La situation ne s'arrange pas pour Denuvo. La protection tombe de plus en plus vite. Elle a tenu trois jours pour FIFA 18 et moins d'une journée pour Total War: Warhammer II. Les éditeurs vont finir par tout simplement abandonner la protection vu qu'elle cause plus de problèmes (surtout en matière d'image) qu'elle n'en résout.

Mais le dernier clou dans le cercueil ne vient pas des groupes pirates mais d'une étude commandée par l'Union Européenne et soigneusement enfouie par Bruxelles. Elle explique que le piratage ne change pas grand chose aux ventes et par voie de conséquence que les protections ne servent à rien mis à part mettre en colère les consommateurs légitimes... Ne nous méprenez pas : le meilleur moyen de supporter votre studio préféré est toujours d'acheter ses jeux. Mais en retour, les studios doivent comprendre qu'imposer des DRM, des activations limitées et des systèmes pour protéger le tout ne sert qu'à recevoir des avis incendiaires et des commentaires haineux.

Lire la suite sur le site : Denuvo ne protège plus rien.

Et ça CD Projekt l'a bien capté depuis longtemps !

Il en aura fallu du temps tout de même pour arrive à cette situation, je me rappelle qu'au début, les cadors se demandaient si cette protection ne signifiait pas la fin du piratage.

On l'a toujours dit, que ce soit sur les mauvais chiffres de vente vs piratage ou pour le fait que les seuls à qui ces protections gâchent vraiment la vie, ce sont les vrais acheteurs...
Mais bon, il vaut mieux qu'ils le réalisent tard que jamais.

Les gens disent ça et l'inverse. En disant n'importe quoi aléatoirement, on a des chances de tomber parfois dans le vrai. Mais ce n'est pas la bonne méthode. Ce qui est important c'est les études et les chiffres.

Non mais on a tous un jour acheté un jeu qu'on a jamais pu lancer à cause d'un des mécanismes de protection à la con et qu'on a du finir par récupérer autrement pour pouvoir y jouer (Gog par exemple si on est assez patient).

Bilan de la protection pour l'éditeur après 1 mois : ceux qui passaient par des voies détournées continuaient de le faire car la protection avait de toute façon été cassée et certains des joueurs honnêtes étaient dégoûtés et étaient éventuellement passés du côté obscur ou en tous cas y réfléchiraient à deux fois avant de racheter un jeu avec cette protection.

Attendez, le rapport en question ne dis pas du tout que le piratage ne change rien au vente de jeux.

D'abord il porte sur l'industrie de la musique et des films. Les jeux vidéos ont un public différent, les consommateur pourraient avoir un comportement différent.
Ensuite il conclu juste qu'il n’existe pas de preuve statistique d'un déplacement significatif des ventes en fonction du piratage. Et le rapport prudemment précise que ça ne veut pas dire que le piratage n'a pas d'impact. Seulement qu'on ne peut pas prouver son existence statistiquement.
Enfin, il note quand même un lien négatif entre piratage et consommation légale plus important dans le cas des gros blockbusters, lesquels pourraient perdre une vente tous les 2 ou 3 piratages.

C'est quand même beaucoup plus modéré que "le piratage ne change rien aux ventes."

C'est plutôt quelque chose comme "On est pas sur, c'est possible que ca joue, on a pas forcément toute les données qu'il faudrait pour le dire. Mais on a bien regardées celles qu'on a et en tout cas c'est pas évident."

Ce qui est plus gênant, c'est que l'UE commande un rapport pour ensuite l'enterrer quand les résultat ne vont pas dans le sens de la répression et du contrôle partout dans tous les sens, et le remplace par un truc rédigé en interne qui leur convient mieux. Ça c'est moche.

Laurent a écrit :
Non mais on a tous un jour acheté un jeu qu'on a jamais pu lancer à cause d'un des mécanismes de protection à la con

Absolument pas.


Quant à l'étude, elle montrerait qu'il n'y a pas d'impact sur les ventes d'un jeu impiratable lorsqu'il se trouve dans un océan d'autres jeux piratables. Il y a tellement de jeux qu'on peut pirater que le voleur ira chercher ailleurs.

Mais elle ne peut pas montrer ce qu'il se passerait si aucun jeu n'était piratable.

Le vertueux a écrit :

Mais elle ne peut pas montrer ce qu'il se passerait si aucun jeu n'était piratable.

Quand même un peut. Même si j'ai été le premier a dire que le rapport ne répond pas a cette question, on a quand même des éléments pour deviner ce qui se passerait si aucun jeu n'était piratable.

