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Code Quantum Break

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Développeur / Editeur : Remedy Entertainment Microsoft Games
Supports : PC / Xbox One
"C'est quoi Code Quantum Break?"
Code Quantum, série qui passait dans les années 90 sur M6, c'est l'histoire du Dr. Sam Beckett, scientifique dont l'esprit voyage dans le temps...
Ah non, Quantum Break, c'est l'histoire de Jacques Joie et de son frêre Guillaume, de son meilleur ami Paul Serein...
Bon, on reprend tout, en v.o.

Quantum Break, c'est le nouveau jeu de Remedy, les créateurs de Max Payne et Alan Wake. Comme ce dernier, il s'agit d'un jeu d'aventure-action à la troisième personne. Ah, il y a aussi des épisodes filmés "live" dedans.

"Max Wake? Alan Payne?"

Le gameplay de base est similaire à celui d'Alan Wake, et consiste d'environ 60-70% d'exploration dans des couloirs plus ou moins grands afin de faire avancer l'intrigue - et récupérer des mails et autres collectibles afin d'étoffer le monde - et d'une partie action où l'on va dézinguer à tout va une petite armée, aidé par des pouvoirs permettant de manipuler le temps.



La partie action est bien calibrée, on sent le studio qui a de l'expérience. Le feeling est assez proche d'Alan Wake, sauf qu'au lieu de pointer sa lampe-torche sur les ennemis pour enlever leur bouclier, ici on peut se contenter de simplement leur tirer dessus. Il y a une petite dizaine d'arme, donc on n'est pas étouffé par la variété de ce côté, mais se limiter à ça serait dommage, même s'il est possible de jouer comme un TPS classique (en faisant caca derrière des caisses). Le gros intérêt provient des pouvoirs temporels qui permettent allègrement de "geler" les ennemis, de faire de super dash, de courir très vite (c'est pas pareil), de créer des boucliers comme Neo dans Matrix ou bien de lancer des... euh... bombes temporelles. Ah oui, on a aussi une vision d'aigle. Pardon, une vision temporelle, rien à voir. Chacune des capacités dispose de son propre cooldown, plutôt généreux, et il est donc possible d'utiliser ces compétences à loisir tout au long des combats. Bien sur, certains ennemis requerront des tactiques particulières (hop, je dash dans le dos, donc je "disparais" pour lui et je tire le bitonio dans son dos) mais dans l'ensemble, leur variété est peu elevée, et on a clairement l'ascendant sur eux (ce qui pour le coup, s'explique plus facilement que dans d'autres jeux). Ils n'avaient qu'à avoir leurs propres super pouvoirs.



On peut améliorer chacun des pouvoirs au fur et à mesure du jeu en ramassant des upgrades, mais ces améliorations sont assez anecdotiques et ne changent pas fondamentalement les pouvoirs. En gros, ça dure plus longtemps ou ça resiste mieux, mais pas youpi je lance des lasers qui se scindent en trois en plus.

Entre deux phases d'action, on va donc faire avancer l'histoire en parcourant de grands couloirs, parfois agrémentés de puzzles ou sections plateformes qui feront appel à nos pouvoir. Enfin, on pourra trouver des mails, des affiches et autres qui nous donneront diverses informations sur le monde, l'histoire et les motivations des différents prota/anta-gonistes. Bref, un third person shooter classique et efficace.

"Ca fait très fiche technique tout ça"

Tiens, en parlant de technique: Le jeu est plutôt beau, et il tourne assez bien, Je n'ai pas remarqué de ralentissement durant tout le jeu. Niveau musique, rien de marquant, d'ailleurs je me demande s'il y a de la musique en jeu... L'ambiance sonore est en revanche très bien rendue, avec des sons étouffés dans les poches où le temps est arrêté. Les acteurs qui prêtent leur voix aux personnages sont très convaincants (en v.o. en tout cas) et participent grandement à l'immersion. Leur modélisation est également bluffante, et on reconnait sans peine les acteurs qui leur servent de modèle.



