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4 heures chrono : Focus sur Focus

kimo par kimo,  email
Space Run était aussi présent à l’événement, mais je n’ai malheureusement pas eu le temps d'aller le voir. Je me suis tout juste faufilé cinq minutes pour observer la fin d’une présentation de Wargame Red Dragon. Ce furtif coup d’œil m'a permis de voir quelques-unes des nouvelles unités navales en action (notamment un débarquement de troupe). J'y ai aussi appris qu’il n’y aurait pas de sous-marins. De visu, il n'y aura vraisemblablement que très peu d’évolutions ergonomiques ou techniques.

Il semble y avoir une cohérence, pour ne pas dire constance, dans la nature des projets qu’on a vus. L’approche de Focus semble être celle d’un bon gestionnaire et, à part Space Hulk qui représente une vraie prise de risque, on peut dire que la prudence, voir un certain conservatisme, semble pouvoir qualifier la plupart des jeux présentés. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, puisque ces studios travaillent et font vivre des employés en sortant des produits souvent loin d’être mauvais. Mais ce manque d’ambition, s’il est une bonne garantie contre l’échec, risque aussi peut-être à terme de limiter la qualité des jeux et l’expérience des studios.



Enfin, ça peut paraitre très accessoire et hors propos de parler de ça, mais il peut être intéressant de clarifier les conditions dans lesquels les jeux nous sont montrés. Chez Focus, une vingtaine de personnes suivait par groupe de deux ou trois des présentations de trente minutes très semblables d’une session à une autre. Bon point, c’était généralement des développeurs qui présentaient leurs projets, ce qui permet d’éviter en grande partie l’effet langue de bois et de rencontrer des gens compétents et impliqués, bien que sur trente minutes en grande partie dédiée à la présentation, les interactions sont limitées.

Reste qu’il est difficile de se situer par rapport à ce qui nous est montré (souvent très peu) ce qui nous est dit/promis, généralement en toute bonne foi (ce n’est pas toujours le cas dans d’autres événements style PGW, ce qui donne des situations d’hypocrisie collective aussi hilarantes que déprimantes). Mais au final, personne n’a joué et tout le monde a vu et entendu quasiment la même chose : ce qu'on lui a montré. C'est tout à fait légitime en fonction de l'avancement du projet mais ça nous place dans une situation désagréable. On doit transmettre des informations dénuées de toutes réelles considérations critiques (ou alors vraiment prudentes ou prospectives) ou à l’inverse faire des jugements grossiers (qu’ils soient lapidaires ou enthousiastes, ils sont forcément injustes) pour donner l’apparence d’un article à ce qui n’est finalement qu’un listage de feature à peine déguisée, repris de sites en sites, dont un communiqué de presse aurait pu se charger.

C’est un curieux système qui qualifie de preview aussi bien une présentation de 30 minutes de vidéo sans gameplay devant cinquante personnes que 3 heures passées à jouer seul ou une heure à discuter avec les développeurs. Soit une différence de taille entre l’événement promotionnel à la limite du publi-reportage et des acteurs du medium qui  prennent le risque de la critique en montrant le jeu ou en proposant une discussion ouverte avec les développeurs. C’est en tout cas des contextes qui gagneraient à être systématiquement décrits pour chaque article, ou mieux, qualifiés par différents termes, même si cela nous force parfois à admettre que nous n’avons au final rien vu du jeu et donc rien d'autre à en dire que ce qu'on a voulu nous en faire dire.
 
Ces quatre heures de preview furent aussi frustrantes qu’intéressantes, comme c’est souvent le cas lorsqu’on ne peut qu’entrevoir les jeux. Ça restait en tout cas une sacrée démonstration de force de la part de Focus qui s’impose de fait comme un éditeur important du paysage vidéoludique français, capable d’entrainer dans son sillage de nombreux studios. Malgré des ambitions et des moyens parfois un peu restreints, on y a vu aussi une forte concentration de savoir-faire, des développeurs impliqués et
des projets réellement enthousiasmants. On ne peut qu’espèrer que ça puisse se concrétiser en de bons jeux. L'avenir (et les reviews sans concessions de la Vékat) nous le diront.
 
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