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Fact'or 2025 de Xav'or2Charme
J’avais quitté 2024 plein d’espoir et de délicieux souvenirs vidéoludiques. En me relisant, je me rends compte que l'année 2025 ne fut pas aussi faste que la précedente mais j'ai réussi à me trouver des jeux à adorer ainsi que de nouvelles passions à embrasser.
Le Fact’Or du jeu de l’année et puis c’est tout : Absolum
Nous en avons déjà pas mal chanté les louanges ici même alors je ne vais pas m’étendre dessus, mais Absolum, c’est super, c’est trop bien, c’est du bon jeu vidéo comme on les aime. Ce Roguelite de bagarre arrive à sublimer les mécaniques du beat' em up comme jaja. Il est beau et arrive à casser pas mal le côté répétitif inhérent au genre. Il est arrivé à me faire lâcher Hollow Knight: Silksong qui m'hypnotisait quelque peu et ce n’est pas une mince affaire. Le jeu propose même pas mal de profondeur de gameplay tout en restant relativement accessible aux novices : ma compagne est arrivée au bout de la première boucle alors que c’est sa première incursion dans le monde du bourre-pif en 2D. Remercions Guard Crush Games, Dotemu et Supamonks pour cette merveille.J’en glisse une ici aussi pour Shinobi: Art of Vengeance de Lizardcube qui illumina ma fin d’été.
Le Fact’Or militant : Horses
Celui-ci est tout frais. Le 2 décembre 2025 sortait Horses, le nouveau jeu de Santa Ragione déjà responsable d’une pelletée de bons titres comme Saturnalia et Mediterranea Inferno. Le twist, c’est que Horses a été simplement banni de Steam une semaine avant sans plus d’explication et que l’Epic Games Store lui a emboîté le pas le jour même de sa sortie. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que les thèmes subversifs qu’aborde le jeu sont les causes de cette censure. J’ai pu acheter le titre pour cinq balles sur GOG (il est aussi dispo sur Itch.io) et le terminer en deux heures.
Horses nous place dans les bottes d’un jeune Italien venant aider pour deux semaines dans une ferme où un monsieur bizarre, et tout aussi italien, élève des chevaux. Le problème, c'est que les canassons sont en fait des messieurs et mesdames à poil portant un masque de cheval, mais tout le monde fait comme si c'était normal. Évidemment, tout cela va vite partir en sucette, l’occasion de surtout beaucoup parler sexualité, frustration et éducation dans un style très pasolinien. Graphiquement, le titre use d’une 3D malaisante tout à fait à sa place entrecoupée de phases en prises de vues réelles. Franchement, achetez-le et jouez-y, ne serait-ce que pour faire un gros doigt aux gens et plateformes qui pensent que le jeu vidéo est un art, mais seulement si ça ne bouscule rien.
D'ailleurs je terminerai là-dessus en citant l'article sur le sujet d'Aftermath : "Malgré la controverse, Horses n'est choquant que si vous ne connaissez pas l'histoire du cinéma, du théâtre, de la littérature ou, en gros, de toute forme d'art qui ne repose pas sur des statistiques". Il suffit d'avoir lu American Psycho ou d'être allé au théâtre récemment.
