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HTC Vive : le Pre où je suis mort (de rire)

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Durant le VR Summit, Gabe Newell a annoncé que tous les participants à la conférence allaient recevoir un HTC Vive Pre, le dev kit le plus avancé du casque de RV développé par Valve et HTC. Et il n'avait pas menti. Vendredi matin, des gros cartons indiquant HTC Vive ont été livrés à ma boite. Je déballe l'un d'entre eux et commence à lister le matos :
  • le casque en lui-même
  • un boitier gérant les connexions accompagné d'un cable HDMI, d'une alim et d'un cable USB
  • deux bases et leur alim
  • deux accroches murales pour installer les bases au mur
  • deux manettes accompagnées de leur chargeur micro-USB
  • des écouteurs
  • une rallonge USB et une rallonge audio
Au niveau du manuel, il y a un simple bout de papier indiquant qu'il faut visiter ce site. Les instructions sont claires et l'ensemble de l'installation se fait en moins d'une heure. Il m'a fallu plus de temps pour visser au mur les bases que pour compléter la partie logicielle. L'ensemble du système est plug and play. Il n'y a pas besoin de télécharger de drivers ou de trifouiller à droite à gauche. On branche et cela marche. Le seul truc à installer est Steam ainsi que SteamVR (dans la section Outils de Steam). Le pairage des bases et des manettes est automatique.

Pour les bases, il suffit d'appuyer sur un bouton pour avoir une base indiquant "b" et une autre indiquant "c" et c'est tout. Pour les manettes, on appuie sur un bouton et elles sont automatiquement reliées au boitier. Pour indiquer la configuration de la pièce, il suffit de poser les manettes sur le sol puis de faire le tour de la salle avec l'une d'entre elles. Le professionnalisme et la simplicité d'installation d'un système pourtant complexe est bluffante. On sent que le HTC Vive est déjà près pour tomber entre les mains de n'importe quel PCiste fortuné. Mon PC de test embarque un i7-5820K, 64 Go de RAM, une Titan X et Windows 10. La pièce choisie comporte la taille maximale possible définie par la distance entre les deux bases.

Une fois que tout est prêt, on lance SteamVR et une petite fenêtre indique l'état de la connectivité des différents éléments mais aussi s'ils sont visibles par les bases. On met le casque sur la tête et on se retrouve dans un monde tout blanc avec un sol gris et deux cubes gris qui représentent les bases dans l'espace. Pour lancer les différentes démos, on peut soit enlever le casque et les lancer depuis Steam soit ouvrir le menu Big Picture en mode VR et contrôler l'interface à la manette. La maniabilité n'est pas encore parfaite et le menu est surchargé mais on navigue facilement dans sa ludothèque. Place aux démos !



La démo Aperture Robot Repair est un bon début. On est invité à faire mumuse dans un labo notamment avec les entrailles d'un robot. Il n'y a pas grande chose à faire mais visuellement elle est super impressionnante et elle permet de se familiariser avec les controles et les déplacements dans le monde virtuel. Après même pas 5 minutes, on est littéralement sur le cul. C'est quelque chose d'impossible à retransmettre dans une vidéo mais l'impression d'être téléporté dans un autre monde est réel. Le seul moyen de se faire un véritable avis sur la RV est de tester avec un bon casque, du bon matos et une bonne démo. Même les plus sceptiques de mes collègues hallucinaient totalement avec cette démo toute simple. TheBlu est encore moins interactive et envoie le joueur dans l'océan sur un bateau échoué. On se promène au milieu des poissons avant de tomber nez à nez avec une baleine bleue et d'avoir un mouvement de recul.

Le fait de pouvoir marcher, s'accroupir... évoluer dans son environnement ajoute énormément à l'immersion car cela rend les choses naturelles et instinctives. C'est la même chose pour les manettes. Une fois qu'on a compris que la gachette est le bouton magique qui fait tout, on l'utilise sans s'en rendre compte pour attraper les choses dans son environnement, tirer sur des robots ou dessiner. Le plus bluffant est qu'on voit les manettes en RV. C'est même assez flippant quand quelqu'un vous les passe car elles apparaissent au milieu de nulle part et elles semblent flotter dans le vide alors qu'en réalité vous les tenez fermement (il y a une dragonne sur chaque). Selon la démo, la représentation de la manette change de forme et devient tour à tour un flingue, un pinceau, un outil high-tech, une main...

Job Simulator est un grand moment de n'importe quoi. Le jeu nous met dans la peau d'un employé de bureau qui fait tout sauf bosser. On peut balancer tout ce qui traine sur son bureau, photocopier n'importe quoi et obtenir une copie, se servir un café et manger un donut, répondre au téléphone, allumer son ordinateur... C'est très con mais c'est très défoulant. Le plus bizarre est de jouer à Flappy Bird sur l'ordinateur virtuel dans le bureau virtuel tandis qu'on est dans un bureau réel. Totalement méta. Surgeon Simulator propose la même chose mais à la place d'un bureau c'est dans le corps d'un alien qu'on met le bazar. On est dans l'espace donc les outils et les organes flottent autour de soi. C'est sympa mais pas autant que de jeter des avions en papier.