On ne peut évidement pas être sur a 100%, mais ce qu'on sait c'est qu'il n'y a pas de signe que la part globale de leur budget que les gens allouent aux médias et divertissements n'aient jamais diminuée. Au contraire, on dépense plus de pognon que jamais dans l'audiovisuel. (Oui, je sais je sors ça de mon cul. Faudrait que je retrouve l'étude ou j'ais lut ça et j'ai la flemme. Je vais te demander de croire sur parole que j'ai effectivement eu une source fiable.)
Du coup, il est très peut probable que les gens dépensent plus dans les jeux qu'il ne le font déjà, quoi qu'il arrive.

Ce qui se passerait c'est probablement que les gens joueraient moins, vu qu'ils dépensent déjà autant qu'ils peuvent dans les JV. Il ne se mettraient surement pas a acheter ce qu'ils pirataient avant, parce que globalement ils n'ont pas ce pognon.

Tu peux en déduire pas mal de trucs. Alors on est d'accord, c'est loin d'être une preuve absolue. C'est même très approximatifs. Mais ça pointe toujours dans le même sens : on a aucun signe statistique que le piratage influent beaucoup sur le ventes. C'est ça que dis le rapport. Et a un moment, ces signes devraient quand même exister.

C'était surtout un argument de l’administration française et des politiciens français de l'époque (sarkozy en tête )pour mettre au pas internet. Bien sûr, ils ont tué la licence globale (bon maintenant les créateurs viennent pleurer que apple, netflix etc leur baise la gueule en leur imposant leur condition au détriment de leur business ...). Mais bien fait pour studios utilisant encore des merdes comme duenevo.

Kakek : les jeux sont traités dans l'étude. Avec une conclusion encore plus surprenante que le reste :

"For games, the estimated effect of illegal online transactions on sales is
positive because only free games are more likely displaced by online copyright
infringements than not. The overall estimate is 24 extra legal transactions
(including free games) for every 100 online copyright infringements, with an
error margin of 45 per cent (two times the standard error). The positive effect
of illegal downloads and streams on the sales of games may be explained by
players getting hooked and then paying to play the game with extra bonuses
or at extra levels. "


Donc certes la marge d'erreur est délirante mais il semble que le piratage ait un effet positif sur les ventes...

Ha merde, en plus je

CBL a écrit :
Kakek : les jeux sont traités dans l'étude. Avec une conclusion encore plus surprenante que le reste :

Donc certes la marge d'erreur est délirante mais il semble que le piratage ait un effet positif sur les ventes...

Ha merde, t'as raison. En plus je l'avais lut ce truc, mais ça m'est complètement sortit de la tête quand j'ai répondu.

Vivement la légalisation du piratage !

"with extra bonuses
or at extra levels"

Sauf pour les jeux qui ont le label approuvé "sans DLC".

MrPapillon a écrit :
Vivement la légalisation du piratage !

La licence globale :).

Le vertueux a écrit :
Mais elle ne peut pas montrer ce qu'il se passerait si aucun jeu n'était piratable.

en même temps, ça ne servirait à rien, puisque les jeux sont piratables. La question du piratage doit à mon avis se détourner du tout répressif justement parce que les outils de protections n'assureront jamais un environnement où les jeux seraient 100% non piratables. C'est sans doute le rêve utopique d'une poignée de producteurs. Plutôt que de courir après l'élimination totale du piratage par des systèmes techniques qui finissent par coûter cher sans être pour autant super efficaces ou buyers friendly, autant chercher aussi des solutions ailleurs, ou bien accepter que dans une certaine mesure, ces produits soient piratés. Le piratage, ce n'est pas vraiment nouveau, et si ça a malheureusement p-e fait du mal à certains studios, on ne peut pas dire non plus que ça ait énormément entravé la progression de l'industrie culturelle (et encore moins vidéoludique).

Je me souviens de certains jeux (The Witcher 3 et Starcraft 2 je crois) qui avaient été piratés plus de ou 3 millions de fois. Les éditeurs furieux disaient que le piratage nuisait aux ventes.

Mais la véritable question qu'il faut se poser à mon sens est plutôt : Est-ce que c'est ces gens auraient acheté le jeu s'ils ne l'avaient pas piraté ?

Du coup j'ai recherché quelques déclarations des devs de CDProjekt, et ca va plutot dans l'autre sens.
Bien sur ça les fait un peut chier. Bien sur ils pensent que certain mecs les volent alors qu'il pourraient acheter le jeu. Mais quand même, ils n'ont pas mis protection sur leur jeu en connaissance de cause. Il font confiance aux joueurs pour reconnaître leurs efforts. Et si quelques mecs qui n'ont pas la thune le piratent (et parfois l'achetent en solde aprés coup), bah ils peuvent vivre avec.

https://kotaku.com/some-real-talk-on-piracy-from-a-witcher-3-dev-1783864910