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Un Rédacteur Factornews vous demande :

Forums

[Popcorn] Interstellar
CBL
L.A.mming
Admin 17386 msgs
L'amour en tant que connexion cosmique / dimension physique est un concept qui vient tout droit d'Endymion (les bouquins 3 et 4 du cycle Hypérion). Bon faut vraiment que je me sorte les doigts et que je vous parle de Nightcrawler, Birdman et Big Hero 6.
 
Nicaulas
Footix
Admin 1955 msgs
J'en sors à l'instant.

Même impression globale que pour Gravity : j'ai décelé le potentiel pour un grand film, mais il y a trop de choses foireuses pour ne pas passer outre. Dans Gravity il y avait un postulat de base tellement hard SF que dès qu'il y avait une minuscule incohérence ça me sortait du film, sans compter la musique qui n'aurait pas du être présente, le fait que ça aurait mieux fonctionné avec des acteurs inconnus ou cehappy end dégoulinant, je l'aurais fait crever à l'entrée dans l'atmosphère perso. Là c'est un peu l'inverse : j'ai accepté une suspension d'incrédulité pour un truc pas hard SF du tout, mais il y a malgré tout des éléments qui me font sortir du film.

Dans les plus : le film prend son temps, et se démarque ainsi des grosses productions SF récentes un peu trop shaky et bruyantes pour moi. Comme pour Looper, j'apprécie que le film développe un peu ses personnages et donne de l'épaisseur aux dialogues. Ça n'est pas toujours réussi, mais au moins ça essaie de s'affranchir des archétypes. Et du coup j'ai trouvé que Nolan gérait beaucoup mieux le rythme de sa mise en scène que dans tous ses autres films. J'ai bien kiffé l'équilibre entre l'anticipation froide et réaliste de la surexploitation des ressources, et le fait que le film assume son côté débilo-SF avec voyage dans le temps, boucle temporelle, I.A. qui déchirent et bullshit gravitationnel. Du coup c'est suffisamment grave pour qu'on soit un minimum investi dans ce qui se passe (et malgré le happy end il y a plusieurs passages du film qui assument à fond ce côté déprimant, c'est cool), mais suffisamment léger pour supporter la durée du film. Le casting déchire, et contrairement à Gravity ça ne m'a pas dérangé d'avoir des acteurs connus. Ah, et vive la pellicule, je suis à peu près sûr qu'en numérique j'aurais trouvé les effets spéciaux lisses et propres. Là je pense que je film vieillira bien de ce point de vue là. Et puis ça colle un peu au propos.

Dans les moins : c'est trop long. Le film aurait du être amputé d'une grosse demi-heure, facile. Sans aller jusqu'à virer la musique comme j'aimerais pour Gravity, j'aurais aimé un truc plus soft, et je propose d'euthanasier Hans Zimmer (et la clique de son studio) pour la régression créative qu'il fait subir au cinéma depuis trop longtemps. Sérieux, ces compos démonstratives entendues mille fois, j'en peux plus, encore moins quand elles ne laissent aucun moment de répit. Cela dit j'imagine que c'est aussi une demande de Nolan, qui est LE cinéaste démonstratif par excellence (surnommé Insert Man dans le milieu, paraît-il). Comme il a l'habitude de prendre ses spectateurs pour des teubés en multipliant les gros plans sur les éléments importants (sauf Inception où il a volontairement détourné la technique et mené tout le monde en bateau), j'imagine qu'il a demandé à Zimmer de faire des "gros plans sonores" pour accompagner chaque scène. En plus de créer une incohérence chelou par rapport au scénar (j'ai peut-être raté un truc, mais pour moi ce sont les humains du futur en provenance de la Terre qui ont mené Cooper dans la cinquième dimension de la chambre, puisque c'est Murphy qui récupère les infos sur la gravité. Du coup je ne comprends pas bien tout le laïus sur Brand qui serait en train de fonder notre nouvelle civilisation dans l'autre galaxie, sans compter que je ne vois pas en quoi maîtriser la gravité a permis de construire des stations spatiales et de faire repousser du maïs. Et si Cooper peut retourner chercher Brand, c'est que le trou de ver est toujours présent, or ce sont les humains du futur qui l'ont placé là pour que Cooper initie la boucle temporelle, quel intérêt à le laisser en place une fois que c'est fait ? Et s'il est toujours là, c'est pas du pur sadisme d'avoir laissé Brand toute seule sur sa planète plutôt que d'aller la chercher ? 'fin bref, c'est le bordel.), le happy end est mielleux à souhait, c'est lourdingue.