Le Fact’Or fil rouge : Dynasty Warriors Origins
Dynasty Warriors Origins, je n’y joue que de temps en temps. Je ne l’ai pas encore fini, mais il m’accompagne depuis le début de l’année. Je fais quelques batailles entre deux courses de bagnoles et d’autres jeux puis je le mets au frigo pendant quelques semaines. Nous sommes tout de même en présence du Musou ultime, celui qui présente les plus grandes armées, les animations les plus folles, les effets les plus jouissifs. C’est répétitif, mais de temps en temps, ça fait du bien de jouer à un truc aussi con. De plus, il tourne comme un charme sur Steam Deck, où il est tout à fait à sa place.Le Fact’Or de l’éditeur décevant : Annapurna Interactive
Wanderstop ? Je n'en ai plus beaucoup de souvenirs. to A T ? Je suis encore fâché de sa fainéantise. Wheel World ? Le gâchis de l’année car trop facile. Morsel ? La démo m’avait bien refroidi en dépit du magnifique visuel. Il n’y a que Skin Deep, que je n’attendais pas, qui m'a convaincu. J’ai l’impression que tous ces jeux ont pour point commun d’avoir été sortis peut-être un peu trop vite, chose que nous pouvons mettre en relation avec les déboires de l'éditeur l’année précédente. En espérant que celui-ci se rattrape dans le futur car Annapurna Interactive reste l’un des éditeurs les plus importants de ces dernières années.Le Fact’Or du jeu de 2024 passé inaperçu : Kunitsu-Gami: Path of the Goddess
Bon déjà, il aurait pu éventuellement s'appeler autrement. Parce que même après l’avoir terminé, j’ai du mal à orthographier Kunitsu-Gami: Path of the Goddess correctement. Après, je ne vais pas le reprocher à Capcom, mais le manque de reconnaissance de ce jeu vient peut-être déjà de là. Son concept aussi, un mélange de tower defense et de beat' em up 3D dans un Japon médiéval cauchemardesque, est intrigant et n’est de plus rattaché à aucune licence connue…
Mais qu’est-ce que c’est bien ! Le titre est ultra efficace, très beau et très agréable à jouer en plus d’être assez original. Ça ne blablate pas pendant des plombes, nous enchaînons les niveaux et cela se termine en vingt heures. La musique est aussi complètement fofolle avec un mélange d’instruments traditionnels, de grosses nappes électro voire du saxo à la John Zorn complètement déjanté. Bref, je sais que je vais m’en souvenir longtemps et il finira sans doute par gagner le statut de “trésor caché” du début des années 2020.

Le Fact’Or Motorsp’Or : Le NASCAR
Il y a une douzaine d’années, alors que j’étais assis dans un lupanar de Clermont-Ferrand, un bonhomme dont je venais de faire la connaissance me parla de NASCAR avec des étoiles plein les yeux. À l’époque, je n’en avais rien à faire des sports auto, la Formule 1 c'était ringard et ce type me parle de cette quarantaine de voitures tournant en rond sur de gigantesques ovales. Je ricanai puis allai déguster la spécialité de la maison, le Ricard flambé, pour tout oublier de cette conversation pendant des années.Depuis, je suis devenu gaga de voitures et cette année m’est venu l’idée de me lancer dans le NASCAR virtuel. D’abord via un vénérable NASCAR Racing 2003 moddé puis en me lançant dans la catégorie sur iRacing. Quelle révélation ! Car si à regarder, cela reste quand même une plaie (je parle de courses de quatre heures où l’on suit principalement un gros peloton de voitures bariolées), à vivre, c’est une tout autre histoire ! C’est tout d’abord une course de survie car les pneus se dégradent vite et l’adhérence se perd de tour en tour, rendant chaque boucle de plus en plus délicate à terminer. Imaginez cela maintenant entouré d’une dizaine de gugusses où la moindre petite touchette peut envoyer tout le monde valdinguer. Je peux vous assurer que vos fesses seront serrées comme la mâchoire d’un requin sur la cuisse d’un surfeur pendant les dizaines de tours que durent ces courses.

De plus, NASCAR 25 d'iRacing Studio est sorti cet automne, créant une petite hype autour de la catégorie reine étatsunienne. Si le jeu n’est pas incroyable, mon test va bientôt débouler et le titre reste une bonne façon de découvrir le sport.
Mais ce n’est pas tout ! En me penchant sur une autre sortie du studio, je suis tombé sur
World of Outlaws: Dirt Racing 24, le jeu officiel des courses d’ovales sur terre ! Gros délire : il faut s’imaginer une bande de rednecks faisant la course dans la boue sur de tout petits ovales au volant de karts survoltés sur lesquels ils ont fixé une table de ping-pong en guise d’aileron. La catégorie en elle-même s'appelle "World of Outlaws" ! C’est hyper nerveux, tout en dérapage et très fun à conduire. Cerise sur le gâteau, le jeu est dans son ensemble très correct et tourne sur Steam Deck. iRacing propose aussi cette catégorie sur son service mais il est malheureusement assez difficile de trouver des courses sur des fuseaux horaires proches.
Que dire de cette année ? S’il y a eu beaucoup d’autres déceptions dont je n’ai pas parlé comme Promise Mascot Agency ou ce neuneu de Monster Hunter Wilds (je vous avais pourtant prévenu !), il faut reconnaître qu’il y eu suffisamment de pics d'excitation pour continuer à aimer les jeux vidéo en 2025. Vivement 2026 !