Les environnements sont bien rendus également, les textures plutôt fines, surtout sur les détails comme les écrans ou les tableaux. Et surtout il y a un très bon jeu sur la lumière, et la direction artistique globale, qui rappelle en certain point Alan Wake, mais dans un environnement plus urbain. Les cassures temporelles permettent une mise en scène proche d'un diorama. Rappellez vous ces scènes d'intro de films où le temps est gelé et on la caméra se balade dans le feu de l'action. Et bien c'est pareil ici. L'esthétique des lumières prononcées rend très bien en mouvement, et les screenshots ne peuvent rendre justice à cet effet de style. Cette combinaison donne un cachet tout particulier à la direction artistique du jeu.



Bref, ça a de la gueule, pouce en haut.

"Donc c'est beau, mais ça a l'air un peu pourri non?"

On arrive dans le vif du sujet. Si on considère juste le jeu comme une liste de points techniques et de gameplay, on ne va pas très loin en effet (même si ça fait le boulot), mais le jeu a fait sa pub sur son aspect "film/série", et voila ce qu'il en est:
 
Jack Joyce (joué par Shawn "Iceman" Ashmore) est appelé à l'aide par son ami d'enfance Paul Serene (Aidan "tête de fripouille" Gillen), chef de projet chez Monarch Solutions, pour réaliser une expérience scientifique parce que sinon bouhou le projet tombe à l'eau s'il n'a pas de résultat. Et là, pouf, ça part en saucisse, le temps est fracturé et c'est à Jacques-la-joie de recoller les morceaux (because science). Ah et Paul du futur est le méchant.

Le jeu comprend 5 actes où l'on joue Jack Joyce. A la fin de chaque acte, on joue Paul Serene (l'antagoniste) qui peut prendre une décision sur la façon d'arrêter Jack et de continuer son plan. Le tout est bouclé par un épisode. Ces épisodes sont du point de vue de Monarch Solutions, ils permettent d'étoffer un peu les autres persos qu'on ne croise que fugacement dans le jeu, de développer l'histoire en parallèle et globalement de savoir ce qui passe pendant qu'on tue l'équivalent de l'armée du Pérou. Ils donnent de la profondeur à l'univers de jeu.



Quantum Break et Alan Wake se passent dans le même univers, on y retrouve d'ailleurs à plusieurs endroit des références à ce dernier. Mais là où Alan Wake allait puiser dans le fantastique, avec Quantum Break on est clairement dans la science fiction. Et c'est du bon, sauf si vous êtes réfractaire à la science fiction temporelle. Le parti pris est intéressant, même si on n'est pas dans la hard scifi, et même si en chipotant on trouvera toujours des incohérences et autres. Mais si vous êtes ouvert à ce genre d'univers, que vous avez aimé 12 monkeys, primer, predestination ou Donnie Darko, il est fort probable que vous soyez captivé par cette histoire.

Et c'est sous cet angle, sous le couvert d'un grand film, d'une série de 9 épisodes dont vous jouez la moitié, qu'il est peut-être plus intéressant de voir le jeu. Dès lors on est face à un tout cohérent, avec des choix de gameplay qui épaulent l'histoire. Le temps se fracture de plus en plus, il y a régulièrement des "stutter" où le temps est figé, sauf pour Jack (et plus tard dans le jeu pour certains ennemis équipés de matériel spécial). On arrive alors à ces tableaux de composition, où tout ou presque est figé, sauf le protagoniste et les ennemis qui se fondent ensuite dans le tableau une fois défaits.
Ca a l'air un peu bizarre à lire comme ça, mais c'est vraiment très chouette à voir en mouvement. Si seulement on avait une technologie qui permettait de voir des images en mouvement...



Le jeu n'a pas une grande rejouabilité une fois fini, mais le fait de savoir que plusieurs choix de scénario sont possibles donne envie de le refaire, pour voir les différences. A mon sens, l'histoire est le point fort du jeu, elle renforce le gameplay et donne envie d'avancer, on a une symbiose bien équilibrée.

Bref, c'est comme un bon film/une bonne série.


Si vous avez envie de vivre une expérience de jeu proche de celle d'Alan Wake mais transposée à un contexte science fiction plutôt que fantastique, c'est du tout bon. Si les voyages dans le temps vous donnent des boutons, vous aurez un shoot correct avec beaucoup de dialogues.

SCREENSHOTS

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