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Little Kitty, Big City

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : Double Dagger Studio
Supports : PC / Switch / Xbox Series
Pour son premier jeu, la jeune équipe Double Dagger Studio s'attaque à la hantise de tous les propriétaires de compagnons à quatre patounes vivant en appartement à l'étage : la sieste qui tourne mal. Qui n'a jamais fait de cauchemar impliquant son gros patapouf, en plein roupillon sur le rebord de la fenêtre qui se tourne dans son sommeil, roule et tombe dans le vide. Bon, dans la vraie vie, il y a des solutions comme se faire un coffrage de fenêtre avec des chutes de grillage, et j'en passe. Mais si je vous parle de ça, c'est parce que c'est le point de départ de Little Kitty, Big City.
Derrière ce titre mignon se cache un projet à mille lieues de ce sur quoi son créateur, Matt T. Wood, a travaillé pendant près de vingt ans. C'est simple, après avoir fait ses armes sur Max Payne, il fut carrément de tous les projets chez Valve, de Half-Life 2 à Artifact. Pas étonnant qu'il ait créé son petit studio indépendant à Seattle, patrie du grunge et du pied-de-biche. Une métropole qui n'a pourtant pas grand-chose à voir avec le mini-monde ouvert de Little Kitty, Big City. Le titre se déroule en effet dans une petite ville japonaise fictive. On l'a dit, après avoir chuté de son rebord de fenêtre et fait quelque roulé boulé en dévalant son immeuble, le félin maladroit amortit sa chute grâce à un corbeau qui passait dans les environs. Quelques secondes et un atterrissage en douceur sur le plancher des vaches plus tard, le voilà à taper la causette avec le corbac expert en affaires. Ce dernier lui propose de l'aider à remonter chez lui, en échange d'un paquet de qui-brille. Mais si, les pièces de monnaie, les capsules et autres ! Enfin bref, tous ces bidules inutiles en métal qui jonchent les rues.


Le thon est donné, et pas n'importe lequel, le collecta-thon ! Ce platformer 3D va en effet vous faire traverser la cité, à la recherche d'objets pour satisfaire les désirs du corbeau et d'une bonne douzaine d'animaux farfelus éparpillés sur la carte, et accessoirement de valider des checklists à n'en plus finir, façon Untitled Goose Game. Quinze plumes par-ci, 25 qui-brille par là, et vas-y qu'il faut trouver 3 os pour déverrouiller des raccourcis sur la carte, servir de guide pour quatre canetons ou retrouver ce caméléon qui se planque partout. Des listes de course comme autant de quêtes en vue de dénicher de quoi vous permettre de faciliter vos mouvements sur la carte ou de retrouver votre plaid préféré dans la plus haute tour de la "Big City". Si on met les guillemets en citant son titre, c'est parce que la ville en question n'est pas si vaste qu'elle y parait, en tout cas à hauteur d'homme. Elle ne compte que quelques blocs d'immeubles et de maisons. Par contre, à hauteur de truffe, elle devient un terrain de jeu assez intéressant à parcourir et sa traversée demande de la dextérité.

Flex in the City

Heureusement pour nous, notre noiraud aux yeux verts est plutôt agile et peut faire des sauts plus ou moins précis en maintenant le bouton B du Joy-Con enfoncé. Le jeu est d'ailleurs assez généreux avec les hitbox des surfaces et possède une mécanique de magnétisme léger, mais efficace, ce qui nous permet de nous mouvoir tel un vrai chat sur un muret pas plus large qu'une souris, ou d'attraper des oiseaux (avant de les relâcher, pour le sport uniquement) sans trop de frustration. Et heureusement que le jeu est permissif sur ce point, car si les animations du félin sont vraiment, croyez-en l'expérience d'un maître, ultra-convaincantes, on sent quand même quelques imprécisions dans son gameplay. Il n'est pas rare que les trajectoires affichées de nos sauts fassent n'importe quoi lorsqu'on relâche la touche de saut. On apprécie donc que le jeu ne propose aucune barre de vie qui aurait pu nous pénaliser durant nos nombreuses chutes imprévues. Le minou peut également attraper des objets dans sa gueule, ce qui lui permettra d'accomplir quelques quêtes annexes, comme chiper le téléphone portable d'un passant après l'avoir fait tomber en gambadant dans ses jambes.

 
A l'aide d'une mécanique de grimpette à endurance trèèèèès inspirée de Breath of the Wild, le matou pourra s'agripper aux lierres grimpants un peu partout en ville pour atteindre de nouveaux sommets. Enfin, en dénichant des oeufs de gacha en plastique un peu partout en ville, on pourra s'affubler de plus de 40 couvre-chefs ridicules, de l'adorable chapeau-coccinelle au haut-de-forme classe en passant par l'immanquable bonnet-requin. Il y a finalement pas mal d'activités à accomplir, et de nombreuses zones servent de micro-puzzles qu'on résout souvent en quelques secondes, mais qui mis bout-à-bout donnent une belle sensation à la fois d'accomplissement et de contenu à un jeu qui, il faut bien le dire est assez court. Dans les faits, on peut le terminer en un peu moins de trois petites heures si on le parcourt en ligne droite. Mais ce qu'il y a de bien, c'est qu'il regorge tellement de trucs annexes qu'on se prend au jeu d'essayer de faire le 100% et on atteint facilement les 6 à 7 heures de jeu au total, sans s'ennuyer.
 
Techniquement, Little Kitty, Big City est à l'image de son gameplay, cahoteux. Il n'est pas rare de voir notre version Switch ramer un peu lorsqu'il y a trop d'objets présents à l'écran (à priori, ce n'est pas le cas sur PC ou next gen). Mais le plus irritant, ce sont ces bugs de collisions qui peuvent vous ruiner une partie et vous obliger à redémarrer le jeu de zéro. La faute à des jointures entre les rebords des objets un peu grossières qui ont occasionné par deux fois une chute dans le décor, irrémédiable si on ne va pas immédiatement dans les options de sauvegarde pour recharger la dernière en date (le jeu sauvegarde très régulièrement aux coordonnées du joueur). A côté de ça, on peut saluer la partie sonore, que ce soit dans son jazz enjoué à la Randy Newman, ses sons d'animaux hérités de la Nintendo 64 ou sa traduction française d'excellente facture qui rend hommage à une écriture assez réussie.

Little Kitty, Big City est le bonbon parfait pour une session cocooning par un après-midi pluvieux (et avec si possible un félin sur les genoux). Avec une durée de vie contenue, il surfe sur le genre du collectathon sans tomber dans ses excès. Le jeu possède en outre une progression agréable, des visuels colorés et des animations vraiment sensationnelles. On regrette juste une mécanique de sauts hasardeuse qui pourra occasionner plus d'une chute et une technique perfectible.

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