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Turning Point : Fall of Liberty

Shua par Shua,  email  @shuazor
Depuis quelque temps, et contrairement à ce que certaines mauvaises langues aimeraient bien nous faire croire, la Seconde Guerre mondiale dans les jeux vidéo, ça n'intéresse plus personne. Nous, pauvres joueurs, sommes les principales victimes de cet entêtement, et c'est malheureusement loin d'être terminé.

Spark Unlimited a entendu cet appel au secours et réplique d'un Turning Point : Fall of Liberty aussi improbable qu'inattendu, et qui, osons le dire dès les premières lignes, prend sans conteste une place de choix dans la catégorie tant convoitée des "l'idée était pourtant bonne".

In truelle we trust !


Imaginons que Winston Churchill n'ait pas survécu à cet accident d'un soir de décembre 1931, et qu'au lieu de finir ses jours appuyé contre une canne pour finalement guider avec succès son pays et ainsi empêcher une invasion allemande, ce fut tout le contraire qui se soit passé. C'est dans cette optique que le joueur, incarné par un ouvrier New-Yorkais du nom de Dan Carson, est déposé au sommet de la structure métallique d'un gratte-ciel encore en construction, et ayant ainsi par la même occasion, une place aux premières loges devant l'invasion qui se déroule sous ses yeux. Nous sommes en 1953 et l'Allemagne décide, après avoir fait de même avec la France, l'Espagne, le continent africain et bien d'autres encore, d'envahir et de contrôler les Etats-Unis. Comme vous l'aurez probablement deviné, la suite aura de faux airs de Freedom Fighter puisqu'il sera question de rejoindre la résistance et de déjouer les plans diaboliques du troisième Reich.

Premier objectif et des plus périlleux, rejoindre la terre ferme et ses décombres, conséquences des bombardements de l'invasion qui se déroule juste au-dessus de votre tête. Après avoir réalisé un numéro d'équilibriste en guise de tutoriel, votre premier contact avec l'ennemi s'effectuera au corps à corps, grâce notamment à l'utilisation de l'environnement selon le cas de figure. Ici, c'est après craquage de cervicales que votre homme effectuera une chute de plusieurs mètres de haut, mise en scène à l'aide d'une camera embarquée. Au cours de l'aventure, les développeurs ont placé ici et là différentes situations du même acabit, de manière à par exemple faire boire la tasse à un ennemi dans l'eau des chiottes, le passer à la moulinette entre les rouages d'un engin, ou encore de lui fracturer les vertèbres à l'aide d'une carcasse de voiture. Si ça peut paraître amusant aux premiers abords, l'utilisation de ces séquences se fait tellement rare, exigeante sur la position de votre adversaire et notamment mal mise en scène, qu'on s'en sert plus comme d'un moyen d'éviter de dépenser ses munitions que de faire souffrir les nazis, ce qui est du coup nettement moins drôle.



Le début de la fin


Justement, "drôle", c'est bien là un antonyme tout choisi pour définir la suite de votre ascension dans Turning Point, car une fois sur le plancher des vaches, c'est muni d'un spécimen de mitrailleuse allemande qu'auront lieu vos premiers affrontements. Si je ne n'irais pas vérifier par moi même sur une console, la véritable difficulté du titre sur PC a bien lieu dès les premières minutes, au moment d'essayer de dégommer tant bien que mal ces deux types en face de vous. C'est un comble pour un FPS, et qui plus est quand il est joué avec une souris, mais l'imprécision dans la visée jumelée à une localisation des dégâts absente et à une sensation de titubation dans les déplacements, rend l'expérience purement épouvantable. Fort heureusement, les Fritz sont aussi cons qu'un banc de moules, et restent gentiment à leur place en balançant une fois de temps quelques Stielhandgranate. Les rares coéquipiers que vous croiserez sur votre chemin ne sont quant à eux bons à pas grand chose, si ce n'est à vous fournir en munitions une fois flingués. Enfin, et preuve d'un portage à la manque, les options de configuration de la souris se limitent à "basse", "moyenne" ou "haute", et c'est sans parler des options graphiques qui subissent le même traitement, avec une résolution maximale plafonnant à 1024x768, et un jeu souffrant d'une "saccadite aiguë" inexplicable.

Dès lors, et malgré un scénario surprenant et poignant, il est bel et bien difficile de continuer à jouer tant un sentiment de frustration se fait ressentir. La progression est sans grande surprise, très linéaire, et fréquemment accompagnée d'un mini puzzle lambda ô combien chiant et répétitif, venant casser un rythme déjà suffisamment nonchalant. Côté technique et comme suggéré précédemment, la réalisation, bien qu'exploitant un Unreal Engine 3 encore une fois reconnaissable à ses abus désormais réputés, est digne d'une mauvaise blague. Le plus dommage là-dedans, c'est de voir que les développeurs n'ont pas suffisamment exploité le contexte d'un scénario aussi chaotique, car mise à part essuyer quelques assauts d'ennemis au pied des ruines de l'Empire State Building, aucun tableau véritablement marquant et surprenant ne croisera votre chemin, tant bien à New York qu'à Londres, ville où s'achève après 5 heures de jeu votre petite aventure. Oui, c'est peut être là le plus gros reproche que l'ont puisse faire à Turning Point : Fall of Liberty, d'y être aller petit bras sur un terrain ou il aurait fallu faire parler la puissance et l'émotion.

Pour finir, petite parenthèse oblige sur le mode multijoueurs que je n'ai pas osé tester, comme visiblement bon nombre de personnes puisque les serveurs y sont continuellement vides. Peu étonnant, d'autant que les cartes seraient, selon certaines rumeurs, empruntées à la campagne solo et ne proposeraient encore une fois que les modes de jeu les plus classiques, à savoir Deathmatch, Team deatmatch et Capture the flag.

En dépit d'un scénario original, Turning Point : Fall of Liberty n'a pas grand chose pour lui, et se voit aussitôt rattrapé par une réalisation accablante et par un manque de fignolage de chacun des aspects du jeu. Une prochaine fois peut-être.

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