Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

Forums

Light of Motiram : Tencent fait disparaître les preuves
choo.t
Saint rââle
Redac 4279 msgs
Le vertueux a écrit :
Super mario par nintendo, super mario version ubisoft, super mario version Notch, super mario par les fans dans leur garage : non merci.

Le vertueux a écrit :
C'est dans mon intérêt en tant que consommateur de défendre mon loisir et de ne pas le voir se restreindre à un agglomérat de grosse entité culturelle que tout le monde, du plus grand au plus petit, réutilise sans jamais rien faire de nouveau.

Tu peux parfaitement avoir des gens qui utilise l'IP Mario/Zelda tout en faisant quelque chose de nouveau, en reimaginant le monde ou certains perso, en changeant le gameplay, et rendant la licence plus adulte, en l'utilisant pour aborder des thèmes que Nintendo n'ose toucher (et ça en fait beaucoup, vu à quel point leur œuvre sont tièdes et consensuelles).

Penser que Mario/Zelda/Metroid n'a d’intérêt que si développer par ou pour Nintendo est d'une absurdité sans nom.

Le fait qu'un IP soit dans le domaine publique ne la rabaisse en rien.

Le vertueux a écrit :
Sans compter le petit créateur qui sort un concept intéressant qui sera "réutilisé" par un grand groupe qui, lui, pourra se faire du pognon dessus tandis que l'artiste crèvera la bouche ouverte.

C'est déjà l'état actuel des choses.

C'est comme la critique du communisme, systématiquement les peurs que les gens y projettent sont en fait les dérives du système capitaliste dans lequel ils vivent.
 
Le vertueux
J'aime les films de karaté
Membre 6869 msgs
Tu peux parfaitement avoir des gens qui utilise l'IP Mario/Zelda tout en faisant quelque chose de nouveau


à fond dans la nouveauté, mais pas trop.

Pourquoi faire ? C'est quoi le putain d'intérêt ? On n'a pas besoin des personnages de Nintendo pour aborder des thèmes que ces derniers n'osent pas toucher.


C'est déjà l'état actuel des choses.


Pas du tout, aujourd'hui un artiste qui sort sa bd ou un dev qui sort son jeu est relativement protégé. Il peut faire son petit bonhomme de chemin, espérer gagner son pain.
Demain, pas de propriété, Microsoft/watever peut fiancer un jeu basé sur l'univers de l'artiste sans lui verser un sou et totalement lui faire de l'ombre définitivement. L'artiste/dev n'aura plus que ses yeux pour pleurer.
 
Anglemort
Membre Factor
Membre 476 msgs
Pour aller dans le sens de choo.t l'univers lovecraftien est dans le domaine public et c'est pas pour autant qu'on est envahi d'oeuvres sans originalité.
Au contraire, malgré les très nombreux jeux qui puisent dans le thème ils arrivent à se renouveler et à varier les approches et les mécaniques.

Il y a certains autres univers jalousements défendus par leurs ayants droits qui deviendront peut être plus intéressants quand enfin les droits tomberont.
2044 pour le Seigneur des Anneaux, on est pas rendus.

Après autant je pense qu'il y a un problème avec les rentes des licences très connues et la règle des 70 ans, autant c'est pas du tout la situation de la majorité des créateurs, donc oui c'est assez logique que ce soit vu comme un droit essentiel, on est loin des conditions qui permettraient d'inventer autre chose.
Même si certains essayent, il y a les creative commons, des groupes de punk qui refusent de s'enregistrer à la Sacem, des auteurs anonymes. Forcément c'est plus facile quand on a d'autres solutions pour remplir le frigo... Mais n'empêche qu'à la marge du droit d'auteur il y a aussi de la créativité et du fun.
 
ptitbgaz
Membre Factor
Membre 2001 msgs
choo.t a écrit :
ptitbgaz a écrit :
Moi aussi je serais assez curieux de connaître une alternative qui stimule à la fois la créativité / innovation et propose une rémunération à peu près juste.

Ça me semble assez compliquer de soutenir que la propriété intellectuelle réussi cela, voire que ce serait nécessaire en premier lieu. On n’a pas attendu la propriété intellectuelle, ni ses multiples allongements, pour être créatif.

