PREVIEW
Gamescom 2025 : premiers nouveaux meilleurs ennemis dans Scott Pilgrim EX
Développeur / Editeur : Tribute Games
Quinze ans après sa sortie sur Xbox Live Arcade et déjà quatre ans après la réédition de Scott Pilgrim vs. the World sur Switch, le héros de comics revient avec une nouvelle aventure qui l'enverra faire le ménage dans les rues de Toronto aux mains des végans, des démons et des robots. Il devra aussi retrouver les membres de son iconique groupe Sex Bob-omb kidnappés par un mystérieux agresseur, le tout dans un enrobage audiovisuel, toujours sous la houlette de Paul Robertson et Anamanaguchi. On a déjà tout dit, non ?
Nous avons pu nous essayer au jeu pendant une petite demi-heure en compagnie de deux développeurs de Tribute Games, l'occasion de nous familiariser avec les nouvelles mécaniques introduites dans le titre ainsi qu'avec les deux nouveaux venus au casting, à savoir les anciens ennemis Lucas Lee (et sa bande de lutteurs bodybuildeurs) et la semi-ninja Roxy Richter. Ces derniers, spécialistes de l'allonge, reprennent leurs coups signatures.Lucas peut faire un ollie sur ses adversaires et lancer une attaque tournoyante, pendant que Roxie tranche tout ce qui passe devant sa lame en faisant parfois des micro-téléportations. Nous avons également pu voir le nouveau look de Scott et Ramona, qui ont légèrement grandi depuis leurs dernières tribulations vidéoludiques. Tout ce petit monde évolue dans un titre qui conserve son aspect micro-RPG avec les magasins disséminés partout en ville et dans lesquels on peut acquérir des consommables et des boosts de compétences permanents. Comme avant, on ne connait pas l'effet d'un item tant qu'on ne l'a pas acheté, et vu le maigre argent de poche qu'on récupère en mettant KO les ennemis, on ne risque pas de pouvoir tout essayer, ce qui implique de faire des choix pour préparer son build.
La grande nouveauté de ce second épisode est la séparation des rues en véritables quartiers qu'on visite en se baladant d'écran en écran, à la manière d'un River City Ransom. Des portails accessibles dans les niveaux permettent de se déplacer dans des rues adjacentes dans toute la ville. Ainsi, on est plus très loin d'un beat 'em up / Metroidvania. Les développeurs ont également ajouté un système de quêtes pour donner du liant à l'histoire et apporter une dose de rejouabilité. En effet, on nous promet de nombreuses missions annexes qui nous obligeront à parcourir la ville de long en large. Le jeu comprend par ailleurs des mini-jeux, comme celui qui nous demande de pousser des blocs de glace d'un côté à l'autre de l'écran, ainsi que divers boss à certains moments de l'histoire. Notre quête principale nous demandait par exemple d'aller détruire le food truck des végans, avant de nous attaquer à un gros méchant assis sur un dinosaure à poils longs (verts les poils, parce que pourquoi pas).

Pas de doute, Scott Pilgrim EX conserve l'aspect loufoque de son prédécesseur et les combats le sont tout autant, avec différents objets que l'on peut attraper et jeter à la tronche des ennemis, lesquels peuvent également être passés entre joueurs, comme à la grande époque de Cadillacs and Dinosaurs.
Le pixel art reste quant à lui dans la veine de l'original, mais est désormais taillé pour les TV 4K avec des sprites plus gros, aux contours moins pixelisés et avec plus d'objets interactifs partout dans le décor. C'est la véritable signature du studio. On se délectait de toutes les petites animations dans l'original et on retrouve ce souci du détail partout dans sa suite. Des mimiques des personnages dans le décor aux effets visuels agrémentant nos coups, le taf est tout bonnement monstrueux. Scott Pilgrim EX est également bourré de références au jeu vidéo, des points de sauvegarde intermédiaires inspirés par Sonic aux carapaces de tortues posées au sol, en passant par des plantes piranhas. La musique, elle, reprend les good vibes d'Anamanaguchi, et il y a fort à parier qu'un album pointe le bout de son nez en même temps que la sortie du jeu l'année prochaine.
La seule inquiétude qui perdure suite à notre prise en main est la durée de vie de l'ensemble. On peut aussi se demander si le bourre-pif, il ne faut pas se mentir, assez brouillon à quatre joueurs, ne risque pas de tourner en boucle trop rapidement. Les développeurs ont encore quelques mois devant eux et on espère qu'ils vont suffisamment pimenter l'aventure et faire en sorte que chaque quartier visité soit unique. À suivre en 2026 !
