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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ARTICLE

Fact'Or 2025 - Newin

Newin par Newin,  email  @newincpp
 
Je suis rentrée dans 2025 des étoiles plein les yeux et remplie d’excitation, mais l’année a aussi été pleine de surprises. Du coup, je me retrouve à faire un grand écart à la limite de l’écartèlement entre de grosses déceptions et adorations. Je vais donc équilibrer entre déclarations d’amour et espoirs déçus.

Fact'Or du j’y ai cru mais non, Cronos: The New Dawn

Une étude de 1996 à base d’exploration intestinale par Kahneman et Redelmeier a mis en lumière l’effet psychologique “Pic fin”. En effet, peu importent les souffrances perçues, tant que la fin est agréable, une expérience est globalement ressentie comme telle. À la lumière des découvertes de cette étude, je vais donc commencer par les expériences douloureuses.

Comme 2025 a été pour moi l'année des extrêmes, j’ai eu plus d’une déception. Tout en bas du classement de mes pires expériences se trouvent The Midnight Walk et Cronos: The New Dawn. Dans le cas de Cronos, j’avais hâte de revoir la Bloober Team reparler de sa Pologne sans les maladresses que contenait The Medium. Tristement, il y arrive, bien que très tard dans le jeu, trop tard pour sauver les meubles. Ce qui m’a laissé une énorme partie du titre avec juste ses mécaniques et ses visuels qui ont une odeur de déjà vu, avec quelques bonnes idées qui perdent leurs sensations d’originalité après quelque heures. Du coup, je me suis vite retrouvée devant cette impression désagréable de voir les ficelles d’un tour de magie avant d'y mettre du mien et lui donner une chance, histoire de voir l’autre côté.



Le twist avec Bloober, c’est que ces ficelles sont rarement très élégantes et Cronos ne fait pas exception. Il essaye douloureusement de jongler entre un design très “survival” avec munitions et mouvements très limités… puis il force le combat avec des ennemis relativement rapides qui viendraient d’un jeu d’action. Ce design des combats inscrits dans un level design très clef-porte typé Resident Evil bif bof fait qu’il ne trouve jamais de chaise où s’assoir et devient vite fatigant.

Fact'Or du je t’aime mais ça ne marchera pas entre nous, The Midnight Walk

The Midnight Walk est dans une position difficile pour moi. Je vois un tel amour dégoulinant par tous les pores de ce jeu. Avec ses visuels et son univers, il me donne presque envie de m’excuser auprès de lui de ne pas avoir accroché à sa narration et à ses mécaniques (avec ou sans VR). J’aimais beaucoup Lost in Random et j’avais très envie d’aimer celui-ci aussi mais la connexion entre nous ne s’est pas faite.

Fact'Or de la cause perdue, Hell is Us

J’ai une réputation de Sainte Patronne des Causes Perdues à tenir et ici, j'avais deux gros candidats : Eriksholm: The Stolen Dream, dans lequel j'ai retrouvé tout ce qui m’avait attrapée durant la Gamescom, et Hell is Us. J’ai donc apprécié Eriksholm mais c'est du second jeu dont je vais vous parler.

Avec ses airs de Souls-like rincé (et c’est pas mal le cas), le titre m'a plongée dans une enquête qui m’a passionnée. L’équipe de développement compte beaucoup d'anciens de Deus Ex: Mankind Divided et ça se sent, puisqu'on y retrouve cette même passion pour les mondes qui récompensent l’obsession.
Et Hell is Us le sait, avec sa direction "ni carte, ni boussole, ni marqueur de quête", c’est la première expérience que j’ai eue qui m’a donnée envie de noircir les pages d’un carnet de notes, me menant aux bords de la folie. Même si certaines de ces notes concernent des puzzles très explicites, beaucoup sont faites d’écoutes très actives de personnages pour ensuite trouver des objets et se dire : “Ah, mais je me souviens qu’un mec m’a dit un truc en rapport avec ça !”. C’est à ce moment que j’ouvre mon carnet de gribouillis et de flèches pour retrouver où puis, de fil en aiguille, trouve à qui parler pour découvrir un nouvel indice qui me mènera autre part.

GOTY (et du siècle aussi en fait), Senua's Saga: Hellblade II

Si vous m’aviez dit il y a quelques années qu’un jeu estampillé Xbox (ou n'importe quel bout de logiciel sorti de chez Microsoft) se retrouverait à me marquer autant que ça, j’aurais probablement ri. Mais le 12 août, Ninja Theory a sorti Senua's Saga: Hellblade II sur PS5 et depuis, comme une obsession, j’y pense tous les jours. Comme si le jeu avait brûlé le fond de ma rétine, je le vois partout. Comme une malédiction, une partie du reste du médium me paraît plus fade, parce qu’elle n'est pas Hellblade II. Et pour en rajouter une dernière couche, je n’utilise pas des superlatifs par effet de style ici.



Hellblade II m’obsède au point d’avoir commencé à écrire un test après avoir terminé le jeu (quelques jours après la sortie) et au moment de l’écriture de ce Fact’or, je suis encore dessus… à essayer de mettre en mots l’expérience que j’ai vécue. Si je devais résumer très grossièrement ma pensée, le titre arrive à ajouter une couche de cinéma sur les acquis du premier épisode que j’aime déjà beaucoup. En soi, ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle au vu des mariages rarement heureux entre jeu vidéo et cinéma. Mais ici, Hellblade II arrive à comprendre cette partie instinctive que l'on ressent devant un film, cette chose désarmante quand l’œuvre nous emporte, peu importe notre compréhension des règles de la grammaire du montage, du cadrage ou du rythme. Il comprend et utilise ces outils sans oublier où est son médium et par conséquent met le doigt sur ce que tant de jeux ont échoué à reprendre ou émuler. Il se paye en plus le luxe de me donner des visuels (et indirectement quelques sujets) qui me touchent dans un emballage technique solide. Un bonheur de polyamour à passer le meilleur moment entre mes deux arts que j’aime tant.



 
Ma liste de grosses déceptions et d'expériences importantes ne s’arrête pas là, mais tout le cœur de ce genre d’article est de faire des choix. J’aimerais quand même mentionner quelques autres expériences positives avec Lost Records: Bloom & Rage, qui m’a fait tant pleurer et qui va sûrement me rester, ou System Shock 2 que j’ai découvert via son remaster, qui reste la licence de JV la plus horny de la galaxie (et non, je n’expliquerai pas pourquoi). En bref, une excellente année comme je n'en avais pas connu depuis très longtemps.
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