LordKraken a écrit :
Pendant qu'on s'extasie devant ielle, les 10 millions annuels des CEO, les vraies inégalités, elles restent sous le tapis.

Et pourtant c'est sur le ielle que t'es venu gueuler... Alors que jusque là ça parlait du management.
J'crois que je vais m'arrêter là, sinon je vais juste réécrire mon premier commentaire avec des phrases différentes. On est pas dans un comité éthique chez Actibisoft et les gens peuvent bien écrire comme ils veulent ça ne veut pas dire que c'est une adhésion pleine et entière aux discours marketing des directions. Un peu de subtilité merde quoi.

Puisque tu parles de subtilité tu remarqueras que je ne suis pas venu gueuler, mais simplement réagir à la censure sur le message de Kdhot qui me semblait injustifiée. Si la forme de son message était discutable, je pense que le fond mérite de s'y attarder. "ielle" n'est pas l'ennemi. Ce n'est qu'un épiphénomène qui disparaitra de lui-même vu sa laideur. En revanche il est emblématique du discours actuel autour de l'inclusivité qui règne dans les gros studios, et qui est servi à foison pour cacher des problèmes à mon sens bien plus importants, tels que la misérabilité et la précarité de certaines positions dans le JV.

Je pense avoir présenté des arguments constructifs, vous êtes libre de les réfuter. C'est le principe d'un débat, mais les réactions de certains sont malheureusement parfois à la limite de l'hystérie.

Le truc c'est que ça fait bien une douzaine d'années que ma langue écrite principale, c'est l'anglais, langue où il y'a beaucoup moins de problèmes de genre qu'en français et dans laquelle l'utilisation du "they" neutre est maintenant bien implantée et acceptée. Pour moi écrire en français où tout est genré (non parce que sans dec', "une" main mais "un" pied, alors que "un" bras mais "une" jambe ; qu'est ce que le fuck !?), c'est une douleur pas possible, surtout quand il s'agit d'exprimer quelque chose de neutre - et c'est le cas des méthodes de management débiles, dont sont coupables aussi bien des femmes que des hommes et, je suis sûr, des non-binaires. Alors quand y'a un truc comme "ielle" qui est proposé, m'économisant la frappe d'un "il/elle", ben en gros branleur je l'utilise parce que ça m'économise 2 secondes sur le roman que je viens taper.

Libre à tous ceux qui le veulent d'y lire un positionnement idéologique fort et la vente de mon âme à Bobby Kotick : ça m'empêchera pas de dormir. Mais n'hésitez pas à continuer le débat, j'ai plein de pop-corn en stock (mon préféré, au beurre salé) et je suis curieux de voir jusqu'où ça va aller !

J'ai toujours trouvé que les hauts taux de turnover dans notre industrie étaient fascinants, et qu'il était vraiment dommage qu'il ne soit pas obligatoire pour les sociétés de communiquer dessus. Genre, combien d'employés ayant bossé sur Heavy Rain sont toujours chez Quantic ? Ou de développeurs du Crysis original chez Crytek ? Mine de rien, ça peut en dire long sur la qualité de l'équipe dirigeante...

Avec les data publiques sur Mobygames/Linkedin et équivalents ça pourrait être une bonne idée d'appli à faire :D

J'ai bien aimé la proposition d'archetypes de toxicité de Sarakyel, belle observation!

A titre perso, je suis content que le grand public comprennent enfin que c'est pas parce que tu bosses dans une industrie du "Fun", que c'est plus amusant que bosser dans une banque ou une école ou je ne sais quoi.

Faire ce que tu aimes faire, c'est top, attention, je dis pas le contraire.
Mais, où que tu sois, quoi que tu fasses, je penses a toi il faudra parfois se taper les collegues qui ont toujours une chance d'être des gros cons, et une direction executive qui a toujours une chance d'être composée de gros batards.

Maintenant, est-ce pire dans le JV que dans d'autres secteurs? Je pense pas.
Caméra café ça a fonctionné car c'etait assez universel finalement.
Mais malgré tout, la passion nous fait choisir cette voie, même une fois le "voile rose" des recruteurs ou des operations PR percés à jour.

