PREVIEW
Gamescom 2025 : première déception avec Légendes Pokémon : Z-A
Cette année, Nintendo nous a boudés et ne nous a invités à aucune session de jeux. On ne sait honnêtement pas trop pourquoi et j’aurais aimé tester Metroid Prime 4 et Kirby Air Riders pour en parler en détail ici. C’est probablement parce qu’on ne fait pas de story Instagram de trente secondes pour ne plus jamais reparler des jeux ensuite. Cela doit jouer, mais heureusement, The Pokémon Company a accepté de nous faire essayer Légendes Pokémon : Z-A, qui plus est en zone business.
Je ne vais pas vous faire l’affront de présenter ce qu’est la licence de The Pokémon Company. Je pense que tout le monde connaît plus ou moins bien, même sur Factornews. Par contre, il est peut-être nécessaire de préciser que Légendes Pokémon : Z-A est un spin-off de la série canonique, développé par Game Freak et réalisé par Tochigi Haruka. Cet épisode est le deuxième “Légendes”, après Légendes Pokémon : Arceus (2022, Switch) qui avait ses qualités, et avec pour objectif de trouver de nouvelles manières de jouer aux jeux Pokémon, sans pour autant trop se détourner du RPG.
L’histoire de ce titre se déroule à Illumis, une cité de la région de Kalos, que l’on connaît bien si on a joué aux excellents Pokémon X et Y (2013, 3DS). Et d’ailleurs, il faut savoir qu'apparemment, l’action se déroule exclusivement en ville, puisque celle-ci a eu droit à quelques travaux comme Nantes en été, afin de mieux gérer la cohabitation entre les humains et les Pokémons. Bref, c’est un spin-off qui tente tout de même de se raccrocher aux wagons d’épisodes canoniques plutôt bien appréciés.
La démo à laquelle j’ai joué était la même que dans le hall public où se trouvait l’énorme stand Nintendo. Elle était découpée en deux phases bien distinctes et chronométrées. Pas le temps de traîner ici et là, il fallait tracer un peu tout droit. Enfin, par petits couloirs et virages à 90°, puisque je me suis retrouvé dans un enchaînement de petites ruelles avec un dresseur à combattre à chaque coin de rue. Du classique, mais finalement efficace pour apprécier un peu le nouveau système de combat.

La petite subtilité des combats de Pokémon Z-A tient dans le fait que l’on peut déplacer notre personnage pendant l’affrontement et que notre Pokémon va lui aussi bouger, parce qu'à l'instar de Pokémon Arceus, notre avatar peut se prendre des dégâts et tomber KO avant notre créature. Le même schéma est repris ici, sauf que le faire dans des petites ruelles n’était pas forcément le plus pratique. Heureusement, il n’y avait aucune résistance en face. Du côté des combats, chacune des attaques de notre Pokémon est liée à un cooldown. On est donc libre d’enchaîner nos quatre attaques basiques à la suite et d’attendre ensuite, ou alors de les lancer au meilleur des moments. Il y a probablement beaucoup plus de subtilités que cela, mais la démo était vraiment trop courte pour que je découvre cela plus en profondeur.
La seconde partie de la démo m’a placé dans un combat en arène face à un Absol en mode Mega Evolution, donc dans sa forme Méga-Absol. La scène était bien plus grande et, avec mon Lucario, j’ai pu l’affronter un peu plus longuement et comprendre deux ou trois petites subtilités, qui m’ont par exemple permis de faire évoluer mon compagnon en Méga-Lucario. C’était sympa, mais encore une fois, beaucoup trop court, dix minutes à chaque fois.

Si les combats sont assez intéressants, il n’en est pas de même pour la direction artistique ou en tout cas de la partie technique. Ce n’est peut-être qu’une démo qui date un peu à laquelle j’ai pu jouer, mais c’est tout simplement indigne de la Switch 2, qui peut très largement afficher mieux que ça. Les décors sont très pauvres, les bâtiments sans relief, il y a quatre brins d’herbes dans la ville, les arbres sont d’un autre âge, l’eau est un gif animé et tout le reste est du même niveau. Après, peut-être que l’histoire sera chouette et que ça fera illusion. Je note aussi que les personnages sont assez stylés, mais cela ne peut pas cacher la pauvreté technique du titre.
On sent que le développement principal vient de la Switch, et heureusement, le jeu est très fluide sur Switch 2, mais j’ai envie de dire que c’est tout à fait normal vu ce qu’il y a à afficher. Il est grand temps que tout cela cesse et que Game Freak se sorte un peu les doigts pour sortir un Pokémon digne du support sur lequel il sort. Dans tous les cas, il se vendra par millions dès le 16 octobre sur Switch et Switch 2, et même en pack directement avec la Switch 2.