Je soutiendrais même qu'elle bride la créativité, car empêchant la réappropriation/partage/remix d'œuvres, ou contraint son existence à une marge non rémunératrice (les fan-fic, fan-game, fan-remix etc…). Alors que ces remix permanent sont pourtant la base de la culture humaine, des contes et des légende. Maintenant les contes et légendes modernes n'appartienne plus à tous, mais à Disney, Netflix ou DC.

Et faut pas oublier que son aspect rémunérateur, en plus d'être absolument injuste (à moins de voir une justice à ce qu'a travail égal, une majorité d'auteurs/musiciens touchent des cacahuètes alors qu'une poignée touche des millions) s'inscrit dans le schéma plus large de la propriété lucrative, qui est le moteur du capitalisme, dont je me permettrait de ne pas développer la critique ici, tant elle est évidente.


Elle n'a en tout cas rien bridé. Je dirais même que les arts n'ont jamais été aussi divers et aventureux (sans aller jusqu'à établir de lien direct de cause à effet). Grâce aux moyens de diffusion bien plus larges, mais aussi comme le dit Le Vertueux parce que le petit artiste dans son coin peut espérer tracer son sillon voire en vivre parce que son travail sera normalement protégé un certain nombre d'années (dont la durée peut se discuter mais c'est un autre débat). Sans quoi des gros producteurs au nez creux pourraient s'en emparer sans vergogne et l'écraser de tout leur poids économique.
Et perso les fans game, les fans remix, je trouve ça souvent médiocres, parfois rigolos, rarement véritablement intéressants au point d'y mettre des sous. La valeur d'une IP va souvent et logiquement avec celle de ses créateurs. Mais ça ne les empêche pas d'exister dieu merci. Black Mesa est l'une des ces exceptions, comme quoi un accord est possible dans cette société capitaliste (et il était payant). Mais qu'il n'aurait pas vu le jour ne m'aurait pas manqué. Les contraintes sont un gros moteur de la créativité. Et notamment celle de faire différent.

De la même façon, j'ai du mal à comprendre comment on peut considérer l'art comme du "travail". Même s'il en faut, c'est le talent ou l'inspiration qui fait la différence et il est pas définition injuste car inné (et s'améliore par l'acquis). Ce qui serait injuste, c'est que le petit gratteux honnête du coin soit considéré de la même façon que Hendrix parce qu'ils font le même "travail". Je ne verrais pas ça comme une incitation à la créativité, à faire des efforts pour mais plutôt comme un nivellement par le bas.
D'ailleurs, j'ai pas l'impression que les régimes communistes aient particulièrement brillé par leur liberté créatrice débordante. Fallait surtout qu'elle suive la ligne du parti. De la même façon que l'ordre moral et la religion traçaient les frontières de l'art, à de rares exceptions près, dans les siècles précédents (avant la propriété intellectuelle donc).

Après je ne dis pas que le système actuel est parfait, des gens brillants ne connaitront jamais la réputation qu'ils méritent de leur vivant pendant que des artistes médiocres gagnent des millions sur un plan marketing bien huilé. Mais dans ce système bancal, y a quand même des "béquilles" comme le statut des intermittents, les SMACS et autres assos pour faire vivre une culture qui n'est pas uniquement guidée par le capitalisme. Et je préfère une démocratie parfois idiote, inculte voire moutonnière qu'une dictature du bon goût.
 
choo.t
Saint rââle
Redac 4279 msgs
Le vertueux a écrit :
Demain, pas de propriété, Microsoft/watever peut fiancer un jeu basé sur l'univers de l'artiste sans lui verser un sou et totalement lui faire de l'ombre définitivement. L'artiste/dev n'aura plus que ses yeux pour pleurer.

Sans la propriété intellectuelle (voire propriété lucrative en général), des structures comme Microsoft n'existerait tout simplement pas. Ni leur pouvoir de nuisance.

Par contre dans l'état actuel des choses, MS a pu racheter tout un tas d'IP, et ce n'est pas vraiment les créateurs/artistes/dev qui se sont fait licencier qui ont profité du deal, mais plutôt Kotick et consort.


Le vertueux a écrit :
Pourquoi faire ? C'est quoi le putain d'intérêt ? On n'a pas besoin des personnages de Nintendo pour aborder des thèmes que ces derniers n'osent pas toucher.

