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Fact'Or 2025 - ZeP
Pour trouver le Fact'Or 2025, j'ai besoin de repasser sur mon année jeu vidéo. Une incroyable année qui ne m'aura pas permis de dépiler les milliers de titres gratuits accumulés sur les divers services...
Final Fantasy VII Rebirth
Si on a la chance désormais inatteignable (mon PC a gagné de la valeur en un an !) de posséder une config raisonnable, avoir une PS5 n’a plus vraiment de raison d’être pour peu qu’on soit patient. C’est donc en ultra-widescreen que j’ai pu découvrir en ce début d’année la suite du remake de FF7. Des cinématiques over the top, des mini-jeux trop nombreux et scandaleux, un jeu de cartes prenant, Rebirth a tout ce que j’attendais de ce deuxième chapitre. Les esprits chagrins pourront dire que l’histoire se dilue un peu trop dans un monde ouvert rempli à ras bord de quêtes secondaires redondantes, mais, hé… Est-ce vraiment la faute du jeu si vous choisissez de vous infliger une énième chasse au trésor à dos de chocobo plutôt que d’aller à l’essentiel ?


Marvel's Spider-Man 2
Et du coup, j’ai enchaîné sur l’autre gros morceau venant de Sony. Pareil, y jouer sur un écran panoramique transcende le jeu. S’il n’est pas désagréable, c’est par contre la même chose, en un peu trop long. Les thèmes principaux sont vite expédiés et on en ressort content mais un peu ballonné.


Blue Prince
Après ces AAA gigantesques, je suis redescendu avec Blue Prince. Incroyable jeu qui m’a fait remplir des pages de carnets de notes, mais qui m’a finalement beaucoup plus frustré sur l’aspect roguelite que sur ses énigmes. Je ne compte pas les fois où résoudre un puzzle retors m’a dévoilé un secret que j’avais déjà découvert. Mais passé l’ouverture de la fameuse dernière pièce, j’ai préféré regarder des vidéos YouTube pour la suite, sans regrets, les énigmes à base de jeux de mots approximatifs en anglais ayant eu raison de ma volonté.


Tactical Breach Wizards
J’avais loupé ce jeu à sa sortie. Et quel jeu ! TBW est un tactical incroyablement malin, qui joue autant sur ses mécaniques que son écriture. Les combats sont d’une lisibilité exemplaire, plein d’idées qui en font de petites énigmes, et bien sûr les dialogues : brillamment écrits, absurdes juste ce qu’il faut, et hilarants.


Metro Awakening
Adaptation VR de la licence Metro, Awakening est une incroyable expérience oppressante, voire horrifique, à la limite de ce que je peux supporter. J’y ai ai joué tardivement, le titre étant sorti fin 2024, au même moment que Batman Arkham Shadow, une autre grande adaptation très réussie d’une licence connue. Qui a dit que la VR était morte ???


Clair Obscur: Expedition 33
Je me suis laissé embarqué par la hype, et je vais me faire des ennemis : Clair Obscur m’est tombé des mains. Le jeu n’est jamais plus fort que quand il laisse le mystère sur ce monde étrange planer. Une fois le twist et le thème principal du jeu découverts, je me suis retrouvé avec des personnages qui ne seront plus jamais développés, des destins traités par dessus la jambe, et des explications qui ont parfois l’air improvisées. Tout ça après un niveau voulu épique mais qui n’est qu’un collage de tout ce qu’on a traversé auparavant, et bien trop long pour son propre bien. J’ai soufflé du nez et j’ai passé le dernier chapitre pour aller immédiatement à la fin du titre et découvrir un final qui m’a fait lâcher un « tout ça pour ça ??? ». Je n’ai rien contre les histoires simples racontées de manière complexe, mais encore faut-il qu’elles aient quelque chose de profond à dire, ce qui n’est pas le cas ici. Et si la musique est une grande réussite, là où celle de Persona 5 me fait remuer du popotin à chaque combat, elle a fini ici par m’irriter. Coup de gueule également envers l'Unreal Engine qui est incapable d’afficher des cheveux stables sans artéfacts.


The alters
Mélange casse-gueule d’aventure narrative et de gestion de base, The Alters m’a immédiatement tapé dans l’œil. Si la gestion n’est jamais réellement punitive, elle est suffisamment engageante pour pousser à l’optimisation. Mais c’est surtout sur le plan narratif que le jeu brille.


