de bruit.
Pour sa première incursion dans l'audio gaming haut de gamme, Alienware signe un premier jet très prometteur : des matériaux solides, une structure en métal souple  mais aux oreillettes rigides qui permettent un maintien sans faille et une isolation passive vraiment exceptionnelle, une certification Hi-Res Audio et surtout une puissance sonore vraiment maîtrisée ainsi qu'un rendu généreux, grâce à des membranes en graphène. Le casque a des atouts indéniables. On aurait peut-être aimé un meilleur support du monde des consoles et surtout un microphone moins bardé d'algorithmes réducteurs, ou tout du moins un peu plus personnalisables. Ça laisse une marge de manoeuvre au constructeur pour une V2 qui à coup sûr mettra tout le monde d'accord.

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