Besoin non. Mais utiliser un univers et des personnages connus a plusieurs intérêt, comme jouer sur l'habitude du joueur, soit en ayant pas besoin de les introduire, soit jouant de la contraste entre la représentation habituelle des perso et celle proposée par le jeu, voire en jouant de caricature.
 
choo.t
Saint rââle
Redac 4279 msgs
ptitbgaz a écrit :
Ce qui serait injuste, c'est que le petit gratteux honnête du coin soit considéré de la même façon que Hendrix parce qu'ils font le même "travail". Je ne verrais pas ça comme une incitation à la créativité, à faire des efforts pour mais plutôt comme un nivellement par le bas.

Il n'est pas question de considération mais de rémunération, le "petit gratteux" a les mêmes besoins primaires que la rock star, aucune raison qu'un soit dans un appart miteux et l'autre dans une villa de 10 chambres et 3 piscines.

Cette idée que la propriété privée récompenserai les efforts est complètement risible, et ne sert qu'à justifier les inégalités à travers le mythe du mérite.

Y'a des tas de prolo qui font bien plus d'efforts que Taylor Swift, sans en toucher le centième de la rémunération. Et encore je reste gentil en prenant pour exemple qu'une artiste, je pourrais citer le contraste entre Larry Ellison et un·e infirmièr·e.

ptitbgaz a écrit :
Et je préfère une démocratie parfois idiote, inculte voire moutonnière qu'une dictature du bon goût.

Quel rapport ?

ptitbgaz a écrit :
De la même façon que l'ordre moral et la religion traçaient les frontières de l'art, à de rares exceptions près, dans les siècles précédents (avant la propriété intellectuelle donc).

Ni l'un ni l'autre n'ont disparu avec la propriété intellectuelle.
 
Anglemort
Membre Factor
Membre 476 msgs
ptitbgaz a écrit :
D'ailleurs, j'ai pas l'impression que les régimes communistes aient particulièrement brillé par leur liberté créatrice débordante. Fallait surtout qu'elle suive la ligne du parti.


Comme souvent, c'est plus compliqué et l'exemple n'est pas très bon. Tous les historiens s'accordent à dire qu'il y a eu une créativité foisonnante dans les années qui ont suivi la révolution d'octobre 1917. Voir par exemple ici.

Par contre ça n'a duré que peu de temps, jusqu'à la contre révolution stalinienne. Mais du coup c'est toujours délicat de juger le communisme à partir d'exemples historiques. Est-ce qu'on parle de la période révolutionnaire et de guerre civile ? Du coup c'est pas du communisme chimiquement pur, c'était agité à l'époque. Est-ce qu'on parle de la période d'après, plus stable mais techniquement un capitalisme d'État seulement paré des oripeaux du communisme ?

C'est un peu comme si on avait une discussion sur le catholicisme et la justice et que quelqu'un débarquait en disant "ah oui l'inquisition espagnole je connais".
 
Le vertueux
J'aime les films de karaté
Membre 6869 msgs
Sans la propriété intellectuelle (voire propriété lucrative en général), des structures comme Microsoft n'existerait tout simplement pas. Ni leur pouvoir de nuisance.


Bien sur que si, en sciences économiques, ça n'est pas la propriété intellectuelle qui fait que ces structures sont populaires et ont monté en puissance au point de verrouiller le marché.

Par contre dans l'état actuel des choses, MS a pu racheter tout un tas d'IP, et ce n'est pas vraiment les créateurs/artistes/dev qui se sont fait licencier qui ont profité du deal, mais plutôt Kotick et consort.


Au départ, ce sont bien les devs qui ont vendu leur indépendance. Vendre ça revient à céder sa propriété intellectuelle, s'ils n'avaient pas vendus, ils auraient pu continuer à bosser sur leurs œuvres.

Besoin non. Mais utiliser un univers et des personnages connus a plusieurs intérêt, comme jouer sur l'habitude du joueur, soit en ayant pas besoin de les introduire, soit jouant de la contraste entre la représentation habituelle des perso et celle proposée par le jeu, voire en jouant de caricature.


