Le vertueux a écrit :
Super mario par nintendo, super mario version ubisoft, super mario version Notch, super mario par les fans dans leur garage : non merci.
Le vertueux a écrit :
C'est dans mon intérêt en tant que consommateur de défendre mon loisir et de ne pas le voir se restreindre à un agglomérat de grosse entité culturelle que tout le monde, du plus grand au plus petit, réutilise sans jamais rien faire de nouveau.
Le vertueux a écrit :
Sans compter le petit créateur qui sort un concept intéressant qui sera "réutilisé" par un grand groupe qui, lui, pourra se faire du pognon dessus tandis que l'artiste crèvera la bouche ouverte.
Tu peux parfaitement avoir des gens qui utilise l'IP Mario/Zelda tout en faisant quelque chose de nouveau
C'est déjà l'état actuel des choses.
choo.t a écrit :ptitbgaz a écrit :
Moi aussi je serais assez curieux de connaître une alternative qui stimule à la fois la créativité / innovation et propose une rémunération à peu près juste.
Ça me semble assez compliquer de soutenir que la propriété intellectuelle réussi cela, voire que ce serait nécessaire en premier lieu. On n’a pas attendu la propriété intellectuelle, ni ses multiples allongements, pour être créatif.
Je soutiendrais même qu'elle bride la créativité, car empêchant la réappropriation/partage/remix d'œuvres, ou contraint son existence à une marge non rémunératrice (les fan-fic, fan-game, fan-remix etc…). Alors que ces remix permanent sont pourtant la base de la culture humaine, des contes et des légende. Maintenant les contes et légendes modernes n'appartienne plus à tous, mais à Disney, Netflix ou DC.
Et faut pas oublier que son aspect rémunérateur, en plus d'être absolument injuste (à moins de voir une justice à ce qu'a travail égal, une majorité d'auteurs/musiciens touchent des cacahuètes alors qu'une poignée touche des millions) s'inscrit dans le schéma plus large de la propriété lucrative, qui est le moteur du capitalisme, dont je me permettrait de ne pas développer la critique ici, tant elle est évidente.
Le vertueux a écrit :
Demain, pas de propriété, Microsoft/watever peut fiancer un jeu basé sur l'univers de l'artiste sans lui verser un sou et totalement lui faire de l'ombre définitivement. L'artiste/dev n'aura plus que ses yeux pour pleurer.
Le vertueux a écrit :
Pourquoi faire ? C'est quoi le putain d'intérêt ? On n'a pas besoin des personnages de Nintendo pour aborder des thèmes que ces derniers n'osent pas toucher.
ptitbgaz a écrit :
Ce qui serait injuste, c'est que le petit gratteux honnête du coin soit considéré de la même façon que Hendrix parce qu'ils font le même "travail". Je ne verrais pas ça comme une incitation à la créativité, à faire des efforts pour mais plutôt comme un nivellement par le bas.
ptitbgaz a écrit :
Et je préfère une démocratie parfois idiote, inculte voire moutonnière qu'une dictature du bon goût.
ptitbgaz a écrit :
De la même façon que l'ordre moral et la religion traçaient les frontières de l'art, à de rares exceptions près, dans les siècles précédents (avant la propriété intellectuelle donc).
ptitbgaz a écrit :
D'ailleurs, j'ai pas l'impression que les régimes communistes aient particulièrement brillé par leur liberté créatrice débordante. Fallait surtout qu'elle suive la ligne du parti.
Sans la propriété intellectuelle (voire propriété lucrative en général), des structures comme Microsoft n'existerait tout simplement pas. Ni leur pouvoir de nuisance.
Par contre dans l'état actuel des choses, MS a pu racheter tout un tas d'IP, et ce n'est pas vraiment les créateurs/artistes/dev qui se sont fait licencier qui ont profité du deal, mais plutôt Kotick et consort.
Besoin non. Mais utiliser un univers et des personnages connus a plusieurs intérêt, comme jouer sur l'habitude du joueur, soit en ayant pas besoin de les introduire, soit jouant de la contraste entre la représentation habituelle des perso et celle proposée par le jeu, voire en jouant de caricature.
Le vertueux a écrit :Sans la propriété intellectuelle (voire propriété lucrative en général), des structures comme Microsoft n'existerait tout simplement pas. Ni leur pouvoir de nuisance.
Bien sur que si, en sciences économiques, ça n'est pas la propriété intellectuelle qui fait que ces structures sont populaires et ont monté en puissance au point de verrouiller le marché.
Par contre dans l'état actuel des choses, MS a pu racheter tout un tas d'IP, et ce n'est pas vraiment les créateurs/artistes/dev qui se sont fait licencier qui ont profité du deal, mais plutôt Kotick et consort.
Le vertueux a écrit :
Et pendant que tu fais ce truc c'est autant de talents et de temps gaspillé pour faire une œuvre qui soit vraiment originale. J'imagine intégrer un studio et devoir être amené à bosser sur un projet "super mario version Banksy : attention ça dénonce édition"
Hormis le cloud, l'ensemble des produits Microsoft reposent sur la propriété intellectuelle.
Mais ils n'en ont pas le choix, la vaste majorité d'entre eux sont des wage slave comme les autres.
Est-ce que tu considères les caricatures telle que les guignols ou les kassos comme des sous-oeuvres car pas purement originales ?
Est-ce que considère les suites, spin-off et œuvres partageant un univers comme des sous-oeuvres car pas purement originales ?
Est-ce qu'une œuvre n'a que seul intérêt son originalité ?
Le vertueux a écrit :Hormis le cloud, l'ensemble des produits Microsoft reposent sur la propriété intellectuelle.
Le succès économique de microsoft ou même des éditeurs de livres, ce bds, ne reposent pas du tout sur la propriété intellectuelle, c'est peanuts dans l'équation.
