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Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
Ce test nécessite un avant-propos. Théoriquement, le fanboyisme nuit gravement à l’objectivité du testeur. Pour Metal Gear Solid 4, le fanboyisme est indispensable pour bien comprendre l’histoire, pour saisir les références et les clins d’oeils et pour apprécier le retour de quelques anciens.

Bref, il faut avoir fini et aimé les autres Metal Gear Solid (voire les Metal Gear tout court) pour saisir la substantifique moelle de cette opus. Si FOXDIE, Outer Haven, Frank Jaeger, Metal Gear Rex, Jack et Rose, Big Boss, Mantis et les Patriotes ne vous disent rien, passez votre chemin. Vous ne trouverez que frustration. C’est peut être un peu injuste et extrémiste mais après tout, on ne commence par le Seigneur des Anneaux par le Retour du Roi. Par contre pour les connaisseurs, préparez vous à passer une vingtaine d’heures de bonheur.

Cinq ans ont passé depuis l’incident de la Big Shell, la transformation d’Ocelot en Liquid et la mort de Solidus (Metal Gear Solid 2). Le monde a changé. Les champs de bataille se sont multipliés. Des rebelles affrontent des groupes paramilitaires privés (PMCs, comme Blackwater) partout sur le globe. Tous les soldats sont équipés de nanomachines et toutes les armes sont équipées d’un contrôle d’identification. L'ensemble est géré par le Système. La guerre fait marcher l’économie. Quant à lui, Snake est atteint d’un syndrome de vieillissement prématuré. Il va quand même devoir se battre une ultime fois contre son adversaire de toujours, Liquid, dans une pièce en 5 actes.


Le calendrier de l'Haven


Comme d’habitude, le scénario est d’une richesse inouïe. Bien plus encore, il arrive à faire la synthèses de tous les épisodes et à répondre à toutes les questions restées en suspens. Certains rebondissements sont vraiment tirés par les cheveux mais le retour de quelques personnages fait vraiment plaisir. L’ensemble est cohérent et la vision de Kojima de notre futur proche semble atrocement réaliste si on oublie les robots à deux pattes qui poussent des cris de taureau. Malgré tout, le jeu est plein d’humour et de surprises prévues pour titiller les zygomatiques des fans. Forcément, MGS 4 est bavard. Kojima y est allé mollo sur les codecs mais a poussé le bouchon parfois un peu loin pour les cinématiques. Si la majorité sont forts plaisantes et bien plus agréables à regarder que la soupe hollywoodienne actuelle, il faut reconnaître que ça se traîne souvent en longueur comme lors de la mort du premier boss.

N’en déplaise aux profanes, MGS c’est avant tout un gameplay fignolé qui s’améliore d’épisode en épisode. Pour le 4, on reprend celui du 3 en ajoutant quelques petites touches. Le système de camouflage est conservé mais les différents costumes ont été remplacés par l’OctoCamo. Cette combinaison permet à Snake de prendre la texture du sol (ou du mur) sur lequel il est plaqué. Visuellement, c’est assez bluffant. Au niveau système de combat, le CQC est conservé et le système de tir fait désormais presque penser à un TPS. Les bourrins pourront s’en donner à cœur joie. D'ailleurs il y a quelques passages qui leur sont réservés avec des combats contre des troupes d’élite ou les saletés à deux pattes appelées IRVING. Ça reste encore un peu mou car comme le dit Otacon, c’est toujours une mission d’infiltration.


Metal Gear Solid Tomate Oignon


La grande nouveauté de cet opus est la double infiltration. Chacun des trois premiers actes se passe dans une zone de conflit entre résistants et PMCs. Pour avancer, il faudra rester discret aux yeux des PMCs mais aussi des résistants. On est souvent entre deux feux et tout le jeu consiste à aider en douce les résistants ce qui permet de faciliter sa propre progression. Heureusement, on est aidé par les gadgets d’Otacon comme le Solid Eye qui affiche des informations sur ce qu'on voit à l’écran ou le MK II, un petit robot télécommandable (avec une SIXAXIS) équipée d’une caméra. On peut aussi compter sur Drebin, un petit nouveau de cet épisode, qui déverrouille les armes qu'on trouve afin de les utiliser moyennant quelques points Drebin, points qu'on obtient en lui revendant les armes qu'on a en double ou en trouvant quelques passages secrets. Il vend aussi des munitions.

On devrait plutôt parler « des » gameplays que « du » gameplay. Comme les autres opus, MGS 4 c’est dix bonnes idées à la minute qui vont de l’utilisation d’un iPod pour faire danser des top modèles meurtris par la guerre à celle d’un appareil photo pour apercevoir les fantômes des épisodes passés. Les environnements ne sont pas très ouverts mais vu la panoplie d’armes (qu'on peut customiser avec des lunettes, poignées et autre silencieux) et d’accessoires (les éternels numéros de Playboy, les grenades paralysantes…) présente, chacun franchira les obstacles de la manière qu'il le souhaite. Chaque acte est très différent des autres ce qui offre une excellente variété de situation. On passe du mitraillage de semi-zombies en Amérique du Sud à de la filature en imper en Europe de l’Est. Si l’acte trois est un peu décevant surtout quand on s’est rendu compte qu'il y a eu plus de cinématiques que de phase de jeu, les actes 4 et 5 rattrapent tout et permettent de réaliser certaines fantasmes MGSien. Même la vieillesse de Snake a son importance. Faites le marcher trop longtemps accroupi et il finira par geindre en se tordant le dos et en attirant l’attention du garde que vous suiviez depuis dix minutes.


Fission mailed


MGS 4 n’est pas parfait et son plus gros défaut est purement technique. On sent que le jeu accuse le poids des trop nombreuses années de développement et que La Toute Puissance De La PS3 n’arrange pas les choses. Concrètement, si les personnages sont vraiment splendides, c’est loin d’être le cas des textures du décor. Le jeu est un cran en-dessous des productions récentes mais il reste magnifique et on se prend quelques jolies baffes notamment quand on se retrouve en pleine tempête de neige. Les nanomachines ne doivent pas avoir d’effet sur le cerveau car l’IA est toujours aussi débile. Situation typique : "Tiens mon pote est à terre. Je vais aller juste à côté et me pencher pour voir ce qu'… *PAN*" " Tiens mes deux potes sont à terre. Je vais aller juste à côté et me pencher pour voir ce qu'… *PAN*" et ainsi de suite. Mais ce n’est pas rien face à la grandeur du jeu, à tout le soin apporté aux petits détails et aux sourires qu'on a en découvrant les différents tours concoctés par la magicien Kojima. La PS3 tient enfin son grand hit.

Voilà, je viens de donner le coup de grâce au boss de fin de Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots. Il est minuit et demi, je m’allume une cigarette et je commence à contempler l’heure et demi de cinématiques et de générique (véridique) qui clôt la saga Solid Snake. Mon cœur oscille entre tristesse et joie, la tristesse de savoir qu’on ne reverra surement plus Snake et la joie d’avoir fini un aussi bon jeu rempli en moments forts et en émotions. Quelques fois c’est un peu niais, un peu cliché ou un peu maladroit mais c’est le plus bel hommage qu’on puisse faire aux fans d’une saga qui a commencé en 1987 sur un ordinateur soutenu par Microsoft et fabriqué entre autre par Sony.

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