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Super Mario Party

Frostis Advance par Frostis Advance,  email  @FrostisAdvance
Développeur / Editeur : Nintendo Nd Cube
Support : Switch
La série des Mario Party fête ses 20 ans cette année et dispose d’une base de fans toujours à l’affut d’un nouvel épisode pouvant éventuellement devenir un très bon jeu d’apéro. Cette fois-ci, le jeu de plateau de Nintendo débarque sur Switch, avec un reboot du titre, très certainement pour tenter de faire oublier les épisodes précédents… Lancé de dé réussi ?

Super Nostalgie Party

Pour être honnête, cela fait bien longtemps que je n’avais pas véritablement craqué pour un Mario Party en me poussant à l’achat. Les deux derniers en date sur Nintendo 3DS, Mario Party : Star Rush (2016) et Mario Party : The Top 100 (2017), ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable et j'ai eu bien de la chance de pouvoir les tester, avant de potentiellement les acheter. Ils m’ont d’ailleurs quelque peu dégouté de la série tellement le hasard était prononcé, favorisant bien plus la chance que le skill et le fun. Et pour être un peu plus précis, j’ai réellement lâché l’affaire bien plus tôt, dès 2012 avec Mario Party 9, le premier épisode développé par le studio Nd Cube, qui a repris le flambeau de Hudson Soft, amenant des idées parfois bonnes, accompagnées aussi de beaucoup de mauvais points. Je crois que je ne me remettrai jamais de cette idée totalement idiote de mettre les 4 joueurs dans un seul et même véhicule. Mais la nostalgie des après-midi Nintendo 64 étant toujours présente, il est toujours intéressant de se pencher un minimum sur chaque nouvel épisode.

Et de nostalgie, Super Mario Party en est rempli. Un peu comme si l’équipe responsable du jeu s’était dit qu’il fallait revenir aux sources, virer les mauvaises idées apportées lors de la reprise de la licence et réfléchir à des mini-jeux mettant en avant les spécificités de la Nintendo Switch. Du coup, on se retrouve avec un Mario Party très similaire à ce que l’on avait il y a maintenant plus de 10 ans : pas mal de modes de jeux, 4 joueurs maximum par partie et beaucoup de mini-jeux très courts, mais souvent ultra fun.

Sortez le plateau, c’est l’apéro !

La section Mario Party est véritablement le mode central de jeu, dans lequel il faut faire avancer son personnage sur un plateau de jeu en lançant des dés façon jeu de l’oie, afin de s’offrir le plus d’étoiles possibles. Si ce mode est évidemment le plus intéressant, il n’en reste pas moins assez maigre en contenu, ne proposant que 4 plateaux pas bien grands. Il est donc question de se balader dans la jungle avec les Ruines dominos des Whomps, puis sous la terre avec la Mine périlleuse du Roi Bob-omb, au soleil de l’Atoll fruité de Méga Bloups, ou encore dans le très bling bling Manoir clinquant de Kamek. Seulement 4 plateaux, jouables en 10, 15 ou 20 tours, faisant varier la durée des parties de 60 à 120 minutes environ. Et pour gambader sur ces plateaux, Nintendo propose tout de même 20 personnages jouables, dont certains à débloquer au fur et à mesure du jeu. On retrouve une grosse partie de la famille Nintendo, avec Mario, Luigi, Peach, Daisy, Wario, Waluigi, Yoshi, Harmonie, Donkey Kong, Diddy Kong, Bowser, Goomba, Maskass, Koopa, Topi Taupe, Bowser Jr., Boo, Frère Marto, Skelerex et Poum Poum. Un casting réussi et varié, mélangeant les personnages bons et méchants.


Et cela a une grande importance, puisque chaque personnage possède un dé 6 tout ce qu’il y a de plus banal, mais aussi un dé spécifique, proposant d’autres possibilités. Par exemple, Mario possède un dé 1-3-3-3-5-6, ce qui en fait un dé assez équilibré, limitant au maximum les risques. Tout le contraire de Bowser, qui peut lancer un dé 1-8-9-10 et deux faces faisant perdre 3 pièces ! Le choix du personnage devient donc véritablement stratégique, bien plus que cosmétique.

