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Dossier : le online sur consoles

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
En 1992, Keith Rupp a une vision : il imagine un systême permettant aux possesseurs de NES de jouer en ligne. Il s'associe avec Nolan Bushnell, le fondateur d'Atari, et ensemble ils créent l'Ayota View modem. Mais Nolan prend le dessus sur le projet et décide d'utiliser un modem à 300 bauds, ce qui n'est pas assez pour du jeu en ligne même sur NES. Il finit par laisser tomber le projet. Keith Rupp arrive à recoller les morceaux, il fonde Baton Technologies et veut lancer le Baton Teleplay Modem. Il passe le modem à 2400 bauds et fait une version Megadrive. Il songe même à faire jouer ensemble les joueurs Megadrive et NES grâce à des jeux spécialement conçus pour. Il a aussi en projet de lancer un clavier pour permettre aux joueurs de chatter et d'envoyer des emails. Le problème est que ni Nintendo ni Sega ne voudront du modem. Sega préparait de son côté le Edge 16 en partenariat avec AT&T et des éditeurs tiers mais le projet fut abandonné. Face au rejet de Nintendo etSega, les investisseurs de Baton Technologies ont foutu le camp et la société ferma en 1993.



Si le Edge 16 n'est jamais sorti, il n'en fut pas de même pour le Sega Channel qui a débuté en 1994. Globalement c'est à la Megadrive ce que le PlayCable est à l'Intellivision : un service de téléchargement de jeux par le câble. Contre 15 dollars par mois, on obtenait une cartouche qui comprenait un modem et de la ram et on branchait le tout au câble. Après on pouvait télécharger des jeux en payant 25c par jeu, le jeu étant perdu si on étaignait sa console. Le catalogue de jeu était important et il était même possible de jouer à des versions bêta de futurs jeux. Des astuces étaient affichées pendant qu'on téléchargeait le jeu et Sega a organisé des concours pour gagner des lots comme des BMX. A son apogée, le service comptait 250000 abonnés et pouvait être accessible par un tiers des américains. Il a pris fin le 31 juillet 1998.



Nintendo continuait aussi de s'intéresser au online et sortit en 1995 le Satellaview pour la SNES en partenariat avec St.GIGA, une radio satellitaire. Ce gros addon pour la SNES était vendu avec une cartouche de 8 Mo et se reliait à son décodeur satellite. Régulièrement, les utilisateurs abonnés au service recevaient un gros paquet de données. Il y avait des news, des patchs, des extensions et même des jeux complets. Les menus du service avaient l'apparence d'un RPG et Nintendo a sorti un bon paquet d'exclusivités ou de spin-off via ce canal dont un Zelda. Malgré un abonnement relativement peu cher (5400 Yens pour 6 mois), le service n'a jamais cartonné et a culminé à 116000 abonnés en 1997. Nintendo s'est retiré de l'opération en 1999 et le service a cessé d'émettre en juin 2000.



Malgré l'échec du Teleplay modem, d'autres compagnies continuaient de croire en l'avenir du jeu en ligne. En 1995, Catapult Entertainment a lancé le XBAND pour la SNES et la Megadrive. Ce modem était vendu 20 dollars et permettait contre 5 dollars par mois d'accéder au XBAND network et de jouer en ligne via les lignes téléphoniques. En payant 4$ de l'heure, il était même possible de jouer sur les lignes longue distance (les appels locaux étaient gratuits). en plus du jeu en ligne, on pouvait envoyer et recevoir des emails, enregistrer dix de ses amis dans une liste d'amis, participer à des tournois, recevoir des news... On pouvait même avoir un avatar et une sorte de gamerscore était conservé. Les statistiques des parties étaient conservés et même publiées en ligne sur le site web d'XBAND. On pouvait acheter un clavier ou utiliser un clavier virtuel avec son pad. Pourtant le service ne trouva jamais son public ne compta à son apogée que 7000 utilisateurs. Il faut dire qu'avec 14 jeux compatibles sur SNES et 13 sur Megadrive, le service n'attirait pas grand monde malgré la présence de bombes commeSuper Mario Kart ou NBA Jam. Il faut dire que les développeurs ne faisaient rien pour supporter XBAND. Les ingénieurs d'XBAND devaient faire de la rétro-ingénierie pour simuler le mode deux joueurs en local. Le service ferma le 30 avril 1997.



XBAND marqua la fin des services de jeu en ligne tierce partie ce qui est de toute façon une idée à la con car elle garantit une absence totale de support. Mais XBAND ne fut pas la seule expérience de jeu en ligne de cette époque. Atari travaillait en 1994 sur un modem pour sa Jaguar. Tournant à 19.9 Kbps, il devait permettre de jouer en ligne et de faire du voice chat avec une seule ligne de téléphone. Doom devait être compatible mais le Jaguar Voice Modem ne sortit jamais et resta un prototype. Les rares personnes qui l'ont utilisé pour jouer au seul jeu réellement supporté, Ultra Vortek, disent que ça marchait bien. C'est comme pour la console : les trois personnes qui l'ont acheté se sont bien amusés.



En 1996, Sega sait déjà qu'il a perdu la guerre des 32 bits. Et la sortie de la N64 ne va pas arranger les choses. Alors ils essayent de se différencier de la concurrence et sortent le Net Link. C'est un modem 28.8 kbps qui permet aux possesseurs de Saturn de surfer sur le web en utilisant le browser Planet Web et de chatter sur IRC. Un clavier et une souris seront vendus pour faciliter la vie des gens. Puis ils lancent le jeu en ligne. On trouve son adversaire par IRC et après la connexion se fait directement par téléphone. Seuls cinq jeux étaient compatibles : Virtual On: Cybertroopers, Sega Rally Championship, Daytona USA C.C.E., Duke Nukem 3D et Saturn Bomberman. La Saturn disparut en 1998 mais la dualité browser web / jeu en ligne fut conservé pour la console suivant de Sega : la Dreamcast.



Nintendo a connu quelques gros bides dans sa carrière mais un des plus gros est le 64DD. Cet énorme addon pour la N64 permettait de mettre des cartouches de 64 Mo afin d'étendre les capacités de la N64. Ca devait aussi servir pour créer des extensions ou pour sauvegarder. Oui on rappelle que la N64 est une console tellement mal conçue qu'il fallait une memory card pour sauver alors qu'elle utilisait des CARTOUCHES. Bref. Seul 9 jeux sont sortis sur le 64DD et Nintendo n'a vendu que 15000 exemplaires de cette chose. Mais un bide peut en cacher un autre : en obtenant le RandNet Starter Kit, on pouvait connecter son 64DD au service RandNet qui permettait de jouer en ligne, de jouer à des versions preview, de surfer sur le net et même d'écouter de la musique tout cela pour 2500 Yens par mois. Mais ce n'est pas tout : on pouvait aussi regarder d'autres joueurs jouer, créer son avatar et échanger des messages. Le service a été lancé en décembre 1999 et s'est arrêté en février 2001. Non pas qu'il soit spécialement mauvais mais vu le parc de 64DD, le nombre d'utilisateurs était ridicule.

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