ACTU
Une année pas ouf chez Ubisoft, et placement d'un fils Guillemot
Fin mars, Ubisoft annonçait la création d’une nouvelle filiale pesant 4 milliards de dollars, dont 25 % provenant de Tencent. L’idée derrière cette nouvelle entité, gérée par la famille Guillemot à 75 %, était de garder la tête hors de l’eau, mais aussi de concentrer les forces sur ses trois grosses licences : Tom Clancy’s Rainbow Six, Assassin’s Creed et Far Cry. Tout est détaillé dans notre actualité de l’époque, mais ce n’est globalement pas vraiment une bonne nouvelle pour les années à venir.
Cette annonce était aussi là pour tenter de limiter la casse. Comme on s’en doutait, et comme le précisent ses résultats pour l’année 2024-2025, la boîte a globalement été sauvée cette année par Assassin's Creed Shadows, qui a finalement bien fait d'être repoussé. Faut dire qu’avec le flop de Star Wars Outlaws, l’arrêt de XDefiant, d’autres jeux qui ne marchent plus aussi bien, et un cours de bourse qui est passé de 22,25 € au 20 mai 2024, à 9,93 € un an plus tard, on ne s'attendait pas forcément à des résultats très positifs.
Le résultat est sans appel : même avec les 3 millions de ventes d’AC au Japon (sorti le 20 mars), Ubisoft subit une baisse de 17,5 % de son chiffre d’affaires par rapport à l’an passé, avec 1,9 milliard d’euros, s’accompagnant d’une perte nette de 159 millions d’euros. On apprend tout de même pas mal de choses intéressantes dans ce rapport, comme le fait que “les marques Assassin’s Creed et Rainbow Six ont chacune attiré une base d’environ 30 millions de joueurs uniques actifs pour la quatrième année consécutive, tandis que la franchise Far Cry a rassemblé autour de 20 millions de joueurs uniques actifs sur la même période.” Et à la lecture de ceci, on se doute que ça se frotte les mains chez Tencent, et il est fort probable qu’on mange ces séries à toutes les sauces dans les mois et années à venir.
Mais il faut essayer de revenir dans le vert et pour cela, Ubisoft poursuit sa transformation et va annoncer une nouvelle organisation d’ici la fin d’année, voire un peu avant. Dans cette nouvelle vision, il y a la filiale annoncée précédemment, mais aussi une revue de la feuille de route jusqu’en 2028, ainsi que, et là ça doit grincer des dents en interne, un programme de réduction des coûts de 100 millions d’euros sur les deux prochaines années, faisant suite au 200 millions déjà économisés.
Rappelons qu’Ubisoft, c’est 17 782 employés à fin mars 2025. Ça fait beaucoup de monde, mais la société est heureuse d’annoncer avoir bien bossé sur ce point, avec même une petite avance sur le planning, puisque environ 1 230 collaborateurs ont quitté le navire sur un an, et environ 3 000 depuis septembre 2022. Ah ! Ça fait tout de suite beaucoup moins de coûts fixes, les actionnaires sont contents (même pas au final).
Bon et sinon, quid des jeux du premier trimestre (avril à juin) ? Parce que c’est bien sympa de virer des gens, de fermer des studios et de se vendre par petits bouts à Tencent, mais quel est le calendrier à venir ? Eh bien tenez-vous bien, c’est la déprime :
Bon et sinon, en dehors de ces résultats, la famille Guillemot s’est dit que pour remonter la pente, rien de mieux que… bah de se placer un fiston ? Et allez, le ruissellement continue, puisque Charlie Guillemot est annoncé comme faisant partie du comité de transformation. Un petit groupe qui aura pour but de piloter ce projet en 100 jours. Comme le monsieur tout orange.
Pour la petite histoire, Charlie a terminé ses études en 2014, et comme tout bon enfant de millionnaire, il a été placé (dès l’obtention de son diplôme) par ses parents à la tête d’une des entreprises de la famille, Owlient, spécialisée dans les jeux mobiles. On ne sait pas trop ce qu’il a fait là-bas… Ah si ! Il a validé la bande-annonce de Tom Clancy's Elite Squad reprenant des éléments visuels du mouvement Black Lives Matter, afin de donner une identité à une entité terroriste dans le jeu. Du coup, ça a totalement plombé le truc et il quitte la boîte en 2021 (Owlient fermera deux ans plus tard), pour créer sa société, Unagi, spécialisée dans tout ce qu’on aime chez Factornews : les NFT, la blockchain et l’IA générative.
Autant dire qu’il semblerait que ce comité, et les personnes qui le composent, ne soient pas forcément bien vus par les employés en interne. On aura les résultats de cet audit pour début septembre au plus tard, et je mets une pièce sur une révolution par l’IA. Évidemment.
