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Fact'Or 2025 - CBL
par CBL,
email @CBL_Factor
Je vais commencer mes Fact'Or 2025 par un conseil : arrêtez d'acheter des bundles. En général, on en prend un car il y a un ou deux jeux intéressants dedans. Le reste termine dans son backlog et on finit par y jouer plus par culpabilité que par envie. Cette année, mis à part le premier bundle digiphile, tous mes jeux étaient des achats directs sur Steam. J'ai claqué dans les 13 dollars par mois et j'ai acheté uniquement des titres auxquels je voulais vraiment jouer. La plupart n'était même pas en soldes ! Ça ne veut pas dire que je n'ai fait que des bons choix mais j'ai acheté des jeux principalement pour y jouer et pas juste pour les ajouter à ma collection.
Fact'Or du jeu sorti fin 2024 : S.T.A.L.K.E.R. 2
Est-ce que ma tour a failli se transformer en réacteur numéro 4 ? Probablement. Ai-je perdu des heures de jeu à cause d'un bug bloquant ? Plusieurs fois. Aurais-je dû attendre des tonnes de patchs ? Sans aucun doute. Ai-je pris un pied d'enfer ? À 100 %. Le fait que ce jeu existe est déjà un miracle. On sent que l'équipe de développement a donné tout ce qu'elle avait sans la moindre concession. C'est beau, brutal et même parfois poétique, bien écrit (jouez-y en ukrainien !) et aussi déprimant qu'oppressant. J'ai dû passer 50 heures pour le finir et les mutiples choix qu'on doit faire me donnent envie de le relancer. Fallout devrait en prendre de la graine.Médaille d'argent : Indiana Jones and the Great Circle
MachineGames a réussi l'exploit de planquer une immersive sim dans un AAA tiré d'une grosse licence. Si on devait comparer aux films, il y a un début digne des Aventuriers de l'arche perdue, un milieu qui oscille entre Le Temple maudit et La Dernière Croisade et une fin tout aussi improbable que celle du Cadran de la destinée. Ça ne tombe jamais aussi bas que le Royaume du crâne de cristal mais ça manque quand même un peu de folie et de gore. Mais bon, on tabasse des nazis et des fascistes, donc ça compense.
Fact'Or du jeu indie qui est aussi bien que ce qu'on en dit : 1000xRESIST*
Fondamentalement, 1000xRESIST est un walking simulator qui utilise un prétexte (le clonage) pour faire des économies en modélisation 3D. Mais il balance 30 idées à la seconde aussi bien au niveau de la narration que de l'univers tout en envoyant votre petit coeur sur des montagnes russes émotionnelles. Tout y passe : le trauma, la mort, la solitude, l'abandon... C'est un enchaînement de rebondissements et de moments déchirants qui font réfléchir entre deux parties. En bonus, ça tourne à merveille sur Steam Deck. Hekki Grace.Médaille d'argent : Spiritfarer*
Au niveau gameplay, Spiritfarer c'est un peu de gestion, un peu d'exploration et un peu de Metroidvania. Mais le coeur du jeu vient des passagers de son bateau qu'on héberge quelque temps avant de les envoyer dans l'au-delà. Chacun vous raconte son histoire et c'est très humain. C'est plein de regrets et de petites choses auxquelles on s'attache jusqu'au bout. C'est parfois assez éprouvant mais c'est dur de décrocher. Là encore, ça tourne à merveille sur Steam Deck.
Fact'Or de ma nouvelle drogue : News Tower
Je me répète mais il y a un certain masochisme à s'occuper d'un journal fictif pendant son temps libre quand je le fais déjà sur un journal réel. Mais il faut dire que News Tower est ultra addictif. À chaque fois, c'est pareil, je me dis : "Allez, juste un journal de plus" et soudainement il est minuit et je suis en train de réorganiser mes étages pour maximiser l'espace afin d'embaucher un nouveau journaliste. C'est aussi rempli de petits moments magiques comme quand le département repro finit son boulot juste à temps pour pouvoir ajouter une photo à la une et faire exploser les ventes.
Fact'Or de la déception de l'année : to a T*
J'aurais dû faire confiance à Xavor2Charme mais je venais de finir We Love Kamatari* et j'étais donc à la recherche d'un autre jeu de Keita Takahashi. Et puis les chansons avaient l'air rigolotes. Et il y a un chien. J'ai rapidement déchanté. Ce n'est pas très maniable, c'est loufoque mais pas spécialement drôle et une bonne partie du gameplay ne sert qu'à gonfler artificiellement la durée de vie. Le Steam Deck lutte comme c'est pas permis pour faire tourner le jeu alors que c'est à peine digne de la PS3. La seule raison pour laquelle je l'ai fini, c'est pour savoir pourquoi le héros est bloqué en T-pose et quand j'ai appris la raison en question, j'ai failli balancer le Steam Deck par la fenêtre tellement c'est débile. Le seul point positif est qu'à un moment on joue le chien !Médaille d'argent : Civilization VII*
Je vous ai déjà assez bassiné avec, donc pas besoin d'en rajouter.
Fact'Or de l'accès anticipé qui va dans la bonne direction : Fallen ACES*
Il y a eu plein de nouvelles immersive sims ces derniers temps et j'ai choisi de jeter mon dévolu sur Fallen ACES. Le fond est assez classique : des niveaux ouverts proposant plusieurs chemins, une vue à la première personne, de l'infiltration... La forme l'est nettement moins vu qu'on affronte des mafieux pendant les annés 30 dans une ville de la côte Est américaine. Le mélange cel shading et sprites donne l'impression d'être immergé dans un comic book et l'histoire est clairement inspirée des Watchmen. Le système d'inventaire est très restrictif mais on peut fumer des clopes et boire du whisky. Seul le premier épisode (sur trois) est dispo et ça se finit en une demi-douzaine d'heures.Médaille d'argent : Stick it to the Stickman*
Free Lives fait partie de mes studios préférés et en grand fan de Xiao Xiao (une série d'animations Flash au début des années 2000), j'ai foncé sur Stick it to the Stickman. Je n'ai pas été déçu. C'est globalement une version jouable et anti-capitaliste de Xiao Xiao dans laquelle on tabasse ses collègues de bureau avec ses poings, ses pieds, des armes blanches, des armes à feu, des hadokens... tout en buvant du café et en gagnant des niveaux. Ça se moque gentiment du monde du travail, il y a plusieurs modes de jeu et ça défoule bien. C'est parfait pour une petite partie entre (ou pendant) deux réunions sans intérêt. Free Lives ajoute plein de choses régulièrement dont récemment un éditeur de niveaux ! Cerise sur le gâteau, le jeu coûte 5 balles sur Steam.
J'ai aussi fini Portal Revolution*, Hypnospace Outlaw, Jusant*, The Burton Equation, Cyberpunk 2077: Phantom Liberty et Lorelei and the Laser Eyes*. L'étoile après le nom d'un jeu signifie qu'il a été fait de bout en bout sur Steam Deck. C'est toujours autant fantastique comme console. Je peux même m'adonner à Civ VII à côté de ma femme pendant qu'elle joue à Hades II sur la TV. Quand 2.0 sera un peu plus grand, ce sera sa première console. J'ai hâte ! En attendant, je vais profiter du Steam Frame pour me remettre à la VR et perdre quelques kilos.