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Un Rédacteur Factornews vous demande :

PREVIEW

Jusant, le premier de cordée

Xavor2Charme par Xavor2Charme,  email
 
L’autre jour mon chiropracteur observant mon corps parfaitement sculpté (on ne m’appelle pas Xavor de Charme pour rien) me dit: “Hum toi mon coco, tu as un physique à faire de l’escalade.” Et s’il y a bien un sport que je ne veux pas faire en ville, c’est bien celui-ci : s’entasser dans un hangar lugubre pour faire la queue avant de pouvoir grimper un mur en béton armé froid à l’aide de prises pleines de sueurs, non merci. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai découvert, lors du Xbox Showcase de juin dernier, l’existence de Jusant, un petit projet de jeu d’escalade développé et édité par DON’t NOD.
Ni une ni deux, je me talque soigneusement les mains, réunis mes plus beaux mousquetons et m’attaque à l’ascension des 3 premiers chapitres de cette version preview.
Notre jeune protagoniste s’avance décidé vers une gigantesque tour de pierre naturelle au milieu d’un paysage de marée basse éternelle post-apocalyptique (le terme “jusant” renvoyant à la période où la marée est descendante). Des mouettes chelous tournent autour de lui et il commence sa grimpette. Ses motivations sont assez floues mais nous sommes sûrs d’une chose, il va falloir monter.

L'assurance d'un monde qui monte

Le jeu se présente alors comme une fusion entre les mécaniques d’escalades des derniers Zelda et celles plus simplistes des Uncharted et compagnies avec une dose de simulation. Nous allons de prises en prises en suivant un parcours balisé tout en surveillant la jauge d’endurance, nous forçant à prendre des pauses. Chacun de nos bras se contrôlent avec leur gâchette correspondante et la préhension s’effectue lorsqu’elles sont enclenchées, vos doigts alternant d’une gâchette à l’autre pour le faire avancer à travers les différents décors. Respectant un peu plus les règles de sécurités élèmentaires de l’escalade que ses collègues vidéoludiques, notre grimpeur est toujours assuré avec une corde bleue l’empêchant de se tuer en cas de chute. Sa longueur est limitée et doit donc aussi être gérée, le grimpeur pouvant poser jusqu’à 3 pitons lors de son ascension comme autant de points de passages personnalisés. Ces pitons peuvent aussi servir de points d'accroche pour des descentes en rappels ou de points de pivots pour se balancer. Nous avons donc devant nous un sportif accompli proposant une palette assez profonde avec laquelle composer. Le concept est un peu déroutant au début mais une fois le principe compris, la grimpette se fait à tout allure. 



Le piton de la Fournaise

Le grimpeur va traverser les paysages abandonnés et desséchés de cette gigantesque tour de pierre qui regorgeait jadis de vie et en apprendre un peu plus sur cet univers que je qualifierai de “breton-punk”: les journaux qu’il trouve ça et là sont écrits par les anciens occupants s’exprimant dans un patois truffé d’emprunts au vocabulaire maritime. L’influence de La Horde du Contrevent d’Alain Damasio, avec lequel le studio avait collaboré pour Remember Me, se ressent et apporte une belle touche d’originalité à l’écriture. La narration environnementale est aussi très utilisée, permettant de sentir les ambiances et les anciennes fonctions des lieux. Celle-ci se retrouve renforcée par la découverte de conques, qui lorsque l’on y porte l’oreille, permettent d’écouter les sons et les ambiances du passé. Une belle idée pour renforcer notre immersion.

T'es mignon, t'es un tout petit breton

L’ascension est partagée entre des phases d’escalade pépères permettant d’admirer le paysage et la belle direction artistique, des phases d’explorations à pied et de recherches de prises, et les défis d'escalade. Si le premier chapitre, celui de la démo publique, est assez simple, la suite se corse, chaque biome ajoutant de nouvelles mécaniques pour des montées parfois assez épiques, soulignées par des envolées au piano. La musique est peu présente mais nous ne sommes pas tout seul: l’escaladeur est accompagné par un ballast, une créature mignone remplie d’eau ressemblant à une paire de fesses permettant de débloquer certaines situations, d’observer les alentours voir de jouer avec. 

Attention à la prise chaude

La version preview est assez propre et tourne bien sur mon pc muni d’une RTX 3070 et j’ai même essayé sur Steam Deck où ça galère un peu en restant jouable. Les principaux problèmes viennent surtout de la gestion de la corde, qui peut s'emmêler autour de certains objets du décors, nous y coinçant. Vu que les sauts sont gérés de façon réaliste (comprendre que l’on ne peut pas les enchaîner et qu'ils ne font pas 4 mètres de haut), il peut être compliqué de se dégager, obligeant à revenir au précédent point de sauvegarde automatique. J’ai eu aussi parfois du mal à m’orienter, ne sachant pas par où passer, à cause d’un balisage pas très clair.

Jusant est donc pour l’instant une belle petite surprise, un jeu original et touchant dont le gameplay s’étoffe au fur et à mesure, ne le limitant pas à un simulateur de marche avec les mains. A voir si les problèmes de navigation seront résolus et si le rythme des découvertes se maintiendra tout au long du jeu. Rendez-vous le 31 octobre en bas de la montagne sur Steam, Xbox Series et PS5.

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