Cette annonce était aussi là pour tenter de limiter la casse. Comme on s’en doutait, et comme le précisent ses résultats pour l’année 2024-2025, la boîte a globalement été sauvée cette année par Assassin's Creed Shadows, qui a finalement bien fait d'être repoussé. Faut dire qu’avec le flop de Star Wars Outlaws, l’arrêt de XDefiant, d’autres jeux qui ne marchent plus aussi bien, et un cours de bourse qui est passé de 22,25 € au 20 mai 2024, à 9,93 € un an plus tard, on ne s'attendait pas forcément à des résultats très positifs.
Le résultat est sans appel : même avec les 3 millions de ventes d’AC au Japon (sorti le 20 mars), Ubisoft subit une baisse de 17,5 % de son chiffre d’affaires par rapport à l’an passé, avec 1,9 milliard d’euros, s’accompagnant d’une perte nette de 159 millions d’euros. On apprend tout de même pas mal de choses intéressantes dans ce rapport, comme le fait que “les marques Assassin’s Creed et Rainbow Six ont chacune attiré une base d’environ 30 millions de joueurs uniques actifs pour la quatrième année consécutive, tandis que la franchise Far Cry a rassemblé autour de 20 millions de joueurs uniques actifs sur la même période.” Et à la lecture de ceci, on se doute que ça se frotte les mains chez Tencent, et il est fort probable qu’on mange ces séries à toutes les sauces dans les mois et années à venir.
Mais il faut essayer de revenir dans le vert et pour cela, Ubisoft poursuit sa transformation et va annoncer une nouvelle organisation d’ici la fin d’année, voire un peu avant. Dans cette nouvelle vision, il y a la filiale annoncée précédemment, mais aussi une revue de la feuille de route jusqu’en 2028, ainsi que, et là ça doit grincer des dents en interne, un programme de réduction des coûts de 100 millions d’euros sur les deux prochaines années, faisant suite au 200 millions déjà économisés.
Rappelons qu’Ubisoft, c’est 17 782 employés à fin mars 2025. Ça fait beaucoup de monde, mais la société est heureuse d’annoncer avoir bien bossé sur ce point, avec même une petite avance sur le planning, puisque environ 1 230 collaborateurs ont quitté le navire sur un an, et environ 3 000 depuis septembre 2022. Ah ! Ça fait tout de suite beaucoup moins de coûts fixes, les actionnaires sont contents (même pas au final).
Bon et sinon, quid des jeux du premier trimestre (avril à juin) ? Parce que c’est bien sympa de virer des gens, de fermer des studios et de se vendre par petits bouts à Tencent, mais quel est le calendrier à venir ? Eh bien tenez-vous bien, c’est la déprime :
- For Honor : saison 2 de l’année 9
- Idle Junkyard Tycoon sur iOS et Android
- Prince of Persia: The Lost Crown sur iOS et Android
- Rainbow Six: Siege : saison 2 de l’année 10
- Riders Republic : saison 15
- Skull and Bones : saison 1 de l’année 2
- Star Wars Outlaws : le DLC A Pirate’s Fortune
- The Division : saison 1 de l’année 7
- The Division 2 : le DLC Battle for Brooklyn
Bon et sinon, en dehors de ces résultats, la famille Guillemot s’est dit que pour remonter la pente, rien de mieux que… bah de se placer un fiston ? Et allez, le ruissellement continue, puisque Charlie Guillemot est annoncé comme faisant partie du comité de transformation. Un petit groupe qui aura pour but de piloter ce projet en 100 jours. Comme le monsieur tout orange.
Pour la petite histoire, Charlie a terminé ses études en 2014, et comme tout bon enfant de millionnaire, il a été placé (dès l’obtention de son diplôme) par ses parents à la tête d’une des entreprises de la famille, Owlient, spécialisée dans les jeux mobiles. On ne sait pas trop ce qu’il a fait là-bas… Ah si ! Il a validé la bande-annonce de Tom Clancy's Elite Squad reprenant des éléments visuels du mouvement Black Lives Matter, afin de donner une identité à une entité terroriste dans le jeu. Du coup, ça a totalement plombé le truc et il quitte la boîte en 2021 (Owlient fermera deux ans plus tard), pour créer sa société, Unagi, spécialisée dans tout ce qu’on aime chez Factornews : les NFT, la blockchain et l’IA générative.
Autant dire qu’il semblerait que ce comité, et les personnes qui le composent, ne soient pas forcément bien vus par les employés en interne. On aura les résultats de cet audit pour début septembre au plus tard, et je mets une pièce sur une révolution par l’IA. Évidemment.