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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ARTICLE

ECTS 2003

Benoa & Pico par Benoa & Pico,  email
L'ECTS, le plus gros salon européen de l'industrie du jeux video s'est tenu du 27 au 29 août à Londres, plus exactement à l'Exhibition Center de Earl's Court, qui se trouve à 30 minutes du centre de la capitale britannique. Rapide compte rendu de ce qu'on pouvait y trouver.

Présentations


En arrivant près de l'énorme structure accueillant l'ECTS, on pouvait noter une concentration impressionnante de personnes de jeune âge (comprendre entre 10 et 15 ans), faisant la queue pour rentrer dans le bâtiment principal. En fait, il faut savoir que juste à côté de l'ECTS, et pendant la même période, se tenait la « Playstation Experience », un rendez-vous made-in Sony. Une sorte de salon dans le salon, mais payant et accessible également au grand public. Mais non, nous, ce qui nous intéressait, c'était l'ECTS, le salon où l'on peut trouver une concentration de lunettes à double foyer plus importante que dans une prépa Maths et une densité de personnes exhibant avec fierté leur dernier joujou électronique dépassant l'entendement. Pour le trouver, ce salon, il a fallu un petit peu marcher, c'est à dire remonter toute la queue des petits geeks Playstation pour aller tout derrière le bâtiment principal et enfin trouver une entrée « press only » pas du tout mise en évidence. On montre le badge Factornews.com, et hop, à nous les nouveaux jeux. Pour info, aucune vérification n'est faite pour ce qui est de l'appartenance à un vrai site ou magazine commercial et même notre identité. N'importe qui peut donc commander gratuitement son badge sur le site de l'ECTS et rentrer très facilement. Ce laxisme voulu est-il en relation avec la relative perte de vitesse du salon ? À mon avis (et de toute évidence), oui.



Tour d'horizon du PC


Car lorsque l'on voit le nombre d'exposants et de nouveaux produits présentés, on prend légèrement peur, tout comme lorsqu'on parcourt la page de news du site de l'ECTS et la liste des gagnants des ECTS Awards. Quoi qu'il en soit, il y avait le minimum syndical pour ce qui est des jeux « jouables » sur place, notamment Unreal Tournament 2004, Worms 3D, Far Cry, S.T.A.L.K.E.R. : Shadow of Chernobyl, XIII, Ground Control 2. Du déjà vu à travers de nombreux screens et vidéos, mais du jamais joué, intéressant pour se donner une meilleure idée de ce que propose l'industrie du jeu vidéo à nous, les joueurs. Far Cry, Worms 3D et UT 2004 étaient tous les trois sur le stand NVidia, certainement le stand le plus intéressant du salon à qui voulait s'amuser un peu avec des jeux PC. Il y avait bien le stand Vivendi avec Doug Lombardi et ses vieilles vidéos Half-Life 2, Ubi Soft et son XIII bizarrement « élu jeu du salon », mais non, pour ce petit compte-rendu, on va se concentrer sur les jeux présentés sur le stand NVidia.

On commence avec Far Cry. Comme on avait pu l'apercevoir sur les différents screens et vidéos, ça en jette pas mal, avec une eau toute « pixel-shaderisée » comme on en voit de plus en plus mais qui a le mérite d'être magnifique non seulement vue de dehors mais aussi lorsqu'on est sous l'eau (d'ailleurs, lorsqu'on avance, on peut voir les bras du personnage faire la brasse d'une façon plutôt convaincante). La version que j'ai pu essayer ressemblait plus à une démo technologique qu'à un véritable jeu fini tant une impression de vide régnait dans tout le niveau. Il s'agissait du passage dans la jungle doté d'une flore aussi belle qu'abondante (comme toute bonne jungle de jeu vidéo) et de commandos particulièrement agressifs. La profondeur de champ du moteur 3D est incroyable : aucun relief n'est « caché », on a droit à tout un tas de petits détails, et ce même très loin dans le décor. J'ai pu essayer l'arme de base et le fusil de sniper. Au détour d'une manipulation hasardeuse destinée à chercher (en vain) l'inventaire (n'importe quoi), j'ai activé un cheat code me donnant toutes les armes. J'ai pu faire défiler rapidement tout l'attirail (sans pour autant pouvoir l'utiliser, faute de munition) et ai été plutôt surpris de voir au milieu de toutes ces petites armes assez réalistes un énorme Rocket Launcher apparaître sur le côté droit de l'écran. Il semblait sortir de Red Faction. C'est la seule pointe d'originalité car on a l'impression que les créatifs de Crytek Studios se sont fait globalement chier (ou étaient très fainéants – voir absents) tant le tout manque singulièrement de personnalité. Pendant un moment, j'ai presque eu l'impression de jouer au solo de Soldier Of Fortune 2 : Double Helix (en beaucoup plus beau) – impression pas spécialement agréable sur le coup.

