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Turtle Beach Stealth 700 Gen3, le grand pardon

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Si vous avez suivi mes tests de casques gaming depuis la rentrée, vous savez que je ne porte pas le Turtle Beach Stealth 600 Gen2 dans mon coeur. Acheté plein pot à sa sortie en 2021, il m'a immédiatement fait mal aux oreilles. Prêté à mes proches, même combat et il a terminé remisé dans la cave. De l'eau a coulé sous les ponts depuis et il est temps de mettre à nouveau un casque Turtle Beach sur mes oreilles, puisqu'en plus de leur line-up sim racing dont Xavor vous reparlera prochainement, j'ai pu m'essayer à leur casque Stealth 700 Gen3 dans sa version PC/PlayStation pendant quelques semaines.
En sortie de boîte, on est immédiatement accueilli par non pas un mais deux (!) adaptateurs sans fil 2,4 Ghz USB-A qui trônent au centre du packaging et dont on vous reparlera plus tard. Mais attardons-nous d'abord sur le casque en lui-même. Lorsqu'on l'attrape en main, on est tout de suite confronté aux choix de design du constructeur californien qui sont, il faut bien le dire, radicalement différents de la concurrence. Le Stealth 700 Gen3 est imposant.

À commencer par un arceau métallique d'une épaisseur qui met tout de suite en confiance, renforcé par un bloc plastique gravé du logo au palmier sur le haut qui vient l'englober pour ne laisser dépasser que le bout des tiges de l'arceau. Ce bloc est recouvert de la mousse hybride de Turtle Beach sur le dessous. Pas vraiment du similicuir, ni de la mousse à proprement parler, on est face à un matériau entre les deux qui nous semble plus à même à résister à l'épreuve du temps. En tout cas, cette bande de mousse offre un bon confort une fois posée sur la tête, sans égaler le rembourrage façon nuage d'un Alienware Pro Wireless Headset.
 
Au bout des tiges en métal, on retrouve des nacelles en forme de crochet, elles aussi en métal, permettant de pivoter les oreillettes à 90° sur l'axe vertical, ce qui est un plus pour pouvoir transbahuter ce gros bébé dans un sac ou autour du cou. Turtle Beach a fait le choix d'un ajustement de la hauteur des nacelles sur l'arceau via des positions crantées à l'ancienne et on est ravis ; ça évite d'avoir une oreillette plus haute que l'autre. Au bout des nacelles, un pivot permet aussi de pivoter légèrement les oreillettes sur l'axe horizontal pour les ajuster parfaitement à chaque morphologie.

Le Stealth 700 Gen3 est livré avec deux adaptateurs sans fil 2,4 Ghz

Les oreillettes tranchent, elles aussi, avec les formes ovales à la mode chez d'autres constructeurs et ressemblent presque à des gouttes d'eau. En cela, elles ont un design un peu daté et surtout bulky, avec un angle droit sur le haut de l'oreille et des formes plus arrondies sur le reste de l'armature en plastique. L'intérieur de l'oreillette reprend la même mousse hybride que l'arceau et honnêtement, je suis très satisfait du confort proposé.
 
Malgré la bonne force de serrage du casque, on ne ressent pas la lourdeur de chaque oreillette. Nos oreilles sont bien englobées à l'intérieur, mais ne frottent jamais sur le plastique. Il en va de même pour le choix du tulle plastique qui recouvre les immenses doubles transducteurs de 60 mm. Doux au toucher, fin, mais pas irritant, il ne devrait pas poser de problème, même lorsque les mousses perdront de leur élasticité et contribuer à ce que les oreilles se rapprochent du fond des oreillettes, ou lors d'un faux mouvement. Le micro du casque est à bascule et vient se cacher à l'intérieur de l'oreillette lorsqu'il n'est pas utilisé, ou lorsqu'on veut couper le son puisqu'il se désactive tout seul à mi-bascule. Pratique. Enfin, le Stealth 700 Gen3 offre une batterie de boutons et molettes, elles aussi, imposantes. On compte pas moins de trois molettes de volume ! Sur la gauche, on en retrouve une pour le général, et une palette de contrôle d'une fonctionnalité annexe configurable via l'application. La panoplie est complétée par un bouton permettant de basculer entre les présets EQ.
 
Sur l'oreillette droite, on trouve un bouton de mise en service du Bluetooth simultané (qui permet également de prendre un appel, invoquer Gemini ou de contrôler une application musicale sur Android), une molette de volume dédiée au Bluetooth et un bitoniau permettant de basculer entre les deux adaptateurs sans fil 2,4 Ghz. Ouf, avec toutes ces molettes et boutons, il faut presque faire attention lorsqu'on passe sa main derrière les oreillettes à ne pas toucher par inadvertance l'un des potards.