Bref, en changeant 2-3 éléments de scénario, en virant la musique et en condensant un peu tout ça, ç'aurait pu être le blockbuster SF de la décennie. Mais non.
 
GTB
Membre Factor
Membre 2001 msgs
Gravity n'est pas un film de SF ni de près ni de loin. C'est un survival. D'où sa fin d'ailleurs.

CBL> Rah purée Hypérion...le jour où un génie réussira une transposition à l'écran, je connaitrais le nirvana. Nightcrawler et Birdman m'intéresse grandement.
 
Nicaulas
Footix
Admin 1955 msgs
Gné? En quoi un survival ne pourrait pas être de la SF ? Et en quoi ça oblige à ce que le héros survive?
Désolé, mais quand on me dit " je vais me casser le cul à reproduire les moindres détails de l'espace au point d'inventer des nouvelles technos pour filmer, et je vais imaginer ce qui se passerait si...", j'appelle ça une tentative de SF.
 
fwouedd
Mylène Farmer Coréen
Redac 5785 msgs
Un survival peut être de la SF, c'est juste que c'est compliqué de parler de ce genre pour Gravity, tu le dis toi même, ça reproduit l'existant.
Je pense qu'on est trop beaucoup proche de la réalité pour parler de SF. Y'a quand même des notions d'extrapolations dans le genre, c'est pas franchement le cas dans le film.

Enfin sauf si on considère l'absurde modification de la physique en plein milieu du film comme un élément extraordinaire volontaire.

(Fin bon je s'en tape de la classification)

Par contre, les deux films souffrent d'une surdose démonstrative et explicative et se retrouvent piégés par les raccourcis scénaristiques qui mettent à mal la cohérence de l'ensemble.
Exemple : Le trou noir de Disney - c'est n'importe quoi, mais on s'en fout vu que le film ne parle pas de science.
Interstellar - c'est n'importe quoi à partir du moment M et ça tranche tellement fort qu'on a l'impression qu'on se fout de notre gueule. ( Spoil : l'étude du trou noir pour la gravité (même pas vraiment problématique vu qu'ils ont déjà fait un super vaisseau spatial qui s'extirpe du trou noir et des planètes à fortes gravités), le scénariste n'arrive jamais à faire le lien entre sauver la terre et les données du trou noir, préfère laisser un flou artistique qui tranche avec la surdose d'explications et ça laisse un gout de "WTF", c'est pas emmerdant si c'était pas central dans le récit, mais ça l'est. Sans parler de l'enchainement avec la transmission des secrets de l'univers en morse par une IA qui analyse tout en 1 sec dans le film...Une arnaque je vous dis :]).
 
LeGreg
Membre Factor
Redac 1865 msgs
Différence entre le setting et la prémisse.

Par exemple il y a beaucoup de jeux de shoots, mais certains se passent dans des environnements contemporains d'autres dans des environnements futuristes et d'autres univers fantaisistes ou historiques.
 
Nicaulas
Footix
Admin 1955 msgs
Bon de toute façon le coeur de mon propos n'était pas de savoir si Gravity est de la science-fiction stricto sensu, mais plutôt de comparer l'écart entre ambitions et réalisation dans les deux cas.

Au final je crois que j'ai préféré Interstellar, qui est moins impressionnant visuellement mais délivre grosso merdo ce qu'il promet (j'ai uniquement un souci avec l'emballage lourdingue, là où dans Gravity j'ai ressenti un profond décalage entre le fond et la forme).
 
GTB
Membre Factor
Membre 2001 msgs
Nicaulas a écrit :
Gné? En quoi un survival ne pourrait pas être de la SF ? Et en quoi ça oblige à ce que le héros survive?
Désolé, mais quand on me dit " je vais me casser le cul à reproduire les moindres détails de l'espace au point d'inventer des nouvelles technos pour filmer, et je vais imaginer ce qui se passerait si...", j'appelle ça une tentative de SF.