Et pendant que tu fais ce truc c'est autant de talents et de temps gaspillé pour faire une œuvre qui soit vraiment originale. J'imagine intégrer un studio et devoir être amené à bosser sur un projet "super mario version Banksy : attention ça dénonce édition"
 
choo.t
Saint rââle
Redac 4279 msgs
Le vertueux a écrit :
Sans la propriété intellectuelle (voire propriété lucrative en général), des structures comme Microsoft n'existerait tout simplement pas. Ni leur pouvoir de nuisance.


Bien sur que si, en sciences économiques, ça n'est pas la propriété intellectuelle qui fait que ces structures sont populaires et ont monté en puissance au point de verrouiller le marché.


Hormis le cloud, l'ensemble des produits Microsoft reposent sur la propriété intellectuelle.


Par contre dans l'état actuel des choses, MS a pu racheter tout un tas d'IP, et ce n'est pas vraiment les créateurs/artistes/dev qui se sont fait licencier qui ont profité du deal, mais plutôt Kotick et consort.


Au départ, ce sont bien les devs qui ont vendu leur indépendance. Vendre ça revient à céder sa propriété intellectuelle, s'ils n'avaient pas vendus, ils auraient pu continuer à bosser sur leurs œuvres.


Mais ils n'en ont pas le choix, la vaste majorité d'entre eux sont des wage slave comme les autres.


Le vertueux a écrit :
Et pendant que tu fais ce truc c'est autant de talents et de temps gaspillé pour faire une œuvre qui soit vraiment originale. J'imagine intégrer un studio et devoir être amené à bosser sur un projet "super mario version Banksy : attention ça dénonce édition"


Est-ce que tu considères les caricatures telle que les guignols ou les kassos comme des sous-oeuvres car pas purement originales ?

Est-ce que considère les suites, spin-off et œuvres partageant un univers comme des sous-oeuvres car pas purement originales ?

Est-ce qu'une œuvre n'a que seul intérêt son originalité ?
 
Le vertueux
J'aime les films de karaté
Membre 6869 msgs
Hormis le cloud, l'ensemble des produits Microsoft reposent sur la propriété intellectuelle.


Le succès économique de microsoft ou même des éditeurs de livres, ce bds, ne reposent pas du tout sur la propriété intellectuelle, c'est peanuts dans l'équation. D'ailleurs rien n'empêche légalement de faire une suite de logiciel aussi efficient que ceux de Microsoft, linux le prouve bien. Si Microsoft a eu du succès et qu'il y a eu croissance, c'est grâce à de nombreux autres leviers, pas tous très sain, je ne vais pas dire le contraire, mais la propriété intellectuelle c'est de la rigolade.

Mais ils n'en ont pas le choix, la vaste majorité d'entre eux sont des wage slave comme les autres.


L'artiste qui a crée son univers, le dev qui a crée son jeu n'a pas le choix de vendre son ip ? Parce que moi c'est de ça que je te parle, le petit artiste qui peut vivre sa vie de son art sans se faire copier par un plus gros/plus malin.


Est-ce que tu considères les caricatures telle que les guignols ou les kassos comme des sous-oeuvres car pas purement originales ?


Alors déjà, le terme sous oeuvres n'est pas adapté. Ça sous entends que la qualité intrinsèque de la copie est inférieure à l'original. Mais ça n'est pas de ça que je parle. La copie, la suite peut être supérieure à l'original, mais mon point c'est de dire que ça aurait été encore mieux si on avait fait autre chose.


La caricature échappe un peu aux règles de la propriété intellectuelle. Les législateurs ont bien perçu que a ne rentrait pas dans le même registre que la réappropriation d'une ip pour vaguement amener un point de vu différent.

Est-ce que considère les suites, spin-off et œuvres partageant un univers comme des sous-oeuvres car pas purement originales ?

Est-ce qu'une œuvre n'a que seul intérêt son originalité ?


De manière quasiment systématique, oui. Sans parler de sous œuvres, car le terme est très mal choisi, la qualité intrinsèque d'une énième suite peut être même supérieure à l'original, le fait est que ça finit par me gaver et j'aimerais mieux être d'avantage dépaysé. Je ne ressens pas le besoin que l'on reste cloisonné sur les mêmes personnages, les mêmes designs pendant des lustres.
Qu'on les retrouve de temps en temps pour faire vibrer la corde nostalgique ok, pas besoin de supprimer la propriété intellectuelle pour ça.



