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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ACTU

Prise chaude : l'E3 2021, un salon Covid de sens

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
L'an dernier, on se plaignait que le pseudo-E3 n'était qu'une série de vidéos pré-enregistrées relativement ennuyeuses à regarder. Mais à l'époque, les éditeurs avaient une excuse : ils n'avaient pas eu trop le temps de préparer.

Un an plus tard, rien n'a changé. L'E3 2021 touche à sa fin et il est encore trop tôt pour parler du fond mais la forme était la même : une série de vidéos relativement ennuyeuses à regarder. Mis à part les louffoqueries habituelles de Devolver, personne n'a pris le moindre risque.

Les conférences pouvaient toutes se résumer de la manière suivante :
  1. Des gens beaux et jeunes montent sur "scène"
  2. On nous montre une série de bandes-annonces
  3. Le patron vient sur scène pour remercier les joueurs
  4. On nous montre "Un dernier truc"
  5. Merci de rien, au revoir messieurs dames
On avait l'impression de regarder des présentations d'une nouvelle version d'un tableur ou des avantages de faire de la location en temps partagé. Les mêmes studios qui sont capables de créer des univers entiers et de raconter des histoires complexes ont proposé le niveau zéro de la conférence vidéo.  Et on ne me fera pas croire une seconde qu'elles étaient en direct. Personne ne s'est dit "tiens on a des studios de mocap', des milliers d'assets de nos jeux et une armée de graphistes 2D et 3D talentueux. Et si on faisait quelque chose avec tout cela ?".

Et à vrai dire, pourquoi les éditeurs se casseraient le cul à faire mieux ? Malgré l'absence de salons en 2020 et les économies faites niveau marketing, le chiffre d'affaire du JV a pété tous les records simplement car on était bloqué chez nous.  Accessoirement ce format arrange bien les éditeurs car il rend le dialogue impossible. Certes on peut critiquer les jeux montrés mais on ne peut pas poser de questions gênantes aux développeurs. Seuls les indies répondent directement sur Twitter.

Mais si l'E3 des éditeurs se termine, celui des joueurs commencent. A partir d'aujourd'hui vous pouvez accéder à 40 démos sur Xbox pendant le ID@Xbox Summer Game Fest et à des centaines de démos sur Steam pendant le Steam Next Fest. Dans les deux cas, il s'agit de démos de jeux indies pas encore sortis. Et très franchement, on se demande pourquoi la pratique n'est pas plus répandue. Square a bien tenté de pondre une démo PS5 de Blondinet Affrontant Chaos mais a réussi l'exploit d'uploader un build corrompu.

On comprend que créer une démo d'un AAA demande un temps fou qui pourrait être utilisé à meilleur escient mais permettre à tous les joueurs de tester son jeu sans avoir à faire la queue 2H donnerait un avantage considérable sur la concurrence. Prenez Battlefield 2042 par exemple. Si en plus de montrer des vidéos EA avait sorti une démo, ils auraient pu cannibaliser une partie de l'audience. A la place de regarder des vidéos des jeux de la concurrence, les joueurs auraient pu jouer à BF2042.

L'an prochain, on revient à un E3 en personne et on ignore encore quelle forme il prendra. On prie pour que l'idée d'en faire un festival pour influenceurs ait été abandonnée mais on se demande si l'E3 a encore une raison d'être. Les 18 derniers mois ont montré que même l'aspect business pouvait se faire à distance sans avoir à dépenser des fortunes en billets d'avion, chambres d'hotel et stands et sans avoir à serrer des mains sales pleines de maladies.
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