Parmi les autres trucs bien débiles mais efficaces (et physique !) on trouve un genre de Fruit Ninja en RV dans lequel on doit trancher des fruits et repousser des bombes et un simulateur de mini-golf. Ce dernier n'est pas particulièrement passionnant mais permet de comprendre comment on va se déplacer quand l'aire de jeu est plus grande que sa pièce physique. La réponse est simple : on pointe dans une direction et on se téléporte. A noter que pendant que vous faites le guignol, les gens autour de vous peuvent voir ce que vous faites sur l'écran de votre PC sans la déformation et la stéréo. Le PS VR proposera la même chose. C'est tout bête mais ca ajoute un côté social énorme et cela brise en partie l'isolement créé par le casque.



Tilt Brush permet d'exprimer ses talents artistiques et se situe à mi-chemin entre la peinture et la sculpture. On dessine des formes à l'aide de plusieurs outils (pinceaux, feutres...) mais dans l'espace, ce qui permet de créer des dessins en 3D et de les admirer dans différentes perspectives. L'interface est très bien pensée : la manette de gauche permet de choisir les outils et on peint avec celle de droite. Ca plaira surtout aux artistes car les gens sans talent comme moi se contenteront de dessiner des bites.

Ze_PilOt vous a déjà parlé de Fantastic Contraption mais je vais en remettre une couche. Le principe de base est aussi simple que rigolo. On assemble des batons et des roues pour créer des machines roulantes improbables en espérant qu'elles atteignent leur objectif. La maniabilité est impeccable et c'est particulièrement fun de tourner autour de sa bécane, d'ajouter des pièces et de faire quelque chose de monstrueux. Puis on appuie sur Play et on voit sa création se vautrer lamentablement devant un public hilare. Le seul soucis est que le jeu est assez limité vu qu'on ne peut manipuler que des roues et des batons.

ModBox est beaucoup plus évolué en terme de possibilités et permet de construire des machines de Rube Goldberg à base de tapis roulants, de pistolets et de skateboards mais ne propose pas de mode histoire. Il est encore aussi assez buggué et propose la même interface que Tilt Brush. On peut déjà uploader ses créations sur le workshop et récupérer celles des autres.

Jeeboman est un shoot futuriste pas spécialement enthousiasmant principalement à cause d'une DA banale et de sensations de tirs molles. Les niveaux sont par contre assez bien conçus et ouverts. Ils comportent différentes plateformes/points de vue et on passe de l'un à l'autre en visant une balise et en se téléportant. Felt Tip Circus propose des mini-jeux dans un chapiteau de cirque. Ces deux jeux ressemblent aux premiers jeux de la Wii où l'accent est plus mis sur l'utilisation des périphériques que sur la qualité du gameplay.



Final Approach est un peu une version RV de Flight Control (un jeu mobile). On sélectionne les avions et hélicoptères qui volent dans le ciel et on trace dans l'espace leur trajectoire pour qu'ils se posent sains et saufs. Tout comme Skyworld, le jeu propose une vue globale du niveau un peu comme si on jouait à un jeu de plateau debout. Durant certaines séquences, on se retrouve téléporté au sol pour réaliser des actions comme faire fuir des pigeons qui glandent sur la piste.

L'affichage est bluffant. Il y a encore un léger screen-door effect mais il disparait avec le temps car les yeux/le cerveau s'y habitue. Les écrans sont d'une excellente qualité. Ils sont brillants et contrastés sans pour autant vous cramer les yeux. Une petite molette sur le côté permet de régler l'écart pupillaire et deux straps permettent d'ajuster facilement le casque sur votre visage y compris si vous portez des lunettes.

Au dela de la qualité de l'affichage du HTC Vive, de la précision du tracking et de la simplicité de mise en place, c'est la maturité de l'ensemble qui est le plus étonnant. Le système a moins d'un an et pourtant non seulement il fonctionne au poil mais en plus les développeurs ont très vite compris comment en tirer partie. Accessoirement les outils de dev sont déjà au point particulièrement pour Unity. On ajoute le plugin (SteamVR sera bientôt en natif), on règle quelques paramètres, on appuie sur Play et on peut tester son jeu directement en RV depuis l'éditeur avec support complet des manettes et des bases.

Pour ceux qui se posent la question, oui il y a un mode assis (pour les jeux genre Elite Dangerous) mais l'intérêt est clairement dans le mode debout qui offre une immersion à des années-lumière de ce que propose Oculus. Pour l'instant, le Vive manque encore de killer apps. On nous propose surtout des bacs à sable et des collections de mini-jeux mais les titres bien plus profonds comme The Gallery, Budget Cuts ou Hover Junkers devraient arriver au printemps. En attendant, je vous garantis qu'après 5 minutes de Job Simulator vous allez vous sentir comme un gamin et rigoler bêtement. Il est encore trop tôt pour savoir si le HTC Vive sera la révolution attendue mais l'expérience est unique et radicalement différente de tout ce que vous avez pu tester.

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