Un survival pourrait éventuellement être SF mais c'est pas le cas de Gravity. Qui n'est pas non plus un film sur l'espace. C'est pas parce que l'action s'y passe que c'en est le sujet. Comme The Descent -autre survival- n'est pas un film sur la spéléologie. Et le principe du film survival est justement de se focaliser sur son personnage, ce qu'il prend dans la gueule, pourquoi et surtout comment il en ressort.
 
lafayette
Membre Factor
Membre 334 msgs
- Gravity n'est pas un film de SF
- Meuh si..

Vous vous rendez compte qu'il n'y a pas vraiment de consensus sur ce qu'est la SF et que chacun a un peu sa propre définition ?
Donc débat sans objet en plus d'être HS.
 
Nicaulas
Footix
Admin 1955 msgs
lafayette a écrit :
- Gravity n'est pas un film de SF
- Meuh si..

Vous vous rendez compte qu'il n'y a pas vraiment de consensus sur ce qu'est la SF et que chacun a un peu sa propre définition ?
Donc débat sans objet en plus d'être HS.


Moui, d'accord, mais j'ai justement dit plus haut que mon propos n'était pas vraiment de dire si Gravity était de la SF ou pas.

Period.
 
kirk.roundhouse
White Goodman
Membre 1831 msgs
J'ai beaucoup apprécié également Interstellar.
C'est propre, j'ai été à fond dedans et j'ai pas vu le temps passer.

Sauf sur un moment qui m'a un peu cassé le film à la fin, le moment ou Murph fini par savoir "qui est derrière" la bibliothèque., sans raison, sans explication, en bon gros WTF. Ou alors j'ai du louper un truc important.
Mais si la raison c'est que c'est l'amuuuuur, et bien va te faire foutre Nolan.
 
Nicaulas
Footix
Admin 1955 msgs
Si c'est un peu ça quand même, la réplique"Because I gave it to her" est assez explicite il me semble, c'est l'amour qui initie la boucle temporelle.
 
CBL
L.A.mming
Admin 17386 msgs
C'est aussi ce qu'explique Anne Hathaway au milieu du film, qu'au fond l'amour est peut être une force considérable comparable à la gravité qui est peut être la manifestation d'une dimension supérieure.

Je me répète :

CBL a écrit :
L'amour en tant que connexion cosmique / dimension physique est un concept qui vient tout droit d'Endymion (les bouquins 3 et 4 du cycle Hypérion).


Je suis allé le revoir hier. Ce film est vraiment complètement fou.
Je vous conseille de lire cet article sur la création des effets spéciaux et surtout du trou noir. Non seulement les effets spéciaux ont été créés à part de données physiques réelles mais les résultats ont permis de faire des nouvelles découvertes.
 
Turom_
Membre Factor
Membre 744 msgs
Je veux bien qu'on dise que le réal est allé tirer la veste du scientifique du coin pour lui demander à quoi ressemblait un trou noir mais qu'on arrête de donner plus de crédit que ça n'en mérite à la présentation de la physique dans ce film.

Déjà le film se base sur la théorie des trous de ver, rien qu'avec ça déjà on range sa culture scientifique dans la corbeille à l'entrée de la salle et on oublie toute rigueur cosmologique. Ensuite on pourra passer sur les super modules en kryptonite-allégée qui décollent à la verticale et qui soulèvent leurs vingtaine de tonnes hors de l'orbite d'une planète à la gravité supérieure à celle de la Terre sans transporter au moins leur propre poids en carburant, et finalement on se dira que les effets de marée des trous noirs c'est un détail complètement à ignorer si on veut faire du rollercoaster autour pour venir titiller leur "horizon". Et c'est blindé de trucs du genre, donc il faut changer de "mode" en regardant ce film par rapport à ce qui est présenté dans les médias.

Pour moi c'est un peu comme dans Dead Space, ils ont fait un effort sur l'immersion, les visuels et le son et ça en fait une expérience SF plutôt fun qui est à voir au cinoche pour le boom boom ; mais qu'on ne me parle pas de découverte scientifique juste parce qu'il a fait un trou noir... qui ressemble à un trou noir... de l'extérieur - oui parce que pour "l'intérieur" je ne vais pas faire de commentaire.
 
[Popcorn] Interstellar

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