Voici une preview en vidéo de Thief signée Machinima qui a le mérite de présenter un poil plus de gameplay que le trailer d'hier. Elle est également un peu plus rassurante que ce dernier quant aux points qui fâchent révélés lors de l'E3.

Même si on ne pourra juger que sur pièce sur le level design et l'IA, il n'y a pas à dire ça en jette d'un point de vue environnements, et ceux-ci risquent bien de réserver leurs lots d'à-côtés qui incitent à l'exploration. L'agilité de Garrett permet d'aborder l'ouverture des niveaux façon parkour, une liberté qui pourrait contre-balancer l'hérésie des flèches à cordes limitées à des points contextuels.

Les phases de loot et de crochetage semblent assez variées et proposer des mini-jeux bien foutus, même s'il faudra sans doute s'attendre à pas mal de répétitivité. On croise les doigts pour que les devs ne se foirent pas sur ce coup-là.

Lire la suite sur le site : Un peu plus de gameplay de Thief que dans le trailer.

C'est clair qu'il ne va pas falloir se rater. J'ai adoré Dishonored et je portais de l'intérêt à Thief qui a à peu près le même esprit.

Je vais continuer à suivre les news jusqu'à sa sortie en croisant les doigts également.

En complément, et pour ceux qui lisent l'anglais, PC Gamer a publié une interview hier avec le producer et le narrative director.

Il y a des choses plutôt rassurantes dans cette vidéo et dans l'interview, mais il y a aussi des trucs qui donnent le vertige, comme ceci : "We’ve seen players who don’t even bother to read anything they find. We have to make sure the game is fun for them, too. So, it’s a big challenge to add enough layers of exposition to not penalize anyone who wants to skip over that kind of stuff."

C'est un peu le drame des AAA d'être résiliés à penser son jeu comme un produit de consommation jetable et pas comme une activité ludique dans laquelle le joueur va raisonnablement s'impliquer.

S'ils devaient faire un remake des Echecs, les studios AAA seraient contraints de le transformer en jeu de Dames. Avec des highlights sur les meilleurs déplacements. Et avec des cheats en DLC.

Peu importe les avis des preview, visuellement cela donne bien envie de visiter ces lieux.

je me rappelle encore de la douloureuse présentation que j'avais vu dans les locaux de square.

Je n'y crois pas du tout à ce jeu, ils ont tort de penser pouvoir toucher tous les publics en faisant des compromis puisque de toutes façons, ces compromis mèneront inévitablement à décevoir la partie du public qu'ils prétendre ne pas vouloir perdre.

Tout ça revient au final à faire un jeu p-e pas mauvais, mais sans saveur particulière et qui repose sur le même type de gameplay (instinct et cie) et de level-design (très dirigiste avec 2/3 gros chemins) que tous les autres.

Finalement c'est la recette classique du jeu moderne AAA, donc qu'on arrête d'essayer de nous faire croire que Thi4f est un jeu old-school remis au goût du jour.

La réalité est que les editeurs ne comptent pas sur les hardcore gamers pour la vente, c'est une niche. Libre à chacun de se faire une opinion. Pour les aigris, il ne reste plus que les indés et les kickstarters.

SebiJoe a écrit :
La réalité est que les editeurs ne comptent pas sur les hardcore gamers pour la vente, c'est une niche. Libre à chacun de se faire une opinion. Pour les aigris, il ne reste plus que les indés et les kickstarters.

Ce que tu dis n'est pas faux mais il faudrait veiller à ne pas confondre aigris et joueurs qui n'aiment pas la bouffe prémâchée pour le grand public et préfèrent les jeux qui vont jusqu'au bout de leur concept sans concessions d'origine mercantiles.

Puis même, tous les hardcore gamers et les joueurs de la vieille école ne sont pas forcément des aigris, ce sont juste des personnes tristes de voir les jeux qui leur tiennent à cœur et qui ont bercé leur jeunesse sacrifiés en offrande aux dieux du AAA.

Reste les aigris, les vrais, qui trainent ici. Eux méritent le fouet.

Ne dit pas ça malheureux, toi aussi un jour tu recevras tes coups, on devient pas aigri du jour au lendemain, c'est un long processus de déception constante... le chemin est long mais il est aussi linéaire qu'un COD :)

SebiJoe a écrit :
La réalité est que les editeurs ne comptent pas sur les hardcore gamers pour la vente, c'cabinetune niche. Libre à chacunplus marrantse faire une opinion. Pour les aigris, il ne reste plus que ça less indés et les kickstarters.

Ok donc je récapitule :
- on prend une vieille licence au succès d'estime mais ayant mal "performé dans les charts" qui n'intéresse personne à part ceux qui l'ont aimée pour ses particularités,
- au mieux on en retire cette substantifique moelle (probablement jugée responsable de sa sous-performance passée par un cabinet d'analystes marketing), au pire on en fait un jeu complètement différent et hors sujet (pour les mêmes raisons + le fait que nouveau genre choisi performe à fond actuellement),
- on alloue des sommes colossales à des secteurs qui n'ont rien à voir avec le développement, qui lui doit faire avec le peu qu'il a,
- on reboot 2/3 fois le développement, pour des raisons politiques au niveau managérial,
- après trop d'années et de flouze perdus, on rushe le développement d'un jeu déjà hué par la fanbase de la licence et qui bizarrement continue à être ignorée par le grand public,
- on fait l'impasse sur toute opé marketing pour le lancement, parce que ça fait de toute façon un bail qu'on a tout déplacé sur le nouvel opus de notre licence phare, ça nous fait bien marrer en réunion ça d'ailleurs vu que ca se vendrait à la pelle même sans depenser un rond,
- le jeu se vautre niveau ventes et se fait allumer par la presse,
- on ferme le studio de développement,
- rinse and repeat.

Le génie.

Faut vraiment que je retrouve ce vieeeeil article de joystick sur la création des jeux, les studios et les suites. C'est vieux, mais super d'actualité et c'était hilarant a lire...
Si quelqu'un là qu'il le poste...

@skizomeuh : les thiefs ont été de gros succès commerciaux. Bien sur, les budgets de l'époque n'étaient pas les mêmes et ce qui passait comme une réussite sur PC à la fin des années 90 parait ridicule face aux chiffres que doivent atteindre les production AAA moderne pour être rentable. Il n'empêche, ce ne furent pas du tout des succès d'estime.