Le vertueux a écrit :Mais ils n'en ont pas le choix, la vaste majorité d'entre eux sont des wage slave comme les autres.
L'artiste qui a crée son univers, le dev qui a crée son jeu n'a pas le choix de vendre son ip ? Parce que moi c'est de ça que je te parle, le petit artiste qui peut vivre sa vie de son art sans se faire copier par un plus gros/plus malin.
Le vertueux a écrit :
La caricature échappe un peu aux règles de la propriété intellectuelle. Les législateurs ont bien perçu que a ne rentrait pas dans le même registre que la réappropriation d'une ip pour vaguement amener un point de vu différent.
Mais qu'est-ce que tu racontes ? Un éditeur de bouquins se repose entièrement sur la propriété intellectuelle, sinon n'importe qui pourrait imprimer et diffuser le même livre.
Énormément de dev/artistes sont salariés, donc cèdent la propriété intellectuelle de leurs œuvres dans leur contrat de travail.
Et même hors du cadre du salariat, beaucoup se retrouve plus ou moins contraint de se séparer de leur propriété intellectuelle, ou d'une partie de celle-ci pour trouver un éditeur.
Bonne chance pour commercialiser un jeu qui caricature ouvertement Mario et son univers en en reprenant les personnages, mais en les rendant, par exemple, beaucoup plus violent, cruels et qui passerait sa vie à faire des procès à tous les habitants du royaume champignon.
Le vertueux a écrit :Mais qu'est-ce que tu racontes ? Un éditeur de bouquins se repose entièrement sur la propriété intellectuelle, sinon n'importe qui pourrait imprimer et diffuser le même livre.
Non ça c'est ce qui protège l'auteur de toute reproduction par n'importe qui. La valeur ajoutée de l'éditeur c'est sa capacité à choisir des œuvres, accompagner les modifications, financer l'impression, financer la publication, financer la distribution, financer la communication, trouver des partenaires, trouver des traducteurs, s'occuper des règles administratives. C'est comme ça qu'ils gagnent leur pain.
Le vertueux a écrit :
Là on parle du fait que la propriété intellectuelle permet à un artiste indépendant de potentiellement survivre au contraire d'un monde sans protection.
Ça, c'est leur poste de dépense, par définition ce n'est pas par ça qu'ils gagnent du pognon, ils en gagnent sur l'exclusivité de diffusion qu'ils ont de l'oeuvre et la part de lion qu'il prennent sur chacune de ces ventes.
s'attaquer à la PI car elle est un composant essentiel du capitalisme moderne.
Mais y'a bien d'autres sources de revenus possible sans propriété intellectuelle, tu peux la remplacer par un salaire à vie, ou un revenu universel.
Le vertueux a écrit :
Car la composante essentielle du capitalisme, ça reste les capitaux, les investissements et la promesse de récompense. La propriété intellectuelle c'est un filet de sécurité.
Le vertueux a écrit :
Alors si le revenu universel et le salaire à vie sans contre partie et qui permet d'avoir une vie confortable existait, oui, nous n'aurions pas besoin de la propriété intellectuelle. Mais là en 2025 dans la réalité tangible, ça n'existe pas. Au mieux on a le rsa et les hlm.
La propriété intellectuelle permet justement de transformer de l'intangible en capital, ce n'est en aucun cas un filet de sécurité, c'est une extension du capital du matériel vers les œuvres de l'esprit.
Si on se contente de décrire l'existant sans critiques ou propositions différentes, rien n'évolue.
tout comme la propriété intellectuelle n'a pas été le cas à un moment (la majeure partie de l'humanité d'ailleurs).
Le vertueux a écrit :La propriété intellectuelle permet justement de transformer de l'intangible en capital, ce n'est en aucun cas un filet de sécurité, c'est une extension du capital du matériel vers les œuvres de l'esprit.
L'absence de propriété intellectuelle n'empêche pas de transformer l'intangible en investissement et rémunération. C'est la force de vente, la distribution et la communication qui feront la différence entre celui qui a crée une œuvre et celui qui la repris pour mieux la vendre et la distribuer. Le plus fort gagne.
Le vertueux a écrit :
Si tu veux faire évoluer un système, il faut partir de celui ci et non pas de systèmes fictifs théoriques qui paraissent bien bancales dès qu'on les expose à l'analyse.
Le vertueux a écrit :
Pas du tout, aujourd'hui un artiste qui sort sa bd ou un dev qui sort son jeu est relativement protégé. Il peut faire son petit bonhomme de chemin, espérer gagner son pain.
Demain, pas de propriété, Microsoft/watever peut fiancer un jeu basé sur l'univers de l'artiste sans lui verser un sou et totalement lui faire de l'ombre définitivement. L'artiste/dev n'aura plus que ses yeux pour pleurer.
Il n'y a pas d'intérêt à investir dans ce que tu appelles la force de vente la communication ou la distribution si n'importe qui peut proposer une reproduction à coût réduit, voire nul pour du numérique.
Le capitalisme ne tient pas l'analyse non plus, il enchaîne crise sur crise et comme tu peux le constater nous amène droit dans le mur. On parle d'un système qui nous amène tout droit vers une extension de masse, des inégalités grandissantes, et la fin des conditions d'habitabilité de la terre.
Il n'y a vraiment pas grand chose à sauver de ce modèle économique.
Le vertueux a écrit :
On parlait d'un produit commercial, du fait de pouvoir gagner de l'argent avec une œuvre.
Le vertueux a écrit :
"faut il partir de systèmes fictifs, imaginaires, théoriques qui ne tiennent pas compte de la réalité immédiates"
Le vertueux a écrit :
"faut il prendre en compte les réalités économiques, sociales et psychologiques du système déjà présent en place".
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