Mais là on ne parle même pas de suites, on parle d'un monde où non seulement il y aurait des suites MAIS EN PLUS on aurait une multiplication d'œuvres autour d'un seul univers grâce à l'absence de propriété.

Un espèce de concentration culturelle autour de pôles. De gigantesques monuments qui écraseraient tout sur lequel tout le monde viendrait poser son tag.
 
choo.t
Saint rââle
Redac 4279 msgs
Le vertueux a écrit :
Hormis le cloud, l'ensemble des produits Microsoft reposent sur la propriété intellectuelle.


Le succès économique de microsoft ou même des éditeurs de livres, ce bds, ne reposent pas du tout sur la propriété intellectuelle, c'est peanuts dans l'équation.

Mais qu'est-ce que tu racontes ? Un éditeur de bouquins se repose entièrement sur la propriété intellectuelle, sinon n'importe qui pourrait imprimer et diffuser le même livre.

Le vertueux a écrit :
Mais ils n'en ont pas le choix, la vaste majorité d'entre eux sont des wage slave comme les autres.


L'artiste qui a crée son univers, le dev qui a crée son jeu n'a pas le choix de vendre son ip ? Parce que moi c'est de ça que je te parle, le petit artiste qui peut vivre sa vie de son art sans se faire copier par un plus gros/plus malin.

Énormément de dev/artistes sont salariés, donc cèdent la propriété intellectuelle de leurs œuvres dans leur contrat de travail.
Et même hors du cadre du salariat, beaucoup se retrouve plus ou moins contraint de se séparer de leur propriété intellectuelle, ou d'une partie de celle-ci pour trouver un éditeur.

Le vertueux a écrit :
La caricature échappe un peu aux règles de la propriété intellectuelle. Les législateurs ont bien perçu que a ne rentrait pas dans le même registre que la réappropriation d'une ip pour vaguement amener un point de vu différent.

Bonne chance pour commercialiser un jeu qui caricature ouvertement Mario et son univers en en reprenant les personnages, mais en les rendant, par exemple, beaucoup plus violent, cruels et qui passerait sa vie à faire des procès à tous les habitants du royaume champignon.
 
Le vertueux
J'aime les films de karaté
Membre 6869 msgs
Mais qu'est-ce que tu racontes ? Un éditeur de bouquins se repose entièrement sur la propriété intellectuelle, sinon n'importe qui pourrait imprimer et diffuser le même livre.


Non ça c'est ce qui protège l'auteur de toute reproduction par n'importe qui. La valeur ajoutée de l'éditeur c'est sa capacité à choisir des œuvres, accompagner les modifications, financer l'impression, financer la publication, financer la distribution, financer la communication, trouver des partenaires, trouver des traducteurs, s'occuper des règles administratives. C'est comme ça qu'ils gagnent leur pain.

Énormément de dev/artistes sont salariés, donc cèdent la propriété intellectuelle de leurs œuvres dans leur contrat de travail.
Et même hors du cadre du salariat, beaucoup se retrouve plus ou moins contraint de se séparer de leur propriété intellectuelle, ou d'une partie de celle-ci pour trouver un éditeur.


Mais là tu fais un amalgame entre un créateur qui déroule son univers et un employé qui travaille pour l'univers d'un autre. Quand tu bosses chez disney en tant que concept artiste, tu travailles sur l'univers d'un autre, pas sur le tiens. Tu suis les directives d'un autres, tu n'es pas du tout dans le même processus créatif, ça n'est pas le même pied d'égalité. Dans un monde sans propriété intellectuelle, l'employé pourrait réutiliser ses dessins, les assets qu'il a crée, mais pour faire quoi ? Que dal, il serait invisible.

Là on parle du fait que la propriété intellectuelle permet à un artiste indépendant de potentiellement survivre au contraire d'un monde sans protection.

Qu'il existe des abus où tu es obligé de céder ta propriété intellectuelle pour te faire éditer ça c'est un problème, un combat qui mérite la lutte.

Bonne chance pour commercialiser un jeu qui caricature ouvertement Mario et son univers en en reprenant les personnages, mais en les rendant, par exemple, beaucoup plus violent, cruels et qui passerait sa vie à faire des procès à tous les habitants du royaume champignon.


