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Un Rédacteur Factornews vous demande :

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(Test bien à la bourre) Victor Vran

Valanthyr par Valanthyr,  email
 
Jusque là connus pour leurs jeux de stratégie, dont notamment Grand Ages: Rome, les Tropico 3 à 5 et Omerta - City of Gangsters, les Bulgares d’Haemimont Games ont eu envie de changer d’air en allant explorer le genre redevenu à la mode du hack & slash. Tellement à la mode qu’on se demandait si Victor Vran allait faire preuve d’assez d’originalité pour éviter de se retrouver affublé du qualificatif peu reluisant de “clone de”.

Torunicoti, tournicoton

Victor Vran est un chasseur de monstres. C’est certainement l’un des meilleurs, sinon on nous aurait fait jouer quelqu’un d’autre. Il est beau gosse, sombre et solitaire, sacrément blasé et en plus de ça il a la voix de Geralt, un autre chasseur de monstre qui boxe dans la cour des grands. Il est à la recherche d’un pote chasseur qui est porté disparu et il va se retrouver pris dans une histoire picaresque tout à fait dans le style de ce qu’on peut attendre d’un action-RPG.



La première chose qui frappe quand on prend le contrôle de Victor, c’est sa mobilité. Dans les hack and slash, on est plutôt habitué à des déplacements assez rigides, où sauts et roulades sont déverrouillés par une compétence qu’on utilise plutôt pour foncer dans le tas ou au contraire s’en éloigner quand ça tourne mal, mais le chasseur de monstre sauce Haemimont est une véritable pile qui ne tient pas en place. Au début, on trouve ça un peu gimmick, mais assez vite on se rend compte que ça permet d’esquiver un projectile ou un vilain coup de masse en sautant par-dessus ou en se roulant par terre. Sans être une révolution à proprement parler, ça dynamise les combats et ça va même dans certains cas jusqu’à leur conférer cette mystérieuse élégance rythmique à la Dark Souls, assez rafraîchissante.

Le choix des armes

Pour ce qui est du développement de notre ténébreux chasseur, l’unique personnage que l’on peut jouer, le mot d’ordre semble avoir été d’opter pour des mécanismes simples, parfois d’ailleurs au point d’avoir l’air un peu simplistes, mais en parfaite synergie les uns avec les autres. Ainsi, il n’y a pas de classe, pas d’arbre de compétences ou de points d’attributs. Il y a en revanche des types d’armes, chacun ayant une utilisation de base et deux utilisations alternatives plus puissantes qui sont sur cooldown. Il y a des pouvoirs, qui sont des drops qu’on peut combiner pour en avoir de plus puissants, et qui vont conférer à Victor une compétence passive, une aura ou une attaque spéciale. Il y a enfin les cartes de destinée, qu’il est aussi possible de combiner et qui vont très souvent déclencher un effet ou un type d’attaque spécial, en plus d’améliorer les capacités de notre chasseur émérite. De ces différents mécanismes, auxquels vient s’ajouter un système d’états (ardeur, brutalité, concentration, effrayé, etc.) assez riche qui va modifier positivement ou négativement le comportement des monstres ou de Victor pendant le combat, va naître une grande diversité dans l’orientation du personnage qui offre assez de variété pour que chacun y trouve son style.



Bien que Victor Vran soit un jeu à petit prix, volontairement accessible et qui se joue d’ailleurs très bien au pad, son contenu est plus riche qu’il n’y paraît. La campagne est d’une durée tout à fait respectable et si on trouve que le niveau de difficulté facile manque de challenge, on peut basculer quand on le souhaite en mode normal. Pour affiner plus encore la difficulté du jeu et augmenter progression et loot, on peut également actionner jusqu’à cinq maléfices qui vont nous rendre la vie nettement plus dure, au point d’exiger une build vraiment très affûtée si on veut survivre avec tous les maléfices actifs. Dans chaque niveau du jeu, qu’il est bien sûr possible de rejouer quand on le souhaite, un système de défis optionnels à deux niveaux de difficulté permet de mettre à l’épreuve notre maîtrise de l’art de la chasse aux monstres, imposant souvent d’actionner des combinaisons de maléfices particulièrement retorses, d’utiliser un type d’armes donné ou encore des choses plus exotiques, comme trouver tous les secrets du niveau, ne pas se soigner, tuer des monstres en un temps donné ou encore ne pas utiliser les pouvoirs spéciaux de Victor.

Pour les acharnés

Une arène et un donjon endgame contenant des éléments aléatoires relancés chaque jour viennent compléter le tableau, faisant office d’alternative aux quêtes quotidiennes qui ont fait leur apparition chez les ténors du genre. Ce n’est pas tout : Haemimont est même allé plus loin en proposant un système de contrats et de chasse au trésor assez original, objets que l’on peut droper et partager avec les autres joueurs et qui nous invitent à aller chasser des monstres uniques pour récupérer une récompense. Les amateurs de crafting pourront quant à eux passer leur temps à rassembler les éléments permettant d’améliorer armes, pouvoirs et cartes de la destinée, y compris dans leur version légendaire. Si le endgame n'est pas aussi abouti de celui de Path of Exile ou de Diablo 3, il y a tout de même amplement de quoi se mettre sous la dent.



Côté multijoueur, un mode coopératif à quatre est disponible, mais on sent bien que tous ces systèmes ont été pensés pour le jeu solo et il n’y a assez peu de synergie entre les différents styles de jeu. On ne peut par ailleurs pas échanger le loot ni même le jeter au sol à ce jour : impossible donc de donner ce fleuret légendaire dropé en groupe au joueur qui a tout misé sur cette arme, alors qu’on ne l’utilisera probablement jamais. Il y a enfin une arène PvP pour les amoureux du duel mais pas de mode PvP de groupe plus ambitieux à ce jour. Notons cependant que les développeurs continuent de faire évoluer le jeu via des DLC gratuits et qu’une extension, qui sera payante, est déjà en préparation, dont le thème totalement improbable a déjà été annoncé : Motörhead Through The Ages (oui, c’est bien le Motörhead d’Ace of Spades).
Haemimont Games chamboule nos petites habitudes de joueur d’action RPG et innove sur tous les fronts pour nous offrir un Victor Vran qui propose une expérience vraiment rafraîchissante. Sa très bonne prise en main et son challenge à la carte devraient plaire aux joueurs occasionnels comme aux vétérans du hack and slash.
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