PREVIEW
Gamescom 2025 : premier train de la hype sur Marvel's Deadpool VR
Développeur / Editeur : Twisted Pixel Facebook Reality Labs
Supports : Meta Quest 3 / Meta Quest 3S
Le super héros le plus débilos (ou coolos selon chacun) de l'univers Marvel fera donc office de porte-étendard annuel des casques Meta dès le 18 novembre prochain. Une mécanique désormais bien huilée à l'approche des fêtes de fin d'année. Après avoir racheté à tire larigot des équipes aux quatre coins du monde pour monter son label Oculus Studios, la maison mère de Facebook les fait désormais bosser pour sortir LE blockbuster qui fera vendre des Quest en bundle à Noël. On a eu droit à Asgard's Wrath 2 il y a deux ans, l'excellentissime Batman: Arkham Shadow l'année dernière (voir mon test) et c'est maintenant à Marvel's Deadpool VR de reprendre le flambeau.
Ce sont les Québecois de Twisted Pixel qui sont à la manoeuvre et ils n'en sont pas à leur premier essai dans la baston en VR puisqu'on leur doit le très sympathique Path of the Warrior qui donnait déjà dans le beat 'em up et qui avait pour lui un moteur assez efficace au service d'un jeu déjà loufoque et plein d'armes idiotes. Deadpool VR leur permet d'aller plus loin, en réutilisant le héros immortel dans une succession de situations abracadabrantes. L'aventure le propulse en effet dans un show en streaming proposé par Mojo dans lequel il va devoir zigouiller les plus grands super vilains de l'univers Marvel (Méphisto, Omega Red, etc.).Le jeu débute par un petit passage en Asie chez Lady Deathstrike, sa première cible, qui ne manque pas de le découper en rondelles lors de leur première rencontre. Quelques membres repoussés plus tard, on se trouve dans un pur jeu d'action qui fera alterner séquences de plateforme / grimpette à l'aide du grappin et de glissade qui permettra par exemple à Deadpool de passer sous des scies circulaires. Ici, le déplacement est assez agréable et fluide. Premier niveau du jeu oblige, on n'a pas pu juger de la complexité des puzzles ou du parkour.
Par contre, une fois arrivé dans l'une des arènes de combat représentées par des zones plus ouvertes, le héros peut s'en donner à coeur joie et découper ses ennemis à l'aide de ses deux katanas, tirer en akimbo ou pourquoi pas projeter les ennemis dans des flammes ou dans le vide à l'aide de son grappin. Des coffres sont disséminés un peu partout et servent littéralement de distributeur à uzis et autres fusils à pompe.

Enfin, en accomplissant des meurtres toujours plus sanglants et classe, on fait monter une jauge de hype qui permet de déclencher une furie dans laquelle on jette des cartes à jouer sur ses ennemis pour récolter des liasses de dollars sur fond de musique bien kitsch du genre Walk the Dinosaur à fond les ballons dans le casque. En fin de niveau, un score vous sera attribué et les dollars permettront plus tard d'améliorer armes, équipement et d'acheter divers objets cosmétiques. Plus loin, on récupère un arc sur le cadavre des archers ninjas qu'on peut plus ou moins bander, ce qui permet presque de mitrailler avec au corps-à-corps.
Notre session de jeu d'une petite demi-heure nous a permis de voir deux types d'ennemis et on imagine que le jeu variera les situations et obligera à se creuser la tête pour tuer avec toujours plus de style. Si les premiers niveaux sont assez basiques, on apprécie le souci du détail et les options de qualité de vie offerts par les développeurs. On peut par exemple jeter les katanas aux ennemis étourdis pour les finir en un coup et cette arme se dirige naturellement vers l'adversaire le plus proche, ce qui évite la frustration d'avoir mal visé.
Dans le même genre, le titre ne propose pas de pistolets à recharger. Tout se fait automatiquement, pour qu'on garde le contrôle de l'action. Seules les armes dénichées dans les coffres ont des munitions limitées et il suffira de les jeter à la tronche des ennemis pour s'en séparer. Plus loin, le jeu ira même jusqu'à nous faire utiliser nos propres membres comme armes.
Oh et évidemment, Deadpool est bavard comme pas deux et raconte n'importe quoi tout le temps ! On se demande combien d'heures de dialogue ont été enregistrées, car on a vraiment l'impression qu'il parle sans s'arrêter et sans répéter les mêmes phrases.
En bonus, les développeurs nous ont confirmé qu'une VF était aussi au programme et on espère que le doubleur Pierre Tessier sera de la partie. Techniquement, Meta oblige, le studio a désormais accès aux kits de développement et à toute l'expérience du constructeur et sa panopolie de studios pour produire un jeu aux visuels les plus convaincants possible.
Et il faut dire qu'au premier coup d'oeil, Deadpool VR ne déçoit pas pour un jeu Quest 3/3S. Les animations sont soignées, les environnements sont riches et détaillés, jusqu'au ciel et aux nuages qui sont assez réussis. L'aspect cell-shadé façon comics y est aussi pour beaucoup. Et avec Deadpool aux commandes, on se bidonne dans le casque et on oublie les limites du Snapdragon XR2 Gen 2.
Avec Marvel's Deadpool VR, Meta semble assurer une fois de plus le grand spectacle pour cette fin d'année. Et ça tombe bien, car ils en ont cruellement besoin pour vendre leur plateforme au plus grand nombre après le four du métavers.