Perte de temps et de talents pour une croisade vaine. Les gens feraient mieux de commercialiser un produit un peu plus subtile. Mais allé, admettons, renforçons la liberté de caricaturer, ça ne me dérange pas.
Mais je préfère quand les mêmes parodies où la source d'inspiration est évidente, sans pour autant que l'on ait copié les noms et le moindre design et ça c'est possible.
 
choo.t
Saint rââle
Redac 4279 msgs
Le vertueux a écrit :
Mais qu'est-ce que tu racontes ? Un éditeur de bouquins se repose entièrement sur la propriété intellectuelle, sinon n'importe qui pourrait imprimer et diffuser le même livre.


Non ça c'est ce qui protège l'auteur de toute reproduction par n'importe qui. La valeur ajoutée de l'éditeur c'est sa capacité à choisir des œuvres, accompagner les modifications, financer l'impression, financer la publication, financer la distribution, financer la communication, trouver des partenaires, trouver des traducteurs, s'occuper des règles administratives. C'est comme ça qu'ils gagnent leur pain.

Ça, c'est leur poste de dépense, par définition ce n'est pas par ça qu'ils gagnent du pognon, ils en gagnent sur l'exclusivité de diffusion qu'ils ont de l'oeuvre et la part de lion qu'il prennent sur chacune de ces ventes.


Le vertueux a écrit :
Là on parle du fait que la propriété intellectuelle permet à un artiste indépendant de potentiellement survivre au contraire d'un monde sans protection.

Mais y'a bien d'autres sources de revenus possible sans propriété intellectuelle, tu peux la remplacer par un salaire à vie, ou un revenu universel.

Tu imagines un capitalisme sans PI, mais c'est justement l'inverse, s'attaquer à la PI car elle est un composant essentiel du capitalisme moderne.
 
Le vertueux
J'aime les films de karaté
Membre 6869 msgs
Ça, c'est leur poste de dépense, par définition ce n'est pas par ça qu'ils gagnent du pognon, ils en gagnent sur l'exclusivité de diffusion qu'ils ont de l'oeuvre et la part de lion qu'il prennent sur chacune de ces ventes.


Pas qu'un poste de dépense non.Il y a aussi un savoir faire, une expertise, c'est ce qui distingue des maisons d'éditions par rapport à d'autres. Mais aussi pourquoi un artiste tout seul dans son bureau ne peut pas faire la même chose.
Les éditeurs gagnent de l'argent en proposant à un artiste de publier et distribuer son œuvre, c'est à ça que sert un éditeur, c'est pour ça qu'il est payé.

Et la propriété intellectuelle empêche un editeur ou individu fortuné de recopier l'œuvre originale et de la publier sans le consentement de l'auteur.

"choo.t produit une œuvre majeure, qui dénonce.
Il distribue sa bd imprimée sur du papier type journal dans un festival local à St Ouen. Un individu fortuné qui passait par là, s'empresse de récupérer l'œuvre et l'imprime au format papier glacé à la fnac pour se faire une montagne de pognon".

s'attaquer à la PI car elle est un composant essentiel du capitalisme moderne.


Je suis certains que les ultra libéraux s'adapteraient très bien à la suppression de la régulation du marché. Car la composante essentielle du capitalisme, ça reste les capitaux, les investissements et la promesse de récompense. La propriété intellectuelle c'est un filet de sécurité.


Mais y'a bien d'autres sources de revenus possible sans propriété intellectuelle, tu peux la remplacer par un salaire à vie, ou un revenu universel.


Alors si le revenu universel et le salaire à vie sans contre partie et qui permet d'avoir une vie confortable existait, oui, nous n'aurions pas besoin de la propriété intellectuelle. Mais là en 2025 dans la réalité tangible, ça n'existe pas. Au mieux on a le rsa et les hlm.
 
choo.t
Saint rââle
Redac 4279 msgs
Le vertueux a écrit :
Car la composante essentielle du capitalisme, ça reste les capitaux, les investissements et la promesse de récompense. La propriété intellectuelle c'est un filet de sécurité.

La propriété intellectuelle permet justement de transformer de l'intangible en capital, ce n'est en aucun cas un filet de sécurité, c'est une extension du capital du matériel vers les œuvres de l'esprit.