The Drifter
Petit jeu d’aventure en pixel art à l’animation incroyable. Mélangeant triller psychologique, science fiction et fantastique, je ne vais pas en dire plus et vous laisser découvrir cette petite pépite passée inaperçue au milieu des mastodontes de cette année. Aller go, là, maintenant, tout de suite !


Hollow Knight: Silksong
Alors c’était bien hein ? Pas comme… Non je plaisante. Même si Silksong ne sera pas mon Fact'Or, c’est un jeu incroyable sur lequel tout a déjà été dit. Mon ressenti, c’est que Silksong ne m’était pas destiné. De Hollow Knight, je retiens la découverte de l’univers plus que les boss, qui ne sont à mes yeux que des moyens de temporiser l’exploration. Du coup, comme Silksong reprend la formule des DLC de HK auxquels je n’ai pas accroché, j’ai au début beaucoup ragé (je fais partie de ceux qui sont passés chez les fourmis avant de débloquer leur premier pouvoir). Et comme j’ai passé l’âge de me frustrer sur un titre ou de passer quatre heures sur un même boss, je me suis installé un petit mod qui vous fait réapparaître devant les salles de combat. À partir de là, tout a été merveilleux jusqu’à l’acte 3 qui reprend les gros travers des DLC de Hollow Knight. Aucune fierté mal placée, j’ai donc abandonné là.


CloverPit / Ball X Pit
Acheté en pack, deux petits roguelite addictifs. Le premier se veut être le Balatro des jeux de machines à sous, le deuxième est une relecture du casse-briques qui aurait rencontré Vampire Survivors. Tout ce qu’il me fallait pour me nettoyer la tête après Silksong, même si je me suis senti très sale une fois l’addiction passée.


Dispatch
Un de mes gros coup de cœur de cette année. Probablement le premier jeu réellement en cel shading. La qualité de la production est folle, c’est rigolo et les personnages sont attachants. Et même si les phases de gameplay n’ont quasiment aucune incidence sur l’histoire, elles sont étonnamment réussies pour un jeu de ce style. Et c’est aussi la première fois que j’ai envie de le relancer pour tester d’autres choix.


Hotel Infinity
Mon jeu préféré de 2025 et c’est donc un titre VR. Hotel Infinity ne se contente pas d’utiliser la réalité virtuelle, il la transcende. Architectures impossibles, espaces qui se replient sur eux-mêmes, perception constamment remise en question… Le jeu exploite le médium comme aucun autre, non pas comme un gadget, mais comme un langage. Je vous renvoie à ma critique détaillée. Hotel Infinity est l’un de ces rares titres qui ne pourraient exister ailleurs qu’en VR, et qui justifient à eux seuls l’existence du support.


The séance of Blake Manor
Et je termine donc sur un titre que j’ai pas encore fini. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un jeu d’enquête à la Hercule Poirot dans un manoir/hôtel irlandais où des gens se sont rassemblés pour une étrange séance de spiritisme. Pour ceux qui voient à quoi ça ressemble, ne vous méprenez pas, l’aspect enquête est relativement limité. Contrairement aux jeux Poirot, les liens entre les indices se font automatiquement, le carnet d’enquête se remplit tout seul, et s’il y a des textes à trous à la Golden Idol, il n’y a en général que cinq cases et dix mots possibles. Non, la grande force du jeu, c’est à la fois son ambiance et ses personnages qui ont chacun une histoire folle à découvrir. Prenez-le comme un visual novel mâtiné d’enquête, et vous ne serez pas déçu !


Mais ce n’est pas tout, car comme tous les ans, mon compteur a encore grimpé sur Noita, qui malgré les années ne cesse de m’étonner. Regardez Donkey Kong Bananza. Vous pouvez tout casser et aller n’importe où, c’est rigolo. Eh bien, imaginez que vous n’êtes pas limité à un niveau. Ou même un monde. Ou même un univers. C’est ça, Noita. Le jeu qui ose répondre à la question : « Qu’est-ce qu’il y a derrière ce mur infranchissable ?». Et j’ai bien sûr relancé Oxygen Not Included, qui cette année encore a reçu son lot de DLC et d’extensions gratuites. Et voilà donc 1000 heures passées à tester les limites de la thermodynamique. Ah oui, mon Fact'Or ? On s'en fout non ? Allez hop, c'est