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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ACTU

The loot ! The loot ! The loot is on fire !

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Overwatch vient de passer la barre des 35 millions de joueurs et Activision Blizzard croule sous le pognon. En plus des ventes du jeu, l'éditeur se fait une fortune grace aux caisses contenant des merdouilles numériques, les fameuses loot boxes. On gagne ces dernières en montant de niveau. Leur contenu est aléatoire et les objets ont quatre niveaux de rareté : Common, Rare, Epic et Legendary. L'idée est de donner un vague sentiment de satisfaction et de permettre de craner en multi. Du coup, on veut ouvrir plus de caisses. Le problème est qu'il faut jouer 135 heures pour ouvrir 100 caisses. Mais "heureusement" on peut aussi les acheter. Mais donner de l'argent en échange d'une récompense aléatoire ressemble fortement au principe des machines à sous et de plus en plus de monde fait le rapprochement.

La Chine impose aux éditeurs de dévoiler les probabilités auxquels sont soumis l'obtention des différents objets et on connait désormais celles d'Overwatch. Les différents organismes de classification des jeux ne sont pas encore d'accord sur le fait que le principe des loot boxes s'apparente à du jeu d'argent ou pas. Ce point est très important : s'il est avéré que ce système s'apparente à un jeu d'argent, il devient donc soumis aux mêmes lois qui sont très contraignantes et les loot boxes disparaitront probablement.

"Mais CBL cela fait un bail que tout cela existe. Pourquoi tu nous ennuies avec tes histoires de micro-transations et de caisses remplies de trésors bidons ?". Parce que tout le monde s'y met. Parce que le nouveau terme à la mode est "games as a service". Et surtout parce que les micro-transactions sont maintenant au coeur du gameplay. On savait que certains jeux freinaient la progression du joueur pour l'obliger à passer à la caisse. On sait maintenant qu'Activision pousse les joueurs à la consommation en manipulant certaines variables et en modifiant les paramètres de matchmaking. Ils ont méme déposé en 2015 un brevet rien que pour cela ! ​Il est question de "A system and method is provided that drives microtransactions in multiplayer video games. The system may include a microtransaction arrange matches to influence game-related purchases." Morceaux choisis :

"Par exemple, une implémentation possible [de ce brevet] peut consister à inclure un système de micro-transaction qui va organiser des matchs poussant à acheter du contenu. Ainsi le système de micro-transaction peut faire qu'un joueur expert/star va affronter un joueur junior afin d'encourager le joueur junior à acheter des objets possédés par le joueur sénior. Un joueur junior peut souhaiter se prendre pour le joueur star en achetant des armes ou d'autres objets utilisés par le joueur sénior."
"Dans un autre exemple, le joueur junior peut souhaiter devenir un sniper expert, élément qui est déterminé à partir de son profil. Le système de micro-transaction peut alors arranger un match entre le joueur junior et un joueur étant un sniper doué. De cette manière, le joueur junior peut être encouragé à acheter du contenu comme par un exemple un fusil de snipe ou un autre objet utilisé par le sniper doué."
"Par exemple, si le joueur a acheté une arme bien particulière, le système de micro-transaction peut envoyer le joueur dans une partie où son arme sera redoutable afin de lui donner l'impression qu'il a fait un bon investissement et de l'encourager à faire plus d'achats pour obtenir des résultats similaires."
Prodigieux non ? En clair, même si vous ne passez pas à la caisse, les micro-transactions vont quand même vous pourrir la vie en vous envoyant dans des parties sans raison valable autre que "regarde ce que tu pourrais acheter". Imaginez un GPS qui à la place de vous faire prendre l'autoroute vous ferait passer par les centres commerciaux du coin. Ne croyez pas que ce système se limite à Activision. Ils sont probablement juste les seuls assez idiots pour avouer qu'il existe. Les petits copains doivent faire pareil.

La solution est simple : fuyez comme la peste tous les jeux payants qui proposent des micro-transactions.

[MAJ] : Activision a répondu avec le commentaire suivant : “This was an exploratory patent filed in 2015 by an R&D team working independently from our game studios.  It has not been implemented in-game.” Regardons cela de plus près. Le brevet a bien été soumis par Activision Publishing, Inc. par Michael Marr, Keith Kaplan et Nathan Lewis. Michael Marr était le VP of Technology R&D chez Activision quand le brevet a été soumis. Sa page Linkedin indique texto : "My studio worked on all versions of Call of Duty (Advanced Warfare, Black Ops3, Infinite Warfare, Online China), Destiny and some Skylanders (both mobile and console)." Quant à Keith Kaplan, il est devenu le Global President Of Monetization de King.com (les créateurs de Candy Crush) juste après le rachat par Activision. On a peu du mal à croire qu'ils bossaient dans leur coin indépendamment des studios internes... Et puis surtout cela en dit long sur Activision quand une partie des dirigeants décide de réfléchir sur la manière de plumer leurs clients.
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