Le vertueux a écrit :
Alors si le revenu universel et le salaire à vie sans contre partie et qui permet d'avoir une vie confortable existait, oui, nous n'aurions pas besoin de la propriété intellectuelle. Mais là en 2025 dans la réalité tangible, ça n'existe pas. Au mieux on a le rsa et les hlm.

Oui bien-sûr, ce n'est pas le cas actuellement, tout comme la propriété intellectuelle n'a pas été le cas à un moment (la majeure partie de l'humanité d'ailleurs).

Si on se contente de décrire l'existant sans critiques ou propositions différentes, rien n'évolue.
 
Le vertueux
J'aime les films de karaté
Membre 6869 msgs
La propriété intellectuelle permet justement de transformer de l'intangible en capital, ce n'est en aucun cas un filet de sécurité, c'est une extension du capital du matériel vers les œuvres de l'esprit.


L'absence de propriété intellectuelle n'empêche pas de transformer l'intangible en investissement et rémunération. C'est la force de vente, la distribution et la communication qui feront la différence entre celui qui a crée une œuvre et celui qui la repris pour mieux la vendre et la distribuer. Le plus fort gagne.



Si on se contente de décrire l'existant sans critiques ou propositions différentes, rien n'évolue.


Si tu veux faire évoluer un système, il faut partir de celui ci et non pas de systèmes fictifs théoriques qui paraissent bien bancales dès qu'on les expose à l'analyse.


tout comme la propriété intellectuelle n'a pas été le cas à un moment (la majeure partie de l'humanité d'ailleurs).


Oui enfin, c'est arrivé avant l'ère industrielle. Des siècles avant l'ère de la culture populaire. On ne peut pas dire que pendant cette période les gens étaient particulièrement enclin à l'entraide et à la diffusion des inventions. On n'envira pas non plus les systèmes économiques féodaux ou antiques.
 
choo.t
Saint rââle
Redac 4279 msgs
Le vertueux a écrit :
La propriété intellectuelle permet justement de transformer de l'intangible en capital, ce n'est en aucun cas un filet de sécurité, c'est une extension du capital du matériel vers les œuvres de l'esprit.


L'absence de propriété intellectuelle n'empêche pas de transformer l'intangible en investissement et rémunération. C'est la force de vente, la distribution et la communication qui feront la différence entre celui qui a crée une œuvre et celui qui la repris pour mieux la vendre et la distribuer. Le plus fort gagne.

Bha non justement, les œuvres dans la domaine public sont acquérables et reproduisible par tous sans payer (hormis le potentiel coût de reproduction). Ce n'est pas "le plus fort gagne", mais la communauté dans son ensemble qui est victorieuse.

Il n'y a pas d'intérêt à investir dans ce que tu appelles la force de vente la communication ou la distribution si n'importe qui peut proposer une reproduction à coût réduit, voire nul pour du numérique.

Le vertueux a écrit :
Si tu veux faire évoluer un système, il faut partir de celui ci et non pas de systèmes fictifs théoriques qui paraissent bien bancales dès qu'on les expose à l'analyse.

Le capitalisme ne tient pas l'analyse non plus, il enchaîne crise sur crise et comme tu peux le constater nous amène droit dans le mur. On parle d'un système qui nous amène tout droit vers une extension de masse, des inégalités grandissantes, et la fin des conditions d'habitabilité de la terre.
Il n'y a vraiment pas grand chose à sauver de ce modèle économique.
 
skör
Membre Factor
Membre 74 msgs
Le vertueux a écrit :
Pas du tout, aujourd'hui un artiste qui sort sa bd ou un dev qui sort son jeu est relativement protégé. Il peut faire son petit bonhomme de chemin, espérer gagner son pain.
Demain, pas de propriété, Microsoft/watever peut fiancer un jeu basé sur l'univers de l'artiste sans lui verser un sou et totalement lui faire de l'ombre définitivement. L'artiste/dev n'aura plus que ses yeux pour pleurer.


Je pose naïvement la question en repensant à la news du début du mois sur le procès Epic vs Google toujours pas terminé. Certes dans un autre domaine, mais qui se joue à coup de billets verts qu’on se balance, avec un rire glauque dans la tronche, en procédure.

Actuellement, si un smicard sort une BD, en imaginant braver la jungle de des procédures pour protéger son œuvre, à l’internationale. Tu considères qu’il aura les moyens de combattre une grosse boite comme Tencent (:p) par exemple qui sort un gros plagiat de sa Bd en jeu ?