Pour pimenter un peu les parties, les plateaux contiennent quelques éléments susceptibles de faire basculer un peu l’ordre des choses, à base de rochers roulants vers notre personnage afin nous faire reculer, de bombes explosant pour nous faire perdre des pièces et autre calmar géant nous propulsant sur la première case du plateau. En plus de cela, nous retrouvons évidemment les différentes cases symbolisant les étapes du jeu, avec les cases bleues pour gagner des pièces, les cases rouges pour en perdre et les cases vertes pour les événements. À ce niveau, c’est assez varié, comme le fait de gagner un allié (parmi les personnages non choisis), ajoutant son dé au nôtre et sa présence dans les mini-jeux, ou encore de gagner un champignon pour avancer un peu plus vite lors d’un prochain tour. Bref, tout est là pour s’amuser et le but reste toujours le même : avancer le plus rapidement possible jusqu’à Toadette, lui acheter une étoile contre 10 pièces d’or, et continuer notre chemin pour retrouver notre champignon rose un peu plus loin et lui racheter une nouvelle étoile, etc. Et pour le fun, je vous conseille de rapprocher votre Joy-Con d’une de vos oreilles lorsque votre tour de jouer arrive : une petite musique sortira du joystick, grâce aux vibrations HD. La classe.


Evidemment, il n’est pas question de simplement jeter des dés en bougeant notre Joy-Con, puisque le mode Mario Party propose pas moins de 60 mini-jeux inédits, auxquels on jouera à chaque fin de tour histoire de gagner encore un peu plus de pièces d’or et bomber le torses face à ses amis. Il est bon de préciser que parmi ces 60 mini-jeux, certains se jouent chacun pour sa gueule, d’autres seul contre tous, ou encore par équipes. Cela a le mérite de pimenter un peu les parties, surtout quand l’un des personnages domine la partie.

Dans ses publicités, Nintendo a bien insisté sur les 80 mini-jeux inédits et force est de constater que Super Mario Party s’en tire relativement bien sur ce point. Vous aurez tout de suite remarqué qu’ils ne sont pas tous jouables dans le mode Mario Party, ce qui est un peu con. Mais cela s’explique et on y reviendra juste après. En tout cas, s’ils ne sont pas tous excellents, l’équipe de développement a réussi à trouver le bon équilibre entre jeux classiques se jouant à base de joysticks et de boutons, et d’autres, centralisés sur les spécificités de la Nintendo Switch. Et pour être honnête, c’est ceux-là que je trouve au-dessus du lot, notamment lorsque les vibrations HD sont utilisées, ou encore la gyroscopie des Joy-Con qui, encore une fois, sont impressionnants de précisions. Et il y en a pour tous les goûts, allant du mini-jeu dans lequel il faut se retrouver au premier plan d’une photo, en passant par différentes courses, et autres jeux de baston, etc. Quant aux épreuves utilisant des fonctions de mouvements, je peux tout de suite noter le coup des bonbons dans un bocal, celui de la cuisine de bouts de viande, mais surtout ceux du mode de la Scène Rythmique, tellement drôle que je me demande pourquoi Nintendo n’a pas fait tout le jeu sur ce concept.

Modes à gogo

En parlant de modes, Super Mario Party ne propose évidemment pas qu’un simple jeu de l’oie. Cet épisode dispose aussi de pas mal de trucs gravitant autour, afin de varier un peu les plaisirs. On commence par l’Excursion en rafting, proposant de descendre des rapides le plus rapidement possible, seul avec 3 IA, et jusqu’à 4 avec des amis. Le chemin de cette rivière est parsemé de quelques mini-jeux, faisant grimper le chrono des secondes suivant le score obtenu, et permettant ainsi de terminer les différents embranchements des rapides. C’est fun et ça a le mérite d’utiliser la gyroscopie des Joy-Con, ce qui en fait donc un excellent jeu de canapé. En revanche, on ne dénombre que 10 petites épreuves, ce qui est vraiment trop peu. Mais ça fera le job avec des amis n’ayant jamais trop joué aux jeux vidéo, en attendant que le livreur débarque avec les pizzas.