Quelques pas en arrière, et on pouvait chopper un des quelques PCs en réseau sur lesquels tournait un Unreal Tournament 2004 avec une map bourrée de véhicules. La carte (d'extérieur) était constituée de plusieurs bases appartenant à chaque équipe, un peu comme dans Battlefield 1942. Sauf qu'ici, pour prendre possession de la base, il fallait détruire une espèce de réacteur dont l'énergie restante était indiquée par une petite barre, un peu comme les bâtiments dans les RTS. Pour cela, tout un tas d'armes, de tanks et autres aéroglisseurs parsemaient le niveau. Ces derniers, pas forcement utiles pour l'attaque, avaient l'avantage de se déplacer très rapidement sur les reliefs du paysage. Au pilotage, on a une vraie sensation de douceur, et on prend véritablement plaisir à se taper des descentes sur les flancs des montagnes, en épousant les courbes des pentes. Ce mode de jeu donne vraiment (et enfin) un nouveau souffle à UT. Si tous les autres modes et les autres cartes sont aussi réussis, UT 2004 risque d'être plus qu'un simple bonus pack payant. Par contre, grosse déception en ce qui concerne les armes : à part un lance-roquette spécialisé pour détruire les engins volants et un fusil de snipe légèrement modifié, rien de bien neuf. Quelques armes ont tout de même subi un petit relookage, comme par exemple le Link Gun.

Enfin, Worms 3D, toujours sur le stand NVidia. Il s'agissait d'une version multijoueur et tour par tour. Impossible de ne pas tomber dans le « ça ressemble à Worms 2/A/WP mais en 3D » tellement c'est exact. Pourtant, ce n'est pas tout à fait vrai : le déplacement des Worms se fait très facilement, la souris permettant de tourner autour de son petit ver, et oui, les armes, le look de la version présentée sont identiques aux versions 2D du jeu de Team 17, mais aucune option d'aide à la visée avec le bazooka n'est disponible. Si c'était moyennement difficile avec les Worms classiques, là on est quelque peu frustré de voir que le projectile n'atteint jamais sa cible. Alors que les Worms étaient jouables par n'importe qui, permettant ainsi de réunir du monde autour du PC, j'ai l'impression que le public visé par cette version est beaucoup plus restreint, à moins de changements (forts possibles). Certes, ça ressemble à Worms, en 3D, mais par contre ça ne se joue pas du tout pareil. Tous le charme et tout le feeling « easy-gaming » des Worms originaux m'ont semblé bien loin dans cette démo. Mais ne soyons pas pessimistes. Peut-être que Worms 3D fait un peu comme lorsqu'on voit quelqu'un que l'on a toujours connu avec les cheveux longs, qui revient de chez le coiffeur avec deux centimètres sur le crâne : va falloir du temps, mais on va s'y habituer.



Côté Console


Un jeu a eu pas mal de succès pendant cet ECTS (il a d'ailleurs remporté un prix ECTS), j'ai nommé XIII. Le fameux FPS en cell-shading était ici présenté et le résultat n'était pas moche a voir. Mais le salon s'est tout de même révélé une petite déception niveau consoles. En effet, peu de jeux Xbox présentés, et manquaient notamment les plus attendus (Project Gotham Racing 2, Star Wars : Knights of the Old Republic) Et il n'y a pas eu non plus d'annonce de grand titre sur nos machines de salon. Vraiment décevant. Toutefois, Konami et Electronic Arts ont su tirer leur épingle du jeu grâce à des stands tout de même forts sympathiques.

En effet on a pu découvrir la version européenne de Winning Eleven 7 (PES3). Au menu peu d'améliorations par rapport à la version japonaise : effectif des équipes mis à jour (Beckham au Real...) et jeu traduit seulement. On s'apercevra donc que les Brésiliens portent désormais leurs vrais noms mais toujours pas les Hollandais. Leurs noms sont maintenant proches de la réalité : Van Nistelroom pour Van Nistelrooy. Le stand Konami présentait quelques autres jeux assez sympathiques : Dance Dance Extreme (un jeu de danse qui se joue avec les pieds), Karaoke Revolution (un jeu de karaoke où il faut bien enchaîner les paroles pour réaliser des gros combos), Metal Gear Solid : The Twin Snakes (l'adaptation de Metal Gear Solid sur Gamecube) et le tout dernier Castlevania sur PS2.

De son coté, le stand EA essayait tant bien que mal de rivaliser avec Pro Evolution Soccer 3 en présentant son FIFA 2004, mais c'était le jeu de Konami qui attirait le plus de monde (16 manettes disponibles pour jouer à PES3 contre 4 seulement pour Fifa). Le stand EA présentait aussi le nouvel opus de la série des Medal Of Honor, un de plus... Par contre, la présentation et l'essai de Need for Speed Underground m'ont littéralement soufflé ! Le jeu était en essai sur PS2, et les graphismes étaient vraiment beaux, les décors variés et les voitures bien modélisées. Mais le grand plus de ce NFS est l'impression de vitesse. En effet, les créateurs du jeu ont opté pour une camera qui tremble de plus en plus avec la vitesse (un peu comme dans Fast And Furious) : le résultat est vraiment hallucinant, le jeu va très vite mais il manque parfois quelques fps à la PS2. Espérons que l'adaptation Xbox (non présentée) gommera cela pour offrir un sérieux rival au futur hit Project Gotham Racing 2.


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Conclusion


Au final, c'est une impression d'écho, une sorte de « bis repetita » de l'E3 qui reste dans la tête. Ce dernier, véritable machine à annonces et surprises dans ses grandes heures mange (et ce n'est pas nouveau) une grosse part du gâteau pour laisser les petites miettes au salon européen. Reste l'occasion pour les hommes en cravate de discuter gros billets avec d'autres gens en cravate, dans une cabine, bien au calme, alors que pendant ce temps, les journalistes et les passionnés cherchent désespérément un peu de neuf dans cet étalage pâle et statique qu'était l'ECTS 2003.

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