D’un regarde extérieur, j’ai la vague impression que c’est surtout la taille de tes bourses qui détermine réellement la protection de ton œuvre / brevet. Mais je ne suis pas dans le domaine.

J’ai plus l’impression que sa seule solution sera alors de vendre ses droits à une autre grosse boite pour qu’elle se lance dans une procédure. En espérant faire du bénéfice avec un arrangement.

Il y a des gens qui ont eu le cas ici?
 
Le vertueux
J'aime les films de karaté
Membre 6869 msgs
Bha non justement, les œuvres dans la domaine public sont acquérables et reproduisible par tous sans payer (hormis le potentiel coût de reproduction). Ce n'est pas "le plus fort gagne", mais la communauté dans son ensemble qui est victorieuse.

Je ne vois pas en quoi ça contredit le texte cité. On parlait d'un produit commercial, du fait de pouvoir gagner de l'argent avec une œuvre. Suscitant un émulation créative de la part d'auteurs qui espèrent ainsi trouver une rémunération. Ils consacrent alors leurs études et leur vie professionnelle à la création.
Un produit qui est dans le domaine public perd de toute manière sa rentabilité et ne profite effectivement financièrement à personne y compris le pauvre artiste qui en est l'auteur qui ne peut espérer que l'aumône.

Il n'y a pas d'intérêt à investir dans ce que tu appelles la force de vente la communication ou la distribution si n'importe qui peut proposer une reproduction à coût réduit, voire nul pour du numérique.


C'est pas le pauvre artiste dans son bureau qui aura la capacité de proposer une reproduction de son travail à cout réduit, c'est même le contraire. C'est donc bien celui qui aura la capacité de vendre le mieux qui sera bénéficiaire, ce qui est un autre métier.

Et le but n'est pas forcément de simplement reproduire, mais de reprendre l'intégralité des designs, des concepts, de l'unvers et d'en faire une production plus populaire, plus grosse, que l'artiste est incapable de faire tout seul, éclipsant alors le travail d'origine. L'artiste se retrouvant sans le sous puisque non protégé à l'origine.


Le capitalisme ne tient pas l'analyse non plus, il enchaîne crise sur crise et comme tu peux le constater nous amène droit dans le mur. On parle d'un système qui nous amène tout droit vers une extension de masse, des inégalités grandissantes, et la fin des conditions d'habitabilité de la terre.
Il n'y a vraiment pas grand chose à sauver de ce modèle économique.


Ici le sujet n'est pas si le capitalisme c'est bien ou mal, le sujet c'est : pour faire évoluer un système, "faut il partir de systèmes fictifs, imaginaires, théoriques qui ne tiennent pas compte de la réalité immédiates" ou "faut il prendre en compte les réalités économiques, sociales et psychologiques du système déjà présent en place".
 
choo.t
Saint rââle
Redac 4279 msgs
Le vertueux a écrit :
On parlait d'un produit commercial, du fait de pouvoir gagner de l'argent avec une œuvre.

Mais c'est par la propriété intellectuelle que l'on extorque des revenus de la reproduction d'une œuvre, c'est justement tout le problème.

Le vertueux a écrit :
"faut il partir de systèmes fictifs, imaginaires, théoriques qui ne tiennent pas compte de la réalité immédiates"

Au contraire, elles en tiennent compte en s'y opposant.

Le vertueux a écrit :
"faut il prendre en compte les réalités économiques, sociales et psychologiques du système déjà présent en place".

Tu te rends compte que ces "réalités" sont justement les conséquences du capitalisme, et que chercher à les résoudre sans en sortir n'est qu'une manière de le maintenir en vie plus longtemps ?
 
Vous devez être connecté pour pouvoir participer à la discussion.
Cliquez ici pour vous connecter ou vous inscrire.

Règles à suivre

Écrire dans un français correct et lisible : ni phonétique, ni style SMS. Le warez et les incitations au piratage sont interdits. La pornographie est interdite. Le racisme et les incitations au racisme sont interdits. L'agressivité envers d'autres membres, les menaces, le dénigrement systématique sont interdits. Éviter les messages inutiles

 
Rechercher sur Factornews