Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Merchants of Brooklyn

Shua par Shua,  email  @shuazor
En juillet 2007, Paleo Entertainement signe un contrat avec Crytek pour développer un nouveau FPS exploitant le CryEngine 2 : Merchants of Brooklyn. L'histoire se déroule en 3100, dans les quartiers New-Yorkais : vous incarnez un néandertalien à qui le bras droit, arraché par une tronçonneuse au cours d'une bagarre, a été remplacé par une prothèse qui transforme tout ce qui passe entre ses doigts en grenade à fragmentation. Matéo, le héros (ne riez pas) va s'en servir pour donner une bonne leçon à la Mafia locale qui mène la belle vie sur les toits de la ville, tandis qu'en contrebas, le reste de la population crève la dalle.
En téléchargeant M.O.B. (disponible uniquement sur Steam) on s'attend à un FPS proposant quelques gunfights très bourrins et beaucoup d'affrontements au corps à corps. La réalité est tout autre : le jeu débute sur un ring faisant office de tutoriel, mais le reste du temps, on affronte des ennemis armés jusqu'aux dents, à travers de longs couloirs et avec un plasma gun quadricolore plein de munitions entre les mains.

Intensité zéro


Comme suggéré précédemment, les objets et morceaux de cadavres peuvent être transformé en grenades : il en faut au minimum trois pour tuer quelqu'un, ce qui finit par être ennuyant au bout du premier quart d'heure. On peut se servir du bras bionique pour attraper ces adversaires et faire sortir l'oeil de leur orbite : ça fait sourire, mais l'effet est tellement loupé que ce n'est même pas jouissif. Au corps à corps, le seul moyen d'être vraiment efficace est de garder le click droit enfoncé pour donner une grosse mandale bien puissante. Néanmoins, si les dégâts sont plus élevés qu'un coup classique, la manip dure cinq secondes et multiplie par dix le risque de vous endormir en pleine partie. Les quelques armes débloquables sont rapidement disponibles, et bien qu'elles se ressemblent et manquent considérablement de puissance, elles permettent d'oublier un peu cette prothèse sans grand intérêt.


C'est une évidence, les combats de M.O.B. sont complètement ratés. On s'ennuie constamment et passé un certain degré de lassitude, on en vient à rusher tête baissée pour en finir le plus rapidement possible. La faute à une IA qui vous regarde passer à côté d'elle et à une barre de vie de 200 points qui remonte toute seule : on ne se sent pratiquement jamais en danger, même au plein coeur d'une fusillade.

Merchants of Bugs


Le CryEngine 2 nous ne nous avait pas habitué à le voir ainsi : le cell-shading de M.O.B. est original mais mal maîtrisé. Le jeu est plutôt moche et se permet de ramer sans qu'on sache trop pourquoi. On aurait aimé se sentir au plein coeur d'une bande dessiné, comme avait parfaitement su le faire XIII à son époque. A la place, on évolue dans des environnements souvent sombres et manquant cruellement d'originalité, parfois illuminés par quelques lumières acides qui passent du vert pomme au rose bonbon. Le level design, passable pendant les deux premiers niveaux, tourne à la catastrophe dans le troisième : on explore les toits de Brooklyn en marchant sur de petits ponts en bois, sans savoir ou aller et sans aucun repère visuel dans les décors.


La bande-son est un mélange de rock et de disco très discutable, et la voix off robotique proche de l'insupportable. Comme si cela ne suffisait pas, M.O.B. comporte une floppée de bugs dans à peu près tous les domaines, jusque dans les options. L'ambiance du titre aurait gagné à proposer un peu d'humour noir, au lieu de jouer sur le terrain du dramatique et de l'héroïsme.
Le problème de Merchants of Brooklyn, c'est qu'il a presque tout faux. Les combats manquent de challenge et d'intérêt, la progression est pénible en raison d'un mauvais level design et le rendu graphique à beau être original, il ne justifie à aucun moment les récurrentes chutes de performances. On s'ennuie pendant trois heures devant un FPS lent et sans intérêt.

SCREENSHOTS

Rechercher sur Factornews