L’autre section qui m’a filé le sourire et fait vraiment rire toutes les personnes dans le salon, c’est la Scène Rythmique. Comme dit plus haut, je me demande pourquoi Nintendo n’a pas poussé ce mode un peu plus loin, surtout que lui aussi ne propose que 10 épreuves, ce qui est encore une fois un peu léger. Cependant, c’est le fun assuré, malgré une présentation un poil austère. Avec ce mode, c’est l’ère Wii qui revient dans le salon, puisque tout se joue en mouvement et en rythme à la manière d’un Wario Ware, accélérant le tempo au fur et à mesure. Mention spéciale à Disco synchro dans lequel il faut reproduire les poses de Waluigi, ou encore à Renvois rythmés pour les fans de Mario Baseball. Franchement, c’est une réussite à ce niveau-là et les tranches de rires sont bien présentes.


Pour le reste, c’est tout de suite moins glorieux, mais ça a au moins le mérite d’être présent. On trouve un mode Mario Party en duos, qui comme son nom l’indique, se joue en 2 Vs. 2, sauf que le déplacement sur le plateau de jeu ne se fait pas de manière obligatoire en suivant un chemin, mais plutôt en nous laissant le choix de se déplacer librement (en suivant tout de même un système de cases, il ne faut pas déconner). C’est pas mal, mais ce n’est pas Mario Party… On peut aussi trouver le « Mariothon en ligne » qui met de côté tout le fun de jouer dans la même pièce, pour se concentrer sur quelques épreuves en ligne, au nombre de 5. Oui, seulement 5 mini-jeux, donc autant le dire de suite : le Mariothon ne sert à rien. Vient ensuite un mode Autocollants, qui servira (ou pas) à créer des fonds d’écrans à proposer sur Slice (ahah).

Plusieurs consoles ?

Si jamais vous avec des amis avec une Switch et Super Mario Party, il sera possible de jouer au dernier mode de jeu, très mis en avant par Nintendo dans les publicités. Celui-ci, la Salle de jeux de Toad, propose de connecter deux consoles pour du jeu asymétrique, comme à la belle époque de la Wii U. Il sera donc question de s’amuser avec… 4 mini-jeux. Encore une fois, c’est bien trop peu et, pas de chance, si l’idée et la réalisation est excellente, le fun ne suit pas. Le jeu de mini-baseball est juste nul à chier, celui des demi-bananes est très sympa pour un enfant de 4 ans, tout comme celui du puzzle. Enfin, le seul qui sort véritablement du lot est le jeu de tanks, proposant de se tirer dessus en se cachant derrière des blocs et des tuyaux. Malheureusement, le nombre de configurations possibles n’est pas assez élevé et on tourne très vite en rond. Vraiment dommage, parce que l’idée est là. Il est aussi possible de jouer à tout le reste de Super Mario Party avec une ou deux consoles et de 1 à 4 Joy-Con.

Il est difficile de placer ce Super Mario Party dans le haut du panier de la série. Très soigné, tant sur la partie graphique que sonore, blindé de bonnes idées, utilisant les vibrations HD et la gyroscopie comme il le faut, il n’en laisse pas moins un sentiment mitigé. Seulement 4 plateaux pour le mode principal, c’est trop peu. Alors oui, cela est bien rattrapé par les modes Scène Rythmique et Excursion en rafting, mais le reste donne une impression de remplissage mal maîtrisé. Néanmoins, il a tout de même réussi à renouveler mon engouement pour la série, et surtout, à faire rire mes ami.es lors de quelques parties endiablées. Lancé de dé réussi, malgré quelques défauts de contenu. 

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