Et aussi, en passant, de tous mes amis proches et de ma famille, je suis le seul dans ce secteur, et le seul à avoir des transgenres dans mes équipes, qui peuvent venir au boulot comme ielles l'entendent, sans aucune raillerie, au contraire avec beaucoup de support et de bienveillance. C'est un exemple parmi tant d'autres, et il y a encore beaucoup à faire... d'ailleurs qu'on se fasse lyncher en public, c'est ok, car accelere les choses et ça aide à faire un peu de ménage plus efficacement...
Mais soyons integres, les autres secteurs souffrent des même soucis.
Au moins les gens dans le jeu video commencent à avoir le courage d'en parler (à la presse ou en interne) pour faire changer les choses.

Si vous êtes qqun de bien, passionné de jeu video, que vous voulez en faire votre metier, et que tout cela vous décourage.. ne deseperez pas.
Poursuivez votre passion, tentez de percer.. On a besoin de vous pour continuer a faire évoluer tout ça dans le bon sens.

Reez a écrit :
Si vous êtes qqun de bien, passionné de jeu video, que vous voulez en faire votre metier, et que tout cela vous décourage.. ne deseperez pas.
Poursuivez votre passion, tentez de percer.. On a besoin de vous pour continuer a faire évoluer tout ça dans le bon sens.

Ca aussi ^^
Loin de moi l'idée de dégouter la chair fraiche... euh je veux dire de faire fuir mes potentiel(le)s futur(e)s collègues.
Venez vous faire votre idée par vous même, mais oui malgré l'image que le milieu veut se donner on y trouve des enfoiré(e)s comme partout, malheureusement.
Le problème vient aussi de l'image qu'on se fait du milieu et ça fait mal de constater que c'est pas mieux qu'ailleurs.

L'article sous-entend que c'est propre au JV, mais non, y'a ça dans les CHR (café resto hotel), dans la mode, dans l'applicatif mobile, absolument partout.
Dans les petites et grosses boites, dans les boites Fr, US, Ru, It... dans les boites familiales ou non.

J'ai travaillé dans une startup du bien-être au travail de moins de 10 employés où la patronne licenciait les femmes parce qu'elle les suspectait d'être enceinte - le truc archi interdit par la loi. Une startup sur le bien-être, s'il vous plait. En plus, elles n'étaient pas enceintes, la bonne blague...

Je ne comprends pas pourquoi à chaque fois Factornews fait semblant d'être choqué par la réalité. Tant qu'il y a des humains dans l'équation, y'aura forcément des histoires plus ou moins sales - c'est le propre de l'humain.
On peut s'amuser à pointer du doigt les soucis, créer mille et une lois pour protéger les gens, aller à la police, faire la une des journaux, on aura toujours autant de problème à l'avenir qu'aujourd'hui. Ils seront juste différents.

Kalzem a écrit :
L'article sous-entend que c'est propre au JV, [...] Je ne comprends pas pourquoi à chaque fois Factornews fait semblant d'être choqué par la réalité.

On ne sous-entend pas que c'est propre au monde du jeu vidéo et te fais pas de soucis pour nous, on est à peu près tous des adultes qui avons bien conscience de la réalité du monde du travail, quel que soit le secteur. La différence c'est que les boites de JV se font passer pour la plupart pour des environnements de travail fun justement parce qu'elles font des jeux : personne ne dira "mais tu te rends pas compte, c'est l'éclate ici, quel privilège de travailler pour une compagnie d'assurance !" alors que c'est encore bien souvent le discours de façade des boites de JV pour tenter de cacher la réalité.

Ceci dit on parle beaucoup des mauvais élèves, mais mine de rien EA semble s'en sortir pas trop mal pour le moment, et ils ont l'air d'avoir une approche plus ouverte et réaliste du problème... Et contrairement à ces pleutres d'Ubi, leurs prises de position publiques récentes sur des sujets de société ne sont pas totalement débiles.