Personnellement, je trouve que le casque a trop de réglages extérieurs pour son propre bien. On aurait par exemple pu enlever la molette dédiée au BT ou celle aux fonctionnalités annexes ainsi que le bouton de bascule entre les présets EQ, sans que ça ne dérange vraiment. Cela aurait peut-être permis de réarranger le reste et de réduire un peu l'épaisseur des plastiques pour gommer ce côté bulky. Je ne l'ai pas encore évoqué, mais le casque est assez lourd, 409 g tout de même, et cela a pour incidence de rendre les oreillettes flageolantes sur l'arceau lorsqu'on secoue légèrement le casque. Ça ne joue en rien sur le maintien une fois sur la tête, mais ça ne rassure pas lorsqu'on le tient en main.

Des boutons et des molettes de chaque côté des oreillettes

Côté son, les énormes transducteurs 60 mm payent et délivrent une prestation de qualité d'un bout à l'autre du spectre. Les basses sont présentes, autant qu'ailleurs sur ce segment de prix haut de gamme (199 euros au lancement), mais ne prennent jamais le dessus sur le reste. La stéréophonie est très bonne, notamment en écoute musicale. On entend par exemple bien les échanges de synths gauche/droite sur le DJ set SHINOBI de Tee Lopes. La spatialisation est bien retranscrite en jeu et permet de bien identifier ses adversaires sur ARC Raiders ou Call of Duty: Black Ops 7. Les joueurs chevronnés pourront jouer avec les quatre modes fournis par le constructeur pour augmenter tout ou partie du spectre, ou bien se diriger vers l'égaliseur dix bandes pour paramétrer le casque comme ils le veulent. Le constructeur propose même un mode Advanced Superhuman Hearing censé mettre en avant les sons de pas, etc. Dans les faits, le traitement audio ne m'a pas convaincu, ayant tendance à écraser le spectre, et je reste globalement satisfait par le préset Signature Sonore sélectionné par défaut.
 
Je n'ai pas constaté non plus de différence entre la qualité sonore en Bluetooth et en 2,4 Ghz lors de l'utilisation du BT simultané. À noter que la version PC du casque propose le 24 bits / 96 Khz et un micro à large bande. D'ailleurs, le microphone est aussi une réussite, retranscrivant une voix claire, relativement chaude sans réglage particulier, et pas écrasée par le poids des algorithmes IA, comme trop souvent. La tige une fois basculée tombe pile devant la bouche et ne gêne pas notre champ de vision. Là encore, des présets et un EQ permettent de jouer sur la voix. L'application Swarm 2 permet aussi de triturer la sensibilité, le volume et l'intensité du noise gate.



En passant, je tire mon chapeau aux développeurs, car c'est tout bonnement la meilleure appli mobile de gestion de casque que j'ai pu tester jusqu'à présent. Elle permet les mêmes modifications que sur PC, et on peut même mettre à jour le casque et les adaptateurs sans fil directement depuis l'appli ! Puisqu'on parle de ces derniers, un petit mot sur ce qui est selon moi l'un des gros atouts de ce casque, ses deux dongles permettant d'alterner entre PC/Mac et PlayStation d'une simple pression d'un bouton sur le casque.
 
La bascule entre les périphériques est immédiate et n'occasionne pas de déréglage du casque, c'est super fluide et on se demande pourquoi pas plus de constructeurs ne s'y mettent tellement c'est pratique de pouvoir changer de machine à la volée. On n'a pas fait de mesures pratiques de l'utilisation de la batterie, car avec 80 heures d'autonomie annoncées et une recharge rapide, il a été difficile de bien mesurer sa durée de vie. Enfin, dernier petit détail sur les mises à jour. J'en ai eu deux (dont une dédiée à la prise en charge de l'iPhone 17) sur la durée de mon test, ce qui est pas mal comme suivi pour un casque qui a fêté son premier anniversaire en septembre dernier.
Le Stealth 700 Gen3 avait la lourde tâche de me réconcilier avec Turtle Beach, et il réussit haut la main. Bon alors Ok, on est toujours face à un design qui fait volumineux et qui ne me convainc toujours pas, un casque qui gigote pas mal lorsqu'on le secoue et une armada de boutons qu'on aurait presque pu réduire de moitié sans que ça ne gêne. Mais de la prestation sonore à la captation micro, ce casque gaming fait définitivement un super boulot.

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